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{{Autre4|tous les trains roulant à grande vitesse|le TGV d'[[Alstom]]|TGV}}
{{Article général|Grande vitesse ferroviaire}}
[[Fichier:Kyushu Shinkansen 800 series Shin-Minamata 20041123.jpg|vignette|[[Shinkansen]] {{nobr|série 800}} au [[Japon]].]]
[[Fichier: TGVD n°236 livrée Carmillon au PRS Rouvray par Cramos.JPG|vignette|[[TGV Duplex]] de la [[Société nationale des chemins de fer français|SNCF]].]]
[[Fichier:Fulda Bahnhof DBAG Class 412-20230716-RM-162420.jpg|thumb|Un [[ICE 4]] de la [[Deutsche Bahn|DB]] en [[Allemagne]].]]


Un '''train à grande vitesse''' est, selon l'[[Union internationale des chemins de fer]]<ref>{{Lien brisé |url= http://www.uic.asso.fr/gv/article.php3?id_article=91 |titre=uic.asso.fr/gv/article.php3?id… |brisé le=25-04-2023}}.</ref> (UIC) :
[[catégorie:Grande vitesse]]
* un train roulant à des vitesses supérieures à {{unité|250|km/h}} sur des lignes spécialisées ;
* un train roulant à environ {{unité|200|km/h}} sur des lignes standards adaptées ;
* un train pouvant rouler à des vitesses inférieures en raison de conditions particulières de relief, de contraintes topographiques ou en environnement urbain.


En France, dans les projets d'infrastructure ferroviaire, on parle plutôt de TAGV (Trains aptes à la grande vitesse) dans le but de respecter les règles européennes d'ouverture à la concurrence.
[[image:TGV.jpg|thumbnail|280px|Trains à grande vitesse français (TGV sud-est)]]<br />


La grande vitesse ferroviaire est née au [[Japon]] en 1964 avec le [[Shinkansen]], puis s'est étendue dans plusieurs pays d'Europe et d'Asie. Elle a transformé le transport de voyageurs par trains et donné un nouvel élan à ce mode de transport.
Le '''train à grande vitesse''' est une forme moderne du [[train]], destiné au transport des voyageurs.


Cet article évoque également, à titre secondaire, les véhicules à sustentation magnétique, qui ne peuvent être définis comme des matériels ferroviaires puisqu'ils ne sont pas guidés par des rails, ne disposent pas de roues, et n'ont pas de contact avec leur infrastructure de guidage.
On considère généralement qu'un train est à grande vitesse lorsque sa vitesse de croisière est supérieure à 200 km/h. Cela suppose une infrastructure et un matériel roulant conçus à cet effet.


== Histoire ==
À partir des [[années 1960]], plusieurs pays ont construit des trains à grande vitesse :
[[Fichier:Shinkansen_Series0_R67_JNRcolor.jpg|vignette|gauche|[[Shinkansen]] {{nobr|série 0}}, le premier train à grande vitesse au monde.]]
*le [[Japon]] : [[Shinkansen]]
[[Fichier:TGV original livery 1987.jpg|vignette|alt=Livrée originelle du TGV Sud-Est en 1987.|[[TGV Sud-Est]] dans sa livrée orange originelle.]]
*la [[France]] : [[TGV]], avec ses extensions internationales [[Thalys]] et [[Eurostar]]
C'est au [[Japon]] que les premiers trains à grande vitesse apparurent. Mis au point par la compagnie japonaise {{langue|en|[[Japanese National Railways]]}} (depuis le {{date-|1er|avril|1987}} : {{langue|en|[[Japan Railways]]}}), ils entrèrent en service en 1964 avec l'inauguration de la première ligne à grande vitesse reliant [[Tokyo]] à [[Osaka]]. L'ensemble est alors baptisé {{langue|ja-Latn|[[Shinkansen]]}} qui littéralement signifie « nouvelle grande ligne ». Ce n'est qu'en 1981 qu'un deuxième pays, la France, inaugure son propre train à grande vitesse avec le [[TGV]] conçu par l'entreprise [[Alstom]] qui ne cache pas avoir longuement étudié le [[Shinkansen]] japonais.
*l'[[Allemagne]] : [[InterCityExpress|ICE]]
[[Fichier:CR400AF-2001@BJN (20170626110730).jpg|vignette|[[Fuxing (train)|Fuxing CR400AF]] en [[Chine]]]]
*l'[[Espagne]] : [[Alta Velocidad Española|AVE]] et Euromed
En 2017, après dix ans de développement des [[Grande vitesse ferroviaire en Chine|lignes à grande vitesse en Chine]], [[China Railway]] présente sa nouvelle gamme de train à grande vitesse, baptisée [[Fuxing (train)|Fuxing (CR)]], de technologie entièrement chinoise, qui vise à remplacer les trains [[China Railway High-speed|Hexie (CRH)]], issus de technologies étrangères. Les nouveaux trains Fuxing circulent à la vitesse commerciale de {{unité|350|km/h}}, qui est la plus rapide au monde, devant la France ou le Japon ({{unité|320|km/h}}).
*l'[[Italie]] : [[Pendolino]] ([[train pendulaire]])
{{clr|left}}
*la [[Corée du Sud]] : [[KTX]], adaptation locale du TGV français


== Trains à sustentation magnétique ==
==Voir aussi==
[[Fichier:JR-Maglev-MLX01-2.jpg|vignette|[[JR-Maglev]] au [[Japon]].]]
[[Chemin de fer]] | [[Ligne à grande vitesse]] | [[TGV]]
Néanmoins, pendant la même période, un autre concept de train à grande vitesse est étudié. Toujours au [[Japon]], en 1962, alors que les premiers [[Shinkansen]] ne sont pas encore en service, le système de sustentation magnétique est étudié. De là est conçu le [[SCMaglev|Maglev]], un train qui ne roule pas sur des [[rail]]s, mais « flotte » à quelques centimètres du sol à l'aide d'[[électroaimant|électro-aimants]]. Bien que la traînée de roulement d'une rame de TGV ne représente que ~19 % de sa résistance au mouvement à {{unité|320|km/h}}<ref>Les 81 % restant sont perdus en traînée aérodynamique. "Adaptation du TGV aux contraintes environnementales", Olivier BRUN, Département des TGV, [http://proxy.siteo.com.s3.amazonaws.com/aste.siteo.com/file/astelab.pdf]</ref>, il peut être intéressant de s'en affranchir et de passer à la sustentation magnétique. Ainsi, les Japonais sont-ils les détenteurs des deux records de vitesse pour un train magnétique, avec le JR-Maglev MLX01, qui a atteint les {{unité|581|km/h}} en [[2003 dans les chemins de fer|2003]], vitesse battue le 21 avril 2015, lorsqu'un MAGLEV a atteint {{unité|603|km/h}}.


== Records de vitesse sur rail ==
==Liens externes==
[[Société nationale des chemins de fer français|SNCF]] détient le [[record de vitesse sur rail]], en atteignant {{unité|574.8|km/h}} le {{date|3|avril|2007|dans les chemins de fer}}, avec la rame [[TGV POS|TGV POS 4402]].
* [http://www.altavelocidad.org/index_en.htm Trains à Grande Vitesse]

* [http://www.billetdetrain.com Billets de Train]
La [[SNCF]] avait été la première, en [[1955 dans les chemins de fer|1955]], à dépasser le cap des {{unité|300|km/h}}, avec les [[BB 9003-9004|BB 9004]] et [[CC 7100|CC 7107]]
* [http://www.alstom.com Constructeur Trains à Grande Vitesse]

En [[1988 dans les chemins de fer|1988]], la [[Deutsche Bahn|DB]] fut la première à franchir le cap des {{unité|400|km/h}}.

Les {{unité|500|km/h}} furent dépassés pour la première fois par la SNCF en [[1990 dans les chemins de fer|1990]] avec {{unité|515.3|km/h}}, avec la rame [[TGV Atlantique]] 325.

== Technologie ==
=== Propulsion ===
==== Énergie ====
Certaines expérimentations ont utilisé des [[turbine à gaz|turbines à gaz]] : {{nobr|[[TGV 001]]}} ou {{langue|en|[[Advanced passenger train]]}} par exemple. Le [[JetTrain]] de [[Bombardier Transport]], avec une vitesse de {{unité|240|km/h}} s'approche de la grande vitesse.

À l'exception des rames (bientôt remplacées) circulant sur la ligne Direttissima Rome-Florence<ref>« réélectrification » prévue en {{unité|25000|V}} alternatif.</ref>, alimentée par {{unité|3000|V}} en continu, les trains à grande vitesse utilisent une alimentation en courant alternatif à tension élevée : {{unité|15|kV}} sur les réseaux où ce système est la norme, avec deux fréquences proches : {{unité|16.667|Hz}} (pays scandinaves) ou {{unité|16.7|Hz}} (pays germaniques) ; {{unité|25|kV}} {{unité|50|Hz}} ou {{unité|60|Hz}} dans une grande partie du monde, {{unité|20|kV}} - 50 ou {{unité|60|Hz}} au Japon. Seuls ces systèmes permettent les appels de puissance instantanée très élevés nécessaires aux accélérations. En fonction des parcours à effectuer sur les réseaux préexistants certaines rames sont polycourants (cas des TGV [[Thalys]], [[TGV POS]] et [[Intercity-Express|{{nobr|ICE 3}}]] notamment).

==== Traction ====
En traction, deux types de répartition de motorisation existent : motorisation répartie (moteurs sur tous les bogies) et la motorisation concentrée (sur les bogies des locomotives uniquement).

===== Motorisation répartie =====
La motorisation possède la particularité de disposer la motorisation tout au long de la rame. La motorisation répartie permet de se dispenser de la présence de locomotives dédiées à la traction. Les rames sont ainsi composées de motrices et éventuellement de remorques. Cette composition permet de gagner de la place pour les voyageurs au niveau des motrices, l'ensemble des composants techniques étant répartis au long de la rame et non uniquement dans les motrices ce qui permet une optimisation de l'espace.

Quelques exemples de trains à grande vitesse embarquant une motorisation répartie : [[Shinkansen]], [[Velaro|Vélaro]], [[Automotrice à grande vitesse|AGV]].

===== Motorisation concentrée =====
À l'inverse de la motorisation répartie, la motorisation concentrée place la motorisation aux extrémités des rames. Un train est alors généralement composé de deux motrices comportant tous les équipements techniques encadrant les remorques pour passagers. Les motrices sont alors occupées par tous les équipements techniques ([[Transformateur électrique|transformateurs]], CVS, [[Onduleur hybride|Onduleur]] etc.) et non par les voyageurs.

Quelques exemples de trains à grande vitesse à motorisation concentrée : les premiers [[Intercity-Express|ICE]] ([[ICE 1]] et [[ICE 2|2]]), toutes les séries de [[TGV]] ainsi que leurs déclinaisons.

Les [[Intercity-Express|ICE]] étaient auparavant à motorisation concentrée : {{nobr|ICE 1}}, rames longues à deux motrices d'extrémité et ICE2 rames courtes à une seule motrice et couplables par deux. En France, les [[TGV]] et leurs dérivés, [[Thalys]], [[Eurostar]], [[Alta Velocidad Española|AVE]], [[KTX-I|KTX]], [[Acela Express|Acela]], mis au point par [[Alstom]] en coopération avec la [[Société nationale des chemins de fer français|SNCF]], utilisent des rames formées de deux motrices à deux [[bogie]]s encadrant un tronçon articulé, composé de remorques dont les bogies intermédiaires sont communs à deux caisses adjacentes. Les deux bogies extrêmes du tronçon articulé peuvent être motorisés ([[TGV Sud-Est]], [[TGV TMST]], [[KTX-I]]).

==== Sécurité ====
Le [[TGV]] construit par [[Alstom]] est l'un des rares trains à grande vitesse avec le [[KTX-II|KTX-II de Hyundai Rotem]] à utiliser la technologie du [[bogie Jacobs|bogie commun entre deux caisses]]. Cela permet de réduire l'espace entre deux voitures et apporte une rigidité suffisante, à l'ensemble de la [[Rame_(chemin_de_fer)#Rame_indéformable|rame]], en cas de déraillement, et ainsi éviter que le train ne se couche ou se [[mette en accordéon]]<ref>[https://www.sncf.com/fr/groupe/newsroom/histoire-tgv Voir : Des innovations majeures au service de la sécurité :], sncf.com du 23 mars 1972, consulté le 25 février 2023.</ref>et ne fasse de nombreuses victimes. Ainsi, la sécurité des voyageurs n'est pas dépendante de l'infrastructure ferroviaire contrairement à l'[[Intercity-Express|ICE de Siemens]] ou du [[ETR 1000|Frecciarossa de Bombardier]] qui ne disposent pas de cette technologie.

=== Signalisation ===
{{Article détaillé|contenu=Pour la signalisation spécifique à la grande vitesse, voir [[Signalisation en cabine]], [[Transmission voie-machine]] et [[Système européen de contrôle des trains]]. Sur les voies non équipées pour la grande vitesse, les TGV peuvent aussi utiliser la [[signalisation ferroviaire]] classique.}}

== Impacts environnementaux ==
L'[[impact environnemental]] des trains grande vitesse est utilisé à la fois comme argument marketing par les exploitants, par exemple le programme Voyage Vert de la société Eurostar<ref>{{Lien brisé |url= http://www.eurostar.com/FR/fr/leisure/about_eurostar/environment/tread_lightly.jsp |titre=eurostar.com/FR/fr/leisure/abo… |brisé le=25-04-2023}}.</ref>, et comme argument contre les projets de ligne grande vitesse.

=== Bruits et vibrations ===
Le [[Pollution sonore|bruit]] est la principale nuisance pour les riverains<ref name="fnaut">[http://www.fnaut-paca.org/Docs_pdf/Bruits_ferroviaires.pdf ''Sur les bruits ferroviaires''{{pdf}}] Claude Julien FNAUT-PACA 2004.</ref>.

Il est mesuré en [[Laeq]] (France) ou [[LDEN]] (Europe).

On observe moins de plaintes venant des riverains de LGV que des riverains d'autoroute<ref name="fnaut"/>, observations confortées par des études qui ont montré que le bruit ferroviaire était mieux toléré que le bruit routier (différentiel de {{unité|5|dB}} à sensation nuisance égale)<ref name="ish">[http://sdocument.ish-lyon.cnrs.fr/let_transalp/doc/T97/T97_9c.pdf ''Liaison ferroviaire transalpine à grande vitesse. Études préliminaires de la section Lyon-Montmélian''{{pdf}}] 1992.</ref>.

==== Bruits de roulement ====
Les bruits de roulement sont dus à des défauts de l'état de surface de la roue. Ils provoquent des vibrations transmises par l'air (bruits aériens) et par le sol (bruit solidiens).

Les bruits solidiens sont très courants sur les lignes anciennes (on les ressent par exemple dans les immeubles construits au-dessus des lignes du métro de Paris). Aujourd'hui, on sait construire les voies de manière à éviter ce problème<ref name="fnaut"/>.

Les défauts des roues sont dus à l'usure. Sur les TGV, elle a été diminuée en remplaçant les [[Frein à sabot|freins à sabot]] par des [[Frein à disque|freins à disque]]<ref name="fnaut"/>.

==== Bruits aérodynamiques ====
Négligeables sur les trains classiques, ils deviennent prépondérants à partir de {{unité|300|km/h}}<ref name="fnaut"/>.

Ils peuvent être limités en améliorant l'aérodynamique<ref name="ish"/>.

==== Impact de l'infrastructure ====
La trajectoire latérale d'une rame TGV est précise à {{unité|2|cm}} près, cela permet d'implanter les [[mur anti-bruit|écrans anti-bruit]] au plus près de la voie, ce qui augmente leur efficacité<ref name="fnaut"/>. Ils sont construits à l'aide de matériaux absorbants (technique peu utilisée en France), ou sont constitués de murs en [[béton]] ou d'écrans vitrés. Il peut aussi s'agir de simples remblais de terre (Merlons), là où l'on dispose d'emprises suffisantes. Les merlons de terre sont économiques et peuvent être végétalisés. Le creusement d'une tranchée n'est pas forcément plus cher qu'un mur sur une voie nouvelle<ref name="fnaut"/> et cette solution est plus discrète.

La majorité des bruits venant du sol (contact roue-rail, aérodynamique des bogies{{etc.}}), il est souvent possible de faire des murets (ou des tranchées) bas qui permettent aux voyageurs de voir le paysage<ref name="fnaut"/>.

La tranchée couverte, voire le tunnel, apportent une solution plus radicale au problème de bruit ; mais c'est la technique la plus chère à mettre en œuvre.

Un certain nombre de technologies utilisées sur LGV permettent d'éviter les vibrations de la voie<ref name="fnaut"/> :
* voies en longs rails soudés (évitent le « tac-tac » des raccords) ;
* rails lourds ;
* ballast épais ;
* traverses béton massives ;
* utilisation de plate-forme de voie en béton (Pays-Bas, Allemagne, Japon) ;
* les anciens [[pont en treillis|ponts en treillis]] étaient très bruyants, les nouveaux viaducs en [[béton armé]] le sont beaucoup moins<ref name="fnaut"/>.

Les progrès existent aussi sur le matériel roulant :
* un TGV sud-est à {{unité|270|km/h}} n'est pas plus bruyant qu'un train corail à {{unité|200|km/h}} ;
* un TGV atlantique à {{unité|300|km/h}} émet {{unité|6|dB}} de moins par rapport au TGV sud-est.

Il peut aussi être avantageux de suivre le tracé d'une autoroute à petites distance pour mutualiser les nuisances, la loi d'addition des bruits n'étant pas linéaire. Par exemple, la somme de deux bruits de {{unité|63|dB}} équivaut à un bruit de {{unité|66|dB}}, alors que physiologiquement la sensation de gêne double quand le bruit augmente de {{unité|10|dB}}<ref name="ish"/>.

== Accidentologie ==
[[Image:Accidente ferroviario de Angrois cerca de Santiago de Compostela - 24-07-2013.jpg|thumb|200px|Accident d'Angrois à proximité de Saint-Jacques-de-Compostelle]]
L'[[accident ferroviaire d'Eschede]], impliquant un ICE le 3 juin 1998, est la plus grande catastrophe ferroviaire à grande vitesse. Il a fait {{nombre|101|morts}} et une centaine de blessés.

Le Shinkansen a connu un déraillement partiel sur un viaduc lors d'un tremblement de terre le 23 octobre 2004 dans la région de Niigata ; il n'a pas fait de victimes. Une rame (sans voyageur) a déraillé partiellement près de Kumamoto en 2016 lors d'un important séisme

Le [[Accidents de TGV#Sur lignes à grande vitesse|TGV a connu trois déraillements à grande vitesse]] : le 14 décembre 1992 à {{unité|270|km/h}} en [[gare de Mâcon-Loché-TGV]], le 21 décembre 1993 à {{unité|249|km/h}} à hauteur d'Ablaincourt-Pressoir et le 5 juin 2000 près d'Arras. Ces accidents n'ont provoqué que des blessures légères.

L'[[accident ferroviaire de Wenzhou en 2011|accident ferroviaire de 2011 à Wenzhou]] en Chine, survenu par télescopage de deux trains à grande vitesse, a fait {{nombre|38|morts}} et {{nombre|192|blessés}} le 23 juillet 2011.

L'[[accident ferroviaire de Saint-Jacques-de-Compostelle]] de 2013 impliquait une rame S-730, version modifiée hybride des [[S-130]], au départ de [[Madrid]] à destination de [[Ferrol (Espagne)|Ferrol]] en [[Galice]] et transportant {{nombre|222|personnes}}, qui a déraillé dans une courbe avant la gare de [[Saint-Jacques-de-Compostelle]] en raison d'une vitesse excessive (faute du conducteur). Le bilan définitif fait état de {{nombre|79|morts}} et de {{nombre|143|blessés}}.

L’[[accident ferroviaire d'Eckwersheim]] est un déraillement (de type renversement) survenu en [[France]] sur la ligne à grande vitesse (LGV) Est européenne le 14 novembre 2015 à [[Eckwersheim]], près de la gare de [[Vendenheim]], à une dizaine de kilomètres au nord de [[Strasbourg]], dans le [[Bas-Rhin]]. L'accident implique une rame TGV spéciale qui circulait pour réaliser des essais d'homologation du deuxième tronçon de cette nouvelle ligne. Ces essais étaient encadrés par Systra, société d'ingénierie ferroviaire. Le train transportait cinquante-trois personnes, des cheminots et des invités (parmi lesquels on comptait des enfants), dont onze ont été tués ou gravement blessés. Avant cet accident, d'autres déraillements de TGV ont eu lieu en France, qui n'ont tout au plus provoqué que des blessures légères. Le déraillement de cette rame est ainsi le premier à causer des morts et des blessures graves (cause principale : procédure de décélération trop tardive de la rame en regard de la configuration de la voie LGV à cet endroit).

<gallery mode="packed">
Accident Eckwersheim 4.JPG|Vue d'ensemble du site du déraillement à Eckwersheim, le {{date-|15 novembre 2015}}.
Accident d'Eckwersheim.jpg|Vue rapprochée le même jour.
</gallery>

== Liste de trains à grande vitesse dans le monde ==
Le premier constructeur de trains à grande vitesse fut l'italien [[Fiat Ferroviaria]] ''(racheté en 2001 par [[Alstom]])'', qui étudia à partir de 1967 les rames à pendulation active [[Pendolino]] [[ETR 401]], mises en service par les chemins de fer italiens uniquement en 1976. Suivront les [[ETR 450]], [[ETR 460]], [[ETR 470]], [[ETR 480]] et [[ETR 610]].

Actuellement, les huit principaux constructeurs de trains à grande vitesse dans le monde sont :
* [[Alstom]] (France) avec le [[TGV]] et l'[[Automotrice à grande vitesse|AGV]] ;
* [[AnsaldoBreda]] (Italie) avec les [[ETR 500]] et [[ETR 1000]] ;
* [[Bombardier (entreprise)|Bombardier]] (Canada) avec la gamme [[Zefiro]] ;
* [[CRRC]] (Chine) avec les [[Fuxing (train)|Fuxing]] CR400, CR300, CR200J, le [[CRH380A]] et le CSR DJJ2 ainsi que les [[China Railway High-speed|Hexie]] CRH1, CRH2, CRH3, CRH5, CRH6 dérivés des constructeurs étrangers ;
* [[Hitachi]] (Japon) avec le [[Shinkansen]] et le {{langue|en|{{nobr|[[Class 395]]}}}} ;
* [[Siemens AG|Siemens]] (Allemagne) avec l'[[Intercity-Express|ICE]], et le [[Velaro]] ;
* [[Construcciones y auxiliar de ferrocarriles|CAF]] (Espagne) avec l'[[Alta Velocidad Española|AVE]].
* [[Hyundai Rotem]] (Corée du sud) avec le [[KTX-II]] suite du [[KTX-I]] dérivés du TGV Français et bientôt le [[KTX-III]] avec comme prototype le [[EMU-250]].
* [[Stadler Rail]] (Suisse) avec le [[EC 250 « Giruno »|SMILE]]

Parmi les dérivés, on peut citer :
* l'[[Acela Express]], dérivé très alourdi du TGV, circulant uniquement sur ligne classique où il atteint brièvement {{unité|240|km/h}}, train circulant aux États-Unis ;
* le [[KTX-I]], dérivé du TGV, train circulant en Corée du Sud ;
* les {{nobr|[[ETR 500]]}}, fabriqués par le [[groupement TREVI]] en Italie ;
* les [[RABDe 500|ICN]] des Chemins de Fer Fédéraux Suisses, qui peuvent rouler à {{unité|200|km/h}} et bientôt les {{langue|en|Twindexx Swiss Express}} {{quand|en cours}}<!-- spécifier l’année / la période --> de fabrication par Bombardier qui peuvent atteindre les {{unité|200|km/h}} ;
* le [[Sapsan]] en [[Russie]], reliant [[Moscou]], [[Saint-Pétersbourg]], [[Nijni Novgorod]], [[Helsinki]] en [[Finlande]], et d'ici 2018 une dizaine de grandes villes russes ;
* l'[[Eurostar]] (liaisons Paris&nbsp;– Londres et Amsterdam – Bruxelles&nbsp;– Londres). Il s'agit initialement de TGV spéciaux appelés [[TGV TMST]] autorisés à franchir le [[tunnel sous la Manche]]. Le service utilise désormais aussi des rames {{lnobr|Eurostar e320}}, construites par Siemens ;
* l’[[automotrice à grande vitesse|AGV]] d'[[Alstom Transport|Alstom]] ;
* Les [[Italo (train)|AGV 575]] de [[Nuovo Trasporto Viaggiatori|NTV]] est une [[automotrice à grande vitesse|AGV]] utilisée entre différentes villes d'Italie ;
* l'[[Alta Velocidad Española|AVE]] est un service de [[Grande vitesse ferroviaire|transport ferroviaire à grande vitesse]] en Espagne, utilisant plusieurs modèles de trains à grande vitesse ;
* Al Boraq, au [[Maroc]] : service utilisant des {{lnobr|TGV 2N2|RGV 2N}} (adaptées au climat de ce pays) construites par Alstom, et qui emprunte notamment la {{lnobr|LGV Tanger - Kénitra}}.

== Galerie de photographies ==
<gallery perrow="4" mode="packed" caption="Trains à grande vitesse">
Fichier:TGV World Speed Record 574 km per hour (cropped).jpg|[[Société nationale des chemins de fer français|SNCF]] Record du Monde [[2007 dans les chemins de fer|2007]] [[TGV POS|Rame V150]], France
Fichier:SNCF TGV POS numéro 4410 en gare de Paris-Est.jpg|[[Société nationale des chemins de fer français|SNCF]] [[TGV POS|TGV POS 4410]], France
Fichier:CR400AF-A-2104@SZB (20190223195502).jpg|[[Fuxing (train)|Fuxing]] CR400AF, Chine.
Fichier:CRH380A-2670 at Motan (20190421103050).jpg|[[China Railway High-speed|Hexie]] CRH380A, Chine.
Fichier:021 新幹線 N700 Series Shinkansen high speed train arriving at Kyoto Station, Japan.jpg|[[Japan Railways|JR]] [[Shinkansen série N700|Shinkansen N700A]], Japon
Fichier:E5 S11 Sendai 20090725.JPG|[[Shinkansen]] E5 à Sendai, Japon.
Fichier:ICE 3 Oberhaider-Wald-Tunnel.jpg|[[Deutsche Bahn|DB]] [[ICE 3]], Allemagne
Fichier:Taiwan-HighSpeedRail-700T-testrun-2006-0624.jpg|{{langue|en|[[Taiwan High Speed 700T]]}}.
Fichier:KTX.jpg|[[KTX-I]], Corée du Sud.
Fichier:KTX-Sancheon.jpg|[[KTX-II]], Corée du Sud.
Fichier:Frecciarossa.JPG|{{nobr|[[ETR 500]]}} en [[gare de Milan-Centrale]].
Fichier:Ave.jpg|[[Renfe série S-102|S-102]] en [[gare de Valladolid-Campo Grande]], Espagne.
Fichier:Al Boraq RGV2N2 at Tanger Ville.jpg|[[TGV 2N2|RGV 2N]] siglée [[Al Boraq]] en [[gare de Tanger-Ville]].
Fichier:ЭВС2-02.JPG|[[Sapsan]] en [[Russie]].
Fichier:Acela old saybrook ct summer2011.jpg|[[Acela Express]], États-Unis.
Fichier:Pendolino at Milton Keynes Central.JPG|[[Pendolino]] au Royaume-Uni.
Fichier:Twee Thalys-treinen op Amsterdam Centraal.jpg|Rames [[Thalys]] ([[Eurostar]] depuis le {{Date-|1 octobre 2023}}), en [[gare centrale d'Amsterdam]] : [[TGV PBA|PBA]] (à gauche) et [[TGV PBKA|PBKA]] (à droite).
</gallery>

== Notes et références ==
{{Références}}

== Voir aussi ==
{{Autres projets
|commons=category:High speed trains
}}

=== Articles connexes ===
* [[Grande vitesse ferroviaire]]
* [[Ligne à grande vitesse]]
* [[Liste des lignes à grande vitesse]]

=== Liens externes ===
* {{Autorité}}
* {{Dictionnaires}}
* {{Bases}}

{{Palette|Train à grande vitesse par pays}}
{{Portail|Chemin de fer|Grande vitesse}}

{{DEFAULTSORT:Train a grande vitesse}}
[[Catégorie:Train à grande vitesse| ]]

Dernière version du 7 mai 2024 à 23:35

Shinkansen série 800 au Japon.
TGV Duplex de la SNCF.
Un ICE 4 de la DB en Allemagne.

Un train à grande vitesse est, selon l'Union internationale des chemins de fer[1] (UIC) :

  • un train roulant à des vitesses supérieures à 250 km/h sur des lignes spécialisées ;
  • un train roulant à environ 200 km/h sur des lignes standards adaptées ;
  • un train pouvant rouler à des vitesses inférieures en raison de conditions particulières de relief, de contraintes topographiques ou en environnement urbain.

En France, dans les projets d'infrastructure ferroviaire, on parle plutôt de TAGV (Trains aptes à la grande vitesse) dans le but de respecter les règles européennes d'ouverture à la concurrence.

La grande vitesse ferroviaire est née au Japon en 1964 avec le Shinkansen, puis s'est étendue dans plusieurs pays d'Europe et d'Asie. Elle a transformé le transport de voyageurs par trains et donné un nouvel élan à ce mode de transport.

Cet article évoque également, à titre secondaire, les véhicules à sustentation magnétique, qui ne peuvent être définis comme des matériels ferroviaires puisqu'ils ne sont pas guidés par des rails, ne disposent pas de roues, et n'ont pas de contact avec leur infrastructure de guidage.

Histoire[modifier | modifier le code]

Shinkansen série 0, le premier train à grande vitesse au monde.
Livrée originelle du TGV Sud-Est en 1987.
TGV Sud-Est dans sa livrée orange originelle.

C'est au Japon que les premiers trains à grande vitesse apparurent. Mis au point par la compagnie japonaise Japanese National Railways (depuis le  : Japan Railways), ils entrèrent en service en 1964 avec l'inauguration de la première ligne à grande vitesse reliant Tokyo à Osaka. L'ensemble est alors baptisé Shinkansen qui littéralement signifie « nouvelle grande ligne ». Ce n'est qu'en 1981 qu'un deuxième pays, la France, inaugure son propre train à grande vitesse avec le TGV conçu par l'entreprise Alstom qui ne cache pas avoir longuement étudié le Shinkansen japonais.

Fuxing CR400AF en Chine

En 2017, après dix ans de développement des lignes à grande vitesse en Chine, China Railway présente sa nouvelle gamme de train à grande vitesse, baptisée Fuxing (CR), de technologie entièrement chinoise, qui vise à remplacer les trains Hexie (CRH), issus de technologies étrangères. Les nouveaux trains Fuxing circulent à la vitesse commerciale de 350 km/h, qui est la plus rapide au monde, devant la France ou le Japon (320 km/h).

Trains à sustentation magnétique[modifier | modifier le code]

JR-Maglev au Japon.

Néanmoins, pendant la même période, un autre concept de train à grande vitesse est étudié. Toujours au Japon, en 1962, alors que les premiers Shinkansen ne sont pas encore en service, le système de sustentation magnétique est étudié. De là est conçu le Maglev, un train qui ne roule pas sur des rails, mais « flotte » à quelques centimètres du sol à l'aide d'électro-aimants. Bien que la traînée de roulement d'une rame de TGV ne représente que ~19 % de sa résistance au mouvement à 320 km/h[2], il peut être intéressant de s'en affranchir et de passer à la sustentation magnétique. Ainsi, les Japonais sont-ils les détenteurs des deux records de vitesse pour un train magnétique, avec le JR-Maglev MLX01, qui a atteint les 581 km/h en 2003, vitesse battue le 21 avril 2015, lorsqu'un MAGLEV a atteint 603 km/h.

Records de vitesse sur rail[modifier | modifier le code]

SNCF détient le record de vitesse sur rail, en atteignant 574,8 km/h le , avec la rame TGV POS 4402.

La SNCF avait été la première, en 1955, à dépasser le cap des 300 km/h, avec les BB 9004 et CC 7107

En 1988, la DB fut la première à franchir le cap des 400 km/h.

Les 500 km/h furent dépassés pour la première fois par la SNCF en 1990 avec 515,3 km/h, avec la rame TGV Atlantique 325.

Technologie[modifier | modifier le code]

Propulsion[modifier | modifier le code]

Énergie[modifier | modifier le code]

Certaines expérimentations ont utilisé des turbines à gaz : TGV 001 ou Advanced passenger train par exemple. Le JetTrain de Bombardier Transport, avec une vitesse de 240 km/h s'approche de la grande vitesse.

À l'exception des rames (bientôt remplacées) circulant sur la ligne Direttissima Rome-Florence[3], alimentée par 3 000 V en continu, les trains à grande vitesse utilisent une alimentation en courant alternatif à tension élevée : 15 kV sur les réseaux où ce système est la norme, avec deux fréquences proches : 16,667 Hz (pays scandinaves) ou 16,7 Hz (pays germaniques) ; 25 kV 50 Hz ou 60 Hz dans une grande partie du monde, 20 kV - 50 ou 60 Hz au Japon. Seuls ces systèmes permettent les appels de puissance instantanée très élevés nécessaires aux accélérations. En fonction des parcours à effectuer sur les réseaux préexistants certaines rames sont polycourants (cas des TGV Thalys, TGV POS et ICE 3 notamment).

Traction[modifier | modifier le code]

En traction, deux types de répartition de motorisation existent : motorisation répartie (moteurs sur tous les bogies) et la motorisation concentrée (sur les bogies des locomotives uniquement).

Motorisation répartie[modifier | modifier le code]

La motorisation possède la particularité de disposer la motorisation tout au long de la rame. La motorisation répartie permet de se dispenser de la présence de locomotives dédiées à la traction. Les rames sont ainsi composées de motrices et éventuellement de remorques. Cette composition permet de gagner de la place pour les voyageurs au niveau des motrices, l'ensemble des composants techniques étant répartis au long de la rame et non uniquement dans les motrices ce qui permet une optimisation de l'espace.

Quelques exemples de trains à grande vitesse embarquant une motorisation répartie : Shinkansen, Vélaro, AGV.

Motorisation concentrée[modifier | modifier le code]

À l'inverse de la motorisation répartie, la motorisation concentrée place la motorisation aux extrémités des rames. Un train est alors généralement composé de deux motrices comportant tous les équipements techniques encadrant les remorques pour passagers. Les motrices sont alors occupées par tous les équipements techniques (transformateurs, CVS, Onduleur etc.) et non par les voyageurs.

Quelques exemples de trains à grande vitesse à motorisation concentrée : les premiers ICE (ICE 1 et 2), toutes les séries de TGV ainsi que leurs déclinaisons.

Les ICE étaient auparavant à motorisation concentrée : ICE 1, rames longues à deux motrices d'extrémité et ICE2 rames courtes à une seule motrice et couplables par deux. En France, les TGV et leurs dérivés, Thalys, Eurostar, AVE, KTX, Acela, mis au point par Alstom en coopération avec la SNCF, utilisent des rames formées de deux motrices à deux bogies encadrant un tronçon articulé, composé de remorques dont les bogies intermédiaires sont communs à deux caisses adjacentes. Les deux bogies extrêmes du tronçon articulé peuvent être motorisés (TGV Sud-Est, TGV TMST, KTX-I).

Sécurité[modifier | modifier le code]

Le TGV construit par Alstom est l'un des rares trains à grande vitesse avec le KTX-II de Hyundai Rotem à utiliser la technologie du bogie commun entre deux caisses. Cela permet de réduire l'espace entre deux voitures et apporte une rigidité suffisante, à l'ensemble de la rame, en cas de déraillement, et ainsi éviter que le train ne se couche ou se mette en accordéon[4]et ne fasse de nombreuses victimes. Ainsi, la sécurité des voyageurs n'est pas dépendante de l'infrastructure ferroviaire contrairement à l'ICE de Siemens ou du Frecciarossa de Bombardier qui ne disposent pas de cette technologie.

Signalisation[modifier | modifier le code]

Impacts environnementaux[modifier | modifier le code]

L'impact environnemental des trains grande vitesse est utilisé à la fois comme argument marketing par les exploitants, par exemple le programme Voyage Vert de la société Eurostar[5], et comme argument contre les projets de ligne grande vitesse.

Bruits et vibrations[modifier | modifier le code]

Le bruit est la principale nuisance pour les riverains[6].

Il est mesuré en Laeq (France) ou LDEN (Europe).

On observe moins de plaintes venant des riverains de LGV que des riverains d'autoroute[6], observations confortées par des études qui ont montré que le bruit ferroviaire était mieux toléré que le bruit routier (différentiel de 5 dB à sensation nuisance égale)[7].

Bruits de roulement[modifier | modifier le code]

Les bruits de roulement sont dus à des défauts de l'état de surface de la roue. Ils provoquent des vibrations transmises par l'air (bruits aériens) et par le sol (bruit solidiens).

Les bruits solidiens sont très courants sur les lignes anciennes (on les ressent par exemple dans les immeubles construits au-dessus des lignes du métro de Paris). Aujourd'hui, on sait construire les voies de manière à éviter ce problème[6].

Les défauts des roues sont dus à l'usure. Sur les TGV, elle a été diminuée en remplaçant les freins à sabot par des freins à disque[6].

Bruits aérodynamiques[modifier | modifier le code]

Négligeables sur les trains classiques, ils deviennent prépondérants à partir de 300 km/h[6].

Ils peuvent être limités en améliorant l'aérodynamique[7].

Impact de l'infrastructure[modifier | modifier le code]

La trajectoire latérale d'une rame TGV est précise à 2 cm près, cela permet d'implanter les écrans anti-bruit au plus près de la voie, ce qui augmente leur efficacité[6]. Ils sont construits à l'aide de matériaux absorbants (technique peu utilisée en France), ou sont constitués de murs en béton ou d'écrans vitrés. Il peut aussi s'agir de simples remblais de terre (Merlons), là où l'on dispose d'emprises suffisantes. Les merlons de terre sont économiques et peuvent être végétalisés. Le creusement d'une tranchée n'est pas forcément plus cher qu'un mur sur une voie nouvelle[6] et cette solution est plus discrète.

La majorité des bruits venant du sol (contact roue-rail, aérodynamique des bogies, etc.), il est souvent possible de faire des murets (ou des tranchées) bas qui permettent aux voyageurs de voir le paysage[6].

La tranchée couverte, voire le tunnel, apportent une solution plus radicale au problème de bruit ; mais c'est la technique la plus chère à mettre en œuvre.

Un certain nombre de technologies utilisées sur LGV permettent d'éviter les vibrations de la voie[6] :

  • voies en longs rails soudés (évitent le « tac-tac » des raccords) ;
  • rails lourds ;
  • ballast épais ;
  • traverses béton massives ;
  • utilisation de plate-forme de voie en béton (Pays-Bas, Allemagne, Japon) ;
  • les anciens ponts en treillis étaient très bruyants, les nouveaux viaducs en béton armé le sont beaucoup moins[6].

Les progrès existent aussi sur le matériel roulant :

  • un TGV sud-est à 270 km/h n'est pas plus bruyant qu'un train corail à 200 km/h ;
  • un TGV atlantique à 300 km/h émet 6 dB de moins par rapport au TGV sud-est.

Il peut aussi être avantageux de suivre le tracé d'une autoroute à petites distance pour mutualiser les nuisances, la loi d'addition des bruits n'étant pas linéaire. Par exemple, la somme de deux bruits de 63 dB équivaut à un bruit de 66 dB, alors que physiologiquement la sensation de gêne double quand le bruit augmente de 10 dB[7].

Accidentologie[modifier | modifier le code]

Accident d'Angrois à proximité de Saint-Jacques-de-Compostelle

L'accident ferroviaire d'Eschede, impliquant un ICE le 3 juin 1998, est la plus grande catastrophe ferroviaire à grande vitesse. Il a fait 101 morts et une centaine de blessés.

Le Shinkansen a connu un déraillement partiel sur un viaduc lors d'un tremblement de terre le 23 octobre 2004 dans la région de Niigata ; il n'a pas fait de victimes. Une rame (sans voyageur) a déraillé partiellement près de Kumamoto en 2016 lors d'un important séisme

Le TGV a connu trois déraillements à grande vitesse : le 14 décembre 1992 à 270 km/h en gare de Mâcon-Loché-TGV, le 21 décembre 1993 à 249 km/h à hauteur d'Ablaincourt-Pressoir et le 5 juin 2000 près d'Arras. Ces accidents n'ont provoqué que des blessures légères.

L'accident ferroviaire de 2011 à Wenzhou en Chine, survenu par télescopage de deux trains à grande vitesse, a fait 38 morts et 192 blessés le 23 juillet 2011.

L'accident ferroviaire de Saint-Jacques-de-Compostelle de 2013 impliquait une rame S-730, version modifiée hybride des S-130, au départ de Madrid à destination de Ferrol en Galice et transportant 222 personnes, qui a déraillé dans une courbe avant la gare de Saint-Jacques-de-Compostelle en raison d'une vitesse excessive (faute du conducteur). Le bilan définitif fait état de 79 morts et de 143 blessés.

L’accident ferroviaire d'Eckwersheim est un déraillement (de type renversement) survenu en France sur la ligne à grande vitesse (LGV) Est européenne le 14 novembre 2015 à Eckwersheim, près de la gare de Vendenheim, à une dizaine de kilomètres au nord de Strasbourg, dans le Bas-Rhin. L'accident implique une rame TGV spéciale qui circulait pour réaliser des essais d'homologation du deuxième tronçon de cette nouvelle ligne. Ces essais étaient encadrés par Systra, société d'ingénierie ferroviaire. Le train transportait cinquante-trois personnes, des cheminots et des invités (parmi lesquels on comptait des enfants), dont onze ont été tués ou gravement blessés. Avant cet accident, d'autres déraillements de TGV ont eu lieu en France, qui n'ont tout au plus provoqué que des blessures légères. Le déraillement de cette rame est ainsi le premier à causer des morts et des blessures graves (cause principale : procédure de décélération trop tardive de la rame en regard de la configuration de la voie LGV à cet endroit).

Liste de trains à grande vitesse dans le monde[modifier | modifier le code]

Le premier constructeur de trains à grande vitesse fut l'italien Fiat Ferroviaria (racheté en 2001 par Alstom), qui étudia à partir de 1967 les rames à pendulation active Pendolino ETR 401, mises en service par les chemins de fer italiens uniquement en 1976. Suivront les ETR 450, ETR 460, ETR 470, ETR 480 et ETR 610.

Actuellement, les huit principaux constructeurs de trains à grande vitesse dans le monde sont :

Parmi les dérivés, on peut citer :

Galerie de photographies[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « uic.asso.fr/gv/article.php3?id… »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?).
  2. Les 81 % restant sont perdus en traînée aérodynamique. "Adaptation du TGV aux contraintes environnementales", Olivier BRUN, Département des TGV, [1]
  3. « réélectrification » prévue en 25 000 V alternatif.
  4. Voir : Des innovations majeures au service de la sécurité :, sncf.com du 23 mars 1972, consulté le 25 février 2023.
  5. « eurostar.com/FR/fr/leisure/abo… »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?).
  6. a b c d e f g h i et j Sur les bruits ferroviaires[PDF] Claude Julien FNAUT-PACA 2004.
  7. a b et c Liaison ferroviaire transalpine à grande vitesse. Études préliminaires de la section Lyon-Montmélian[PDF] 1992.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]