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{{Voir homonymes|hop}}
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{{Infobox Musique (style)
{{Infobox Musique (style)
| nom = Hip-hop
| nom = Hip-hop
| origines stylistiques = [[Funk]], [[disco]], [[soul]], [[rhythm and blues]], [[dub (musique)|dub]], [[reggae]], [[toasting]], [[lecture performée]], [[spoken word]], [[griot]], [[scat]], {{Lien|langue=en|fr=talking blues}}, [[jazz]]
| origines stylistiques = [[Funk]], [[disco]], [[musique soul|soul]], [[rhythm and blues]], [[dub]], [[reggae]], [[deejay (Jamaïque)|toasting]], [[lecture performée]], [[spoken word]], [[griot]], [[scat]], [[talking blues]], [[jazz]]
| origines culturelles = [[Années 1970]] ; [[Bronx]], [[New York]], {{États-Unis}}
| origines culturelles = [[Années 1970]] ; [[Bronx]], [[New York]], {{États-Unis}}
| instruments = [[Turntablism]] (platines), [[synthétiseur]], [[boîte à rythmes]], [[batterie (instrument)|batterie]], [[guitare électrique|guitare]], [[guitare basse|basse]], [[piano]], [[Human beatbox|beatbox]], [[voix (instrument)|voix]]
| instruments = [[Turntablism]] (platines), [[synthétiseur]], [[boîte à rythmes]], [[batterie (instrument)|batterie]], [[guitare électrique|guitare]], [[guitare basse|basse]], [[piano]], [[beatboxing]], [[voix (instrument)|voix]]
| sous genres = [[Hip-hop alternatif]], [[hip-hop chrétien]], [[rap politique]], [[hip-hop expérimental]], [[battle (rap)|rap battle]], [[gangsta rap]], [[rap hardcore]], [[horrorcore]], [[nerdcore]], [[cloud rap]], [[mumble rap]]
| sous genres = [[Hip-hop alternatif]], [[hip-hop chrétien]], [[rap politique]], [[hip-hop expérimental]], [[gangsta rap]], [[rap hardcore]], [[horrorcore]], [[nerdcore]], [[cloud rap]], [[mumble rap]]
| genres dérivés = [[Breakbeat]], [[jungle (musique)|oldschool jungle]], [[drum and bass]], [[trip hop]], [[grime]], [[breakbeat hardcore]], [[neo soul]], [[big beat]], [[Trap (musique)|trap]]
| genres dérivés = [[Breakbeat]], [[jungle (musique)|oldschool jungle]], [[drum and bass]], [[trip hop]], [[grime]], [[breakbeat hardcore]], [[neo soul]], [[big beat]], [[Trap (musique)|trap]]
| genres associés = [[Country rap]], [[hip-house]], [[crunk]], [[jazz rap]], [[neo soul]], [[nu metal]], [[ragga]], [[reggaeton]], [[rap rock]], [[rapcore]], [[rap metal]], [[ghettotech]], [[glitch (musique)|glitch hop]], [[new jack swing]], [[hip-hop psychédélique]]
| genres associés = [[Country rap]], [[hip-house]], [[crunk]], [[jazz rap]], [[nu metal]], [[ragga]], [[reggaeton]], [[rap rock]], [[rapcore]], [[rap metal]], [[ghettotech]], [[glitch (musique)|glitch hop]], [[new jack swing]], [[hip-hop psychédélique]]
| voir aussi =
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}}
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Le '''hip-hop'''<ref name="Merriam-Webster-hip-hop">{{en}} Merriam-Webster Dictionary entry on hip-hop, sur [http://www.merriam-webster.com/dictionary/hip%20hop merriam-webster.com] : A subculture especially of inner-city youths who are typically devotees of rap music; the stylized rhythmic music that commonly accompanies rap; also rap together with this music.</ref>{{,}}<ref name="britannica-rap" /> est une culture et un [[genre musical]] de [[musique populaire]], caractérisé par un rythme accompagné par son expression musicale, le [[rap]]<ref name="britannica-rap" />, et de l'ensemble des cultures urbaines et artistiques qui le constituent et l'entourent, né à New York dans le [[The Bronx|South Bronx]] à l'extrême fin des années 60 et au début des [[années 1970]].
Le '''hip-hop'''<ref name="Merriam-Webster-hip-hop">{{en}} Merriam-Webster Dictionary entry on hip-hop, sur [http://www.merriam-webster.com/dictionary/hip%20hop merriam-webster.com] : A subculture especially of inner-city youths who are typically devotees of rap music; the stylized rhythmic music that commonly accompanies rap; also rap together with this music.</ref>{{,}}<ref name="britannica-rap" /> est une culture et un [[genre musical]] de [[musique populaire]], caractérisé par un rythme accompagné par son expression musicale, le [[rap]]<ref name="britannica-rap" />, et de l'ensemble des cultures urbaines et artistiques qui le constituent et l'entourent, né à New York dans le [[Bronx|South Bronx]] à la toute fin des [[années 1960]] et au début des [[années 1970]]. La [[culture hip-hop]] reconnaît 5 disciplines : le [[rap]] (ou MCing), le [[DJ mix|DJing]], le [[breakdance]] (ou b-boying), le [[graffiti]] et le [[beatboxing]]. C'est néanmoins par son expression musicale qu'il est le plus connu à partir de la fin du {{s-|XX}}, bien que cela n'ait pas été le cas à ses débuts, mais de ce fait, le hip-hop est souvent réduit à la '''musique rap'''<ref name="britannica-rap">{{en}} [http://www.britannica.com/EBchecked/topic/665039/rap « Rap »], sur ''[[Encyclopædia Britannica]]'' : {{citation étrangère|langue=en|Rap, musical style in which rhythmic and/or rhyming speech is chanted (“rapped”) to musical accompaniment. This backing music, which can include digital sampling (music and sounds extracted from other recordings), is also called hip-hop, the name used to refer to a broader cultural movement that includes rap, deejaying (turntable manipulation), graffiti painting, and break dancing.}}</ref>{{,}}<ref name="AllMusic-rap">{{en}} [http://allmusic.com/explore/genre/rap-d1 « Rap »], sur ''[[AllMusic]]''.</ref> ou '''musique hip-hop'''<ref name="britannica-rap" />{{,}}<ref name="britannica-hip-hop">{{en}} [http://www.britannica.com/EBchecked/topic/266545/hip-hop « hip-hop »], sur ''[[Encyclopædia Britannica]]'' : {{citation étrangère|langue=en|Hip-hop, cultural movement that attained widespread popularity in the 1980s and ’91s; also, the backing music for rap, the musical style incorporating rhythmic and/or rhyming speech that became the movement’s most lasting and influential art form.}}</ref>.


Originaire des [[ghetto]]s noirs et latinos de New York, il se répand dans l'ensemble du pays puis gagne progressivement les quartiers populaires du monde entier à partir des années 1980 et 1990, au point de devenir une culture urbaine des plus importantes, et même dominante.
La [[Culture du hip-hop|culture hip-hop]] reconnaît 5 disciplines : le [[Rap]] (ou MCing), le [[DJing]], le [[Break dance|Break dancing]] (ou b-boying), le [[Graffiti]] et le [[Human beatbox|Beatboxing]]. C'est néanmoins par son expression musicale qu'il est le plus connu à partir de la fin du {{s-|XX}}, bien que cela n'ait pas été le cas à ses débuts, mais de ce fait, le hip-hop est souvent réduit à la '''musique rap'''<ref name="britannica-rap">{{en}} [http://www.britannica.com/EBchecked/topic/665039/rap « Rap »], sur ''[[Encyclopædia Britannica]]'' : {{citation étrangère|langue=en|Rap, musical style in which rhythmic and/or rhyming speech is chanted (“rapped”) to musical accompaniment. This backing music, which can include digital sampling (music and sounds extracted from other recordings), is also called hip-hop, the name used to refer to a broader cultural movement that includes rap, deejaying (turntable manipulation), graffiti painting, and break dancing.}}</ref>{{,}}<ref name="AllMusic-rap">{{en}} [http://allmusic.com/explore/genre/rap-d1 « Rap »], sur ''[[AllMusic]]''.</ref> ou '''musique hip-hop'''<ref name="britannica-rap" />{{,}}<ref name="britannica-hip-hop">{{en}} [http://www.britannica.com/EBchecked/topic/266545/hip-hop « hip-hop »], sur ''[[Encyclopædia Britannica]]'' : {{citation étrangère|langue=en|Hip-hop, cultural movement that attained widespread popularity in the 1980s and ’91s; also, the backing music for rap, the musical style incorporating rhythmic and/or rhyming speech that became the movement’s most lasting and influential art form.}}</ref>.

Originaire des [[ghetto]]s noirs et latinos de New York, il s'est répandu dans l'ensemble du pays puis a progressivement gagné les quartiers populaires du monde entier à partir des années 80 et 90, au point de devenir une culture urbaine des plus importantes, et même dominante.


Son expression musicale est elle-même souvent appelée [[rap]], ce qui constitue un raccourci dans la mesure où ce terme ne s'applique qu'à la parole, scandée et saccadée, propre au MCing. La musique hip-hop peut en effet revêtir plusieurs formes, voire se limiter aux seuls beats du DJ ([[disc jockey]]), auquel cas le terme rap ne convient pas.
Son expression musicale est elle-même souvent appelée [[rap]], ce qui constitue un raccourci dans la mesure où ce terme ne s'applique qu'à la parole, scandée et saccadée, propre au MCing. La musique hip-hop peut en effet revêtir plusieurs formes, voire se limiter aux seuls beats du DJ ([[disc jockey]]), auquel cas le terme rap ne convient pas.


La musique [[hip-hop new school]] désigne la seconde vague du hip-hop, ayant émergé entre [[1983]] et [[1984]] avec des chansons de groupes comme [[Run-D.M.C.]] et de rappeurs tels que [[LL Cool J]]. L'[[âge d'or du hip-hop]] désigne une période d'innovation ancrée au milieu des années 1980 et au début des [[années 1990]]. Des groupes et artistes notables de cette période incluent la [[Juice Crew]], [[Public Enemy]], [[Eric B. and Rakim]], [[Boogie Down Productions]] et [[KRS-One]], [[EPMD]], [[Slick Rick]], [[Beastie Boys]], [[Kool G Rap]], [[Big Daddy Kane]], [[Ultramagnetic MCs]], [[De La Soul]], et [[A Tribe Called Quest]], respectivement. Le [[gangsta rap]] est un sous-genre du hip-hop qui se consacre le plus souvent à un mode de vie violent et à des conditions de misère au sein de la jeunesse afro-américaine. [[Schoolly D]], [[N.W.A]], [[Ice-T]], [[Ice Cube]], et les [[Geto Boys]] en sont les groupes et artistes clés, connus pour mêler paroles sociales et politiques issues du [[rap politique]] et histoires de criminels courantes dans le gangsta rap<ref name="polrap">{{Ouvrage|langue=fr|prénom1=Michele|nom1=Lamont|titre=The Cultural Territories of Race|sous-titre=Black and White Boundaries|éditeur=[[University of Chicago Press]]|année=1999|pages totales=|passage=334|isbn=|lire en ligne=https://books.google.com/books?id=sXyxrh-5angC&pg=PA334&dq=%22political+rap%22|consulté le=18 janvier 2015}}.</ref>.
La musique [[hip-hop new school]] désigne la seconde vague du hip-hop, ayant émergé entre [[1983]] et [[1984]] avec des chansons de groupes comme [[Run–DMC]] et de rappeurs tels que [[LL Cool J]]. L'[[âge d'or du hip-hop]] désigne une période d'innovation ancrée au milieu des années 1980 et au début des [[années 1990]]. Des groupes et artistes notables de cette période incluent la [[Juice Crew]], [[Public Enemy]], [[Eric B. and Rakim]], [[Boogie Down Productions]] et [[KRS-One]], [[EPMD]], [[Slick Rick]], [[Beastie Boys]], [[Kool G Rap]], [[Big Daddy Kane]], [[Ultramagnetic MCs]], [[De La Soul]], et [[A Tribe Called Quest]], respectivement. Le [[gangsta rap]] est un sous-genre du hip-hop qui se consacre le plus souvent à un mode de vie violent et à des conditions de misère au sein de la jeunesse afro-américaine. [[Schoolly D]], [[N.W.A]], [[Ice-T]], [[Ice Cube]], et les [[Geto Boys]] en sont les groupes et artistes clés, connus pour mêler paroles sociales et politiques issues du [[rap politique]] et histoires de criminels courantes dans le gangsta rap<ref name="polrap">{{Ouvrage|langue=fr|prénom1=Michele|nom1=Lamont|titre=The Cultural Territories of Race|sous-titre=Black and White Boundaries|éditeur=[[University of Chicago Press]]|année=1999|passage=334|isbn=|lire en ligne=https://books.google.com/books?id=sXyxrh-5angC&pg=PA334&dq=%22political+rap%22|consulté le=18 janvier 2015}}.</ref>.


== Terminologie ==
== Terminologie ==
La création du terme « hip-hop » est souvent attribuée à [[Keef Cowboy]], [[rap]]peur de [[Grandmaster Flash and the Furious Five]]<ref name="furious5">{{Lien archive|langue=en|titre=Keith Cowboy – The Real Mc Coy|périodique=Web.archive.org|date=17 mars 2006|consulté le=12 janvier 2010|horodatage archive=20060317071002|url=http://www.furious5.net/cowboy.htm}}.</ref>. Cependant, [[Lovebug Starski]], Keith Cowboy, et [[DJ Hollywood]] utilisaient le terme lorsque la musique était connue sous le nom de [[disco|disco rap]]<ref>{{lien web|url=https://www.youtube.com/watch?v=rGsfXdMRS4c|titre=Afrika Bambaataa talks about the roots of Hip Hop }}.</ref>. Le fondateur de l'[[Universal Zulu Nation]], [[Afrika Bambaataa]], est considéré comme celui qui a attribué le terme à la [[sous-culture]] à laquelle la musique appartient ; bien qu'il s'agît d'un terme dépréciatif appliqué à ce type de musique<ref>{{en}} [http://webcache.googleusercontent.com/search?q=cache:nmWYaxJvswsJ:www.zulunation.com/hip_hop_history_2.htm+%22keith+cowboy%22+%22hip+hop%22+military&hl=en&gl=us&ct=clnk&cd=3 Zulunation.com] (cache)</ref>. La première utilisation du terme dans la presse écrite se situe dans un article du ''{{langue|en|[[The Village Voice|Village Voice]]}}''<ref>{{en}} Hagar, Steven. ''Afrika Bambaataa’s Hip-Hop,'' ''Village Voice''.</ref> de Steven Hager, par la suite auteur d'un ouvrage sur le hip-hop de 1984<ref>{{en}} Hager, Steven. ''Hip Hop: The Illustrated History of Break Dancing, Rap Music, and Graffiti''. St Martins Press, 1984 (out of print).</ref>. Étymologiquement, selon Ailane<ref name=":0">Ailane, Sofiane (2016) "[https://dx.doi.org/10.17184/eac.anthropen.014 Hip-hop]", in ''Anthropen.org'', Paris, Éditions des archives contemporaines.</ref>, « hip-hop », serait la combinaison du terme anglais ''hip'' qui signifie « être dans le vent, être branché » dans le parler de la rue, et de ''to hop'' dont on peut traduire le sens par sauter ou danser. Pour certains pionniers comme [[Grandmaster Caz|Grand Master Caz]], le mot Hip Hop viendrait du mot "[[Hippie]]" car à son origine ce mouvement culturel avait pour vocation de canaliser les frustrations et la violence pour en faire quelque chose de positif.
La création du terme « hip-hop » est souvent attribuée à [[Keef Cowboy]], [[rap]]peur de [[Grandmaster Flash and the Furious Five]]<ref name="furious5">{{Lien archive|langue=en|titre=Keith Cowboy – The Real Mc Coy|périodique=Web.archive.org|date=17 mars 2006|consulté le=12 janvier 2010|horodatage archive=20060317071002|url=http://www.furious5.net/cowboy.htm}}.</ref>. Cependant, [[Lovebug Starski]], Keith Cowboy, et [[DJ Hollywood]] utilisaient le terme lorsque la musique était connue sous le nom de [[disco|disco rap]]<ref>{{lien web|url=https://www.youtube.com/watch?v=rGsfXdMRS4c|titre=Afrika Bambaataa talks about the roots of Hip Hop }}.</ref>. Le fondateur de l'[[Universal Zulu Nation]], [[Afrika Bambaataa]], est considéré comme celui qui a attribué le terme à la [[sous-culture]] à laquelle la musique appartient ; bien qu'il s'agît d'un terme dépréciatif appliqué à ce type de musique<ref>{{en}} [http://webcache.googleusercontent.com/search?q=cache:nmWYaxJvswsJ:www.zulunation.com/hip_hop_history_2.htm+%22keith+cowboy%22+%22hip+hop%22+military&hl=en&gl=us&ct=clnk&cd=3 Zulunation.com] (cache)</ref>. La première utilisation du terme dans la presse écrite se situe dans un article du ''{{langue|en|[[The Village Voice|Village Voice]]}}''<ref>{{en}} Hagar, Steven. ''Afrika Bambaataa’s Hip-Hop,'' ''Village Voice''.</ref> de Steven Hager, par la suite auteur d'un ouvrage sur le hip-hop de 1984<ref>{{en}} Hager, Steven. ''Hip Hop: The Illustrated History of Break Dancing, Rap Music, and Graffiti''. St Martins Press, 1984 (out of print).</ref>. Étymologiquement, selon Ailane<ref name=":0">Ailane, Sofiane (2016) "[https://dx.doi.org/10.17184/eac.anthropen.014 Hip-hop]", in ''Anthropen.org'', Paris, Éditions des archives contemporaines.</ref>, « hip-hop », serait la combinaison du terme anglais ''hip'' qui signifie « être dans le vent, être branché » dans le parler de la rue, et de ''to hop'' dont on peut traduire le sens par sauter ou danser. Pour certains pionniers comme [[Grandmaster Caz|Grand Master Caz]], le mot hip-hop viendrait du mot {{citation|[[hippie]]}} car à son origine ce mouvement culturel avait pour vocation de canaliser les frustrations et la violence pour en faire quelque chose de positif.


== Histoire ==
== Histoire ==
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[[Fichier:Kool Herc.jpg|vignette|[[DJ Kool Herc]] est reconnu comme l'un des pionniers du genre.]]
[[Fichier:Kool Herc.jpg|vignette|[[DJ Kool Herc]] est reconnu comme l'un des pionniers du genre.]]


La musique et la [[culture du hip-hop]] sont formées pendant les [[années 1970]] lorsque les [[block party|block parties]] se popularisent à [[New York]], en particulier chez la jeunesse [[afro-américaine]] et [[Caraïbes|caribéenne]] du [[Bronx]]<ref name="Dyson 2007, p. 6">{{en}} Dyson, Michael Eric, 2007, ''Know What I Mean? : Reflections on Hip-Hop'', Basic Civitas Books, p. 6.</ref>. Les block parties incorporent des DJs, qui jouaient des genres de musique populaire, en particulier [[funk]] et [[musique soul|soul]]. Avec un accueil positif, les DJs commencent à isoler les ''breaks'' [[Instrument de percussion|percussifs]] des chansons populaires. Cette technique vient de la musique dub jamaïcaine<ref name="dub music">{{lien web|langue=en|auteur=Stas Bekman: stas (at) stason.org|url=http://stason.org/TULARC/music-genres/reggae-dub/3-What-is-Dub-music-anyway-Reggae.html|titre= What is "Dub" music anyway? (Reggae) |périodique=Stason.org |date= |consulté le=12 janvier 2010}}.</ref> et est largement popularisée à New York par les immigrés originaires de Jamaïque et des Caraïbes, comme [[DJ Kool Herc]], appelé le {{citation|père fondateur du hip-hop}}<ref>{{lien web|langue=en|auteur=Karon, Tony|titre='Hip-Hop Nation' Is Exhibit A for America's Latest Cultural Revolution|url=http://www.time.com/time/arts/article/0,8599,55635,00.html|série=[[Time (magazine)|Time]]|périodique=[[Time Inc.]]|date=22 septembre 2000|consulté le=27 mai 2014}}.</ref>{{,}}<ref>{{lien web|langue=en|auteur=Farley, Christopher John|titre=Rock's New Spin|url=http://www.time.com/time/magazine/article/0,9171,992268,00.html|série=[[Time (magazine)|Time]]|périodique=[[Time Inc.]]|date=18 octobre 1999|consulté le=7 mai 2014}}.</ref>.
La musique et la [[culture hip-hop]] sont formées pendant les [[années 1970]] lorsque les [[block party|block parties]] se popularisent à [[New York]], en particulier chez la jeunesse [[Afro-Américains|afro-américaine]] et [[Caraïbes|caribéenne]] du [[Bronx]]<ref name="Dyson 2007, p. 6">{{en}} Dyson, Michael Eric, 2007, ''Know What I Mean? : Reflections on Hip-Hop'', Basic Civitas Books, p. 6.</ref>. Les block parties incorporent des DJs, qui jouaient des genres de musique populaire, en particulier [[funk]] et [[musique soul|soul]]. Avec un accueil positif, les DJs commencent à isoler les ''breaks'' [[Instrument de percussion|percussifs]] des chansons populaires. Cette technique vient de la musique dub jamaïcaine<ref name="dub music">{{lien web|langue=en|auteur=Stas Bekman: stas (at) stason.org|url=http://stason.org/TULARC/music-genres/reggae-dub/3-What-is-Dub-music-anyway-Reggae.html|titre= What is "Dub" music anyway? (Reggae) |périodique=Stason.org |date= |consulté le=12 janvier 2010}}.</ref> et est largement popularisée à New York par les immigrés originaires de Jamaïque et des Caraïbes, comme [[DJ Kool Herc]], appelé le {{citation|père fondateur du hip-hop}}<ref>{{lien web|langue=en|auteur=Karon, Tony|titre='Hip-Hop Nation' Is Exhibit A for America's Latest Cultural Revolution|url=http://www.time.com/time/arts/article/0,8599,55635,00.html|série=[[Time (magazine)|Time]]|périodique=[[Time (entreprise)|Time Inc.]]|date=22 septembre 2000|consulté le=27 mai 2014}}.</ref>{{,}}<ref>{{lien web|langue=en|auteur=Farley, Christopher John|titre=Rock's New Spin|url=http://www.time.com/time/magazine/article/0,9171,992268,00.html|série=[[Time (magazine)|Time]]|périodique=[[Time (entreprise)|Time Inc.]]|date=18 octobre 1999|consulté le=7 mai 2014}}.</ref>.


Des techniques de turntablism – comme le scratching (attribué à [[Grand Wizzard Theodore]]<ref>{{lien web|périodique=NPR |titre=NPR: The Birth of Rap: A Look Back|url=https://www.npr.org/templates/story/story.php?storyId=7550286 |auteur=David Dye |date=22 février 2007}}.</ref>), le beat mixing et/ou matching, et le beat juggling – se développent<ref name="dub music" />{{,}}<ref name="more dub music">{{lien web|nom=Philen |prénom=Robert |url=http://robertphilen.blogspot.com/2007/11/mythic-music-stockhausen-davis-and.html |titre=Robert Philen's Blog: Mythic Music: Stockhausen, Davis and Macero, Dub, Hip Hop, and Lévi-Strauss |périodique=Robertphilen.blogspot.com|date=5 novembre 2007|consulté le=12 octobre 2010}}.</ref>. La musique hip-hop à ses débuts devient une {{citation|voix}} ou {{citation|issue de secours}} pour la jeunesse des quartiers défavorisés<ref name="Metaphorical Conceptions">{{en}} Crossley, Scott. '’Metaphorical Conceptions in Hip-Hop Music”, African American Review, St Louis University Press, 2005. pages 501–502.</ref> quotidiennement minée par les discriminations sociales, économiques et politiques<ref name="Hip Hop in History">{{en}} Alridge D, Steward J. ''Introduction: Hip Hop in History: Past, Present, and Future'', ''Journal of African American History'', 2005. pp.190.</ref>. Selon [[Jeff Chang|Chang]]<ref>{{Ouvrage|prénom1=Chang,|nom1=Jeff.|titre=Can't stop, won't stop|sous-titre=a history of the hip-hop generation|éditeur=St. Martin's Press|année=2005|pages totales=|isbn=0-312-30143-X|isbn2=9780312301439|isbn3=0312425791|oclc=56192279|lire en ligne=https://www.worldcat.org/oclc/56192279|consulté le=2019-01-07}}</ref> et Ailane<ref name=":0" />, le hip-hop les block parties représentaient des échappatoires aux problèmes quotidiens qu’ils rencontraient, les injustices sociales au sein des ghettos, telles les coupes budgétaires dans les domaines qui les concernaient et la rénovation urbaine les excluant d’une pleine participation sociale. Ainsi, le hip-hop donnait un meilleur sens à ces ghettos.
Des techniques de turntablism – comme le scratching (attribué à [[Grand Wizzard Theodore]]<ref>{{lien web|périodique=NPR |titre=NPR: The Birth of Rap: A Look Back|url=https://www.npr.org/templates/story/story.php?storyId=7550286 |auteur=David Dye |date=22 février 2007}}.</ref>), le beat mixing et/ou matching, et le beat juggling – se développent<ref name="dub music" />. La musique hip-hop à ses débuts devient une {{citation|voix}} ou {{citation|issue de secours}} pour la jeunesse des quartiers défavorisés<ref name="Metaphorical Conceptions">{{en}} Crossley, Scott. '’Metaphorical Conceptions in Hip-Hop Music”, African American Review, St Louis University Press, 2005. pages 501–502.</ref> quotidiennement minée par les discriminations sociales, économiques et politiques<ref name="Hip Hop in History">{{en}} Alridge D, Steward J. ''Introduction: Hip Hop in History: Past, Present, and Future'', ''Journal of African American History'', 2005. pp.190.</ref>. Selon [[Jeff Chang|Chang]]<ref>{{Ouvrage|prénom1=Chang,|nom1=Jeff.|titre=Can't stop, won't stop|sous-titre=a history of the hip-hop generation|éditeur=St. Martin's Press|année=2005|isbn=0-312-30143-X|isbn2=9780312301439|isbn3=0312425791|oclc=56192279|lire en ligne=https://www.worldcat.org/oclc/56192279|consulté le=2019-01-07}}</ref> et Ailane<ref name=":0" />, le hip-hop les block parties représentaient des échappatoires aux problèmes quotidiens qu’ils rencontraient, les injustices sociales au sein des ghettos, telles les coupes budgétaires dans les domaines qui les concernaient et la rénovation urbaine les excluant d’une pleine participation sociale. Ainsi, le hip-hop donnait un meilleur sens à ces ghettos.


==== Introduction du rap ====
==== Introduction du rap ====
Le [[rap]], MCing ou emceeing, est un style vocal dans lequel le chanteur parle, généralement sur un morceau instrumental ou synthétisé. Le morceau, en signature 4/4, peut être créé par [[Échantillon (musique)|échantillonnage]], notamment<ref>{{lien web|url=http://www.whosampled.com/|titre=A database of sampled music|périodique=WhoSampled|consulté le=12 janvier 2010}}.</ref>. Ils incorporent également synthétiseurs et [[boîte à rythmes]]. Les rappeurs peuvent écrire, mémoriser, ou improviser leurs paroles et les chanter [[a cappella]] ou pendant un morceau. La musique hip-hop intronise le rap à la [[culture du hip-hop]], mais le rap est absent des chansons de hip-hop comme dans ''{{langue|en|Hip Hop, Be Bop (Don’t Stop)}}'' des [[Man Parrish]] ; ''{{langue|en|Chinese Arithmetic}}'' de [[Eric B. and Rakim]] ; ''{{langue|en|Al-Naafiysh (The Soul)}}'' et ''{{langue|en|We're Rocking the Planet}}'' de Hashim ; et ''{{langue|en|Destination Earth}}'' de [[Newcleus]]. Cependant, la majeure partie du genre est accompagné de rap, en partie de rap féminin. La MC Sha Rock, originaire du Bronx et membre des [[Funky Four Plus One]] est considérée comme la première rappeuse au hip-hop<ref>{{en}} ''The Story Of The Beginning and End Of The First Hip Hop Female MC... Luminary Icon Sha-Rock'' [https://www.amazon.com/Story-Beginning-Female-MC-Luminary-Sha-Rock/dp/0977825841]</ref>. [[The Sequence (groupe)|The Sequence]], un trio de hip-hop signé au label [[Sugar Hill Records (label de hip-hop)|Sugar Hill Records]] au début des [[années 1980]], est le premier groupe féminin à faire paraître un disque de rap, ''{{langue|en|Funk You Up}}''.
Le [[rap]], MCing ou emceeing, est un style vocal dans lequel le chanteur parle, généralement sur un morceau instrumental ou synthétisé. Le morceau, en signature 4/4, peut être créé par [[Échantillon (musique)|échantillonnage]], notamment<ref>{{lien web|url=http://www.whosampled.com/|titre=A database of sampled music|périodique=WhoSampled|consulté le=12 janvier 2010}}.</ref>. Ils incorporent également synthétiseurs et [[boîte à rythmes]]. Les rappeurs peuvent écrire, mémoriser, ou improviser leurs paroles et les chanter [[a cappella]] ou pendant un morceau. La musique hip-hop intronise le rap à la [[culture hip-hop]], mais le rap est absent des chansons de hip-hop comme dans ''{{langue|en|Hip Hop, Be Bop (Don’t Stop)}}'' des [[Man Parrish]] ; ''{{langue|en|Chinese Arithmetic}}'' de [[Eric B. and Rakim]] ; ''{{langue|en|Al-Naafiysh (The Soul)}}'' et ''{{langue|en|We're Rocking the Planet}}'' de Hashim ; et ''{{langue|en|Destination Earth}}'' de [[Newcleus]]. Cependant, la majeure partie du genre est accompagné de rap, en partie de rap féminin. La MC Sha Rock, originaire du Bronx et membre des [[Funky Four Plus One]] est considérée comme la première rappeuse au hip-hop<ref>{{en}} ''The Story Of The Beginning and End Of The First Hip Hop Female MC... Luminary Icon Sha-Rock'' [https://www.amazon.com/Story-Beginning-Female-MC-Luminary-Sha-Rock/dp/0977825841]</ref>. [[The Sequence (groupe)|The Sequence]], un trio de hip-hop signé au label [[Sugar Hill Records (label de hip-hop)|Sugar Hill Records]] au début des [[années 1980]], est le premier groupe féminin à faire paraître un disque de rap, ''{{langue|en|Funk You Up}}''.

Les racines du rap remontent à la [[musique afro-américaine]] et plus loin à la [[musique africaine]], en particulier celle des [[griots]] de l'Afrique de l'ouest<ref>{{en}} Campbell, K.E. (2005). ''[http://www.google.com/books?id=gjsjb0QGCJIC&printsec=frontcover&hl=iw&source=gbs_atb#v=onepage&q&f=false Gettin' our groove on: rhetoric, language, and literacy for the hip hop generation]'', Wayne State University Press.</ref>. Les traditions afro-américaines ''signifyin’'', les [[ta mère|insultes rituelles]], et la poésie influence la musique hip-hop. À [[New York]], les musiques [[spoken word|spoken-word]] de groupes et musiciens comme [[The Last Poets]], [[Gil Scott-Heron]]<ref>{{en}} Cepeda, R., George, N. 2004. ''And It Don't Stop: The Best American Hip-Hop Journalism of the Last 25 Years'', New York, Faber and Faber Inc.</ref> et Jalal Mansur Nuriddin influence l'environnement social dans lequel le hip-hop a été créé. DJ Kool Herc et [[Coke La Rock]] influencent le style vocal du rap avec des versets [[poésie|poétiques]] accompagnés de breaks de musique funk<ref name="dub music"/>{{,}}<ref name="History of Hip Hop - Old School">{{lien web|url=http://www.ncimusic.com/tutorial/history/hiphop/oldschool.html |titre=History of Hip Hop – Old School |périodique=nciMUSIC |date= |consulté le=12 janvier 2010}}.</ref>.


Plus tard, les MC varient de [[rythme]] et de style vocal, avec quelques brèves rimes, souvent à caractères sexuels ou [[scatologie|scatologiques]], afin de se différencier des autres et de divertir le public. Ces premiers groupes de rap incorporent des insultes rituelles. Kool Herc & the Herculoids sont le premier groupe à se populariser à New York<ref name="History of Hip Hop - Old School"/>, mais le nombre de MC s’accroît avec le temps. Il y avait souvent collaborations entre [[gang]]s, comme l'[[Universal Zulu Nation]] d'[[Afrika Bambaataa]]—actuellement une organisation internationale. [[Melle Mel]], un rappeur des Furious Five est considéré comme le premier parolier de rap à s'auto-proclamer {{citation|MC}}<ref>{{Lien archive|langue=en|horodatage archive=20071102182358|url=http://www.allhiphop.com/features/?ID=1686|date=2 novembre 2007|titre=Article about Mele Mel (Melle Mel)|périodique=AllHipHop.com}}.</ref>.
Les racines du rap remontent à la [[musique afro-américaine]] et plus loin à la [[musique africaine]], en particulier celle des [[griot]]s de l'Afrique de l'ouest<ref>{{en}} Campbell, K.E. (2005). ''[http://www.google.com/books?id=gjsjb0QGCJIC&printsec=frontcover&hl=iw&source=gbs_atb#v=onepage&q&f=false Gettin' our groove on: rhetoric, language, and literacy for the hip hop generation]'', Wayne State University Press.</ref>. Les traditions afro-américaines ''signifyin’'', les [[ta mère|insultes rituelles]], et la poésie influence la musique hip-hop. À [[New York]], les musiques [[spoken word|spoken-word]] de groupes et musiciens comme [[The Last Poets]], [[Gil Scott-Heron]]<ref>{{en}} Cepeda, R., George, N. 2004. ''And It Don't Stop: The Best American Hip-Hop Journalism of the Last 25 Years'', New York, Faber and Faber Inc.</ref> et Jalal Mansur Nuriddin influence l'environnement social dans lequel le hip-hop a été créé. DJ Kool Herc et [[Coke La Rock]] influencent le style vocal du rap avec des versets [[poésie|poétiques]] accompagnés de breaks de musique funk<ref name="dub music"/>{{,}}<ref name="History of Hip Hop - Old School">{{lien web|url=http://www.ncimusic.com/tutorial/history/hiphop/oldschool.html |titre=History of Hip Hop – Old School |périodique=nciMUSIC |date= |consulté le=12 janvier 2010}}.</ref>. Plus tard, les MC varient de [[rythme]] et de style vocal, avec quelques brèves rimes, souvent à caractères sexuels ou [[scatologie|scatologiques]], afin de se différencier des autres et de divertir le public. Ces premiers groupes de rap incorporent des insultes rituelles. Kool Herc & the Herculoids sont le premier groupe à se populariser à New York<ref name="History of Hip Hop - Old School"/>, mais le nombre de MC s’accroît avec le temps. Il y avait souvent collaborations entre [[Bande criminelle|gangs]], comme l'[[Universal Zulu Nation]] d'[[Afrika Bambaataa]]—actuellement une organisation internationale. [[Melle Mel]], un rappeur des Furious Five est considéré comme le premier parolier de rap à s'auto-proclamer {{citation|MC}}<ref>{{Lien archive|langue=en|horodatage archive=20071102182358|url=http://www.allhiphop.com/features/?ID=1686|date=2 novembre 2007|titre=Article about Mele Mel (Melle Mel)|périodique=AllHipHop.com}}.</ref>.


==== Influence du disco ====
==== Influence du disco ====
La musique hip-hop est influencée par le [[disco]] et le contre-coup qui lui est associé. Selon [[Kurtis Blow]], le tout premier chanteur de Rap à avoir signé avec une [[Major (industrie musicale)|Major]] avec le tube ''The Break'', les premiers jours du hip-hop se caractérisent par la division entre fans et détracteurs du disco. Le hip-hop émerge comme {{citation|réponse directe à la disco européanisée}}<ref>{{Lien web|langue=en|titre=History of Hip Hop|url=http://www.ncimusic.com/tutorial/history/hiphop/hiphop.html|site=ncimusic.com|date=|consulté le=}}</ref>{{,}}<ref>{{en}}The History Of Hip Hop pg 8 [http://www.daveyd.com/raphist8.html Daveyd.com]</ref> et les premières chansons hip-hop se basent principalement sur des boucles musicales de style hard funk.
La musique hip-hop est influencée par le [[disco]] et le contre-coup qui lui est associé. Selon [[Kurtis Blow]], le tout premier chanteur de Rap à avoir signé avec une [[Major (industrie musicale)|Major]] avec le tube ''The Break'', les premiers jours du hip-hop se caractérisent par la division entre fans et détracteurs du disco. Le hip-hop émerge comme {{citation|réponse directe à la disco européanisée}}<ref>{{Lien web|langue=en|titre=History of Hip Hop|url=http://www.ncimusic.com/tutorial/history/hiphop/hiphop.html|site=ncimusic.com|date=}}</ref>{{,}}<ref>{{en}}The History Of Hip Hop pg 8 [http://www.daveyd.com/raphist8.html Daveyd.com]</ref> et les premières chansons hip-hop se basent principalement sur des boucles musicales de style hard funk.


Dès le début des années 1970, le mouvement hip-hop se scinde en deux écoles. D'un côté, il y a les DJs et MCs hip-hop influencés par le disco, qui officient dans des clubs selects du [[Queens]], [[Manhattan]] ou [[Harlem]], comme [[Pete DJ Jones]], [[Eddie Cheeba]], [[DJ Hollywood]], [[Grandmaster Flowers]] et [[Lovebug Starski]]. Ce genre musical est parois qualifié de {{citation|disco rap}}<ref>{{Lien web |langue=en |auteur1=Frank Broughton |auteur2=Bill Brewster |titre=“That Special Beat:” An Interview with One of Hip-Hop’s Founders, Pete DJ Jones |url=https://daily.redbullmusicacademy.com/2019/01/pete-dj-jones-interview |date=07-07-2019 |site=daily.redbullmusicacademy.com |consulté le=30-10-2022 }}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |langue=en |titre=Hip Hop History: Eddie Cheeba & DJ Hollywood-(The Disco Side of Hip Hop) |url=https://thehiphopcosign.wordpress.com/2007/10/26/hip-hop-history-eddie-cheeba-dj-hollywood-the-disco-side-of-hip-hop/ |date=26-10-2007 |site=thehiphopcosign.wordpress.com |consulté le=29-10-2022}}.</ref>. De l'autre côté, on trouve les musiciens de hip-hop pur et dur qui se focalisent sur des rimes rapid-fire et des schèmes rythmiques plus complexes. Ceux-ci jouent dans des « block parties » organisées dans les parcs ou les salles du [[Bronx]]. DJ Kool Herc, [[Afrika Bambaataa]], Paul Winley, [[Grandmaster Flash]], et Bobby Robinson font partie de cette catégorie et regardent les premiers avec plus ou moins de mépris<ref>{{Lien web |langue=en |auteur=Marc McCord |titre=DJ Kool Herc vs. Pete DJ Jones |url=https://www.waxpoetics.com/article/kool-dj-herc-vs-pete-dj-jones/ |date=08-12-2020 |site=waxpoetics.com |consulté le=30-10-2022}}.</ref>.
Dès le début des années 1970, le mouvement hip-hop se scinde en deux écoles. D'un côté, il y a les DJs et MCs hip-hop influencés par le disco, qui officient dans des clubs selects du [[Queens]], [[Manhattan]] ou [[Harlem]], comme [[Pete DJ Jones]], [[Eddie Cheeba]], [[DJ Hollywood]], [[Grandmaster Flowers]] et [[Lovebug Starski]]. Ce genre musical est parois qualifié de {{citation|disco rap}}<ref>{{Lien web |langue=en |auteur1=Frank Broughton |auteur2=Bill Brewster |titre=“That Special Beat:” An Interview with One of Hip-Hop’s Founders, Pete DJ Jones |url=https://daily.redbullmusicacademy.com/2019/01/pete-dj-jones-interview |date=07-07-2019 |site=daily.redbullmusicacademy.com |consulté le=30-10-2022 }}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |langue=en |titre=Hip Hop History: Eddie Cheeba & DJ Hollywood-(The Disco Side of Hip Hop) |url=https://thehiphopcosign.wordpress.com/2007/10/26/hip-hop-history-eddie-cheeba-dj-hollywood-the-disco-side-of-hip-hop/ |date=26-10-2007 |site=thehiphopcosign.wordpress.com |consulté le=29-10-2022}}.</ref>. De l'autre côté, on trouve les musiciens de hip-hop pur et dur qui se focalisent sur des rimes rapid-fire et des schèmes rythmiques plus complexes. Ceux-ci jouent dans des « block parties » organisées dans les parcs ou les salles du [[Bronx]]. DJ Kool Herc, [[Afrika Bambaataa]], Paul Winley, [[Grandmaster Flash]], et Bobby Robinson font partie de cette catégorie et regardent les premiers avec plus ou moins de mépris<ref>{{Lien web |langue=en |auteur=Marc McCord |titre=DJ Kool Herc vs. Pete DJ Jones |url=https://www.waxpoetics.com/article/kool-dj-herc-vs-pete-dj-jones/ |date=08-12-2020 |site=waxpoetics.com |consulté le=30-10-2022}}.</ref>.
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[[Fichier:DJ Jazzy Jeff.jpg|vignette|gauche|[[DJ Jazzy Jeff]] aux platines en [[2005]].]]
[[Fichier:DJ Jazzy Jeff.jpg|vignette|gauche|[[DJ Jazzy Jeff]] aux platines en [[2005]].]]


Les [[années 1980]] marquent la diversification du hip-hop tandis que le genre se développe en des styles plus complexes. [[New York]] devient un véritable laboratoire dans la création de nouveaux sons hip-hop. Des premiers exemples de cette diversification peuvent être entendues dans ''The Adventures of Grandmaster Flash on the Wheels of Steel'' de [[Grandmaster Flash]] (1981), un single qui comprend presque exclusivement des [[échantillon (musique)|samples]]<ref>{{en}} Talbot, M,.(2000). ''The musical work: reality or invention?'', Liverpool University Press</ref>, et dans les chansons ''Planet Rock'' d'[[Afrika Bambaataa]] (1982) et ''Nunk'' de[Warp 9 (1982)<ref>{{en}} Toop, David (2000). ''Rap Attack 3: African Rap to Global Hip Hop''. (Expanded Third Edition) Londres : Serpent's Tail, pages 150–151, {{ISBN|1-85242-627-6}}.</ref> qui mêlent hip-hop et [[électro]]. ''Beat Bop'' de [[Rammellzee]] et K-Rob est un ''slow jam'' qui comprend des éléments de [[dub (musique)|dub]] (reverb et échos) comme textures et effets sonores. ''Light Years Away'' de Warp 9 (1983) (produit et écrit par Lotti Golden et Richard Scher), décrit comme {{citation|la première pierre à l'édifice du beatbox afrofuturiste du début des années 1980}} par le journal britannique ''[[The Guardian]]'', présente des paroles traitant du social d'un point de vue [[science-fiction]].
Les [[années 1980]] marquent la diversification du hip-hop tandis que le genre se développe en des styles plus complexes. [[New York]] devient un véritable laboratoire dans la création de nouveaux sons hip-hop. Des premiers exemples de cette diversification peuvent être entendues dans ''The Adventures of Grandmaster Flash on the Wheels of Steel'' de [[Grandmaster Flash]] (1981), un single qui comprend presque exclusivement des [[échantillon (musique)|samples]]<ref>{{en}} Talbot, M,.(2000). ''The musical work: reality or invention?'', Liverpool University Press</ref>, et dans les chansons ''Planet Rock'' d'[[Afrika Bambaataa]] (1982) et ''Nunk'' de Warp 9 (1982)<ref>{{en}} Toop, David (2000). ''Rap Attack 3: African Rap to Global Hip Hop''. (Expanded Third Edition) Londres : Serpent's Tail, pages 150–151, {{ISBN|1-85242-627-6}}.</ref> qui mêlent hip-hop et [[electro]]. ''Beat Bop'' de [[Rammellzee]] et K-Rob est un ''slow jam'' qui comprend des éléments de [[dub]] (reverb et échos) comme textures et effets sonores. ''Light Years Away'' de Warp 9 (1983) (produit et écrit par Lotti Golden et Richard Scher), décrit comme {{citation|la première pierre à l'édifice du beatbox afrofuturiste du début des années 1980}} par le journal britannique ''[[The Guardian]]'', présente des paroles traitant du social d'un point de vue [[science-fiction]].


La prolifération du hip-hop électro et des albums hip-hop au début des [[années 1980]] peut être attribuée à la [[boite à rythmes]] [[Roland TR-808]] utilisée par les [[beatmaker]]s et producteurs. Apparu sur le marché en 1980, elle devient la boite à rythmes de choix à la fois pour son prix mais aussi pour sa qualité analogique, en particulier le ''bassdrum''<ref name = Anysound>{{en}} ''Keyboard'', volume 14, {{p.|34}}, 1988.</ref>{{,}}<ref>{{lien web|langue=fr-FR|auteur=Théberge, Paul|titre=Any sound you can imagine: making music/consuming all counts of technology|éditeur=Wesleyan University Press|lieu=Middletown, Connecticut|année=1997|url=https://books.google.com/books?id=asBnYmKKz6kC&pg=PA197#v=onepage&q&f=false 197|isbn=0-8195-6309-9|oclc=|doi=|consulté le=}}.</ref>. La nouvelle génération de boîtes à rythmes comme le 808 et l'Oberheim DMX définissent aussi les chansons électro et new électro de cette période. Le sampling s'améliore au fil du temps. Les paroles et thèmes se développent également dans le hip-hop. Le vieux style lyrique des années 1970, teinté de chants clichés, est remplacé par des paroles métaphoriques explorant diverses variétés de sujets. Les paroles elles-mêmes sont chantées de différentes manières, souvent complexes et au même rythmes que les instruments. Des artistes comme [[Melle Mel]], [[Rakim]], [[Chuck D]], [[KRS-One]] et Warp 9 ont révolutionné le hip-hop en le transformant en une forme d"art plus mûre, avec des arrangements sophistiquées<ref>{{en}} Toop, David (2000). ''Rap Attack 3: African Rap To Global Hip Hop'' (Expanded Third Edition), London: Serpent's Tail, p. 151, {{ISBN|1-85242-627-6}}.</ref>. Le single ''The Message'' (1982) de [[Grandmaster Flash and the Furious Five]] est le pilier du [[rap conscient]].
La prolifération du hip-hop électro et des albums hip-hop au début des [[années 1980]] peut être attribuée à la [[boîte à rythmes]] [[Roland TR-808]] utilisée par les [[beatmaker]]s et producteurs. Apparu sur le marché en 1980, elle devient la boite à rythmes de choix à la fois pour son prix mais aussi pour sa qualité analogique, en particulier le ''bassdrum''<ref name = Anysound>{{en}} ''Keyboard'', volume 14, {{p.|34}}, 1988.</ref>{{,}}<ref>{{lien web|langue=fr-FR|auteur=Théberge, Paul|titre=Any sound you can imagine: making music/consuming all counts of technology|éditeur=Wesleyan University Press|lieu=Middletown, Connecticut|année=1997|url=https://books.google.com/books?id=asBnYmKKz6kC&pg=PA197#v=onepage&q&f=false 197|isbn=0-8195-6309-9}}.</ref>. La nouvelle génération de boîtes à rythmes comme le 808 et l'Oberheim DMX définissent aussi les chansons électro et new électro de cette période. Le sampling s'améliore au fil du temps. Les paroles et thèmes se développent également dans le hip-hop. Le vieux style lyrique des années 1970, teinté de chants clichés, est remplacé par des paroles métaphoriques explorant diverses variétés de sujets. Les paroles elles-mêmes sont chantées de différentes manières, souvent complexes et au même rythmes que les instruments. Des artistes comme [[Melle Mel]], [[Rakim]], [[Chuck D]], [[KRS-One]] et Warp 9 ont révolutionné le hip-hop en le transformant en une forme d"art plus mûre, avec des arrangements sophistiquées<ref>{{en}} Toop, David (2000). ''Rap Attack 3: African Rap To Global Hip Hop'' (Expanded Third Edition), London: Serpent's Tail, p. 151, {{ISBN|1-85242-627-6}}.</ref>. Le single ''The Message'' (1982) de [[Grandmaster Flash and the Furious Five]] est le pilier du [[Rap politique|rap conscient]].


[[Fichier:Beastie-boys.jpg|vignette|Les [[Beastie Boys]] en [[1992]].]]
[[Fichier:Beastie-boys.jpg|vignette|Les [[Beastie Boys]] en [[1992]].]]
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Avant les années 1980, le hip-hop ne se consacrait qu'à ce qu'il se passait localement aux États-Unis. Mais, à partir des années 1980, il commence à s'étendre dans une douzaine d'autres pays. Greg Wilson est le premier DJ à présenter l'électro hip-hop au public britannique au début des années 1980, optant pour des versions instrumentales ou dub de ''Nunk'' de Warp 9, ''ET Boogie'' d'Extra T, ''Hip Hop, Be Bop (Don't Stop)'' de [[Man Parrish]], et ''Planet Rock'' et ''Dirty Talk''<ref>{{lien web|langue=en|url=http://www.globaldarkness.com/articles/electro_funk_what_did_it_all_mean_wilson.htm|titre=Wilson, Greg, "Electro-Funk-What Did It All Mean" November 2002|éditeur=Globaldarkness.com|consulté le=24 août 2014}}.</ref>.
Avant les années 1980, le hip-hop ne se consacrait qu'à ce qu'il se passait localement aux États-Unis. Mais, à partir des années 1980, il commence à s'étendre dans une douzaine d'autres pays. Greg Wilson est le premier DJ à présenter l'électro hip-hop au public britannique au début des années 1980, optant pour des versions instrumentales ou dub de ''Nunk'' de Warp 9, ''ET Boogie'' d'Extra T, ''Hip Hop, Be Bop (Don't Stop)'' de [[Man Parrish]], et ''Planet Rock'' et ''Dirty Talk''<ref>{{lien web|langue=en|url=http://www.globaldarkness.com/articles/electro_funk_what_did_it_all_mean_wilson.htm|titre=Wilson, Greg, "Electro-Funk-What Did It All Mean" November 2002|éditeur=Globaldarkness.com|consulté le=24 août 2014}}.</ref>.


Au début de la décennie, le B-boying devient le premier aspect de la culture hip-hop à atteindre le [[Japon]], l'[[Australie]] et l'[[Afrique du Sud]], le [[lexique du hip-hop#C|crew]] de breakdance Black Noise le pratiquait déjà avant les débuts du rap. Sidney Duteil devient le premier animateur noir en [[France]] à présenter l'émission ''[[H.I.P. H.O.P.]]''<ref>MCM, rétrospective sur Sidney : « on peut dire aujourd'hui que Sidney est le papa du ''hip-hop'' français. Concepteur de l'émission H.I.P. H.O.P. en 1984 (1ère émission rap au monde diffusée à l'époque le dimanche à 14h00 avant Starsky & Hutch), ce Dj/rappeur/breakeur extravagant fait découvrir cette nouvelle tendance américaine aux Français, à peine remis de la vague disco, et crée des vocations (Joey Starr, Passi, Stomy Bugsy...) ».</ref> diffusée sur [[TF1]] en [[1984]], une première au monde dans le genre. Le hip-hop a toujours gardé de proches relations avec la communauté [[latino]] de New York. DJ Disco Wiz et la [[Rock Steady Crew]] sont parmi les premiers innovateurs de [[Porto Rico]], mêlant anglais et [[espagnol]] dans leurs paroles. The Mean Machine enregistre leur première chanson, ''Disco Dreams'', en 1981, et Kid Frost de Los Angeles commence sa carrière en 1982. [[Cypress Hill]] est formé en [[1988]] à South Gate près de Los Angeles. Le [[J-rap|hip-hop japonais]] semblerait avoir émergé avec Hiroshi Fujiwara qui retournera au Japon et commencera à jouer du hip-hop au début des années 1980<ref>{{Lien archive|langue=en|titre=International Man of Mystery|série=Theme Magazine|date=8 janvier 2010|consulté le=12 janvier 2010|horodatage archive=20150329061615|url=http://www.thememagazine.com/index.php?option=com_content&task=view&id=62&Itemid=115}}.</ref>.
Au début de la décennie, le B-boying devient le premier aspect de la culture hip-hop à atteindre le [[Japon]], l'[[Australie]] et l'[[Afrique du Sud]], le ''[[lexique du hip-hop#C|crew]]'' de breakdance Black Noise le pratiquait déjà avant les débuts du rap. Sidney Duteil devient le premier animateur noir en [[France]] à présenter l'émission ''[[H.I.P. H.O.P.]]''<ref>MCM, rétrospective sur Sidney : « on peut dire aujourd'hui que Sidney est le papa du ''hip-hop'' français. Concepteur de l'émission H.I.P. H.O.P. en 1984 (1ère émission rap au monde diffusée à l'époque le dimanche à 14h00 avant Starsky & Hutch), ce Dj/rappeur/breakeur extravagant fait découvrir cette nouvelle tendance américaine aux Français, à peine remis de la vague disco, et crée des vocations (Joey Starr, Passi, Stomy Bugsy...) ».</ref> diffusée sur [[TF1]] en [[1984]], une première au monde dans le genre. Le hip-hop a toujours gardé de proches relations avec la communauté [[latino]] de New York. DJ Disco Wiz et la [[Rock Steady Crew]] sont parmi les premiers innovateurs de [[Porto Rico]], mêlant anglais et [[espagnol]] dans leurs paroles. The Mean Machine enregistre leur première chanson, ''Disco Dreams'', en 1981, et Kid Frost de Los Angeles commence sa carrière en 1982. [[Cypress Hill]] est formé en [[1988]] à South Gate près de Los Angeles. Le [[J-rap|hip-hop japonais]] semblerait avoir émergé avec Hiroshi Fujiwara qui retournera au Japon et commencera à jouer du hip-hop au début des années 1980<ref name=":00">{{Lien archive|langue=en|titre=International Man of Mystery|série=Theme Magazine|date=8 janvier 2010|consulté le=12 janvier 2010|horodatage archive=20150329061615|url=http://www.thememagazine.com/index.php?option=com_content&task=view&id=62&Itemid=115}}.</ref>.


==== Hip-hop new school ====
==== Hip-hop new school ====
[[Fichier:KRS-One crop.jpg|vignette|droite|[[KRS-One]] est un rappeur clé du [[hip-hop new school]].]]
[[Fichier:KRS-One crop.jpg|vignette|droite|redresse|[[KRS-One]] est un rappeur clé du [[hip-hop new school]].]]
[[Fichier:Flavor Flav - Public Enemy- konser-Slakthuset-Malmö-1991.jpg|vignette|redresse|[[Flavor Flav]] de [[Public Enemy]] en 1991.]]


Le [[hip-hop new school]] désigne la seconde vague de hip-hop ayant émergé entre [[1983]] et [[1984]] avec [[Run-D.M.C.]] et [[LL Cool J]]. Alors que le hip-hop qui le précédait (une période désormais baptisée de [[hip-hop old school]]), le new school se développe à [[New York]]. Le new school est à l'origine caractérisé sous forme de minimalisme guidée par une [[boîte à rythmes]] influencé par le [[rock music]]<ref>Toop p.151</ref>. Il est noté pour son rap et ses commentaires socio-politiques violents. Ces éléments contrastent avec l'image que renvoi les groupes inspirés par le funk et disco d'avant 1984. Les artistes du new school produisent des chansons plus courtes facilitant leur diffusion à la radio. Le hip-hop devient un succès comme en témoigne l'album ''[[Licensed to Ill]]'' des [[Beastie Boys]] (1986), qui atteindra la première place des classements ''[[Billboard]]''<ref>{{Lien archive|langue=en|nom=Thomas|prénom=Stephen|titre=Licensed to Ill|éditeur=[[AllMusic]]|consulté le=12 janvier 2010|horodatage archive=20100310095952|url=http://www.allmusic.com/cg/amg.dll?p=amg}}.</ref>.
Le [[hip-hop new school]] désigne la seconde vague de hip-hop ayant émergé entre [[1983]] et [[1984]] avec [[Run–DMC]] et [[LL Cool J]]. Alors que le hip-hop qui le précédait (une période désormais baptisée de [[hip-hop old-school]]), le new school se développe à [[New York]]. Le new school est à l'origine caractérisé sous forme de minimalisme guidée par une [[boîte à rythmes]] influencé par le [[rock]]<ref>Toop p.151</ref>. Il est noté pour son rap et ses commentaires socio-politiques violents. Ces éléments contrastent avec l'image que renvoi les groupes inspirés par le funk et disco d'avant 1984. Les artistes du new school produisent des chansons plus courtes facilitant leur diffusion à la radio. Le hip-hop devient un succès comme en témoigne l'album ''[[Licensed to Ill]]'' des [[Beastie Boys]] (1986), qui atteindra la première place des classements ''[[Billboard]]''<ref>{{Lien archive|langue=en|nom=Thomas|prénom=Stephen|titre=Licensed to Ill|éditeur=[[AllMusic]]|consulté le=12 janvier 2010|horodatage archive=20100310095952|url=http://www.allmusic.com/cg/amg.dll?p=amg}}.</ref>.


==== Âge d'or du hip-hop ====
==== Âge d'or du hip-hop ====
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=== Années 1990 ===
=== Années 1990 ===
==== Succès public ====
==== Succès public ====
En [[1990]], ''[[Fear of a Black Planet]]'' de [[Public Enemy]] emporte le succès critique et public<ref name="Jones">{{lien web|langue=en|nom=Jones IV|prénom=James T|titre=MAINSTREAM RAP;Cutting-edge sound tops pop in a year of controversy;Video's child take beat to new streets|url=https://pqasb.pqarchiver.com/USAToday/access/56039798.html?dids=56039798:56039798&FMT=ABS&FMTS=ABS:FT&type=current&date=Dec+20%2C+1990&author=James+T.+Jones+IV&pub=USA+TODAY+(pre-1997+Fulltext)&desc=MAINSTREAM+RAP%3BCutting-edge+sound+tops+pop+in+a+year+of+controversy%3BVideo's+child+take+beat+to+new+streets&pqatl=google|date=20-12-1990|consulté le=07-06-2012|page=1.A|périodique=[[USA Today]]}}.</ref>. L'album joue un rôle clé dans la popularisation du hip-hop auprès du grand public en 1990, décrit par ''[[Billboard]]'' comme {{citation|l'année où le rap a explosé}}<ref name="Jones" />. Des articles d'autres journaux tels que le ''[[Time (magazine)|Time]]'' et le ''[[Los Angeles Times]]'' citent l'album pour son importance dans la scène<ref>{{lien web|url=http://www.hiphopmovement.org/about-us.html|titre=About Us|website=Hip Hop Movement|langue=en|consulté le=26 janvier 2017}}.</ref>{{,}}<ref>{{lien web|langue=en|auteur1=Leroy Moore|titre=The Son Of Hip-Hop, Ronald Savage, Speaks About His Disability, Discrimination &…|url=http://kriphopnation.com/the-son-of-hip-hop-ronald-savage-speaks-about-his-disability-discrimination/|site=kriphopnation.com|date=06-02-2017|consulté le=20-06-2017}}</ref>.
[[Fichier:Flavor Flav - Public Enemy- konser-Slakthuset-Malmö-1991.jpg|vignette|gauche|[[Flavor Flav]] de [[Public Enemy]] en 1991.]]


[[MC Hammer]] atteint le succès grâce à son album ''{{lang|en|Please Hammer, Don't Hurt 'Em}}'', certifié multi-[[Disque de certification|disque de platine]]. Il atteint la première place des classements, et son single, ''U Can't Touch This'', atteint le top 10 du [[Billboard Hot 100|''{{lang|en|Billboard}}'' Hot 100]]. MC Hammer devient l'un des rappeurs les plus populaires du genre et jouera lui aussi un rôle clé dans le genre. L'album élève le rap vers un niveau de popularité encore plus grand. Il est le premier album de hip-hop certifié [[Disque de certification|disque de diamant]] par [[Recording Industry Association of America|RIAA]] pour avoir dépassé les 10 millions d'exemplaires vendus<ref>{{Lien archive|langue=en|consulté le=23 février 2010|titre=Archived|horodatage archive=20090904003800|url=http://community.allhiphop.com/go/thread/view/12461/5467055/TOP_10_selling_rap_albums_of_all_time}}.</ref>. Il reste l'un des albums du genre les mieux vendus<ref>{{lien web|langue=en|url={{Allmusic|class=album|id=r27923|pure_url=yes}}|éditeur=[[AllMusic]]|titre=Please Hammer, Don't Hurt 'Em: Overview}}.</ref>. En date de [[2017]], l'album compte 18 millions d'exemplaires vendus<ref>{{lien web|langue=en|auteur=CHRISTOPHER JOHN FARLEY|url=http://www.time.com/time/magazine/article/0,9171,1101940328-164065,00.html|titre=Rap's Teen Idols Return|série=Time|date=24 juin 2001|consulté le=7 septembre 2012}}</ref>{{,}}<ref>{{lien web|langue=en|nom=Cassidy|prénom=John|url=http://www.newyorker.com/archive/1996/08/26/1996_08_26_062_TNY_CARDS_000376033|titre=The Talk of the Town: Under the Hammer|série=The New Yorker|consulté le=7 septembre 2012}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien archive|langue=en|titre=Mc Hammer Biography|éditeur=Sing365.com|consulté le=7 septembre 2012|horodatage archive=20120715115902|url=http://www.sing365.com/music/lyric.nsf/MC-Hammer-Biography/4E0F2063AA089C6748256E0700170A6C}}.</ref>. Publié en 1990, ''[[Ice Ice Baby]]'' de [[Vanilla Ice]] est le premier single hip-hop à atteindre les classements ''[[Billboard]]''. Il atteint aussi la première place dans d'autres pays comme l'[[Australie]] aidant ainsi à populariser le genre dans le monde<ref>{{Ouvrage|langue=fr|prénom1=Tommy|nom1=Kyllonen|titre=Un.orthodox|sous-titre=Church. Hip-Hop. Culture|éditeur=[[Zondervan]]|année=2007|pages totales=193|passage=92|isbn=978-0-310-27439-1|isbn2=0-310-27439-7|titre chapitre=An unorthodox culture: hip-hop's history}}</ref>. En 1992, [[Dr. Dre]] publie ''[[The Chronic]]''. Là encore, l'album popularise le [[gangsta rap]] de la côte ouest américaine, qui devient plus viable que son rival de la côte est américaine<ref name="britannica.com">{{lien web|langue=en|url=http://www.britannica.com/EBchecked/topic/266545/hip-hop|titre=hip-hop (music and cultural movement) – Britannica Online Encyclopedia|série=Encyclopædia Britannica|date=13 février 2005|consulté le=7 septembre 2012}}.</ref> ; l'album lance un style nommé [[G-funk]], qui dominera par la suite la côte ouest.
En [[1990]], ''[[Fear of a Black Planet]]'' de [[Public Enemy]] emporte le succès critique et public<ref name="Jones">{{lien web|langue=en|nom=Jones IV|prénom=James T|titre=MAINSTREAM RAP;Cutting-edge sound tops pop in a year of controversy;Video's child take beat to new streets|url=https://pqasb.pqarchiver.com/USAToday/access/56039798.html?dids=56039798:56039798&FMT=ABS&FMTS=ABS:FT&type=current&date=Dec+20%2C+1990&author=James+T.+Jones+IV&pub=USA+TODAY+(pre-1997+Fulltext)&desc=MAINSTREAM+RAP%3BCutting-edge+sound+tops+pop+in+a+year+of+controversy%3BVideo's+child+take+beat+to+new+streets&pqatl=google|site=|date=20-12-1990|consulté le=07-06-2012|page=1.A|journal=[[USA Today]]}}.</ref>. L'album joue un rôle clé dans la popularisation du hip-hop auprès du grand public en 1990, décrit par ''[[Billboard]]'' comme {{citation|l'année où le rap a explosé}}<ref name="Jones" />. Des articles d'autres journaux tels que le ''[[Time (magazine)|Time]]'' et le ''[[Los Angeles Times]]'' citent l'album pour son importance dans la scène<ref>{{lien web|url=http://www.hiphopmovement.org/about-us.html|titre=About Us|website=Hip Hop Movement|langue=en|consulté le=26 janvier 2017}}.</ref>{{,}}<ref>{{lien web|langue=en|auteur1=Leroy Moore|titre=The Son Of Hip-Hop, Ronald Savage, Speaks About His Disability, Discrimination &…|url=http://kriphopnation.com/the-son-of-hip-hop-ronald-savage-speaks-about-his-disability-discrimination/|site=kriphopnation.com|date=06-02-2017|consulté le=20-06-2017}}</ref>.


Malgré le soutien des chaînes de radio afro-centrées, le hip-hop devient l'un des meilleurs genres musicaux du milieu des années 1990, qui, en [[1999]], compte un total de 81 millions d'albums vendus<ref>{{article|langue=en|url=https://www.theguardian.com/music/2010/oct/07/hiphop-heritage-public-enemy-krs-one|périodique=The Guardian|titre=The hip-hop heritage society|date=7 octobre 2010|consulté le=8 novembre 2011|prénom1=Angus|nom1=Batey|lieu=Londres}}.</ref>{{,}}<ref>{{lien web|langue=en|url=http://www.time.com/time/magazine/article/0,9171,1653639,00.html|série=Time|titre=Hip-hop's Down Beat|date=17 août 2007|consulté le=16 avril 2012|prénom1=Ta-Nehisi|nom1=Coates}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien archive|langue=en|horodatage archive=20110811065922|url=http://articles.cnn.com/2011-02-09/us/guitar.hero.gone_1_music-genre-air-guitar-guitar-center?_s=PM%3AUS|éditeur=CNN|titre=The music dies for once popular 'Guitar Hero' video game|date=9 février 2011|consulté le=27 novembre 2011|prénom1=Michael|nom1=Martinez}}</ref>. La fin des années 1990 assiste à la domination du genre par le [[Wu-Tang Clan]], [[Sean Combs|Diddy]] et les [[Fugees]]<ref name="britannica.com"/>.
[[MC Hammer]] atteint le succès grâce à son album ''Please Hammer, Don't Hurt 'Em'', certifié multi-[[disque de platine]]. Il atteint la première place des classements, et son single, ''U Can't Touch This'', atteint le top 10 du [[Billboard Hot 100|''Billboard'' Hot 100]]. MC Hammer devient l'un des rappeurs les plus populaires du genre et jouera lui aussi un rôle clé dans le genre. L'album élève le rap vers un niveau de popularité encore plus grand. Il est le premier album de hip-hop certifié [[disque de diamant]] par [[Recording Industry Association of America|RIAA]] pour avoir dépassé les 10 millions d'exemplaires vendus<ref>{{Lien archive|langue=en|consulté le=23 février 2010|titre=Archived|horodatage archive=20090904003800|url=http://community.allhiphop.com/go/thread/view/12461/5467055/TOP_10_selling_rap_albums_of_all_time}}.</ref>. Il reste l'un des albums du genre les mieux vendus<ref>{{lien web|langue=en|url={{Allmusic|class=album|id=r27923|pure_url=yes}}|éditeur=[[AllMusic]]|titre=Please Hammer, Don't Hurt 'Em: Overview}}.</ref>. En date de [[2017]], l'album compte 18 millions d'exemplaires vendus<ref>{{lien web|langue=en|auteur=CHRISTOPHER JOHN FARLEY|url=http://www.time.com/time/magazine/article/0,9171,1101940328-164065,00.html|titre=Rap's Teen Idols Return|série=Time|date=24 juin 2001|consulté le=7 septembre 2012}}</ref>{{,}}<ref>{{lien web|langue=en|nom=Cassidy|prénom=John|url=http://www.newyorker.com/archive/1996/08/26/1996_08_26_062_TNY_CARDS_000376033|titre=The Talk of the Town: Under the Hammer|série=The New Yorker|consulté le=7 septembre 2012}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien archive|langue=en|titre=Mc Hammer Biography|éditeur=Sing365.com|consulté le=7 septembre 2012|horodatage archive=20120715115902|url=http://www.sing365.com/music/lyric.nsf/MC-Hammer-Biography/4E0F2063AA089C6748256E0700170A6C}}.</ref>. Publié en 1990, ''[[Ice Ice Baby]]'' de [[Vanilla Ice]] est le premier single hip-hop à atteindre les classements ''[[Billboard]]''. Il atteint aussi la première place dans d'autres pays comme l'[[Australie]] aidant ainsi à populariser le genre dans le monde<ref>{{Ouvrage|langue=fr-FR|prénom1=Tommy|nom1=Kyllonen|titre=Un.orthodox|sous-titre=Church. Hip-Hop. Culture|éditeur=Zondervan|année=2007|pages totales=|passage=92|isbn=978-0-310-27439-1|isbn2=0-310-27439-7|titre chapitre=An unorthodox culture: hip-hop's history}}</ref>. En 1992, [[Dr. Dre]] publie ''[[The Chronic]]''. Là encore, l'album popularise le [[gangsta rap]] de la côte ouest américaine, qui devient plus viable que son rival de la côte est américaine<ref name="britannica.com">{{lien web|langue=en|url=http://www.britannica.com/EBchecked/topic/266545/hip-hop|titre=hip-hop (music and cultural movement) – Britannica Online Encyclopedia|série=Encyclopædia Britannica|date=13 février 2005|consulté le=7 septembre 2012}}.</ref> ; l'album lance un style nommé [[G-funk]], qui dominera par la suite la côte ouest.

Malgré le soutien des chaînes de radio afro-centrées, le hip-hop devient l'un des meilleurs genres musicaux du milieu des années 1990, qui, en [[1999]], compte un total de 81 millions d'albums vendus<ref>{{article|langue=en|url=https://www.theguardian.com/music/2010/oct/07/hiphop-heritage-public-enemy-krs-one|périodique=The Guardian|titre=The hip-hop heritage society|date=7 octobre 2010|consulté le=8 novembre 2011|prénom1=Angus|nom1=Batey|lieu=Londres}}.</ref>{{,}}<ref>{{lien web|langue=en|url=http://www.time.com/time/magazine/article/0,9171,1653639,00.html|série=Time|titre=Hip-hop's Down Beat|date=17 août 2007|consulté le=16 avril 2012|prénom1=Ta-Nehisi|nom1=Coates}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien archive|langue=en|horodatage archive=20110811065922|url=http://articles.cnn.com/2011-02-09/us/guitar.hero.gone_1_music-genre-air-guitar-guitar-center?_s=PM%3AUS|éditeur=CNN|titre=The music dies for once popular 'Guitar Hero' video game|date=9 février 2011|consulté le=27 novembre 2011|prénom1=Michael|nom1=Martinez}}</ref>. La fin des années 1990 assiste à la domination du genre par le [[Wu-Tang Clan]], [[Sean Combs|Diddy]] et [[the Fugees]]<ref name="britannica.com"/>.


==== Rivalité est/ouest ====
==== Rivalité est/ouest ====
{{article détaillé|Rivalité East Coast/West Coast}}
{{article détaillé|Rivalité East Coast/West Coast}}

[[Fichier:Lisboa 2011 139 (6474542577).jpg|vignette|droite|200px|Ce ''graffiti art'' est un hommage au rappeur [[Tupac Shakur]].]]


La rivalité East Coast/West Coast désigne un climat de tension qui dura de [[1991]] à [[1997]] et qui opposa les rappeurs issus de la [[Rap West Coast|côte ouest]] des États-Unis à ceux de la [[Rap East Coast|côte est]]. Elle se traduisit par l'assassinat des deux artistes principaux des deux camps : [[Tupac Shakur]] (du label [[Death Row Records]]) en [[1996]], puis celui de [[The Notorious B.I.G.]] (du label [[Bad Boy Records]]) en 1997.
La rivalité East Coast/West Coast désigne un climat de tension qui dura de [[1991]] à [[1997]] et qui opposa les rappeurs issus de la [[Rap West Coast|côte ouest]] des États-Unis à ceux de la [[Rap East Coast|côte est]]. Elle se traduisit par l'assassinat des deux artistes principaux des deux camps : [[Tupac Shakur]] (du label [[Death Row Records]]) en [[1996]], puis celui de [[The Notorious B.I.G.]] (du label [[Bad Boy Records]]) en 1997.


=== Années 2000 ===
=== Années 2000–2010 ===
[[Fichier:Eminem performing live at dj hero party.jpg|vignette|redresse|gauche|[[Eminem]] à la ''[[DJ Hero]]'' Party de [[Los Angeles]].]]
[[Fichier:Eminem performing live at dj hero party.jpg|vignette|redresse|[[Eminem]] à la ''[[DJ Hero]]'' Party de [[Los Angeles]].]]


La popularité du hip-hop continue de s’accroître dans les [[années 2000]]. [[Dr. Dre]] reste une figure importante, et produit ''[[The Marshall Mathers LP]]'' d'[[Eminem]]. Dre produit aussi l'album ''[[Get Rich or Die Tryin']]'' de [[50 Cent]], qui se classe premier du [[Billboard 200|''Billboard'' 200]]. Le hip-hop trouve aussi son chemin de la pop grand public à cette période, en particulier au milieu des années 2000. Le premier album de [[Nelly (rappeur)|Nelly]], ''[[Country Grammar]]'', se vend à plus de neuf millions d'exemplaires. Dans les années 2000, le [[crunk]], un dérivé du [[Southern hip hop|Southern hip-hop]], gagne considérablement en popularité avec [[Lil Jon]] et les [[Ying Yang Twins]]. [[Jay-Z]] représente le triomphe culturel du hip-hop.
La popularité du hip-hop continue de s’accroître dans les [[années 2000]]. [[Dr. Dre]] reste une figure importante, et produit ''[[The Marshall Mathers LP]]'' d'[[Eminem]]. Dre produit aussi l'album ''[[Get Rich or Die Tryin']]'' de [[50 Cent]], qui se classe premier du [[Billboard 200|''Billboard'' 200]]. Le hip-hop trouve aussi son chemin de la pop grand public à cette période, en particulier au milieu des années 2000. Le premier album de [[Nelly (rappeur)|Nelly]], ''[[Country Grammar]]'', se vend à plus de neuf millions d'exemplaires. Dans les années 2000, le [[crunk]], un dérivé du [[Dirty south|Southern hip-hop]], gagne considérablement en popularité avec [[Lil Jon]] et les [[Ying Yang Twins]]. [[Jay-Z]] représente le triomphe culturel du hip-hop.


Le [[hip-hop alternatif]], qui a été lancé dans les [[années 1980]], et a ensuite décliné, resurgit au début des années 2000 grâce à un nouvel engouement du public pour la [[musique indépendante]]. Des groupes et artistes comme [[OutKast]] et [[Kanye West]] se populariseront encore à cette période. Des artistes de hip-hop alternatif comme [[The Roots]], [[Dilated Peoples]], [[Gnarls Barkley]] et [[Mos Def]] se popularisent significativement. L'album ''St. Elsewhere'' de Gnarls Barkley, qui mêle funk, neo soul et hip-hop, se classe {{20e}} du ''Billboard 200''. ''None Shall Pass'' d'[[Aesop Rock]] (2007) est aussi bien reçu par la presse<ref>{{Allmusic|class=album|id=r1078358|pure_url=yes}}</ref> et atteint la {{50e}} place des classements ''Billboard''<ref>{{en}} Jonathan Cohen, [http://www.billboard.com/articles/news/1049521/high-school-musical-2-starts-third-week-at-no-1 "'High School Musical 2' Starts Third Week At No. 1"], ''Billboard'', 5 septembre 2007.</ref>.
Le [[hip-hop alternatif]], qui a été lancé dans les [[années 1980]], et a ensuite décliné, resurgit au début des années 2000 grâce à un nouvel engouement du public pour la [[musique indépendante]]. Des groupes et artistes comme [[OutKast]] et [[Kanye West]] se populariseront encore à cette période. Des artistes de hip-hop alternatif comme [[The Roots]], [[Dilated Peoples]], [[Gnarls Barkley]] et [[Mos Def]] se popularisent significativement. L'album ''St. Elsewhere'' de Gnarls Barkley, qui mêle funk, neo soul et hip-hop, se classe {{20e}} du ''Billboard 200''. ''None Shall Pass'' d'[[Aesop Rock]] (2007) est aussi bien reçu par la presse<ref>{{Allmusic|class=album|id=r1078358|pure_url=yes}}</ref> et atteint la {{50e}} place des classements ''Billboard''<ref>{{en}} Jonathan Cohen, [http://www.billboard.com/articles/news/1049521/high-school-musical-2-starts-third-week-at-no-1 "'High School Musical 2' Starts Third Week At No. 1"], ''Billboard'', 5 septembre 2007.</ref>.


Pendant les [[années 2010]], des artistes de l'[[âge d'or du hip-hop]] annoncent leur retour : [[Eric B. and Rakim]]<ref>{{lien web|langue=en|url=https://www.rollingstone.com/music/news/eric-b-rakim-to-reunite-for-2017-tour-album-reissues-w446291|titre=Eric B. & Rakim to Reunite for 2017 Tour, Album Reissues|website=rollingstone.com|consulté le=20 juin 2017}}.</ref>, [[Pete Rock and C.L. Smooth]]<ref>{{lien web|langue=en|url=http://www.spin.com/featured/after-22-years-pete-rock-and-cl-smooth-are-finally-ready-to-make-new-music/|titre=After 22 Years, Pete Rock and CL Smooth Are Finally Ready to Make New Music|date=28 novembre 2016|website=spin.com|consulté le=20 juin 2017}}.</ref>, et [[A Tribe Called Quest]] avec un dernier album, intitulé ''We Got It from Here... Thank You 4 Your Service''.
=== Années 2010 ===
Pendant les [[années 2010]], des artistes de l'[[âge d'or du hip-hop]] annoncent leur retour : [[Eric B. and Rakim]]<ref>{{lien web|langue=en|url=https://www.rollingstone.com/music/news/eric-b-rakim-to-reunite-for-2017-tour-album-reissues-w446291|titre=Eric B. & Rakim to Reunite for 2017 Tour, Album Reissues|website=rollingstone.com|consulté le=20 juin 2017}}.</ref>, [[Pete Rock and CL Smooth]]<ref>{{lien web|langue=en|url=http://www.spin.com/featured/after-22-years-pete-rock-and-cl-smooth-are-finally-ready-to-make-new-music/|titre=After 22 Years, Pete Rock and CL Smooth Are Finally Ready to Make New Music|date=28 novembre 2016|website=spin.com|consulté le=20 juin 2017}}.</ref>, et [[A Tribe Called Quest]] avec un dernier album, intitulé ''We Got It from Here... Thank You 4 Your Service''.


== Scènes internationales ==<!-- NOTE: Non exhaustive, la section est ici pour citer quelques exemples de scènes internationales, et non la Terre entière.-->
== Scènes internationales ==<!-- NOTE: Non exhaustive, la section est ici pour citer quelques exemples de scènes internationales, et non la Terre entière.-->
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{{article détaillé|Hip-hop allemand}}
{{article détaillé|Hip-hop allemand}}


Des premiers artistes locaux [[Culture underground|underground]] sont [[Cora E.]] et Advanced Chemistry. Ce n'est pas avant le début des [[années 1990]] que le hip-hop allemand ne se popularise grâce à des groupes comme [[Die Fantastischen Vier]] et Rödelheim Hartreim Projekt. Le hip-hop allemand s'inspire largement des films, et se focalise beaucoup sur des éléments culturels comme le [[graffiti]] et la [[breakdance]] au-delà de la musique elle-même<ref>{{en}} Brown, Timothy S. ''‘Keeping it Real’ in a Different ‘Hood: (African-) Americanization and Hip-hop in Germany.'' In The Vinyl Ain’t Final: Hip Hop and the Globalization of Black Popular Culture, ed. by Dipannita Basu and Sidney J. Lemelle, 139, [[Londres]].</ref>. Ces films mènent la population locale à penser que le rap est bien plus qu'une musique. La scène hip-hop commence à se répandre dans les [[années 1990]]<ref name="autogenerated9">{{en}} Elflein, Dietmar. ''From Krauts with Attitudes to Turks with Attitudes: Some Aspects of Hip-Hop History in Germany.'' Popular Music, Vol. 17, No. 3. (octobre 1998), pages 255–265.</ref>. [[Music Television|MTV]] n'existe pas à cette période en [[Europe]], et la scène reste principalement underground. Plus encore, il y a un manque significatif de clubs hip-hop sur le continent<ref>{{Article|langue=en|auteur1=Boris Heimberger|titre=Hip-Hop In Germany|périodique=The Bomb Hip-Hop Magazine|numéro=46|date=avril-mai 1996|issn=|lire en ligne=http://www.daveyd.com/germany.html|pages=}}</ref>.
Des premiers artistes locaux [[Culture underground|underground]] sont Cora E. et Advanced Chemistry. Ce n'est pas avant le début des [[années 1990]] que le hip-hop allemand ne se popularise grâce à des groupes comme [[Die Fantastischen Vier]] et Rödelheim Hartreim Projekt. Le hip-hop allemand s'inspire largement des films, et se focalise beaucoup sur des éléments culturels comme le [[graffiti]] et la [[breakdance]] au-delà de la musique elle-même<ref>{{en}} Brown, Timothy S. ''‘Keeping it Real’ in a Different ‘Hood: (African-) Americanization and Hip-hop in Germany.'' In The Vinyl Ain’t Final: Hip Hop and the Globalization of Black Popular Culture, ed. by Dipannita Basu and Sidney J. Lemelle, 139, [[Londres]].</ref>. Ces films mènent la population locale à penser que le rap est bien plus qu'une musique. La scène hip-hop commence à se répandre dans les [[années 1990]]<ref name="autogenerated9">{{en}} Elflein, Dietmar. ''From Krauts with Attitudes to Turks with Attitudes: Some Aspects of Hip-Hop History in Germany.'' Popular Music, Vol. 17, No. 3. (octobre 1998), pages 255–265.</ref>. [[MTV]] n'existe pas à cette période en [[Europe]], et la scène reste principalement underground. Plus encore, il y a un manque significatif de clubs hip-hop sur le continent<ref>{{Article|langue=en|auteur1=Boris Heimberger|titre=Hip-Hop In Germany|périodique=The Bomb Hip-Hop Magazine|numéro=46|date=avril-mai 1996|lire en ligne=http://www.daveyd.com/germany.html|pages=}}</ref>.


=== Belgique ===
=== Belgique ===
{{article détaillé|Hip-hop en Belgique}}
{{article détaillé|Hip-hop en Belgique}}


Le [[hip-hop en Belgique]] est principalement mené par des [[rappeur]]s originaire d'[[Afrique]] et d'[[Italie]]<ref>{{lien web|lang=en|auteur=|url=http://www.mtviggy.com/articles/artist-of-the-week-congolese-belgian-rapper-baloji/|titre=Artist of the Week: Congolese-Belgian Rapper Baloji!|site=Mtv Iggy|date=11 janvier 2011|consulté le=25 février 2014}}.</ref>. ''BRC (Bruxelles Rap Convention)'' est le premier album de rap en [[français]] sorti en [[Belgique]] en 1990<ref>{{lien web|url=https://www.rtbf.be/culture/musique/detail_daddy-k-animera-son-propre-char-a-la-city-parade-de-liege?id=8072331|titre=Daddy K animera son propre char à la City Parade de Liège|date=22 août 2013|site=RTBF|consulté le=29 avril 2015}}.</ref>. Réalisé par Defi-J et Rumky, sorti chez Indisc, il regroupe les [[Maître de cérémonie|MCs]] Defi-J, HBB Band N Ko, Rayer (alias Carjack Ray, plus tard membre du groupe [[De Puta Madre]]), Rumky et Shark. DJ Daddy K participera également à la production de certains titres mais aussi aux [[scratch (musique)|scratches]]. Les différents thèmes abordés sont la [[drogue]], le [[racisme]], la [[non-violence]], le hip-hop, les imposteurs, et d’autres sujets comme l’[[amour]], les sentiments, et le public hip-hop.
Le [[hip-hop en Belgique]] est principalement mené par des [[rap]]peurs originaire d'[[Afrique]] et d'[[Italie]]<ref>{{lien web|lang=en|url=http://www.mtviggy.com/articles/artist-of-the-week-congolese-belgian-rapper-baloji/|titre=Artist of the Week: Congolese-Belgian Rapper Baloji!|site=Mtv Iggy|date=11 janvier 2011|consulté le=25 février 2014}}.</ref>. ''BRC (Bruxelles Rap Convention)'' est le premier album de rap en [[français]] sorti en [[Belgique]] en 1990<ref>{{lien web|url=https://www.rtbf.be/culture/musique/detail_daddy-k-animera-son-propre-char-a-la-city-parade-de-liege?id=8072331|titre=Daddy K animera son propre char à la City Parade de Liège|date=22 août 2013|site=RTBF|consulté le=29 avril 2015}}.</ref>. Réalisé par Defi-J et Rumky, sorti chez Indisc, il regroupe les [[Maître de cérémonie|MCs]] Defi-J, HBB Band N Ko, Rayer (alias Carjack Ray, plus tard membre du groupe [[De Puta Madre]]), Rumky et Shark. DJ Daddy K participera également à la production de certains titres mais aussi aux [[scratch (musique)|scratches]]. Les différents thèmes abordés sont la [[drogue]], le [[racisme]], la [[non-violence]], le hip-hop, les imposteurs, et d’autres sujets comme l’[[amour]], les sentiments, et le public hip-hop.


=== Espagne ===
=== Espagne ===
{{article détaillé|Hip-hop espagnol}}
{{article détaillé|Hip-hop espagnol}}


L'un des facteurs qui contribueront au développement et à la popularisation de la [[culture du hip-hop]] dans le pays est la présence de bases militaires américaines sur le sol espagnol. Les militaires, en particulier ceux de descendance [[afro-américain]]e, écoutaient du [[rap]] dans leur base via des stations de radio, notamment<ref name="chojin">{{lien web|lang=es|url=http://www.elpais.com/articulo/madrid/Madrid/hip-hopero/elpepiespmad/20100324elpmad_13/Tes|titre=El Madrid más 'hip-hopero'|consulté le=17 mars 2011|prénom=Marcos|nom=Carlos|date=24 mars 2010|éditeur=El País|pays=[[Madrid]]|passage=Sobre la discoteca Stone's, cuenta el MC El Chojin : ''Estaba en Torrejón de Ardoz y ha sido muy importante para el hip-hop. Se abrió en 1974. Por allí pasaba todo el mundo. Cuando grupos como Boney M o Kool & The Gang tocaban en Madrid, luego siempre acababan en el Stone's. Para un niño, entrar a esta discoteca era el principal objetivo. Los fines de semana venía gente de toda España. Ponían la mejor música (...). Con el tiempo todos los raperos españoles hemos actuado allí. Lo cerraron en 2002. Ahora es un almacén de madera.''}}.</ref>. Le phénomène musical et l'un de ses éléments fondamentaux, la [[breakdance]], sont lancés à la même époque à [[Madrid]] au début des [[années 1980]]. Il se popularise entre 1980 et 1981<ref name="chojin" />. La breakdance et le hip-hop se popularise à l'échelle nationale avec la sortie de films américains dans lesquels le breakdancing est l'un des principaux problèmes, tels que ''[[Beat Street]]'' et ''Break Dance''<ref>{{lien brisé|lang=es|url=http://www.institutourbano.com/general/25-anos-de-rap|titre=25 años de rap en español|consulté le=20 décembre 2010}}.</ref>. Les premiers [[graffiti]]s en Espagne apparaissent également dans la première moitié des [[années 1980]]<ref>{{lien web|lang=es|url=http://www.valladolidwebmusical.org/graffiti/historia/05historia_spain.html|titre=Historia del graffiti en España|nom=Méndez|prénom=Jorge|éditeur=Valladolid Web Musical|consulté le=20 décembre 2010}}.</ref>{{,}}<ref>{{lien brisé|lang=es|url=http://www.institutourbano.com/graffiti/historia-del-graffiti-iii|titre=Historia del graffiti|éditeur=Instituto Urbano|consulté le=20 décembre 2010}}.</ref>.
L'un des facteurs qui contribueront au développement et à la popularisation de la [[culture hip-hop]] dans le pays est la présence de bases militaires américaines sur le sol espagnol. Les militaires, en particulier ceux de descendance [[Afro-Américains|afro-américaine]], écoutaient du [[rap]] dans leur base via des stations de radio, notamment<ref name="chojin">{{lien web|lang=es|url=http://www.elpais.com/articulo/madrid/Madrid/hip-hopero/elpepiespmad/20100324elpmad_13/Tes|titre=El Madrid más 'hip-hopero'|consulté le=17 mars 2011|prénom=Marcos|nom=Carlos|date=24 mars 2010|éditeur=El País|pays=[[Madrid]]|passage=Sobre la discoteca Stone's, cuenta el MC El Chojin : ''Estaba en Torrejón de Ardoz y ha sido muy importante para el hip-hop. Se abrió en 1974. Por allí pasaba todo el mundo. Cuando grupos como Boney M o Kool & The Gang tocaban en Madrid, luego siempre acababan en el Stone's. Para un niño, entrar a esta discoteca era el principal objetivo. Los fines de semana venía gente de toda España. Ponían la mejor música (...). Con el tiempo todos los raperos españoles hemos actuado allí. Lo cerraron en 2002. Ahora es un almacén de madera.''}}.</ref>. Le phénomène musical et l'un de ses éléments fondamentaux, la [[breakdance]], sont lancés à la même époque à [[Madrid]] au début des [[années 1980]]. Il se popularise entre 1980 et 1981<ref name="chojin" />. La breakdance et le hip-hop se popularise à l'échelle nationale avec la sortie de films américains dans lesquels le breakdancing est l'un des principaux problèmes, tels que ''[[Beat Street]]'' et ''Break Dance''<ref>{{lien web|lang=es|url=https://web.archive.org/web/20110609094134/http://www.institutourbano.com/general/25-anos-de-rap|titre=25 años de rap en español|consulté le=20 décembre 2010}}.</ref>. Les premiers [[graffiti]]s en Espagne apparaissent également dans la première moitié des [[années 1980]]<ref>{{lien web|lang=es|url=http://www.valladolidwebmusical.org/graffiti/historia/05historia_spain.html|titre=Historia del graffiti en España|nom=Méndez|prénom=Jorge|éditeur=Valladolid Web Musical|consulté le=20 décembre 2010}}.</ref>{{,}}<ref>{{lien web|lang=es|url=https://web.archive.org/web/20100620054015/http://www.institutourbano.com/graffiti/historia-del-graffiti-iii|titre=Historia del graffiti|éditeur=Instituto Urbano|consulté le=20 décembre 2010}}.</ref>.


=== France ===
=== France ===
{{article détaillé|Rap français}}
{{article détaillé|Hip-hop français}}


La [[culture du hip-hop]] arrive en [[France]]<ref>{{Lien web |titre=Une brève histoire du hip-hop - Ministère de la Culture |url=https://rendezvoushiphop.culture.gouv.fr/actualites/une-breve-histoire-du-hip-hop |site=rendezvoushiphop.culture.gouv.fr |consulté le=2019-08-19 }}</ref> en novembre [[1982]], environ dix ans après son apparition aux [[États-Unis]], avec la tournée [[New York City Rap]] en [[Europe]] qui diffuse largement cette culture à l'extérieur. Le [[graffiti]] commence à se répandre à travers l'hexagone à partir de l'année [[1983]], et particulièrement à partir de l'été 1984, où les premières pièces apparaissent sur les quais de Seine, réalisées par les premiers tagueurs français comme Bando du Bomb Squad 2, les membres des BBC<ref>Writers : 20 ans de graffiti à Paris - 1983-2003, Résistance films, 2004.</ref>, ceux de la Force Alphabétick, le graffeur Psyckoze, etc. Dès 1983, les premiers breakers, jeunes parisiens aussi bien que banlieusards, se donnent rendez-vous [[place du Trocadéro]] à Paris et les premières soirées hip-hop se déroulent dans des clubs tels que le [[Bataclan]] de DJ Chabin, les soirées Chez Roger Boîte Funk au Globo<ref>{{Ouvrage|auteur1=Pierre-Antoine Marti|titre=Rap 2 France. Les mots d'une rupture identitaire|éditeur=Éditions L'Harmattan|année=2006|pages totales=|passage=89|isbn=}}.</ref>. Le rap et le deejaying commencent dès lors leur ascension. La culture hip-hop est popularisée pour la première fois en France et répandue partout dans le pays grâce à l'animateur, DJ et musicien [[Sidney (animateur)|Sidney]], dont l'émission ''[[H.I.P. H.O.P.]]'', diffusée sur [[TF1]] de janvier à {{date-|décembre 1984}}, est la première au monde entièrement hip-hop<ref>Extrait du commentaire de la chaîne musicale [[MCM (chaîne de télévision)|MCM]] à propos de la compile de Sidney : {{citation|on peut dire aujourd'hui que Sidney est le papa du hip-hop français. Concepteur de l'émission H.I.P. H.O.P. en 1984 (première émission rap au monde diffusée à l'époque le dimanche à {{heure|14}} avant Starsky & Hutch), ce Dj/rappeur/breakeur extravagant fait découvrir cette nouvelle tendance américaine aux Français, à peine remis de la vague disco, et crée des vocations ([[Joey Starr]], [[Passi]], [[Stomy Bugsy]]…)}}</ref>{{,}}<ref>[http://www.mcm.net/musique/cdenecoute/23728/ H.I.P H.O.P - L'émission Mythique de Sidney].</ref>. Il était également le premier animateur de télévision noir en France<ref name="Sydney">Extrait d'un commentaire, sur l'histoire du hip-hop, diffusé par l'université de Lyon, Université Lumière Lyon 2 : {{citation|Dès le début des années 80, le phénomène s'exporte, notamment en France où les jeunes des banlieues de grandes villes telles que [[Paris]] et Marseille sont les premiers « touchés ». L'apparition des radios libres permettra à la musique hip-hop de se propager. Mais c'est en 1984 et la diffusion sur TF1 d'une émission devenue culte, sur la culture hip-hop, que ce mouvement va se répandre partout en France : il s'agit de ''H.I.P-H.O.P'' présentée par Sydney, Dj antillais amateur de [[funk]], qui deviendra par la même occasion le premier animateur noir de la télévision française. Dès lors et grâce à cette médiatisation, le hip-hop devient populaire en France.}}</ref>{{,}}<ref>{{Lien archive|titre=Festival l'Original 84-04 : 4 jours de Hip-Hop sur Lyon - Portail de l'université Lyon 2 - Université de Lyon (PRES) - Festival l'Original 84-04 : 4 jours de Hip-Hop sur Lyon|horodatage archive=20090515172009|url=http://www.univ-lyon2.fr/etu1060/0/fiche___article|date=2009-05-15|consulté le=2016-09-16}}</ref> ; par ailleurs, [[Festival|le Festival]] l'Original 84-04 avait précisément choisi de fêter les 20 ans de l'arrivée du hip-hop en France en 2004, par référence à Sidney et ''H.I.P-H.O.P'' ; événement d'une portée symbolique extraordinairement forte pour la culture hip-hop mondiale.
La [[culture hip-hop]] arrive en [[France]]<ref>{{Lien web |titre=Une brève histoire du hip-hop - Ministère de la Culture |url=https://rendezvoushiphop.culture.gouv.fr/actualites/une-breve-histoire-du-hip-hop |site=rendezvoushiphop.culture.gouv.fr |consulté le=2019-08-19 }}</ref> en novembre [[1982]], environ dix ans après son apparition aux [[États-Unis]], avec la tournée ''[[New York City Rap Tour|New York City Rap]]'' en [[Europe]] qui diffuse largement cette culture à l'extérieur. Le [[graffiti]] commence à se répandre à travers l'hexagone à partir de l'année [[1983]], et particulièrement à partir de l'été 1984, où les premières pièces apparaissent sur les quais de Seine, réalisées par les premiers tagueurs français comme Bando du Bomb Squad 2, les membres des BBC<ref>Writers : 20 ans de graffiti à Paris - 1983-2003, Résistance films, 2004.</ref>, ceux de la Force Alphabétick, le graffeur Psyckoze{{etc.}} Dès 1983, les premiers breakers, jeunes parisiens aussi bien que banlieusards, se donnent rendez-vous [[Place du Trocadéro-et-du-11-Novembre|place du Trocadéro]] à Paris et les premières soirées hip-hop se déroulent dans des clubs tels que le [[Bataclan]] de DJ Chabin, les soirées Chez Roger Boîte Funk au Globo<ref>{{Ouvrage|auteur1=Pierre-Antoine Marti|titre=Rap 2 France. Les mots d'une rupture identitaire|éditeur=[[Éditions L'Harmattan]]|année=2006|passage=89|isbn=}}.</ref>. Le rap et le deejaying commencent dès lors leur ascension. La culture hip-hop est popularisée pour la première fois en France et répandue partout dans le pays grâce à l'animateur, DJ et musicien [[Sidney (animateur)|Sidney]], dont l'émission ''[[H.I.P. H.O.P.]]'', diffusée sur [[TF1]] de janvier à {{date-|décembre 1984}}, est la première au monde entièrement hip-hop<ref>Extrait du commentaire de la chaîne musicale [[MCM (chaîne de télévision)|MCM]] à propos de la compile de Sidney : {{citation|on peut dire aujourd'hui que Sidney est le papa du hip-hop français. Concepteur de l'émission H.I.P. H.O.P. en 1984 (première émission rap au monde diffusée à l'époque le dimanche à {{heure|14}} avant Starsky & Hutch), ce Dj/rappeur/breakeur extravagant fait découvrir cette nouvelle tendance américaine aux Français, à peine remis de la vague disco, et crée des vocations ([[JoeyStarr]], [[Passi]], [[Stomy Bugsy]]…)}}</ref>{{,}}<ref>[http://www.mcm.net/musique/cdenecoute/23728/ H.I.P H.O.P - L'émission Mythique de Sidney].</ref>. Il était également le premier animateur de télévision noir en France<ref name="Sydney">Extrait d'un commentaire, sur l'histoire du hip-hop, diffusé par l'université de Lyon, Université Lumière Lyon 2 : {{citation|Dès le début des années 80, le phénomène s'exporte, notamment en France où les jeunes des banlieues de grandes villes telles que [[Paris]] et Marseille sont les premiers « touchés ». L'apparition des radios libres permettra à la musique hip-hop de se propager. Mais c'est en 1984 et la diffusion sur TF1 d'une émission devenue culte, sur la culture hip-hop, que ce mouvement va se répandre partout en France : il s'agit de ''H.I.P-H.O.P'' présentée par Sydney, Dj antillais amateur de [[funk]], qui deviendra par la même occasion le premier animateur noir de la télévision française. Dès lors et grâce à cette médiatisation, le hip-hop devient populaire en France.}}</ref>{{,}}<ref>{{Lien archive|titre=Festival l'Original 84-04 : 4 jours de Hip-Hop sur Lyon - Portail de l'université Lyon 2 - Université de Lyon (PRES) - Festival l'Original 84-04 : 4 jours de Hip-Hop sur Lyon|horodatage archive=20090515172009|url=http://www.univ-lyon2.fr/etu1060/0/fiche___article|date=2009-05-15|consulté le=2016-09-16}}</ref> ; par ailleurs, [[Festival|le Festival]] l'Original 84-04 avait précisément choisi de fêter les 20 ans de l'arrivée du hip-hop en France en 2004, par référence à Sidney et ''H.I.P-H.O.P'' ; événement d'une portée symbolique extraordinairement forte pour la culture hip-hop mondiale.


DJ [[Dee Nasty]] et [[Lionel D]] donnent aussi impulsion à cette culture dans leur émission hip-hop sur radio [[Nova]], ''Deenastyle'', mais surtout par l'organisation de fêtes sauvages (les « free jams », sorte de [[Block party|block parties]] à la française) au terrain vague de [[Quartier de la Chapelle|La Chapelle]] (Paris) en 1986<ref>Pierre-Antoine Marti, op. cité, p. 90</ref>. Les compilations ''[[Rapattitude]]'' 1 et 2 contribuèrent également à le faire connaître. Mais c'est vers la fin des années 1980-1990 que le hip-hop connaît un large succès public à la scène et au disque, dont il deviendra un acteur majeur, grâce à l'émergence des groupes comme [[Suprême NTM]], [[IAM]], [[Assassin (groupe)|Assassin]], [[Nec Plus Ultra]], [[Sulee B Wax|Les Little]], [[Démocrates D]], [[Tout simplement noir]], [[Ministère A.M.E.R.]], [[Doudou Masta|Timide et Sans Complexe]], [[New Generation MC]], [[Sages Poètes de la Rue|Sages Poètes de la rue]] ou encore [[MC Solaar]], SLEO, Destroy Man, [[EJM]] ou [[Saliha (rap)|Saliha]] qui sortent leurs premiers disques. Le {{date|16|mai|2001}}, 300 activistes hip-hop, dont [[KRS-One]], ont présenté à l'[[Organisation des Nations unies|ONU]] à New York la ''déclaration de paix du hip-hop'' (''The Hip Hop Declaration of Peace'')<ref>{{en}} [http://soulreservoir.files.wordpress.com/2009/01/hiphopdeclarationofpeacon6.jpg ''The Hiphop declaration of peace''] présentée à l'[[Organisation des Nations unies|ONU]] le 16 mai 2001]</ref>.
DJ [[Dee Nasty]] et [[Lionel D]] donnent aussi impulsion à cette culture dans leur émission hip-hop sur radio [[Nova]], ''Deenastyle'', mais surtout par l'organisation de fêtes sauvages (les « free jams », sorte de [[Block party|block parties]] à la française) au terrain vague de [[Quartier de la Chapelle|La Chapelle]] (Paris) en 1986<ref>Pierre-Antoine Marti, op. cité, p. 90</ref>. Les compilations ''[[Rapattitude]]'' 1 et 2 contribuèrent également à le faire connaître. Mais c'est vers la fin des années 1980-1990 que le hip-hop connaît un large succès public à la scène et au disque, dont il deviendra un acteur majeur, grâce à l'émergence des groupes comme [[Suprême NTM]], [[IAM]], [[Assassin (groupe)|Assassin]], [[Nec Plus Ultra]], [[Sulee B Wax|Les Little]], [[Démocrates D]], [[Tout simplement noir]], [[Ministère A.M.E.R.]], [[Doudou Masta|Timide et Sans Complexe]], New Generation MC, [[Sages Poètes de la rue]] ou encore [[MC Solaar]], SLEO, Destroy Man, [[EJM]] ou [[Saliha (rap)|Saliha]] qui sortent leurs premiers disques. Le {{date|16|mai|2001}}, 300 activistes hip-hop, dont [[KRS-One]], ont présenté à l'[[Organisation des Nations unies|ONU]] à New York la ''déclaration de paix du hip-hop'' (''The Hip Hop Declaration of Peace'')<ref>{{en}} [http://soulreservoir.files.wordpress.com/2009/01/hiphopdeclarationofpeacon6.jpg ''The Hiphop declaration of peace''] présentée à l'[[Organisation des Nations unies|ONU]] le 16 mai 2001]</ref>.


En 2022, 40 ans après le [[New York City Rap Tour]] en France, la [[Philharmonie de Paris]] organise la première exposition nationale consacrée à cette culture<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Hip-Hop 360 {{!}} Philharmonie de Paris |url=https://philharmoniedeparis.fr/fr/activite/exposition/23375-hip-hop-360 |site=philharmoniedeparis.fr |consulté le=2022-08-12}}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=L'expo "Hip-hop 360" retrace près de 50 ans de culture musicale à la Philharmonie de Paris |url=https://www.traxmag.com/lexpo-hip-hop-360-retrace-pres-de-50-ans-de-culture-musicale-a-la-philharmonie-de-paris/ |site=Trax Magazine |date=2022-01-31 |consulté le=2022-08-12}}</ref>{{,}}<ref>{{Article|langue=fr|titre=Joey Starr, MC Solaar, Booba… « Hip-hop 360 », l’épopée du hip-hop exposée à la Philharmonie de Paris|périodique=Le Monde.fr|date=2021-12-17|lire en ligne=https://www.lemonde.fr/culture/article/2021/12/17/exposition-hip-hop-360-l-epopee-du-hip-hop-a-la-philharmonie-de-paris_6106404_3246.html|consulté le=2022-08-12}}</ref>, coordonnée par le commissaire d'exposition François Gautret, breaker, et l'auteur [[Vincent Piolet]]<ref name="Piolet 2021">{{Ouvrage|langue=fr|titre=Hip-Hop 360|auteur1=[[Vincent Piolet]]|éditeur=[[Réunion des musées nationaux et du Grand Palais des Champs-Élysées|RMN]]|lieu=Paris|année=2021|pages totales=196|isbn=978-2711878840}}</ref>.
En 2022, 40 ans après le [[New York City Rap Tour]] en France, la [[Philharmonie de Paris]] organise la première exposition nationale consacrée à cette culture<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Hip-Hop 360 {{!}} Philharmonie de Paris |url=https://philharmoniedeparis.fr/fr/activite/exposition/23375-hip-hop-360 |site=philharmoniedeparis.fr |consulté le=2022-08-12}}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=L'expo "Hip-hop 360" retrace près de 50 ans de culture musicale à la Philharmonie de Paris |url=https://www.traxmag.com/lexpo-hip-hop-360-retrace-pres-de-50-ans-de-culture-musicale-a-la-philharmonie-de-paris/ |site=Trax Magazine |date=2022-01-31 |consulté le=2022-08-12}}</ref>{{,}}<ref>{{Article|langue=fr|titre=Joey Starr, MC Solaar, Booba… « Hip-hop 360 », l’épopée du hip-hop exposée à la Philharmonie de Paris|périodique=Le Monde.fr|date=2021-12-17|lire en ligne=https://www.lemonde.fr/culture/article/2021/12/17/exposition-hip-hop-360-l-epopee-du-hip-hop-a-la-philharmonie-de-paris_6106404_3246.html|consulté le=2022-08-12}}</ref>, coordonnée par le commissaire d'exposition François Gautret, breaker, et l'auteur [[Vincent Piolet]]<ref name="Piolet 2021">{{Ouvrage|langue=fr|auteur1=[[Vincent Piolet]]|titre=Hip-Hop 360|lieu=Paris|éditeur=[[Réunion des musées nationaux et du Grand Palais des Champs-Élysées|RMN]]|année=2021|pages totales=196|isbn=978-2711878840}}</ref>.


=== Japon ===
=== Japon ===
{{article détaillé|J-rap}}
{{article détaillé|J-rap}}
[[Fichier:HALCALI_Japan_Day_2008_4.jpg|vignette|[[Halcali]] en concert à [[Central Park]] en [[2008]].]]
[[Fichier:HALCALI_Japan_Day_2008_4.jpg|vignette|[[HALCALI]] en concert à [[Central Park]] en [[2008]].]]


Au [[Japon]], le hip-hop est plus connu sous le nom de J-rap, mais est également appelé rap japonais, hip-hop japonais, ou J-hip-hop<ref>{{en}} [http://music.3yen.com/category/j-hip-hop/ Japanese Music – J-Hip Hop]</ref>) est un [[genre musical]] lancé par le musicien Hiroshi Fujiwara à son retour au [[Japon]] au début des [[années 1980]]<ref>{{lien brisé|langue=en|consulté le=2017-08-26|url=http://www.thememagazine.com/index.php?option=com_content&task=view&id=62&Itemid=115|titre={{langue|en|Theme Magazine - International Man of Mystery}}}}.</ref>. À ses débuts, le hip-hop ne provoque aucun réel intérêt chez les labels majeurs japonais. De ce fait, le hip-hop japonais offre une représentation de globalisation culturelle tandis qu'il se popularise malgré les critiques de la part des labels majeurs et de la presse écrite. L'histoire montre que l'intérêt pour le genre ne grandit que par un désir de compréhension. Au Japon, cette motivation de représenter l'individualité est caractérisée par la [[breakdance]], l'un des mouvements significatifs du hip-hop de l'époque<ref name="autogenerated3">{{en}} Condry, Ian (2007). Hip Hop Japan. California: Duke University Press, 61-63.</ref>{{,}}<ref name="autogenerated8">{{lien web| url=http://news.bbc.co.uk/2/hi/asia-pacific/3324409.stm | série=BBC News | titre=Japan grows its own hip-hop | date=17 décembre 2003 | consulté le=5 mai 2010}}.</ref>.
Au [[Japon]], le hip-hop est plus connu sous le nom de J-rap, mais est également appelé rap japonais, hip-hop japonais, ou J-hip-hop<ref>{{en}} [http://music.3yen.com/category/j-hip-hop/ Japanese Music – J-Hip Hop]</ref>) est un [[genre musical]] lancé par le musicien Hiroshi Fujiwara à son retour au [[Japon]] au début des [[années 1980]]<ref name=":00"/>. À ses débuts, le hip-hop ne provoque aucun réel intérêt chez les labels majeurs japonais. De ce fait, le hip-hop japonais offre une représentation de globalisation culturelle tandis qu'il se popularise malgré les critiques de la part des labels majeurs et de la presse écrite. L'histoire montre que l'intérêt pour le genre ne grandit que par un désir de compréhension. Au Japon, cette motivation de représenter l'individualité est caractérisée par la [[breakdance]], l'un des mouvements significatifs du hip-hop de l'époque<ref name="autogenerated3">{{en}} Condry, Ian (2007). Hip Hop Japan. California: Duke University Press, 61-63.</ref>{{,}}<ref name="autogenerated8">{{lien web| url=http://news.bbc.co.uk/2/hi/asia-pacific/3324409.stm | série=BBC News | titre=Japan grows its own hip-hop | date=17 décembre 2003 | consulté le=5 mai 2010}}.</ref>.


Une importante étincelle émane du hip-hop japonais en 1983, lorsque la breakdance fait son apparition à [[Tokyo]] dans les films et performances sur scène ; bien avant cela, des chansons de hip-hop américain étaient jouées dans les soirées à Tokyo. Selon Takagi Kan, une première génération de MC japonais : {{citation|Je savais pas ce qui m'attirait dans le rap et le [[DJing]]... mais dans le breakdancing et le [[graffiti]], on pouvait comprendre visuellement. Ou plutôt c'était tellement limpide que tu te disais, 'Whoa, c'est cool' ''[kakoii]''. Avec le rap et le DJing, je ne savais pas vraiment ce qu'il y avait de cool. Danser c'est créer un impact visuel que chacun peut comprendre, quand tu te mets à danser il n'y a aucune barrière de la langue. La breakdance représente ce qui lancera vraiment le hip-hop japonais<ref name=autogenerated3/>{{,}}<ref name=autogenerated8/>.}}
Une importante étincelle émane du hip-hop japonais en 1983, lorsque la breakdance fait son apparition à [[Tokyo]] dans les films et performances sur scène ; bien avant cela, des chansons de hip-hop américain étaient jouées dans les soirées à Tokyo. Selon Takagi Kan, une première génération de MC japonais : {{citation|Je savais pas ce qui m'attirait dans le rap et le [[DJ mix|DJing]] mais dans le breakdancing et le [[graffiti]], on pouvait comprendre visuellement. Ou plutôt c'était tellement limpide que tu te disais, 'Whoa, c'est cool' ''[kakoii]''. Avec le rap et le DJing, je ne savais pas vraiment ce qu'il y avait de cool. Danser c'est créer un impact visuel que chacun peut comprendre, quand tu te mets à danser il n'y a aucune barrière de la langue. La breakdance représente ce qui lancera vraiment le hip-hop japonais<ref name=autogenerated3/>{{,}}<ref name=autogenerated8/>.}}


=== Québec ===
=== Québec ===
{{article détaillé|Hip-hop québécois}}
{{article détaillé|Hip-hop québécois}}


Le [[hip-hop québécois]], ou rap québ'<ref>{{lien brisé|url=http://brigand.ca/rbv-un-vent-frais-dans-le-rap-quebecois/|titre=RBV : Un vent frais dans le rap québécois! - BRIGAND|site=Brigand.ca|date=22 février 2016|consulté le=7 juin 2016}}.</ref>, est mutuellement influencé par le [[rap français]] et [[hip-hop aux États-Unis|américain]]. Le genre découle du mouvement hip-hop instauré localement entre l'automne 1979 et l'hiver 1980 par des pionniers tels que Andrew Carr, Butcher T et Mike Williams<ref name=slate>{{lien web|url=http://www.slate.fr/story/101669/hip-hop-francais-quebecois|titre=Hip-hop français et québécois: je t’aime moi non plus?|auteur=Maxime Delcourt|date=31 juillet 2015|site=slate|consulté le=6 juin 2016}}.</ref>. D'autre part, les premières pièces du hip-hop québécois apparaissent dans les [[années 1980]], suivant la vague hip-hop [[États-Unis|américaine]]. Le 45 tours ''Ça rend rap'' du groupe humoristique [[Rock et Belles Oreilles]], sorti en 1985, aura beaucoup de succès<ref>{{lien web|url=http://www.qim.com/artistes/biographie.asp?artistid=444|titre=Rock et Belles Oreilles|site=qim.com|consulté le=25 mars 2012}}.</ref>. Le groupe [[Mouvement rap francophone]] contribue significativement à l'essor locale grâce à la chanson ''MRF est arrivé'', une tentative de faire germer la [[culture du hip-hop|culture hip-hop]] dans la [[Canadiens francophones|partie francophone du Canada]], et au Québec<ref name=enquete>{{Ouvrage|auteur1=Roger Chamberland|auteur2=Serge Lacasse|auteur3=Patrick Roy|titre=Groove : enquête sur les phénomènes musicaux contemporains : mélanges ...|éditeur=|année=2006|pages totales=190|passage=5|isbn=2-7637-8305-8|lire en ligne=https://books.google.fr/books?id=VmfFmT68M3wC&pg=PA5&dq=article+%3B+%22Mouvement+rap+francophone%22|consulté le=6 juin 2016}}.</ref>. Le rappeur québécois KC LMNOP connait un succès commercial au début des [[années 1990]] avec la chanson ''Ta yeul' (vis ta vie pis reste en vie)'', parue sur l'album ''Ta yeul''<ref>{{lien web|url=http://www.24hmontreal.canoe.ca/24hmontreal/actualites/archives/2010/06/20100621-135610.html|titre=Le rappeur KC LMNOP au banc des accusés|auteur=Jean-Philippe Arcand|date=21 juin 2010|site=24h Montréal|consulté le=22 avril 2015}}.</ref>. L'album ''La force de comprendre'', du groupe [[Dubmatique]], publié en 1997<ref>{{lien web|url=http://www.brbrtfo.com/le-meilleur-album-hip-hop-canadien-de-tous-les-temps/|titre=Le meilleur album hip-hop canadien de tous les temps ?|date=2013|site=brbrtfo|consulté le=22 avril 2015}}.</ref>, attire l'intérêt de l'industrie musicale après {{nombre|150000}} exemplaires vendus<ref name="jeune-fort">{{lien web|titre=Hip-hop québécois : jeune, fort, indépendant|url=http://www.lapresse.ca/arts/musique/201301/18/01-4612752-hip-hop-quebecois-jeune-fort-independant.php|site=lapresse.ca|date=19 janvier 2013|consulté le=6 juin 2016}}.</ref>. D'autres groupes, comme notamment [[LMDS (groupe)|LMDS]]<ref name=enquete/> et [[La Constellation]], suivent les traces de Dubmatique, et d'autres albums du même genre feront leur apparition.
Le [[hip-hop québécois]], ou rap québ'<ref>{{lien web|url=https://web.archive.org/web/20160314185448/http://brigand.ca/rbv-un-vent-frais-dans-le-rap-quebecois/|titre=RBV : Un vent frais dans le rap québécois! - BRIGAND|site=Brigand.ca|date=22 février 2016|consulté le=7 juin 2016}}.</ref>, est mutuellement influencé par le [[hip-hop français]] et [[hip-hop aux États-Unis|américain]]. Le genre découle du mouvement hip-hop instauré localement entre l'automne 1979 et l'hiver 1980 par des pionniers tels que Andrew Carr, Butcher T et Mike Williams<ref name=slate>{{lien web|url=http://www.slate.fr/story/101669/hip-hop-francais-quebecois|titre=Hip-hop français et québécois: je t’aime moi non plus?|auteur=Maxime Delcourt|date=31 juillet 2015|site=slate|consulté le=6 juin 2016}}.</ref>. D'autre part, les premières pièces du hip-hop québécois apparaissent dans les [[années 1980]], suivant la vague hip-hop [[États-Unis|américaine]]. Le 45 tours ''Ça rend rap'' du groupe humoristique [[Rock et Belles Oreilles]], sorti en 1985, aura beaucoup de succès<ref>{{lien web|url=http://www.qim.com/artistes/biographie.asp?artistid=444|titre=Rock et Belles Oreilles|site=qim.com|consulté le=25 mars 2012}}.</ref>. Le groupe [[Mouvement rap francophone]] contribue significativement à l'essor locale grâce à la chanson ''MRF est arrivé'', une tentative de faire germer la [[culture hip-hop]] dans la [[Canadiens francophones|partie francophone du Canada]], et au Québec<ref name=enquete>{{Ouvrage|auteur1=Roger Chamberland|auteur2=Serge Lacasse|auteur3=Patrick Roy|titre=Groove : enquête sur les phénomènes musicaux contemporains : mélanges ...|éditeur=|année=2006|pages totales=190|passage=5|isbn=2-7637-8305-8|lire en ligne=https://books.google.fr/books?id=VmfFmT68M3wC&pg=PA5&dq=article+%3B+%22Mouvement+rap+francophone%22|consulté le=6 juin 2016}}.</ref>. Le rappeur québécois KC LMNOP connait un succès commercial au début des [[années 1990]] avec la chanson ''Ta yeul' (vis ta vie pis reste en vie)'', parue sur l'album ''Ta yeul''<ref>{{lien web|url=http://www.24hmontreal.canoe.ca/24hmontreal/actualites/archives/2010/06/20100621-135610.html|titre=Le rappeur KC LMNOP au banc des accusés|auteur=Jean-Philippe Arcand|date=21 juin 2010|site=24h Montréal|consulté le=22 avril 2015}}.</ref>. L'album ''La force de comprendre'', du groupe [[Dubmatique]], publié en 1997<ref>{{lien web|url=http://www.brbrtfo.com/le-meilleur-album-hip-hop-canadien-de-tous-les-temps/|titre=Le meilleur album hip-hop canadien de tous les temps ?|date=2013|site=brbrtfo|consulté le=22 avril 2015}}.</ref>, attire l'intérêt de l'industrie musicale après {{nombre|150000}} exemplaires vendus<ref name="jeune-fort">{{lien web|titre=Hip-hop québécois : jeune, fort, indépendant|url=http://www.lapresse.ca/arts/musique/201301/18/01-4612752-hip-hop-quebecois-jeune-fort-independant.php|site=lapresse.ca|date=19 janvier 2013|consulté le=6 juin 2016}}.</ref>. D'autres groupes, comme notamment [[LMDS (groupe)|LMDS]]<ref name=enquete/> et [[La Constellation]], suivent les traces de Dubmatique, et d'autres albums du même genre feront leur apparition.


En [[2006]], [[Manu Militari (rappeur)|Manu Militari]] s'impose avec son album ''Voix de fait''<ref>{{lien web|url=http://www.lapresse.ca/arts/festivals/francofolies/201106/18/01-4410524-manu-militari-toujours-cinglant-le-rappeur.php|titre=Manu Militari: toujours cinglant, le rappeur|date=18 juin 2011|site=lapresse.ca|consulté le=7 juin 2016}}.</ref> qui pousse le hip-hop vers une dimension plus consciente et politique. À partir {{date-|juillet 2009}}, Jo le Zef et Filigrann organisent les Word Up! Battles diffusés sur Internet. Ce mouvement de joute verbale a cappella avec des textes pré-écrits gagne rapidement en popularité. Les battles révèlent plusieurs artistes et fait connaître le hip-hop québécois au public français (les français reprirent le concept avec les Rap contenders). La participation de Dramatik (muzion) véritable vétérans du rap game, au Wordup!11 consacre l'importance de ce mouvement. Wordup! donne ainsi un second souffle au mouvement hip-hop québécois.
En [[2006]], [[Manu Militari (rappeur)|Manu Militari]] s'impose avec son album ''Voix de fait''<ref>{{lien web|url=http://www.lapresse.ca/arts/festivals/francofolies/201106/18/01-4410524-manu-militari-toujours-cinglant-le-rappeur.php|titre=Manu Militari: toujours cinglant, le rappeur|date=18 juin 2011|site=lapresse.ca|consulté le=7 juin 2016}}.</ref> qui pousse le hip-hop vers une dimension plus consciente et politique. À partir {{date-|juillet 2009}}, Jo le Zef et Filigrann organisent les Word Up! Battles diffusés sur Internet. Ce mouvement de joute verbale a cappella avec des textes pré-écrits gagne rapidement en popularité. Les battles révèlent plusieurs artistes et fait connaître le hip-hop québécois au public français (les français reprirent le concept avec les Rap contenders). La participation de Dramatik (muzion) véritable vétérans du rap game, au Wordup!11 consacre l'importance de ce mouvement. Wordup! donne ainsi un second souffle au mouvement hip-hop québécois.


Dès 2010, le groupe [[Alaclair Ensemble]], composé de KenLo, Maybe Watson, Claude Bégin, Eman, Ogden AKA Robert Nelson, Mash et Vlooper, se démarque par ses productions éclectiques, ses paroles absurdes et ses clins d'œil à l'[[histoire du Québec]]<ref name=slate />. D'autres groupes tentent de briser les clichés au sein de la [[culture du hip-hop|culture hip-hop]] [[Québec|québécoise]]. Dû pour un renouveau, le hip-hop change d'allure avec une nouvelle niche appelée {{citation|piu piu}}, ou {{citation|piou-piou}}, qui favorise la découverte de [[beatmaker]]s expérimentaux<ref>{{lien web|url=http://quartierlibre.ca/un-article-nomme-piu-piu/|titre=Un article nommé piu piu|auteur=Olivier Boisvert-Magnen|date=24 janvier 2012|site=quartierlibre.ca|consulté le=7 juin 2016}}.</ref>{{,}}<ref>{{lien web|url=http://www.telerama.fr/festivals-ete/2013/au-montreal-electronique-groove-les-piou-piou-font-leur-nid,101087.php|titre=Au Montréal électronique groove, les Piou Piou font leur nid|date=7 août 2013|site=[[Télérama]]|consulté le=7 juin 2016}}.</ref>{{,}}<ref>{{lien web|url=http://www.lapresse.ca/arts/musique/201206/06/01-4532322-a-la-decouverte-du-piu-piu.php|titre=À la découverte du «Piu piu»|date=6 juin 2012|site=lapresse.ca|consulté le=7 juin 2016}}.</ref>.
Dès 2010, le groupe [[Alaclair Ensemble]], composé de KenLo, Maybe Watson, Claude Bégin, Eman, Ogden AKA Robert Nelson, Mash et Vlooper, se démarque par ses productions éclectiques, ses paroles absurdes et ses clins d'œil à l'[[histoire du Québec]]<ref name=slate />. D'autres groupes tentent de briser les clichés au sein de la [[culture hip-hop]] [[Québec|québécoise]]. Dû pour un renouveau, le hip-hop change d'allure avec une nouvelle niche appelée {{citation|piu piu}}, ou {{citation|piou-piou}}, qui favorise la découverte de [[beatmaker]]s expérimentaux<ref>{{lien web|url=http://quartierlibre.ca/un-article-nomme-piu-piu/|titre=Un article nommé piu piu|auteur=Olivier Boisvert-Magnen|date=24 janvier 2012|site=quartierlibre.ca|consulté le=7 juin 2016}}.</ref>{{,}}<ref>{{lien web|url=http://www.telerama.fr/festivals-ete/2013/au-montreal-electronique-groove-les-piou-piou-font-leur-nid,101087.php|titre=Au Montréal électronique groove, les Piou Piou font leur nid|date=7 août 2013|site=[[Télérama]]|consulté le=7 juin 2016}}.</ref>{{,}}<ref>{{lien web|url=http://www.lapresse.ca/arts/musique/201206/06/01-4532322-a-la-decouverte-du-piu-piu.php|titre=À la découverte du «Piu piu»|date=6 juin 2012|site=lapresse.ca|consulté le=7 juin 2016}}.</ref>.


== Caractéristiques ==
== Caractéristiques ==
La culture hip-hop regroupe quatre principaux modes d'expression : [[rap]], [[deejaying]], [[graffiti]] et [[breakdance]]. Le [[Human beatbox|beatbox]] est une sous-branche du hip-hop, il est affilié au [[rap]] et au deejaying. Ces modes d’expression artistique existaient séparément avant la création du mouvement hip-hop. Réunis dans les [[années 1970]], ils donnèrent naissance à un réel état d’esprit avec ses propres codes : des valeurs, des attitudes, un style vestimentaire et des [[cultures urbaines]].
La culture hip-hop regroupe quatre principaux modes d'expression : [[rap]], [[DJ mix|deejaying]], [[graffiti]] et [[breakdance]]. Le [[beatboxing]] est une sous-branche du hip-hop, il est affilié au [[rap]] et au deejaying. Ces modes d’expression artistique existaient séparément avant la création du mouvement hip-hop. Réunis dans les [[années 1970]], ils donnèrent naissance à un réel état d’esprit avec ses propres codes : des valeurs, des attitudes, un style vestimentaire et des [[cultures urbaines]].


La musique hip-hop comporte deux aspects : la production (aussi appelée {{citation|beatmaking}}) et le chant rap (aussi appelé {{citation|emceeing}} ou {{citation|MCing}} (de MC, Master of Ceremony). Le ''beatmaking'' peut souvent être confondu avec le deejaying pour la simple raison que les deux font partie de la musique de fond (ou ''beat'') utilisée par le MC pour rapper.
La musique hip-hop comporte deux aspects : la production (aussi appelée {{citation|beatmaking}}) et le chant rap (aussi appelé {{citation|emceeing}} ou {{citation|MCing}} (de MC, Master of Ceremony). Le ''beatmaking'' peut souvent être confondu avec le deejaying pour la simple raison que les deux font partie de la musique de fond (ou ''beat'') utilisée par le MC pour rapper.


=== Deejaying ===
=== Deejaying ===
Le [[disc jockey|deejaying]] (DJing ou DJaying) consiste à passer des disques simultanément, en les mélangeant et en les modifiant. Le DJ utilise pour cela des techniques variées comme le ''[[Scratch (musique)|scratch]]'', le cutting, le baby scratch ou le crab. Certains DJs du mouvement sont désormais célèbres dans le milieu hip-hop comme [[Kool Herc]], [[Afrika Bambaataa]], [[Grandmaster Flash]], [[Grand Wizzard Theodore]] ou bien [[Jazzy Jay]]. Plusieurs DJs sont maintenant des stars tels que [[DJ Premier]], ancien coéquipier de [[Guru (rappeur)|Guru]] dans le groupe [[Gang Starr]], DJ Craze, qui remporte tournoi sur tournoi, [[Dee Nasty]], premier DJ français du mouvement hip-hop dans les [[années 1980]], et DJ Clue, qui grâce à ses [[mixtape]]s est le premier DJ de la scène hip-hop à vendre plus d'un million de disques.
Le [[disc jockey|deejaying]] (DJing ou DJaying) consiste à passer des disques simultanément, en les mélangeant et en les modifiant. Le DJ utilise pour cela des techniques variées comme le ''[[Scratch (musique)|scratch]]'', le cutting, le baby scratch ou le crab. Certains DJs du mouvement sont désormais célèbres dans le milieu hip-hop comme [[DJ Kool Herc]], [[Afrika Bambaataa]], [[Grandmaster Flash]], [[Grand Wizzard Theodore]] ou bien [[Jazzy Jay]]. Plusieurs DJs sont maintenant des stars tels que [[DJ Premier]], ancien coéquipier de [[Guru (rappeur)|Guru]] dans le groupe [[Gang Starr]], DJ Craze, qui remporte tournoi sur tournoi, [[Dee Nasty]], premier DJ français du mouvement hip-hop dans les [[années 1980]], et DJ Clue, qui grâce à ses [[mixtape]]s est le premier DJ de la scène hip-hop à vendre plus d'un million de disques.


=== Rap ===
=== Rap ===
Le [[rap]] (MCing ou emceeing), est un chant saccadé ([[Lexique du hip-hop#F|flow]]) composé de paroles souvent très imagées, riches en assonances et allitérations. Influencé par le toasting et par des précurseurs dans le jazz ou le rock, il connaît un succès tel qu'on assimile parfois la [[musique]] hip-hop au rap. MC est l'appellation qui désigne celui qui anime les soirées ou des manifestations, mais désigne également les rappeurs. Les initiales MC correspondent en anglais à ''[[Maître de cérémonie|Master of Ceremony]]'' ou ''Microphone Controler''. Les premiers DJs encourageaient le public qui assistait aux fêtes à danser. Néanmoins, l'un d'entre eux, Grandmaster Flash, était tellement occupé à passer ses disques et à les écouter qu'il lui devint bientôt nécessaire d'engager deux amis pour qu'ils encouragent le public à sa place. Bientôt, les premiers rappeurs sentirent l'envie de raconter quelque chose de plus, et commencèrent à « lâcher des connaissances » sur le ghetto, et leur vie de tous les jours.
Le [[rap]] (MCing ou emceeing), est un chant saccadé ([[Lexique du hip-hop#F|flow]]) composé de paroles souvent très imagées, riches en assonances et allitérations. Influencé par le toasting et par des précurseurs dans le jazz ou le rock, il connaît un succès tel qu'on assimile parfois la [[musique]] hip-hop au rap. MC est l'appellation qui désigne celui qui anime les soirées ou des manifestations, mais désigne également les rappeurs. Les initiales MC correspondent en anglais à ''[[Maître de cérémonie|Master of Ceremony]]'' ou ''Microphone Controler''. Les premiers DJs encourageaient le public qui assistait aux fêtes à danser. Néanmoins, l'un d'entre eux, Grandmaster Flash, était tellement occupé à passer ses disques et à les écouter qu'il lui devint bientôt nécessaire d'engager deux amis pour qu'ils encouragent le public à sa place. Bientôt, les premiers rappeurs sentirent l'envie de raconter quelque chose de plus, et commencèrent à « lâcher des connaissances » sur le ghetto, et leur vie de tous les jours.


Les premiers groupes de rap avaient un style orienté vers la fête, les paroles étaient alors ponctuées d'onomatopées ''[[hip-hop old-school|old-school]]'', plus musical de par la présence plus importante alors du DJ. Le rap évolue peu à peu vers un style plus conscient avec, tout d'abord, ''{{langue|en|The Message}}'' de [[Grandmaster Flash]] et de [[Melle Mel]]. Plus tard, avec des groupes comme [[Public Enemy]] le discours se radicalise. Puis, enfin, la provenance de plusieurs rappeurs issus de gangs locaux produit le [[gangsta rap]] vers la fin des [[années 1980]]. C'est quelques années plus tard que le style ''{{langue|en|[[rap West Coast|West Coast]]}}'' est dévoilé au grand public avec le groupe [[Niggaz With Attitude]] (N.W.A.) et leur album [[Straight Outta Compton]], ainsi que des groupes comme [[Compton's Most Wanted]], Above The Law, [[South Central Cartel]] ou [[Cypress Hill]]. Le premier MC, ou du moins celui qui est considéré comme tel, est [[Coke La Rock]]<ref name="ReferenceA">Ego trip's book of rap lists, {{p.|19}}</ref>. Parmi les autres rappeurs et groupes de rap marquant les prémices du rap, peuvent être cités : [[KRS-One]], [[Grandmaster Flash]], [[Run-DMC]], [[MC Hammer]], [[Beastie Boys]], [[LL Cool J]], [[Sugarhill Gang]], [[Big Daddy Kane]], [[Afrika Bambaataa]] ou bien encore [[Public Enemy]], et en France : [[MC Solaar]], [[EJM]] et les groupes [[IAM]], [[NTM]], [[Assassin (groupe)|Assassin]], [[Ministère A.M.E.R.]], Les Little, [[Doudou Masta|Timide et Sans Complexe]], [[Les Sages Poètes de la Rue]] et [[Ideal J]], [[Fonky Family]], [[La Cliqua]], [[Secteur Ä]], [[Sniper]], [[Lunatic]] ou [[Scred connexion]]. En la révélation du monde noir des rappeurs comme [[awadi]], Smokey, et surtout dans le brassage du rap avec le vernaculaire comme le wolof, Ewegbe, le noushi.
Les premiers groupes de rap avaient un style orienté vers la fête, les paroles étaient alors ponctuées d'onomatopées ''[[hip-hop old-school|old-school]]'', plus musical du fait de la présence plus importante alors du DJ. Le rap évolue peu à peu vers un style plus conscient avec, tout d'abord, ''{{langue|en|The Message}}'' de [[Grandmaster Flash]] et de [[Melle Mel]]. Plus tard, avec des groupes comme [[Public Enemy]] le discours se radicalise. Puis, enfin, la provenance de plusieurs rappeurs issus de gangs locaux produit le [[gangsta rap]] vers la fin des [[années 1980]]. C'est quelques années plus tard que le style ''{{langue|en|[[rap West Coast|West Coast]]}}'' est dévoilé au grand public avec le groupe [[N.W.A]] et leur album [[Straight Outta Compton]], ainsi que des groupes comme [[Compton's Most Wanted]], Above The Law, [[South Central Cartel]] ou [[Cypress Hill]]. Le premier MC, ou du moins celui qui est considéré comme tel, est [[Coke La Rock]]<ref name="ReferenceA">Ego trip's book of rap lists, {{p.|19}}</ref>. Parmi les autres rappeurs et groupes de rap marquant les prémices du rap, peuvent être cités : [[KRS-One]], [[Grandmaster Flash]], [[Run-DMC]], [[MC Hammer]], [[Beastie Boys]], [[LL Cool J]], [[The Sugarhill Gang]], [[Big Daddy Kane]], [[Afrika Bambaataa]] ou bien encore [[Public Enemy]], et en France : [[MC Solaar]], [[EJM]] et les groupes [[IAM]], [[Suprême NTM|NTM]], [[Assassin (groupe)|Assassin]], [[Ministère A.M.E.R.]], Les Little, [[Doudou Masta|Timide et Sans Complexe]], [[Sages Poètes de la rue]] et [[Ideal J]], [[Fonky Family]], [[La Cliqua]], [[Secteur Ä]], [[Sniper]], [[Lunatic]] ou [[Scred Connexion]]. En la révélation du monde noir des rappeurs comme awadi, Smokey, et surtout dans le brassage du rap avec le vernaculaire comme le wolof, Ewegbe, le noushi.


Le [[Rap]] dans son sens développé va au delà du chant saccadé. Nous avons le Rap journalisme et investigation qui introduit le rappeur dans le domaine de recherche pour éclairer les zones d'ombres de l'histoire passé. En exemple plusieurs se focalisent sur la conquête coloniale en Afrique ( l'esclavagisme) cependant par le journalisme et investigation RAP l'histoire révèle que l'esclavage existait partout dans le monde avant la traite négriere. Donc Différent du rap bling bling ( texte imaginaire, Yo ) le rap d'investigation est basé sur la vérité historique et introduit le rappeur en recherche pour informer, révolutionner ou éduquer<ref>{{Lien web |titre=Le rap est un véritable outil éducatif au service des jeunes |url=https://www.humanite.fr |site=www.humanite.fr}}</ref>. Ce style de rap ou rouleau est utilisé par les polices investigateurs, les services judiciaires comme topo<ref>{{Lien web |titre=Chapitre 12. Topographie judiciaires |url=https://www.books.openedition.org |site=www.books.openedition.org}}</ref>. Sans oublier les scientifiques après leur recherche sur un domaine et qu'il donne le rapport sur la recherche alors nous avons le rapport ou encore le rap scientifiques.
Le [[Rap]] dans son sens développé va au delà du chant saccadé. Nous avons le Rap journalisme et investigation qui introduit le rappeur dans le domaine de recherche pour éclairer les zones d'ombres de l'histoire passé. En exemple plusieurs se focalisent sur la conquête coloniale en Afrique ( l'esclavagisme) cependant par le journalisme et investigation RAP l'histoire révèle que l'esclavage existait partout dans le monde avant la traite négriere. Donc Différent du rap bling bling ( texte imaginaire, Yo ) le rap d'investigation est basé sur la vérité historique et introduit le rappeur en recherche pour informer, révolutionner ou éduquer<ref>{{Lien web |titre=Le rap est un véritable outil éducatif au service des jeunes |url=https://www.humanite.fr |site=www.humanite.fr}}</ref>. Ce style de rap ou rouleau est utilisé par les polices investigateurs, les services judiciaires comme topo<ref>{{Lien web |titre=Chapitre 12. Topographie judiciaires |url=https://www.books.openedition.org |site=www.books.openedition.org}}</ref>. Sans oublier les scientifiques après leur recherche sur un domaine et qu'il donne le rapport sur la recherche alors nous avons le rapport ou encore le rap scientifiques.


=== Beatmaking ===
=== Beatmaking ===
Le [[beatmaker|beatmaking]] se fait souvent à l'aide de programmes ou de matériels spécialisés, même si au début le MC rappait sur la partie [[Musique instrumentale|instrumentale]] d'une chanson passée en boucle. Le beat était donc composé à partir de ''samples'' de disques. Un ''beat'' peut être composé de trois sections : le ''bassline'' (la forme que prendra la basse dans l'instrumentale), la mélodie (la ligne principale, celle qui captera l'attention), et le ''drumline'' (sons de ''drums'' - « percussions »), mais la créativité est de mise et aucune règle n'est fixée. Plusieurs [[beatmaker]]s préfèrent utiliser des samples de diverses sources et les mixer pour créer une mélodie, mais il est tout autant possible de [[compositeur|composer]] complètement.
Le [[beatmaker|beatmaking]] se fait souvent à l'aide de programmes ou de matériels spécialisés, même si au début le MC rappait sur la partie [[Musique instrumentale|instrumentale]] d'une chanson passée en boucle. Le beat était donc composé à partir de ''samples'' de disques. Un ''beat'' peut être composé de trois sections : le ''bassline'' (la forme que prendra la basse dans l'instrumentale), la mélodie (la ligne principale, celle qui captera l'attention), et le ''drumline'' (sons de ''drums'' - « percussions »), mais la créativité est de mise et aucune règle n'est fixée. Plusieurs [[beatmaker]]s préfèrent utiliser des samples de diverses sources et les mixer pour créer une mélodie, mais il est tout autant possible de [[compositeur|composer]] complètement.


=== Human beatbox ===
=== Beatbox ===
Le [[human beatbox]] représente plusieurs genres de musique créés en utilisant la voix, la gorge et le nez. Inventé par [[Doug E. Fresh]], il a eu un grand succès dans les années 1980 avant de décliner pour revenir vers la fin des années 1990. Un des beatboxers les plus célèbres est [[Rahzel]], ancien membre de [[The Roots]], dont la chanson la plus célèbre est ''{{langue|en|If Your Mother only knew}}'' (sur l'album ''{{langue|en|Make The Music 2000}}'') alliait « le beat et la voix en même temps ». Comme les autres disciplines de la culture hip-hop, le beatbox connaît une résonance planétaire, de Killa Kela au [[Royaume-Uni]], de [[Saïan Supa Crew]] à Ezra en France, aux Autrichiens de [[Bauchklang]]. De nombreux concours sont faits chaque année que ce soit en France ou ailleurs.
Le [[beatboxing]] représente plusieurs genres de musique créés en utilisant la voix, la gorge et le nez. Inventé par [[Doug E. Fresh]], il a eu un grand succès dans les années 1980 avant de décliner pour revenir vers la fin des années 1990. Un des beatboxers les plus célèbres est [[Rahzel]], ancien membre de [[The Roots]], dont la chanson la plus célèbre est ''{{langue|en|If Your Mother only knew}}'' (sur l'album ''{{langue|en|Make The Music 2000}}'') alliait « le beat et la voix en même temps ». Comme les autres disciplines de la culture hip-hop, le beatbox connaît une résonance planétaire, de Killa Kela au [[Royaume-Uni]], de [[Saïan Supa Crew]] à Ezra en France, aux Autrichiens de [[Bauchklang]]. De nombreux concours sont faits chaque année que ce soit en France ou ailleurs.


=== Hip-hop soul ===
=== Hip-hop soul ===<!-- Ancre -->
Le [[hip-hop soul]] est un genre à part entière, né de la fusion entre le chant [[Musique soul|soul]] ou [[Rhythm and blues|RnB]] et la musique hip-hop, qui est le point de jonction de la [[new jack swing]] et de la [[neo soul]] (ou nu soul). [[Mary J. Blige]] porte ainsi depuis ses débuts le titre de ''{{langue|en|Queen of Hip Hop Soul}}'' et également [[Erykah Badu]] surnommée {{citation|Queen of Neo-Soul}}.
Le hip-hop soul est un genre à part entière, né de la fusion entre le chant [[Musique soul|soul]] ou [[Rhythm and blues|RnB]] et la musique hip-hop, qui est le point de jonction de la [[new jack swing]] et de la [[neo soul]] (ou nu soul). [[Mary J. Blige]] porte ainsi depuis ses débuts le titre de ''{{langue|en|Queen of Hip Hop Soul}}'' et également [[Erykah Badu]] surnommée {{citation|Queen of Neo-Soul}}.


== Image ==
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=== Danse ===
=== Danse ===
{{article détaillé|Danse hip-hop}}
{{article détaillé|Danse hip-hop}}

Le [[breakdance]], pour reprendre la formulation d’Ailane<ref name=":0" />, est l’expression corporelle du hip-hop. Cette danse se caractérise par sa dimension athlétique, enchainant des mouvements fluides et amples qui sont constamment rompus pour laisser place aux suivants. Le terme de [[breakdance]] vient des médias, le terme correct étant pour parler de cette danse est le B-boying. Les danseurs sont également appelés breakers ou B-boys (B-girls pour les danseuses), le B signifiant break. En [[1970]], apparait le [[Locking]] avec comme créateur Don Campbell, provenant de la [[côte Ouest des États-Unis]]. Il fera partie d'un groupe légendaire : les Lockers. L'émission de télévision ''{{langue|en|Soul Train}}'' est déterminante dans la diffusion de ses danses car cela est la première fois qu'elles ont été visibles à la télévision. À peu près au même moment en [[1978]], Boogaloo Sam invente le [[popping]] et le groupe Electric Boogaloo Lockers. Le locking et le popping sont plus communément appelés les funk-styles. Fait son apparition une danse dans les [[années 1980]] du hip-hop freestyle à New York. Il a vulgairement été appelé en France en 2003 « new style », {{référence nécessaire|terme commercial}}. C'est avant tout une danse de club, car elle est née dans les clubs, au moment où les minorités ethniques et gays subissaient de nombreuses ségrégations (voir ''[[Paris Is Burning (film)|Paris Is Burning]]''). Aujourd'hui{{quand|date=février 2015}}, ces danses se sont exportées dans le monde grâce à Internet, les événements de danse (''battles'') et les danseurs qui parcourent le monde pour les transmettre.
Le [[breakdance]], pour reprendre la formulation d’Ailane<ref name=":0" />, est l’expression corporelle du hip-hop. Cette danse se caractérise par sa dimension athlétique, enchainant des mouvements fluides et amples qui sont constamment rompus pour laisser place aux suivants. Le terme de [[breakdance]] vient des médias, le terme correct étant pour parler de cette danse est le B-boying. Les danseurs sont également appelés breakers ou B-boys (B-girls pour les danseuses), le B signifiant break. En [[1970]], apparait le [[Locking]] avec comme créateur Don Campbell, provenant de la [[côte ouest des États-Unis]]. Il fera partie d'un groupe légendaire : les Lockers. L'émission de télévision ''{{langue|en|Soul Train}}'' est déterminante dans la diffusion de ses danses car cela est la première fois qu'elles ont été visibles à la télévision. À peu près au même moment en [[1978]], Boogaloo Sam invente le [[popping]] et le groupe Electric Boogaloo Lockers. Le locking et le popping sont plus communément appelés les funk-styles. Fait son apparition une danse dans les [[années 1980]] du hip-hop freestyle à New York. Il a vulgairement été appelé en France en 2003 « new style », {{référence nécessaire|terme commercial}}. C'est avant tout une danse de club, car elle est née dans les clubs, au moment où les minorités ethniques et gays subissaient de nombreuses ségrégations (voir ''[[Paris Is Burning (film)|Paris Is Burning]]''). Aujourd'hui{{quand|date=février 2015}}, ces danses se sont exportées dans le monde grâce à Internet, les événements de danse (''battles'') et les danseurs qui parcourent le monde pour les transmettre.


=== Graffiti ===
=== Graffiti ===
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=== Mouvement féminin ===
=== Mouvement féminin ===
Bien que le hip-hop est tout d'abord investi par un milieu masculin, les [[femmes]] ont apporté, notamment dans la musique, un renouveau côté lyrique, mais aussi en termes de [[lexique du hip-hop#F|flow]] et de sujets abordés dans les chansons. Ainsi, elles sont peu à peu parvenues à se faire une place, malgré une infériorité numérique flagrante. En revanche, l'image des femmes dans le paysage du rap est de manière générale peu flatteuse, en regard de certains clips musicaux où celles-ci apparaissent souvent en tenue légère, faisant ainsi ressortir un important sexisme {{Référence incomplète}}. Ceci est d'autant plus flagrant dans le hip-hop mainstream où les clips passant sur MTV (et consorts) jouent beaucoup avec des imageries sexistes type {{citation|salopes qui lavent des voitures}}{{Passage à recycler}}. Tandis que les paroles de rap underground, bien qu'elles soient souvent sexistes (notamment usant d'un vocabulaire homophobe), évoquent aussi les {{citation|sœurs}} et leur condition spécifique (violences conjugales, maternité, parloirs, etc.). Une conception de la solidarité exclue du hip-hop plébiscité par les grands médias mais qu'on retrouve, par exemple, chez [[LIM (rappeur)|LIM]] et les rappeuses qu'il a pu produire (notamment dans l'album ''Rap o Féminin'', ou dans l'album solo, ''Verda'', de Mik'ya.
Bien que le hip-hop est tout d'abord investi par un milieu masculin, les [[femme]]s ont apporté, notamment dans la musique, un renouveau côté lyrique, mais aussi en termes de ''[[Lexique du hip-hop#F|flow]]'' et de sujets abordés dans les chansons. Ainsi, elles sont peu à peu parvenues à se faire une place, malgré une infériorité numérique flagrante. En revanche, l'image des femmes dans le paysage du rap est de manière générale peu flatteuse, en regard de certains clips musicaux où celles-ci apparaissent souvent en tenue légère, faisant ainsi ressortir un important sexisme {{Référence incomplète}}. Ceci est d'autant plus flagrant dans le hip-hop mainstream où les clips passant sur MTV (et consorts) jouent beaucoup avec des imageries sexistes type {{citation|salopes qui lavent des voitures}}{{Passage à recycler}}. Tandis que les paroles de rap underground, bien qu'elles soient souvent sexistes (notamment usant d'un vocabulaire homophobe), évoquent aussi les {{citation|sœurs}} et leur condition spécifique (violences conjugales, maternité, parloirs{{etc.}}). Une conception de la solidarité exclue du hip-hop plébiscité par les grands médias mais qu'on retrouve, par exemple, chez [[LIM (rappeur)|LIM]] et les rappeuses qu'il a pu produire (notamment dans l'album ''Rap o Féminin'', ou dans l'album solo, ''Verda'', de Mik'ya.


Aux [[États-Unis]], des rappeuses telles que [[Eve (rappeuse)|Eve]], Heather B, [[Bahamadia]], Lil’Kim [[Jean Grae]], [[Missy Elliot]], [[MC Lyte]], [[Lauryn Hill]], The Lady of Rage, ou encore Foxy Brown ont prouvé que les femmes du hip-hop n'ont rien à envier aux hommes, certaines faisant partie de groupes majoritairement masculins ([[Ruff Ryders]], [[The Fugees]], Digable Planets). Depuis le début des années 2010, on a pu assister à un renouveau du rap féminin avec notamment le succès fulgurant de [[Nicki Minaj]], dont le style et les multiples facettes de sa personnalité ont su redonner un intérêt au rap féminin ; ainsi certaines rappeuses ont pu rencontrer un certain succès, comme [[Iggy Azalea]], [[Azealia Banks]], [[Young M.A]] , [[Cardi B]] ou encore [[Megan Thee Stallion]]
Aux [[États-Unis]], des rappeuses telles que [[Eve (artiste)|Eve]], Heather B, [[Bahamadia]], Lil’Kim [[Jean Grae]], [[Missy Elliott]], [[MC Lyte]], [[Lauryn Hill]], The Lady of Rage, ou encore Foxy Brown ont prouvé que les femmes du hip-hop n'ont rien à envier aux hommes, certaines faisant partie de groupes majoritairement masculins ([[Ruff Ryders Entertainment|Ruff Ryders]], [[Fugees]], Digable Planets). Depuis le début des années 2010, on a pu assister à un renouveau du rap féminin avec notamment le succès fulgurant de [[Nicki Minaj]], dont le style et les multiples facettes de sa personnalité ont su redonner un intérêt au rap féminin ; ainsi certaines rappeuses ont pu rencontrer un certain succès, comme [[Iggy Azalea]], [[Azealia Banks]], [[Young M.A]] , [[Cardi B]] ou encore [[Megan Thee Stallion]]


En France, on peut citer les rappeuses [[Saliha]] (compilation ''[[Rapattitude|Rapattitude vol. 1]]'', ses deux albums ''[[Unique (album)|Unique]]'' en [[1992]], et ''Résolument féminin'' en 1994), [[B Love]] (maxi ''[[Lucie (maxi)|Lucie]]'' et ''Rapattitude vol. 2''), Melissa Kaulitz, [[Lady Laistee]], [[Sté Strausz]], [[Casey (rappeuse)|Casey]] (proche du groupe [[La Rumeur (groupe)|La Rumeur]]), [[Keny Arkana]], [[Diam's]], Ucci Why, Chilla, Shay, Ek-tomb (dont une cousine des 2Bal), Sista Cheefa (ancienne rédactrice du fanzine Yours, et qui marque les esprits, bien qu'elle n'ait officiellement sorti qu'un seul titre, ''Les flammes de la colère'', sur la compilation ''Lab'Elles'', initiée par [[Barclay Records]] en 1996)<!--si quelqu'un-e en sait plus merci d'avance-->, [[Princess Aniès]]… Cette dernière fait également partie du groupe-duo mixte, [[Les Spécialistes]]. Doréa (SisDee), Lady Jazzamufin, bien que chanteuse à la base (jazz, soul, reggae…), rappe également, et se revendique comme faisant partie de la culture hip-hop.
En France, on peut citer les rappeuses [[Saliha]] (compilation ''[[Rapattitude|Rapattitude vol. 1]]'', ses deux albums ''Unique'' en [[1992]], et ''Résolument féminin'' en 1994), B Love (maxi ''Lucie'' et ''Rapattitude vol. 2''), Melissa Kaulitz, [[Lady Laistee]], [[Sté Strausz]], [[Casey (rappeuse)|Casey]] (proche du groupe [[La Rumeur (groupe)|La Rumeur]]), [[Keny Arkana]], [[Diam's]], Ucci Why, Chilla, Shay, Ek-tomb (dont une cousine des 2Bal), Sista Cheefa (ancienne rédactrice du fanzine Yours, et qui marque les esprits, bien qu'elle n'ait officiellement sorti qu'un seul titre, ''Les flammes de la colère'', sur la compilation ''Lab'Elles'', initiée par [[Disques Barclay]] en 1996)<!--si quelqu'un-e en sait plus merci d'avance-->, [[Princess Aniès]]… Cette dernière fait également partie du groupe-duo mixte, [[Les Spécialistes]]. Doréa (SisDee), Lady Jazzamufin, bien que chanteuse à la base (jazz, soul, reggae…), rappe également, et se revendique comme faisant partie de la culture hip-hop.


== Valeurs ==
== Valeurs ==
{{article détaillé|Universal Zulu Nation}}
{{article détaillé|Universal Zulu Nation}}


Le mouvement hip-hop serait porteur du message d'Afrika Bambaataa et de la Zulu Nation{{Référence nécessaire}} qui a prôné les [[valeur (philosophie)|valeurs]] : « Peace, love, unity and having fun » (dont James Brown fera le titre d'une de ses chansons) soit « la paix, l'amour, l'unité et s'amuser », mais aussi le respect d'autrui ainsi que l'unité des peuples. Ainsi que le disent Laplantine et Nouss<ref>{{Ouvrage|auteur1=Laplantine, F. et A. Nouss|titre=Métissages|sous-titre=De Arcimboldo à Zombi|lieu=Paris|éditeur=Pauvert|année=2001|pages totales=|isbn=}}</ref>, le hip-hop peut représenter un lieu de métissage où on allie les problèmes contemporains aux forces ancestrales, les uns répondant aux autres. Le hip-hop est donc à l'origine une culture pacifiste, prônant la pluri-racialité. Il existe de plus un élément implicite, contenu dans chacune des disciplines : le dépassement de soi. En effet, que ce soit dans la danse, le graffiti ou la musique, l'exécutant est invité à s'améliorer pour obtenir chaque fois un résultat meilleur, plus satisfaisant, et repousser ses propres limites chaque fois plus loin{{Référence nécessaire|date=16 septembre 2016}}.
Le mouvement hip-hop serait porteur du message d'Afrika Bambaataa et de la Zulu Nation{{Référence nécessaire}} qui a prôné les [[valeur (philosophie)|valeurs]] : « Peace, love, unity and having fun » (dont James Brown fera le titre d'une de ses chansons) soit « la paix, l'amour, l'unité et s'amuser », mais aussi le respect d'autrui ainsi que l'unité des peuples. Ainsi que le disent Laplantine et Nouss<ref>{{Ouvrage|auteur1=Laplantine, F. et A. Nouss|titre=Métissages|sous-titre=De Arcimboldo à Zombi|lieu=Paris|éditeur=[[Éditions Pauvert|Pauvert]]|année=2001|isbn=}}</ref>, le hip-hop peut représenter un lieu de métissage où on allie les problèmes contemporains aux forces ancestrales, les uns répondant aux autres. Le hip-hop est donc à l'origine une culture pacifiste, prônant la pluri-racialité. Il existe de plus un élément implicite, contenu dans chacune des disciplines : le dépassement de soi. En effet, que ce soit dans la danse, le graffiti ou la musique, l'exécutant est invité à s'améliorer pour obtenir chaque fois un résultat meilleur, plus satisfaisant, et repousser ses propres limites chaque fois plus loin{{Référence nécessaire|date=16 septembre 2016}}.


Ces valeurs universelles sont à l'origine historique du mouvement hip-hop, même si l'ampleur et la diversification du mouvement rend certainement difficile une analyse globale de valeurs. Outre ces messages d'incitation au progrès de soi, les valeurs universelles du hip-hop sont peut-être également à chercher dans la capacité du hip-hop à faire évoluer, par ricochet, la société. En France, l'une des manifestations de la capacité du hip-hop à faire évoluer la société est l'avènement du premier animateur de télévision noir en France, étape historique ; Il s'agit de [[Sidney (animateur)|Sidney]], dont l'émission ''[[H.I.P. H.O.P.]]'' est également la première au monde entièrement hip-hop<ref name="Sydney"/>.
Ces valeurs universelles sont à l'origine historique du mouvement hip-hop, même si l'ampleur et la diversification du mouvement rend certainement difficile une analyse globale de valeurs. Outre ces messages d'incitation au progrès de soi, les valeurs universelles du hip-hop sont peut-être également à chercher dans la capacité du hip-hop à faire évoluer, par ricochet, la société. En France, l'une des manifestations de la capacité du hip-hop à faire évoluer la société est l'avènement du premier animateur de télévision noir en France, étape historique ; Il s'agit de [[Sidney (animateur)|Sidney]], dont l'émission ''[[H.I.P. H.O.P.]]'' est également la première au monde entièrement hip-hop<ref name="Sydney"/>.


Confrontant aussi une culture dominante, le hip-hop est le lieu d’une dimension de « subculture résistante »<ref name=":0" />. Comme le souligne Osumare, les personnes adhérant aux valeurs du hip-hop, en particulier à ses débats, sont souvent victimes d’une marginalisation sociale, et luttent par le fait même pour une meilleure inclusion, pour elles-mêmes et pour les autres<ref>{{Ouvrage|prénom1=Osumare,|nom1=Halifu.|titre=The Africanist aesthetic in global hip-hop|sous-titre=power moves|éditeur=Palgrave Macmillan|année=2007|pages totales=|isbn=978-1-4039-7630-7|isbn2=1403976309|isbn3=9780230609617|oclc=70708109|lire en ligne=https://www.worldcat.org/oclc/70708109|consulté le=2019-01-07}}</ref>. Ailane voit même une dimension militante à ces mouvements en raison des actions tournées vers l’aide à la jeunesse de la rue<ref>Ailane, S. (2011), ''Du South Bronx à la periferia, empreinte du hip-hopper dans la cité, Anthropologie du mouvement hip-hop à Fortaleza (Brésil)'', Thèse de doctorat, Université Lumière Lyon 2.</ref>.
Confrontant aussi une culture dominante, le hip-hop est le lieu d’une dimension de « subculture résistante »<ref name=":0" />. Comme le souligne Osumare, les personnes adhérant aux valeurs du hip-hop, en particulier à ses débats, sont souvent victimes d’une marginalisation sociale, et luttent par le fait même pour une meilleure inclusion, pour elles-mêmes et pour les autres<ref>{{Ouvrage|langue=en|prénom1=Osumare,|nom1=Halifu.|titre=The Africanist aesthetic in global hip-hop|sous-titre=power moves|lieu=New York|éditeur=[[Palgrave Macmillan]]|année=2007|pages totales=219|isbn=978-1-4039-7630-7|isbn2=1403976309|isbn3=9780230609617|oclc=70708109|lire en ligne=https://www.worldcat.org/oclc/70708109|consulté le=2019-01-07}}</ref>. Ailane voit même une dimension militante à ces mouvements en raison des actions tournées vers l’aide à la jeunesse de la rue<ref>Ailane, S. (2011), ''Du South Bronx à la periferia, empreinte du hip-hopper dans la cité, Anthropologie du mouvement hip-hop à Fortaleza (Brésil)'', Thèse de doctorat, Université Lumière Lyon 2.</ref>.


== Médias ==
== Médias ==
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Le premier show de hip-hop à la [[Radiodiffusion|radio]] est le ''Mr. Magic's Disco Showcase'', sur WHBI 105.9 FM, à [[New York]], vers 1979<ref name="ReferenceA"/>.
Le premier show de hip-hop à la [[Radiodiffusion|radio]] est le ''Mr. Magic's Disco Showcase'', sur WHBI 105.9 FM, à [[New York]], vers 1979<ref name="ReferenceA"/>.


En [[France]], les [[radios libres]] sont apparues en 1981, date du premier mandat de [[François Mitterrand]]. Les premiers DJ français à avoir joué du rap sont les [[DJ Funk|DJ funk]] de l'époque tels que Sidney (Radio 7) et [[Dee Nasty]] (Carbonne 14), suivi de Cut Killer entre autres. [[Radio Nova]] sera la radio de référence pour le hip-hop. Au milieu des années 1990, des radios dites « généralistes », comme [[Skyrock]], ont ensuite « accaparé » ce mouvement, le réduisant progressivement à sa partie la plus « grand public ». Des radios comme [[Générations (radio)]], [[Fréquence Paris Plurielle]] (à Paris) ou encore Booster (à Toulouse) proposent des émissions plus pointues sur le sujet. [[Radio libertaire]] avec l'émission ''Réveil hip-hop'' (diffusant entre autres du [[rap politique]]).
En [[France]], les [[Radio libre|radios libres]] sont apparues en 1981, date du premier mandat de [[François Mitterrand]]. Les premiers DJ français à avoir joué du rap sont les [[DJ Funk|DJ funk]] de l'époque tels que Sidney (Radio 7) et [[Dee Nasty]] (Carbonne 14), suivi de Cut Killer entre autres. [[Radio Nova]] sera la radio de référence pour le hip-hop. Au milieu des années 1990, des radios dites « généralistes », comme [[Skyrock]], ont ensuite « accaparé » ce mouvement, le réduisant progressivement à sa partie la plus « grand public ». Des radios comme [[Générations (radio)]], [[Fréquence Paris Plurielle]] (à Paris) ou encore Booster (à Toulouse) proposent des émissions plus pointues sur le sujet. [[Radio libertaire]] avec l'émission ''Réveil hip-hop'' (diffusant entre autres du [[rap politique]]).


Avec l'apparition d'[[Internet]], de nombreuses nouvelles émissions voient le jour entre 2005 et 2010. Fan de hip-hop et webzines ont lancé leurs propres médias, tel que hip-hop Session et son émission éponyme ou encore ''{{langue|en|Welcome To The G Point}}'' sur Common Wave Radio<ref>voir [http://www.commonwave.com/?p=406 www.commonwave.com/?p=406]</ref>.
Avec l'apparition d'[[Internet]], de nombreuses nouvelles émissions voient le jour entre 2005 et 2010. Fan de hip-hop et webzines ont lancé leurs propres médias, tel que hip-hop Session et son émission éponyme ou encore ''{{langue|en|Welcome To The G Point}}'' sur Common Wave Radio<ref>voir [http://www.commonwave.com/?p=406 www.commonwave.com/?p=406]</ref>.


=== Télévision ===
=== Télévision ===
À la [[télévision]], le thème du hip-hop est attribué à des chaînes telles que [[Music Television|MTV]] et [[Trace Urban]]. En [[France]], il est attribué à des chaînes comme [[M6]] ([[M6 Music Black]] et [[RapLine]]) et OFive.TV.
À la [[télévision]], le thème du hip-hop est attribué à des chaînes telles que [[MTV]] et [[Trace Urban]]. En [[France]], il est attribué à des chaînes comme [[M6]] ([[M6 Music Black]] et [[RapLine]]) et OFive.TV.


=== Cinéma ===
=== Cinéma ===
Le mouvement hip-hop est présent sous plusieurs formes au cinéma<ref name="Rap et Cinéma">{{Lien web |langue=fr |auteur=Luc Lagier |url=https://www.youtube.com/watch?v=AggNNBnVpE0 |titre=Rap et Cinéma |jour=24 |mois=novembre |année=2021 |site=Blow Up |éditeur=[[Arte]] |citation= |en ligne le= |consulté le= }}. </ref> :
Le mouvement hip-hop est présent sous plusieurs formes au cinéma<ref name="Rap et Cinéma">{{Lien web |langue=fr |auteur=Luc Lagier |url=https://www.youtube.com/watch?v=AggNNBnVpE0 |titre=Rap et Cinéma |jour=24 |mois=novembre |année=2021 |site=Blow Up |éditeur=[[Arte]] }}. </ref> :
* tout d'abord en tant que musique de film, où les morceaux de rap accompagnent souvent des scènes à caractère urbain, mais aussi parfois des séquences plus exotiques comme du western dans ''[[Django Unchained]]'' de [[Quentin Tarantino]] ;
* tout d'abord en tant que musique de film, où les morceaux de rap accompagnent souvent des scènes à caractère urbain, mais aussi parfois des séquences plus exotiques comme du western dans ''[[Django Unchained]]'' de [[Quentin Tarantino]] ;
* ensuite comme thème, qu'il s'agisse de documentaires sur la banlieue ou les cultures urbaines ou encore de fictions se déroulant dans ce genre de cadre ;
* ensuite comme thème, qu'il s'agisse de documentaires sur la banlieue ou les cultures urbaines ou encore de fictions se déroulant dans ce genre de cadre ;
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* Hugues Bazin, ''La culture hip-hop'', Desclée De Brouwer, Paris, 1995 (nombreuses rééditions), 305 p. {{ISBN|2-220-03647-2}}
* Hugues Bazin, ''La culture hip-hop'', Desclée De Brouwer, Paris, 1995 (nombreuses rééditions), 305 p. {{ISBN|2-220-03647-2}}
* [[Sylvain Bertot]], ''Rap, Hip-hop : Trente années en 150 albums de Kurtis Blow à Odd Future'', Le Mot et le Reste, 2012, 384 p. {{ISBN|978-2-3605-4051-8}}
* [[Sylvain Bertot]], ''Rap, Hip-hop : Trente années en 150 albums de Kurtis Blow à Odd Future'', Le Mot et le Reste, 2012, 384 p. {{ISBN|978-2-3605-4051-8}}
* {{Ouvrage|langue=fr|auteur1=[[Vincent Piolet]]|préface=[[Dee Nasty]]|postface=[[Solo (rappeur)|Solo]]|titre=Regarde ta jeunesse dans les yeux. Naissance du hip-hop français 1980-1990|lieu=Marseille|éditeur=[[Le mot et le reste]]|année=2017|année première édition=2015|pages totales=362|isbn=978-2-36054-290-1}}
* {{Ouvrage|langue=fr|auteur1=[[Vincent Piolet]]|préface=[[Dee Nasty]]|postface=[[Solo (rappeur)|Solo]]|titre=Regarde ta jeunesse dans les yeux. Naissance du hip-hop français 1980-1990|lieu=Marseille|éditeur=[[Le Mot et le Reste]]|année=2017|année première édition=2015|pages totales=362|isbn=978-2-36054-290-1}}
* {{Ouvrage|langue=fr|titre=Hip-Hop 360|auteur1=[[Vincent Piolet]]|éditeur=[[Réunion des musées nationaux et du Grand Palais des Champs-Élysées|RMN]]|lieu=Paris|année=2021|pages totales=196|isbn=978-2711878840}}
* {{Ouvrage|langue=fr|auteur1=[[Vincent Piolet]]|titre=Hip-Hop 360|lieu=Paris|éditeur=[[Réunion des musées nationaux et du Grand Palais des Champs-Élysées|RMN]]|année=2021|pages totales=196|isbn=978-2711878840}}
* Thomas Blondeau et Fred Hanak, ''Combat rap : 25 ans de hip-hop : entretiens'', Le Castor astral, Bordeaux, 2007, 214 p. {{ISBN|978-2-8592-0713-7}}
* Thomas Blondeau et Fred Hanak, ''Combat rap : 25 ans de hip-hop : entretiens'', Le Castor astral, Bordeaux, 2007, 214 p. {{ISBN|978-2-8592-0713-7}}
* Olivier Cachin, ''Hip hop : l'authentique histoire en 101 disques essentiels'', Scali, 2007, 563 p. {{ISBN|978-2-35012-189-5}}
* Olivier Cachin, ''Hip hop : l'authentique histoire en 101 disques essentiels'', Scali, 2007, 563 p. {{ISBN|978-2-35012-189-5}}
* [[Jeff Chang]], ''Can't Stop Won't Stop : Une histoire de la génération hip-hop (Broché)'', Allia, 2006, 665 p. {{ISBN|2-844-85229-7}}
* [[Jeff Chang]], ''Can't Stop Won't Stop : Une histoire de la génération hip-hop (Broché)'', Allia, 2006, 665 p. {{ISBN|2-844-85229-7}}
* [[Denis-Constant Martin]] (dir.), ''Quand le rap sort de sa bulle. Sociologie politique d'un succès populaire'', [[Volume ! (revue)|Éd. Mélanie Seteun]], Bordeaux, 2010. Premier ouvrage de sociologie et de musicologie consacré à l'artiste et à son impact dans la société française.
* [[Denis-Constant Martin]] (dir.), ''Quand le rap sort de sa bulle. Sociologie politique d'un succès populaire'', [[Volume ! la revue des musiques populaires|Éd. Mélanie Seteun]], Bordeaux, 2010. Premier ouvrage de sociologie et de musicologie consacré à l'artiste et à son impact dans la société française.
* Sheyen Gamboa, ''hip hop, l'histoire de la danse'' préfacé par Joeystarr Editions Scali, 2008
* Sheyen Gamboa, ''hip hop, l'histoire de la danse'' préfacé par Joeystarr Editions Scali, 2008
* Isabelle Kauffmann, ''Génération du hip-hop : danser au défi des assignations'', université de Nantes, 2007 (thèse de sociologie)
* Isabelle Kauffmann, ''Génération du hip-hop : danser au défi des assignations'', université de Nantes, 2007 (thèse de sociologie)
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* David Dufresne, ''Yo ! révolution rap'', les éditions Ramsa, 1991, 160 p. {{ISBN|2-859-56914-6}}
* David Dufresne, ''Yo ! révolution rap'', les éditions Ramsa, 1991, 160 p. {{ISBN|2-859-56914-6}}
* Christian Béthune, ''Le rap - Une esthétique hors la loi'', Collection mutations, Autrement, 2003, 245 p {{ISBN|2-7467-0384-X}}
* Christian Béthune, ''Le rap - Une esthétique hors la loi'', Collection mutations, Autrement, 2003, 245 p {{ISBN|2-7467-0384-X}}
* [[Gérôme Guibert]] & Emmanuel Parent (dir.), Dossier Hip hop, [[Volume! La revue des musiques populaires|''Volume !'']] ({{n°|3-2}}), Bordeaux, [[Éditions Mélanie Seteun]], 2004.
* [[Gérôme Guibert]] & Emmanuel Parent (dir.), Dossier Hip hop, [[Volume ! la revue des musiques populaires|''Volume !'']] ({{n°|3-2}}), Bordeaux, [[Éditions Mélanie Seteun]], 2004.
* [[Fatou Kande Senghor]], ''Wala Bok, une histoire orale du hip hop au Sénégal'', Dakar, Sénégal, Éditions Amalion, 2015, {{ISBN|9782359260151}}, {{lire en ligne|lien=http://www.worldcat.org/title/wala-bok-une-histoire-orale-du-hip-hop-au-sénégal/oclc/899206077&referer=brief_results }}
* [[Fatou Kandé Senghor]], ''Wala Bok, une histoire orale du hip hop au Sénégal'', Dakar, Sénégal, Éditions Amalion, 2015, {{ISBN|9782359260151}}, {{lire en ligne|lien=http://www.worldcat.org/title/wala-bok-une-histoire-orale-du-hip-hop-au-sénégal/oclc/899206077&referer=brief_results }}
* Yvan Tessier, ''Paris art libre dans la ville'', Éditions Hersher, 1991 {{ISBN|2-7335-0195-X}}
* Yvan Tessier, ''Paris art libre dans la ville'', Éditions Hersher, 1991 {{ISBN|2-7335-0195-X}}
* Henry Chalfant and James Prigoff, ''Spraycan Art'', Thames and Hudson, 1987 {{ISBN|0-500-27469-X}}
* Henry Chalfant and James Prigoff, ''Spraycan Art'', Thames and Hudson, 1987 {{ISBN|0-500-27469-X}}
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=== Articles ===
=== Articles ===

==== En français ====
==== En français ====
*{{Article |langue=fr |auteur1=Kitwana Bakari, |titre=De la transformation du mouvement culturel hip-hop en pouvoir politique |périodique=Diogène|numéro=203 |date=2003 |lire en ligne=https://www.cairn.info/revue-diogene-2003-3-page-139.htm |pages=p 139-145. }}

*{{Article |langue=fr |auteur1=Kitwana Bakari, |titre=De la transformation du mouvement culturel hip-hop en pouvoir politique |périodique=Diogène|numéro=203 |date=2003 |issn= |lire en ligne=https://www.cairn.info/revue-diogene-2003-3-page-139.htm |pages=p 139-145. }}
*{{Article |langue=fr |auteur1=Sudre David |titre=Le hip-hop ball américain, une culture adolescente du basket en banlieue parisienne |périodique=Agora débats/jeunesses|numéro=68 |date=mars 2014 |lire en ligne=https://www.cairn.info/revue-agora-debats-jeunesses-2014-3-page-99.htm |pages=p. 99-112 }}
*{{Article |langue=fr |auteur1=Sudre David |titre=Le hip-hop ball américain, une culture adolescente du basket en banlieue parisienne |périodique=Agora débats/jeunesses|numéro=68 |date=mars 2014 |issn= |lire en ligne=https://www.cairn.info/revue-agora-debats-jeunesses-2014-3-page-99.htm |pages=p. 99-112 }}
*{{Article |langue=fr |auteur1=Béthune Christian |titre=Du jazz au rap |périodique=Le Rap. Une esthétique hors la loi, sous la direction de Béthune Christian. Paris, Autrement, « Mutations »|date=2003 |lire en ligne=https://www.cairn.info/le-rap--9782746703841-page-30.htm |pages=30-46 }}
*{{Article |langue=fr |auteur1=Béthune Christian |titre=Du jazz au rap |périodique=Le Rap. Une esthétique hors la loi, sous la direction de Béthune Christian. Paris, Autrement, « Mutations »|date=2003 |issn= |lire en ligne=https://www.cairn.info/le-rap--9782746703841-page-30.htm |pages=30-46 }}
*{{Article |langue=fr |auteur1=Lizaire Evenson |titre=La résonance biographique du rap : entre sens commun et communauté de sens |périodique=Le sujet dans la cité|numéro=5|date=février 2014 |lire en ligne=https://www.cairn.info/revue-le-sujet-dans-la-cite-2014-2-page-201.htm |pages=201-213 }}
*{{Article |langue=fr |auteur1=Lizaire Evenson |titre=La résonance biographique du rap : entre sens commun et communauté de sens |périodique=Le sujet dans la cité|numéro=5|date=février 2014 |issn= |lire en ligne=https://www.cairn.info/revue-le-sujet-dans-la-cite-2014-2-page-201.htm |pages=201-213 }}
*{{Article |langue=fr |auteur1=Cornic Pauline |titre=Blues, féminisme et société : le cas Lucille Bogan |périodique=Volume |date=janvier 2019 |lire en ligne=https://www.cairn.info/revue-volume-2019-1-page-159.htm |pages=159-162. }}
*{{Article |langue=fr |auteur1=Cornic Pauline |titre=Blues, féminisme et société : le cas Lucille Bogan |périodique=Volume |date=janvier 2019 |issn= |lire en ligne=https://www.cairn.info/revue-volume-2019-1-page-159.htm |pages=159-162. }}
*{{Article |langue=fr |auteur1=François-Xavier Hubert |titre=Ornette : Equality is… something else ! |périodique=Volume |date=2018 |lire en ligne=http://journals.openedition.org/volume/5801 |pages= }}
*{{Article |langue=fr |auteur1=François-Xavier Hubert |titre=Ornette : Equality is… something else ! |périodique=Volume |date=2018 |issn= |lire en ligne=http://journals.openedition.org/volume/5801 |pages= }}
*{{Article |langue=fr |auteur1=Diallo David, |titre=Intertextuality in Rap Lyrics |périodique=», Revue française d’études américaines|numéro=142|date=janvier 2015 |lire en ligne=https://www.cairn.info/revue-revue-francaise-d-etudes-americaines-2015-1-page-40.htm |pages=40-54 }}
*{{Article |langue=fr |auteur1=Diallo David, |titre=Intertextuality in Rap Lyrics |périodique=», Revue française d’études américaines|numéro=142|date=janvier 2015 |issn= |lire en ligne=https://www.cairn.info/revue-revue-francaise-d-etudes-americaines-2015-1-page-40.htm |pages=40-54 }}
*{{Article |langue=fr |auteur1=Séverin Guillard |titre=Le rap, miroir déformant des relations raciales dans les villes des États-Unis » |périodique=Géoconfluences, |date=janvier 2016 |lire en ligne=http://geoconfluences.ens-lyon.fr/informations-scientifiques/dossiers-regionaux/etats-unis-espaces-de-la-puissance-espaces-en-crises/corpus-documentaire/le-rap-miroir-deformant-des-relations-raciales-dans-les-villes-des-etats-unis |pages= }}
*{{Article |langue=fr |auteur1=Séverin Guillard |titre=Le rap, miroir déformant des relations raciales dans les villes des États-Unis » |périodique=Géoconfluences, |date=janvier 2016 |issn= |lire en ligne=http://geoconfluences.ens-lyon.fr/informations-scientifiques/dossiers-regionaux/etats-unis-espaces-de-la-puissance-espaces-en-crises/corpus-documentaire/le-rap-miroir-deformant-des-relations-raciales-dans-les-villes-des-etats-unis |pages= }}
*{{Article |langue=fr |auteur1=Guillaume Lessard |titre=Du gangsta rap au hip-hop conscient: subversions et alternatives critiques en réponse aux mythes américains |périodique=Conflits et sociétés Volume 34, numéro 1 |date=2017 |lire en ligne=https://www.erudit.org/fr/revues/histoire/2017-v34-n1-histoire03167/1040828ar.pdf |pages= }}
*{{Article |langue=fr |auteur1=Guillaume Lessard |titre=Du gangsta rap au hip-hop conscient: subversions et alternatives critiques en réponse aux mythes américains |périodique=Conflits et sociétés Volume 34, numéro 1 |date=2017 |issn= |lire en ligne=https://www.erudit.org/fr/revues/histoire/2017-v34-n1-histoire03167/1040828ar.pdf |pages= }}
*{{Article |langue=fr |auteur1=Boris Bastide |titre=En 2015, les superstars du rap américain à l'assaut des dernières citadelles blanches |périodique=Slate |date=10 juillet 2015 |lire en ligne=http://www.slate.fr/story/104023/rap-americain-citadelles-blanches |pages= }}
*{{Article |langue=fr |auteur1=Boris Bastide |titre=En 2015, les superstars du rap américain à l'assaut des dernières citadelles blanches |périodique=Slate |date=10 juillet 2015 |issn= |lire en ligne=http://www.slate.fr/story/104023/rap-americain-citadelles-blanches |pages= }}
*{{Article |langue=fr |auteur1=Christian Béthune |titre=Le hip hop : une expression mineure |périodique=Volume ! |date=2011 |lire en ligne=http://journals.openedition.org/volume/2728 |pages= }}
*{{Article |langue=fr |auteur1=Christian Béthune |titre=Le hip hop : une expression mineure |périodique=Volume ! |date=2011 |issn= |lire en ligne=http://journals.openedition.org/volume/2728 |pages= }}
*{{Article |langue=fr |auteur1=Gabriella Djerrahian |titre=Éléments d’une négritude mondialisée : le hip-hop et la conscience raciale chez de jeunes Israéliens d’origine éthiopienne |périodique=Cahiers de recherche sociologique|numéro=49 |date=2010 |lire en ligne=https://www.erudit.org/en/journals/crs/2010-n49-crs1510688/1001410ar.pdf |pages= }}
*{{Article |langue=fr |auteur1=Gabriella Djerrahian |titre=Éléments d’une négritude mondialisée : le hip-hop et la conscience raciale chez de jeunes Israéliens d’origine éthiopienne |périodique=Cahiers de recherche sociologique|numéro=49 |date=2010 |issn= |lire en ligne=https://www.erudit.org/en/journals/crs/2010-n49-crs1510688/1001410ar.pdf |pages= }}


==== En anglais ====
==== En anglais ====
* {{Article |langue=en-us |auteur1=Morgan, Marcyliena, and Dionne Bennett. |titre=Hip-Hop & the Global Imprint of a Black Cultural Form |périodique=Daedalus, vol. 140, no. 2 |date=2011 |lire en ligne=http://www.jstor.org/stable/23047460 |pages=pp. 176–196 }}

* {{Article |langue=en-us |auteur1=Morgan, Marcyliena, and Dionne Bennett. |titre=Hip-Hop & the Global Imprint of a Black Cultural Form |périodique=Daedalus, vol. 140, no. 2 |date=2011 |issn= |lire en ligne=http://www.jstor.org/stable/23047460 |pages=pp. 176–196 }}
*{{Article |langue=en-us |auteur1=Wilma J. Henry & Andrea Jackson |titre=Hip-Hop’s Influence on the Identity Development of Black Female College Students: A Literature Review |périodique=Journal of college Student Developement |date=1 mai 2010 |lire en ligne= |pages=237-251 }}
*{{Article |langue=en-us |auteur1=Wilma J. Henry & Andrea Jackson |titre=Hip-Hop’s Influence on the Identity Development of Black Female College Students: A Literature Review |périodique=Journal of college Student Developement |date=1 mai 2010 |issn= |lire en ligne= |pages=237-251 }}
*{{Article |langue=en-us |auteur1=Awad El Karim M. Ibrahim |titre=Becoming Black: Rap and Hip-Hop, Race, Gender, Identity, and the Politics of ESL Learning |périodique=TESOL Quarterly, vol. 33, no. 3, |date=1999 |lire en ligne=https://www.jstor.org/stable/3587669?seq=1#page_scan_tab_contents |pages= }}
*{{Article |langue=en-us |auteur1=Awad El Karim M. Ibrahim |titre=Becoming Black: Rap and Hip-Hop, Race, Gender, Identity, and the Politics of ESL Learning |périodique=TESOL Quarterly, vol. 33, no. 3, |date=1999 |issn= |lire en ligne=https://www.jstor.org/stable/3587669?seq=1#page_scan_tab_contents |pages= }}
*{{Article |langue=en-us |auteur1=Neena Speer |titre=Hip-Hop and Black Identity: A Meta-Analytic Review Explaining How Modern Hip-Hop Relates to Black Identity and How It Has Created Signs of Comp |périodique=University of Kentucky |date=5 avril 2014 |lire en ligne=http://www.ncurproceedings.org/ojs/index.php/NCUR2014/article/download/1079/549 |pages= }}
*{{Article |langue=en-us |auteur1=Neena Speer |titre=Hip-Hop and Black Identity: A Meta-Analytic Review Explaining How Modern Hip-Hop Relates to Black Identity and How It Has Created Signs of Comp |périodique=University of Kentucky |date=5 avril 2014 |issn= |lire en ligne=http://www.ncurproceedings.org/ojs/index.php/NCUR2014/article/download/1079/549 |pages= }}
*{{Article |langue=en-us |auteur1=Andreana Clay |titre=Keepin' it Real: Black Youth, Hip-Hop Culture, and Black Identity |périodique=American Behavioral Scientist Volume: 46 |date=1 juin 2003 |lire en ligne=https://doi.org/10.1177/0002764203046010005 |pages=1346-1358 }}
*{{Article |langue=en-us |auteur1=Andreana Clay |titre=Keepin' it Real: Black Youth, Hip-Hop Culture, and Black Identity |périodique=American Behavioral Scientist Volume: 46 |date=1 juin 2003 |issn= |lire en ligne=https://doi.org/10.1177/0002764203046010005 |pages=1346-1358 }}
*{{Article |langue=en-us |auteur1=Toby S. Jenkins |titre=A Beautiful Mind:Black Male Intellectual Identity and Hip-Hop Culture |périodique=Journal of Black Studies |date=2011 |lire en ligne=https://pdfs.semanticscholar.org/e4ec/59f087d77dda061694e08b62cee781dfe537.pdf |pages= }}
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*{{Article |langue=en-us |auteur1=Ralph H. Saunders |titre=Kickin' Some Knowledge: Rap and the Construction of Identity in the African-American Ghetto |périodique=Arizona Anthropologist, vol 10 |date=1993 |lire en ligne=https://journals.uair.arizona.edu/index.php/arizanthro/article/viewFile/18480/18131 |pages= }}
*{{Article |langue=en-us |auteur1=Ralph H. Saunders |titre=Kickin' Some Knowledge: Rap and the Construction of Identity in the African-American Ghetto |périodique=Arizona Anthropologist, vol 10 |date=1993 |issn= |lire en ligne=https://journals.uair.arizona.edu/index.php/arizanthro/article/viewFile/18480/18131 |pages= }}
*{{Article |langue=en-us |auteur1=Alyssa S. Woods |titre=Rap Vocality and The Construction of Identify |périodique=University of Michigan |date=2009 |lire en ligne=https://deepblue.lib.umich.edu/bitstream/handle/2027.42/63636/alywoods_1.pdf;sequence=1 |pages= }}
*{{Article |langue=en-us |auteur1=Alyssa S. Woods |titre=Rap Vocality and The Construction of Identify |périodique=University of Michigan |date=2009 |issn= |lire en ligne=https://deepblue.lib.umich.edu/bitstream/handle/2027.42/63636/alywoods_1.pdf;sequence=1 |pages= }}
*{{Article |langue=en-us |auteur1=Becky Blanchard |titre=The Social Significance of Rap & Hip-Hop Culture |périodique=EDGE |date=26 juillet 1999 |lire en ligne=https://web.stanford.edu/class/e297c/poverty_prejudice/mediarace/socialsignificance.htm |pages= }}
*{{Article |langue=en-us |auteur1=Becky Blanchard |titre=The Social Significance of Rap & Hip-Hop Culture |périodique=EDGE |date=26 juillet 1999 |issn= |lire en ligne=https://web.stanford.edu/class/e297c/poverty_prejudice/mediarace/socialsignificance.htm |pages= }}
*{{Article |langue=en-us |auteur1=Vonda Powell |titre=A social identity framework of American hip-hop cultural performance |périodique=Social Identities |date=27 octobre 2009 |lire en ligne=https://doi.org/10.1080/13504630.2011.587302 |pages= }}
*{{Article |langue=en-us |auteur1=Vonda Powell |titre=A social identity framework of American hip-hop cultural performance |périodique=Social Identities |date=27 octobre 2009 |issn= |lire en ligne=https://doi.org/10.1080/13504630.2011.587302 |pages= }}
*{{Article |langue=en-us |auteur1=Candice M. Jenkins |titre=Introduction: "Reading" Hip-Hop Discourse in the Twenty-First Century |périodique=African American Review, Vol. 46, No. 1 |date=2013 |lire en ligne=https://www.jstor.org/stable/23783597?seq=1#page_scan_tab_contents |pages= }}
*{{Article |langue=en-us |auteur1=Candice M. Jenkins |titre=Introduction: "Reading" Hip-Hop Discourse in the Twenty-First Century |périodique=African American Review, Vol. 46, No. 1 |date=2013 |issn= |lire en ligne=https://www.jstor.org/stable/23783597?seq=1#page_scan_tab_contents |pages= }}


=== Magazines ===
=== Magazines ===
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* ''Scratch'', par Doug Pray (2001). {{Commentaire biblio|Documentaire sur la culture hip-hop et les disc jockeys.}}
* ''Scratch'', par Doug Pray (2001). {{Commentaire biblio|Documentaire sur la culture hip-hop et les disc jockeys.}}
* ''La face B du hip-hop'', par [[Mouloud Achour (journaliste)|Mouloud Achour]] et [[Ariel Wizman]] (2003) {{Commentaire biblio|État des lieux de la culture hip hop et du "rap business". Des États-Unis à la France.}}
* ''La face B du hip-hop'', par [[Mouloud Achour (journaliste)|Mouloud Achour]] et [[Ariel Wizman]] (2003) {{Commentaire biblio|État des lieux de la culture hip hop et du "rap business". Des États-Unis à la France.}}
* ''[[Hip Hop com dendê]]'' (2005), par Fabíola Aquino et Lílian Machado
* ''[[Hip Hop com Dendê]]'' (2005), par Fabíola Aquino et Lílian Machado
* ''Rize'', par [[David LaChapelle]] (2005) . {{Commentaire biblio|Documentaire sur le Krump (ou Clowning), son histoire, ses origines, son développement.}}
* ''Rize'', par [[David LaChapelle]] (2005) . {{Commentaire biblio|Documentaire sur le Krump (ou Clowning), son histoire, ses origines, son développement.}}
* ''The Furious Force of Rhymes'', par Joshua Atesh Litle (2010). {{Commentaire biblio|Documentaire sur le rap à travers le monde.}}
* ''The Furious Force of Rhymes'', par Joshua Atesh Litle (2010). {{Commentaire biblio|Documentaire sur le rap à travers le monde.}}
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* ''Style Wars 2'', par Veli Silver et Amos Angeles (2014).
* ''Style Wars 2'', par Veli Silver et Amos Angeles (2014).
* ''[[Afrikaaps]]'', documentaire réalisé par {{Lien|langue=en|fr=Dylan Valley}} en 2010.
* ''[[Afrikaaps]]'', documentaire réalisé par {{Lien|langue=en|fr=Dylan Valley}} en 2010.
* {{Lien web |langue=fr |auteur=Luc Lagier |url=https://www.youtube.com/watch?v=AggNNBnVpE0 |titre=Rap et Cinéma |jour=24 |mois=novembre |année=2021 |site=Blow Up |éditeur=[[Arte]] |citation= |en ligne le= |consulté le= }}.
* {{Lien web |langue=fr |auteur=Luc Lagier |url=https://www.youtube.com/watch?v=AggNNBnVpE0 |titre=Rap et Cinéma |jour=24 |mois=novembre |année=2021 |site=Blow Up |éditeur=[[Arte]] }}.


=== Fictions ===
=== Fictions ===
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* ''[[Beat Street]]'', film de Stan Lathan (1984)
* ''[[Beat Street]]'', film de Stan Lathan (1984)
* ''[[Colors (film)|Colors]]'', film de [[Dennis Hopper]] (1988)
* ''[[Colors (film)|Colors]]'', film de [[Dennis Hopper]] (1988)
* ''[[Menace II Society]]'', film de Albert & Allen Hughes (1993)
* ''[[Menace to Society (film)|Menace II Society]]'', film de Albert & Allen Hughes (1993)
* ''[[La Haine]]'', film de [[Mathieu Kassovitz]] (1995)
* ''[[La Haine]]'', film de [[Mathieu Kassovitz]] (1995)
* ''[[Ma 6-T va crack-er]]'', film de [[Jean-François Richet]] (1997)
* ''[[Ma 6-T va crack-er]]'', film de [[Jean-François Richet]] (1997)
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* ''[[Street Dancers]]'', film de [[Chris Stokes]] (2004).
* ''[[Street Dancers]]'', film de [[Chris Stokes]] (2004).
* ''[[Sexy Dance]]'', film de [[Anne Fletcher]] (2006), ainsi que ''[[Sexy Dance 2]]'' (2008), ''[[Sexy Dance 3D]]'' (2010) et ''[[Sexy Dance 4: Miami Heat]]'' (2012).
* ''[[Sexy Dance]]'', film de [[Anne Fletcher]] (2006), ainsi que ''[[Sexy Dance 2]]'' (2008), ''[[Sexy Dance 3D]]'' (2010) et ''[[Sexy Dance 4: Miami Heat]]'' (2012).
* ''[[Breakout (film, 2007)|Breakout]]'', film de Mike Eschmann avec : Mélanie Winniger, Nils Althaus & Stress (2007).
* ''Breakout'', film de Mike Eschmann avec : Mélanie Winniger, Nils Althaus & Stress (2007).
* ''[[Steppin']]'', film de [[Sylvain White]] (2007).
* ''[[Steppin']]'', film de [[Sylvain White]] (2007).
* ''[[Wackness]]'', film de Jonathan Levine (2008).
* ''[[Wackness]]'', film de Jonathan Levine (2008).
* ''Center Stage Turn It Up'', film de Steven Jacobson (2008)
* ''Center Stage Turn It Up'', film de Steven Jacobson (2008)
* ''[[Fish Tank]]'', film d'[[Andrea Arnold]] ([[2009 au cinéma|2009]])
* ''[[Fish Tank]]'', film d'[[Andrea Arnold]] ([[2009 au cinéma|2009]])
* ''Street Dance'', un film de Max Giwa et Dania Pasquiniand (2010) et ''[[Street Dance 2]]'' des mêmes réalisateurs (2012)
* ''Street Dance'', un film de Max Giwa et Dania Pasquiniand (2010) et ''[[StreetDance 2]]'' des mêmes réalisateurs (2012)
* ''[[Battle of the Year (film)|Battle of the year]]'', de {{Lien|langue=en|fr=Benson Lee}} (2013)
* ''[[Battle of the Year (film)|Battle of the Year]]'', de {{Lien|langue=en|fr=Benson Lee}} (2013)
* ''[[Qu'Allah bénisse la France]]'', de [[Abd Al Malik]] (2014)
* ''[[Qu'Allah bénisse la France]]'', d'[[Abd al Malik (artiste)|Abd Al Malik]] (2014)
* ''[[The Get Down]]'', série télévisée sur la naissance de ce mouvement (2016)
* ''[[The Get Down]]'', série télévisée sur la naissance de ce mouvement (2016)
* ''[[Break (film)|Break]]'', film français de [[Marc Fouchard]] (2018)
* ''[[Break (film)|Break]]'', film français de [[Marc Fouchard]] (2018)


== Notes et références ==
== Notes et références ==
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== Voir aussi ==
== Liens externes ==

* [[Liste de musiciens hip-hop]]
* Liste d'albums musicaux de hip-hop
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=== Liens externes ===
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* Dossier [https://balises.bpi.fr/dossier/hip-hop/ « 5 défricheurs du hip-hop en France »] sur Balises, magazine de la [[Bibliothèque publique d'information]].


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Dernière version du 20 avril 2024 à 21:32

Hip-hop
Origines stylistiques Funk, disco, soul, rhythm and blues, dub, reggae, toasting, lecture performée, spoken word, griot, scat, talking blues, jazz
Origines culturelles Années 1970 ; Bronx, New York, Drapeau des États-Unis États-Unis
Instruments typiques Turntablism (platines), synthétiseur, boîte à rythmes, batterie, guitare, basse, piano, beatboxing, voix

Sous-genres

Hip-hop alternatif, hip-hop chrétien, rap politique, hip-hop expérimental, gangsta rap, rap hardcore, horrorcore, nerdcore, cloud rap, mumble rap

Genres dérivés

Breakbeat, oldschool jungle, drum and bass, trip hop, grime, breakbeat hardcore, neo soul, big beat, trap

Genres associés

Country rap, hip-house, crunk, jazz rap, nu metal, ragga, reggaeton, rap rock, rapcore, rap metal, ghettotech, glitch hop, new jack swing, hip-hop psychédélique

Le hip-hop[1],[2] est une culture et un genre musical de musique populaire, caractérisé par un rythme accompagné par son expression musicale, le rap[2], et de l'ensemble des cultures urbaines et artistiques qui le constituent et l'entourent, né à New York dans le South Bronx à la toute fin des années 1960 et au début des années 1970. La culture hip-hop reconnaît 5 disciplines : le rap (ou MCing), le DJing, le breakdance (ou b-boying), le graffiti et le beatboxing. C'est néanmoins par son expression musicale qu'il est le plus connu à partir de la fin du XXe siècle, bien que cela n'ait pas été le cas à ses débuts, mais de ce fait, le hip-hop est souvent réduit à la musique rap[2],[3] ou musique hip-hop[2],[4].

Originaire des ghettos noirs et latinos de New York, il se répand dans l'ensemble du pays puis gagne progressivement les quartiers populaires du monde entier à partir des années 1980 et 1990, au point de devenir une culture urbaine des plus importantes, et même dominante.

Son expression musicale est elle-même souvent appelée rap, ce qui constitue un raccourci dans la mesure où ce terme ne s'applique qu'à la parole, scandée et saccadée, propre au MCing. La musique hip-hop peut en effet revêtir plusieurs formes, voire se limiter aux seuls beats du DJ (disc jockey), auquel cas le terme rap ne convient pas.

La musique hip-hop new school désigne la seconde vague du hip-hop, ayant émergé entre 1983 et 1984 avec des chansons de groupes comme Run–DMC et de rappeurs tels que LL Cool J. L'âge d'or du hip-hop désigne une période d'innovation ancrée au milieu des années 1980 et au début des années 1990. Des groupes et artistes notables de cette période incluent la Juice Crew, Public Enemy, Eric B. and Rakim, Boogie Down Productions et KRS-One, EPMD, Slick Rick, Beastie Boys, Kool G Rap, Big Daddy Kane, Ultramagnetic MCs, De La Soul, et A Tribe Called Quest, respectivement. Le gangsta rap est un sous-genre du hip-hop qui se consacre le plus souvent à un mode de vie violent et à des conditions de misère au sein de la jeunesse afro-américaine. Schoolly D, N.W.A, Ice-T, Ice Cube, et les Geto Boys en sont les groupes et artistes clés, connus pour mêler paroles sociales et politiques issues du rap politique et histoires de criminels courantes dans le gangsta rap[5].

Terminologie[modifier | modifier le code]

La création du terme « hip-hop » est souvent attribuée à Keef Cowboy, rappeur de Grandmaster Flash and the Furious Five[6]. Cependant, Lovebug Starski, Keith Cowboy, et DJ Hollywood utilisaient le terme lorsque la musique était connue sous le nom de disco rap[7]. Le fondateur de l'Universal Zulu Nation, Afrika Bambaataa, est considéré comme celui qui a attribué le terme à la sous-culture à laquelle la musique appartient ; bien qu'il s'agît d'un terme dépréciatif appliqué à ce type de musique[8]. La première utilisation du terme dans la presse écrite se situe dans un article du Village Voice[9] de Steven Hager, par la suite auteur d'un ouvrage sur le hip-hop de 1984[10]. Étymologiquement, selon Ailane[11], « hip-hop », serait la combinaison du terme anglais hip qui signifie « être dans le vent, être branché » dans le parler de la rue, et de to hop dont on peut traduire le sens par sauter ou danser. Pour certains pionniers comme Grand Master Caz, le mot hip-hop viendrait du mot « hippie » car à son origine ce mouvement culturel avait pour vocation de canaliser les frustrations et la violence pour en faire quelque chose de positif.

Histoire[modifier | modifier le code]

Années 1970[modifier | modifier le code]

Origines[modifier | modifier le code]

DJ Kool Herc est reconnu comme l'un des pionniers du genre.

La musique et la culture hip-hop sont formées pendant les années 1970 lorsque les block parties se popularisent à New York, en particulier chez la jeunesse afro-américaine et caribéenne du Bronx[12]. Les block parties incorporent des DJs, qui jouaient des genres de musique populaire, en particulier funk et soul. Avec un accueil positif, les DJs commencent à isoler les breaks percussifs des chansons populaires. Cette technique vient de la musique dub jamaïcaine[13] et est largement popularisée à New York par les immigrés originaires de Jamaïque et des Caraïbes, comme DJ Kool Herc, appelé le « père fondateur du hip-hop »[14],[15].

Des techniques de turntablism – comme le scratching (attribué à Grand Wizzard Theodore[16]), le beat mixing et/ou matching, et le beat juggling – se développent[13]. La musique hip-hop à ses débuts devient une « voix » ou « issue de secours » pour la jeunesse des quartiers défavorisés[17] quotidiennement minée par les discriminations sociales, économiques et politiques[18]. Selon Chang[19] et Ailane[11], le hip-hop les block parties représentaient des échappatoires aux problèmes quotidiens qu’ils rencontraient, les injustices sociales au sein des ghettos, telles les coupes budgétaires dans les domaines qui les concernaient et la rénovation urbaine les excluant d’une pleine participation sociale. Ainsi, le hip-hop donnait un meilleur sens à ces ghettos.

Introduction du rap[modifier | modifier le code]

Le rap, MCing ou emceeing, est un style vocal dans lequel le chanteur parle, généralement sur un morceau instrumental ou synthétisé. Le morceau, en signature 4/4, peut être créé par échantillonnage, notamment[20]. Ils incorporent également synthétiseurs et boîte à rythmes. Les rappeurs peuvent écrire, mémoriser, ou improviser leurs paroles et les chanter a cappella ou pendant un morceau. La musique hip-hop intronise le rap à la culture hip-hop, mais le rap est absent des chansons de hip-hop comme dans Hip Hop, Be Bop (Don’t Stop) des Man Parrish ; Chinese Arithmetic de Eric B. and Rakim ; Al-Naafiysh (The Soul) et We're Rocking the Planet de Hashim ; et Destination Earth de Newcleus. Cependant, la majeure partie du genre est accompagné de rap, en partie de rap féminin. La MC Sha Rock, originaire du Bronx et membre des Funky Four Plus One est considérée comme la première rappeuse au hip-hop[21]. The Sequence, un trio de hip-hop signé au label Sugar Hill Records au début des années 1980, est le premier groupe féminin à faire paraître un disque de rap, Funk You Up.

Les racines du rap remontent à la musique afro-américaine et plus loin à la musique africaine, en particulier celle des griots de l'Afrique de l'ouest[22]. Les traditions afro-américaines signifyin’, les insultes rituelles, et la poésie influence la musique hip-hop. À New York, les musiques spoken-word de groupes et musiciens comme The Last Poets, Gil Scott-Heron[23] et Jalal Mansur Nuriddin influence l'environnement social dans lequel le hip-hop a été créé. DJ Kool Herc et Coke La Rock influencent le style vocal du rap avec des versets poétiques accompagnés de breaks de musique funk[13],[24]. Plus tard, les MC varient de rythme et de style vocal, avec quelques brèves rimes, souvent à caractères sexuels ou scatologiques, afin de se différencier des autres et de divertir le public. Ces premiers groupes de rap incorporent des insultes rituelles. Kool Herc & the Herculoids sont le premier groupe à se populariser à New York[24], mais le nombre de MC s’accroît avec le temps. Il y avait souvent collaborations entre gangs, comme l'Universal Zulu Nation d'Afrika Bambaataa—actuellement une organisation internationale. Melle Mel, un rappeur des Furious Five est considéré comme le premier parolier de rap à s'auto-proclamer « MC »[25].

Influence du disco[modifier | modifier le code]

La musique hip-hop est influencée par le disco et le contre-coup qui lui est associé. Selon Kurtis Blow, le tout premier chanteur de Rap à avoir signé avec une Major avec le tube The Break, les premiers jours du hip-hop se caractérisent par la division entre fans et détracteurs du disco. Le hip-hop émerge comme « réponse directe à la disco européanisée »[26],[27] et les premières chansons hip-hop se basent principalement sur des boucles musicales de style hard funk.

Dès le début des années 1970, le mouvement hip-hop se scinde en deux écoles. D'un côté, il y a les DJs et MCs hip-hop influencés par le disco, qui officient dans des clubs selects du Queens, Manhattan ou Harlem, comme Pete DJ Jones, Eddie Cheeba, DJ Hollywood, Grandmaster Flowers et Lovebug Starski. Ce genre musical est parois qualifié de « disco rap »[28],[29]. De l'autre côté, on trouve les musiciens de hip-hop pur et dur qui se focalisent sur des rimes rapid-fire et des schèmes rythmiques plus complexes. Ceux-ci jouent dans des « block parties » organisées dans les parcs ou les salles du Bronx. DJ Kool Herc, Afrika Bambaataa, Paul Winley, Grandmaster Flash, et Bobby Robinson font partie de cette catégorie et regardent les premiers avec plus ou moins de mépris[30].

Cependant, en 1979, la boucle ou chanson disco instrumentale devient de plus en plus la base de la musique hip-hop.

Années 1980[modifier | modifier le code]

DJ Jazzy Jeff aux platines en 2005.

Les années 1980 marquent la diversification du hip-hop tandis que le genre se développe en des styles plus complexes. New York devient un véritable laboratoire dans la création de nouveaux sons hip-hop. Des premiers exemples de cette diversification peuvent être entendues dans The Adventures of Grandmaster Flash on the Wheels of Steel de Grandmaster Flash (1981), un single qui comprend presque exclusivement des samples[31], et dans les chansons Planet Rock d'Afrika Bambaataa (1982) et Nunk de Warp 9 (1982)[32] qui mêlent hip-hop et electro. Beat Bop de Rammellzee et K-Rob est un slow jam qui comprend des éléments de dub (reverb et échos) comme textures et effets sonores. Light Years Away de Warp 9 (1983) (produit et écrit par Lotti Golden et Richard Scher), décrit comme « la première pierre à l'édifice du beatbox afrofuturiste du début des années 1980 » par le journal britannique The Guardian, présente des paroles traitant du social d'un point de vue science-fiction.

La prolifération du hip-hop électro et des albums hip-hop au début des années 1980 peut être attribuée à la boîte à rythmes Roland TR-808 utilisée par les beatmakers et producteurs. Apparu sur le marché en 1980, elle devient la boite à rythmes de choix à la fois pour son prix mais aussi pour sa qualité analogique, en particulier le bassdrum[33],[34]. La nouvelle génération de boîtes à rythmes comme le 808 et l'Oberheim DMX définissent aussi les chansons électro et new électro de cette période. Le sampling s'améliore au fil du temps. Les paroles et thèmes se développent également dans le hip-hop. Le vieux style lyrique des années 1970, teinté de chants clichés, est remplacé par des paroles métaphoriques explorant diverses variétés de sujets. Les paroles elles-mêmes sont chantées de différentes manières, souvent complexes et au même rythmes que les instruments. Des artistes comme Melle Mel, Rakim, Chuck D, KRS-One et Warp 9 ont révolutionné le hip-hop en le transformant en une forme d"art plus mûre, avec des arrangements sophistiquées[35]. Le single The Message (1982) de Grandmaster Flash and the Furious Five est le pilier du rap conscient.

Les Beastie Boys en 1992.

Des labels indépendants comme Tommy Boy Entertainment, Prism Records et Profile Records atteignent le succès au début des années 1980, publiant des albums à un rythme effréné pour combler les demandes des chaînes de radio et clubs locaux. L'électro et le rap sont les catalyseurs du mouvement hip-hop mené par des groupes comme Cybotron, Hashim, Afrika Bambaataa, Planet Patrol, Newcleus et Warp 9. À New York, les artistes collaborent avec des producteurs et compositeurs tels qu'Arthur Baker, John Robie, Lotti Golden et Richard Scher, échangeant ainsi de nombreuses idées qui aideront au développement du hip-hop[36]. Certains rappeurs deviendront même connus dans la scène pop grand public. La participation de Kurtis Blow dans une publicité pour Sprite[37] marque la première fois qu'un rappeur est présenté dans une publicité. Les chansons Rapture de Blondie et Christmas Wrapping du groupe de new wave The Waitresses sont parmi les premières chansons pop à faire usage du rap.

Avant les années 1980, le hip-hop ne se consacrait qu'à ce qu'il se passait localement aux États-Unis. Mais, à partir des années 1980, il commence à s'étendre dans une douzaine d'autres pays. Greg Wilson est le premier DJ à présenter l'électro hip-hop au public britannique au début des années 1980, optant pour des versions instrumentales ou dub de Nunk de Warp 9, ET Boogie d'Extra T, Hip Hop, Be Bop (Don't Stop) de Man Parrish, et Planet Rock et Dirty Talk[38].

Au début de la décennie, le B-boying devient le premier aspect de la culture hip-hop à atteindre le Japon, l'Australie et l'Afrique du Sud, le crew de breakdance Black Noise le pratiquait déjà avant les débuts du rap. Sidney Duteil devient le premier animateur noir en France à présenter l'émission H.I.P. H.O.P.[39] diffusée sur TF1 en 1984, une première au monde dans le genre. Le hip-hop a toujours gardé de proches relations avec la communauté latino de New York. DJ Disco Wiz et la Rock Steady Crew sont parmi les premiers innovateurs de Porto Rico, mêlant anglais et espagnol dans leurs paroles. The Mean Machine enregistre leur première chanson, Disco Dreams, en 1981, et Kid Frost de Los Angeles commence sa carrière en 1982. Cypress Hill est formé en 1988 à South Gate près de Los Angeles. Le hip-hop japonais semblerait avoir émergé avec Hiroshi Fujiwara qui retournera au Japon et commencera à jouer du hip-hop au début des années 1980[40].

Hip-hop new school[modifier | modifier le code]

KRS-One est un rappeur clé du hip-hop new school.
Flavor Flav de Public Enemy en 1991.

Le hip-hop new school désigne la seconde vague de hip-hop ayant émergé entre 1983 et 1984 avec Run–DMC et LL Cool J. Alors que le hip-hop qui le précédait (une période désormais baptisée de hip-hop old-school), le new school se développe à New York. Le new school est à l'origine caractérisé sous forme de minimalisme guidée par une boîte à rythmes influencé par le rock[41]. Il est noté pour son rap et ses commentaires socio-politiques violents. Ces éléments contrastent avec l'image que renvoi les groupes inspirés par le funk et disco d'avant 1984. Les artistes du new school produisent des chansons plus courtes facilitant leur diffusion à la radio. Le hip-hop devient un succès comme en témoigne l'album Licensed to Ill des Beastie Boys (1986), qui atteindra la première place des classements Billboard[42].

Âge d'or du hip-hop[modifier | modifier le code]

L'« âge d'or » du hip-hop, ou « âge doré », survient entre le milieu des années 1980 et la fin des années 1990, et se définit par sa diversité, sa qualité, son innovation, et l'importance de ses contenus[43],[44],[45],[46],[47],[48]. Il y a un lien fort entre l'afrocentrisme et le militantisme politique dans les paroles de cette période. Le style musical est expérimental et rempli de samples[49],[50],[51]. Les artistes et groupes souvent associés à cette période sont Public Enemy, Boogie Down Productions, Eric B. and Rakim, De La Soul, A Tribe Called Quest, Gang Starr, Big Daddy Kane et les Jungle Brothers[52],[53],[54],[55],[56],[57].

L'âge est noté pour son innovation – un temps durant lequel « tous les nouveaux singles auraient réinventé le genre », selon le magazine Rolling Stone[47].

Années 1990[modifier | modifier le code]

Succès public[modifier | modifier le code]

En 1990, Fear of a Black Planet de Public Enemy emporte le succès critique et public[58]. L'album joue un rôle clé dans la popularisation du hip-hop auprès du grand public en 1990, décrit par Billboard comme « l'année où le rap a explosé »[58]. Des articles d'autres journaux tels que le Time et le Los Angeles Times citent l'album pour son importance dans la scène[59],[60].

MC Hammer atteint le succès grâce à son album Please Hammer, Don't Hurt 'Em, certifié multi-disque de platine. Il atteint la première place des classements, et son single, U Can't Touch This, atteint le top 10 du Billboard Hot 100. MC Hammer devient l'un des rappeurs les plus populaires du genre et jouera lui aussi un rôle clé dans le genre. L'album élève le rap vers un niveau de popularité encore plus grand. Il est le premier album de hip-hop certifié disque de diamant par RIAA pour avoir dépassé les 10 millions d'exemplaires vendus[61]. Il reste l'un des albums du genre les mieux vendus[62]. En date de 2017, l'album compte 18 millions d'exemplaires vendus[63],[64],[65]. Publié en 1990, Ice Ice Baby de Vanilla Ice est le premier single hip-hop à atteindre les classements Billboard. Il atteint aussi la première place dans d'autres pays comme l'Australie aidant ainsi à populariser le genre dans le monde[66]. En 1992, Dr. Dre publie The Chronic. Là encore, l'album popularise le gangsta rap de la côte ouest américaine, qui devient plus viable que son rival de la côte est américaine[67] ; l'album lance un style nommé G-funk, qui dominera par la suite la côte ouest.

Malgré le soutien des chaînes de radio afro-centrées, le hip-hop devient l'un des meilleurs genres musicaux du milieu des années 1990, qui, en 1999, compte un total de 81 millions d'albums vendus[68],[69],[70]. La fin des années 1990 assiste à la domination du genre par le Wu-Tang Clan, Diddy et les Fugees[67].

Rivalité est/ouest[modifier | modifier le code]

La rivalité East Coast/West Coast désigne un climat de tension qui dura de 1991 à 1997 et qui opposa les rappeurs issus de la côte ouest des États-Unis à ceux de la côte est. Elle se traduisit par l'assassinat des deux artistes principaux des deux camps : Tupac Shakur (du label Death Row Records) en 1996, puis celui de The Notorious B.I.G. (du label Bad Boy Records) en 1997.

Années 2000–2010[modifier | modifier le code]

Eminem à la DJ Hero Party de Los Angeles.

La popularité du hip-hop continue de s’accroître dans les années 2000. Dr. Dre reste une figure importante, et produit The Marshall Mathers LP d'Eminem. Dre produit aussi l'album Get Rich or Die Tryin' de 50 Cent, qui se classe premier du Billboard 200. Le hip-hop trouve aussi son chemin de la pop grand public à cette période, en particulier au milieu des années 2000. Le premier album de Nelly, Country Grammar, se vend à plus de neuf millions d'exemplaires. Dans les années 2000, le crunk, un dérivé du Southern hip-hop, gagne considérablement en popularité avec Lil Jon et les Ying Yang Twins. Jay-Z représente le triomphe culturel du hip-hop.

Le hip-hop alternatif, qui a été lancé dans les années 1980, et a ensuite décliné, resurgit au début des années 2000 grâce à un nouvel engouement du public pour la musique indépendante. Des groupes et artistes comme OutKast et Kanye West se populariseront encore à cette période. Des artistes de hip-hop alternatif comme The Roots, Dilated Peoples, Gnarls Barkley et Mos Def se popularisent significativement. L'album St. Elsewhere de Gnarls Barkley, qui mêle funk, neo soul et hip-hop, se classe 20e du Billboard 200. None Shall Pass d'Aesop Rock (2007) est aussi bien reçu par la presse[71] et atteint la 50e place des classements Billboard[72].

Pendant les années 2010, des artistes de l'âge d'or du hip-hop annoncent leur retour : Eric B. and Rakim[73], Pete Rock and C.L. Smooth[74], et A Tribe Called Quest avec un dernier album, intitulé We Got It from Here... Thank You 4 Your Service.

Scènes internationales[modifier | modifier le code]

Il est possible d’utiliser l’anthropologie et la sociologie urbaine pour aborder le hip-hop en tant que culture urbaine ou objet culturel transnational. Le hip-hop est souvent vu d’une manière afro-centrée en raison de ses origines historiques, mais de nombreux hip-hoppers aujourd'hui ne sont pas noirs ou ne se revendiquent pas d’une communauté de la diaspora africaine. Plutôt, le contexte globalisé contemporain donne lieu à une dynamique de relocalisation des musiques noires ainsi que l’explique Ailane[11].

Allemagne[modifier | modifier le code]

Des premiers artistes locaux underground sont Cora E. et Advanced Chemistry. Ce n'est pas avant le début des années 1990 que le hip-hop allemand ne se popularise grâce à des groupes comme Die Fantastischen Vier et Rödelheim Hartreim Projekt. Le hip-hop allemand s'inspire largement des films, et se focalise beaucoup sur des éléments culturels comme le graffiti et la breakdance au-delà de la musique elle-même[75]. Ces films mènent la population locale à penser que le rap est bien plus qu'une musique. La scène hip-hop commence à se répandre dans les années 1990[76]. MTV n'existe pas à cette période en Europe, et la scène reste principalement underground. Plus encore, il y a un manque significatif de clubs hip-hop sur le continent[77].

Belgique[modifier | modifier le code]

Le hip-hop en Belgique est principalement mené par des rappeurs originaire d'Afrique et d'Italie[78]. BRC (Bruxelles Rap Convention) est le premier album de rap en français sorti en Belgique en 1990[79]. Réalisé par Defi-J et Rumky, sorti chez Indisc, il regroupe les MCs Defi-J, HBB Band N Ko, Rayer (alias Carjack Ray, plus tard membre du groupe De Puta Madre), Rumky et Shark. DJ Daddy K participera également à la production de certains titres mais aussi aux scratches. Les différents thèmes abordés sont la drogue, le racisme, la non-violence, le hip-hop, les imposteurs, et d’autres sujets comme l’amour, les sentiments, et le public hip-hop.

Espagne[modifier | modifier le code]

L'un des facteurs qui contribueront au développement et à la popularisation de la culture hip-hop dans le pays est la présence de bases militaires américaines sur le sol espagnol. Les militaires, en particulier ceux de descendance afro-américaine, écoutaient du rap dans leur base via des stations de radio, notamment[80]. Le phénomène musical et l'un de ses éléments fondamentaux, la breakdance, sont lancés à la même époque à Madrid au début des années 1980. Il se popularise entre 1980 et 1981[80]. La breakdance et le hip-hop se popularise à l'échelle nationale avec la sortie de films américains dans lesquels le breakdancing est l'un des principaux problèmes, tels que Beat Street et Break Dance[81]. Les premiers graffitis en Espagne apparaissent également dans la première moitié des années 1980[82],[83].

France[modifier | modifier le code]

La culture hip-hop arrive en France[84] en novembre 1982, environ dix ans après son apparition aux États-Unis, avec la tournée New York City Rap en Europe qui diffuse largement cette culture à l'extérieur. Le graffiti commence à se répandre à travers l'hexagone à partir de l'année 1983, et particulièrement à partir de l'été 1984, où les premières pièces apparaissent sur les quais de Seine, réalisées par les premiers tagueurs français comme Bando du Bomb Squad 2, les membres des BBC[85], ceux de la Force Alphabétick, le graffeur Psyckoze, etc. Dès 1983, les premiers breakers, jeunes parisiens aussi bien que banlieusards, se donnent rendez-vous place du Trocadéro à Paris et les premières soirées hip-hop se déroulent dans des clubs tels que le Bataclan de DJ Chabin, les soirées Chez Roger Boîte Funk au Globo[86]. Le rap et le deejaying commencent dès lors leur ascension. La culture hip-hop est popularisée pour la première fois en France et répandue partout dans le pays grâce à l'animateur, DJ et musicien Sidney, dont l'émission H.I.P. H.O.P., diffusée sur TF1 de janvier à , est la première au monde entièrement hip-hop[87],[88]. Il était également le premier animateur de télévision noir en France[89],[90] ; par ailleurs, le Festival l'Original 84-04 avait précisément choisi de fêter les 20 ans de l'arrivée du hip-hop en France en 2004, par référence à Sidney et H.I.P-H.O.P ; événement d'une portée symbolique extraordinairement forte pour la culture hip-hop mondiale.

DJ Dee Nasty et Lionel D donnent aussi impulsion à cette culture dans leur émission hip-hop sur radio Nova, Deenastyle, mais surtout par l'organisation de fêtes sauvages (les « free jams », sorte de block parties à la française) au terrain vague de La Chapelle (Paris) en 1986[91]. Les compilations Rapattitude 1 et 2 contribuèrent également à le faire connaître. Mais c'est vers la fin des années 1980-1990 que le hip-hop connaît un large succès public à la scène et au disque, dont il deviendra un acteur majeur, grâce à l'émergence des groupes comme Suprême NTM, IAM, Assassin, Nec Plus Ultra, Les Little, Démocrates D, Tout simplement noir, Ministère A.M.E.R., Timide et Sans Complexe, New Generation MC, Sages Poètes de la rue ou encore MC Solaar, SLEO, Destroy Man, EJM ou Saliha qui sortent leurs premiers disques. Le , 300 activistes hip-hop, dont KRS-One, ont présenté à l'ONU à New York la déclaration de paix du hip-hop (The Hip Hop Declaration of Peace)[92].

En 2022, 40 ans après le New York City Rap Tour en France, la Philharmonie de Paris organise la première exposition nationale consacrée à cette culture[93],[94],[95], coordonnée par le commissaire d'exposition François Gautret, breaker, et l'auteur Vincent Piolet[96].

Japon[modifier | modifier le code]

HALCALI en concert à Central Park en 2008.

Au Japon, le hip-hop est plus connu sous le nom de J-rap, mais est également appelé rap japonais, hip-hop japonais, ou J-hip-hop[97]) est un genre musical lancé par le musicien Hiroshi Fujiwara à son retour au Japon au début des années 1980[40]. À ses débuts, le hip-hop ne provoque aucun réel intérêt chez les labels majeurs japonais. De ce fait, le hip-hop japonais offre une représentation de globalisation culturelle tandis qu'il se popularise malgré les critiques de la part des labels majeurs et de la presse écrite. L'histoire montre que l'intérêt pour le genre ne grandit que par un désir de compréhension. Au Japon, cette motivation de représenter l'individualité est caractérisée par la breakdance, l'un des mouvements significatifs du hip-hop de l'époque[98],[99].

Une importante étincelle émane du hip-hop japonais en 1983, lorsque la breakdance fait son apparition à Tokyo dans les films et performances sur scène ; bien avant cela, des chansons de hip-hop américain étaient jouées dans les soirées à Tokyo. Selon Takagi Kan, une première génération de MC japonais : « Je savais pas ce qui m'attirait dans le rap et le DJing mais dans le breakdancing et le graffiti, on pouvait comprendre visuellement. Ou plutôt c'était tellement limpide que tu te disais, 'Whoa, c'est cool' [kakoii]. Avec le rap et le DJing, je ne savais pas vraiment ce qu'il y avait de cool. Danser c'est créer un impact visuel que chacun peut comprendre, quand tu te mets à danser il n'y a aucune barrière de la langue. La breakdance représente ce qui lancera vraiment le hip-hop japonais[98],[99]. »

Québec[modifier | modifier le code]

Le hip-hop québécois, ou rap québ'[100], est mutuellement influencé par le hip-hop français et américain. Le genre découle du mouvement hip-hop instauré localement entre l'automne 1979 et l'hiver 1980 par des pionniers tels que Andrew Carr, Butcher T et Mike Williams[101]. D'autre part, les premières pièces du hip-hop québécois apparaissent dans les années 1980, suivant la vague hip-hop américaine. Le 45 tours Ça rend rap du groupe humoristique Rock et Belles Oreilles, sorti en 1985, aura beaucoup de succès[102]. Le groupe Mouvement rap francophone contribue significativement à l'essor locale grâce à la chanson MRF est arrivé, une tentative de faire germer la culture hip-hop dans la partie francophone du Canada, et au Québec[103]. Le rappeur québécois KC LMNOP connait un succès commercial au début des années 1990 avec la chanson Ta yeul' (vis ta vie pis reste en vie), parue sur l'album Ta yeul[104]. L'album La force de comprendre, du groupe Dubmatique, publié en 1997[105], attire l'intérêt de l'industrie musicale après 150 000 exemplaires vendus[106]. D'autres groupes, comme notamment LMDS[103] et La Constellation, suivent les traces de Dubmatique, et d'autres albums du même genre feront leur apparition.

En 2006, Manu Militari s'impose avec son album Voix de fait[107] qui pousse le hip-hop vers une dimension plus consciente et politique. À partir , Jo le Zef et Filigrann organisent les Word Up! Battles diffusés sur Internet. Ce mouvement de joute verbale a cappella avec des textes pré-écrits gagne rapidement en popularité. Les battles révèlent plusieurs artistes et fait connaître le hip-hop québécois au public français (les français reprirent le concept avec les Rap contenders). La participation de Dramatik (muzion) véritable vétérans du rap game, au Wordup!11 consacre l'importance de ce mouvement. Wordup! donne ainsi un second souffle au mouvement hip-hop québécois.

Dès 2010, le groupe Alaclair Ensemble, composé de KenLo, Maybe Watson, Claude Bégin, Eman, Ogden AKA Robert Nelson, Mash et Vlooper, se démarque par ses productions éclectiques, ses paroles absurdes et ses clins d'œil à l'histoire du Québec[101]. D'autres groupes tentent de briser les clichés au sein de la culture hip-hop québécoise. Dû pour un renouveau, le hip-hop change d'allure avec une nouvelle niche appelée « piu piu », ou « piou-piou », qui favorise la découverte de beatmakers expérimentaux[108],[109],[110].

Caractéristiques[modifier | modifier le code]

La culture hip-hop regroupe quatre principaux modes d'expression : rap, deejaying, graffiti et breakdance. Le beatboxing est une sous-branche du hip-hop, il est affilié au rap et au deejaying. Ces modes d’expression artistique existaient séparément avant la création du mouvement hip-hop. Réunis dans les années 1970, ils donnèrent naissance à un réel état d’esprit avec ses propres codes : des valeurs, des attitudes, un style vestimentaire et des cultures urbaines.

La musique hip-hop comporte deux aspects : la production (aussi appelée « beatmaking ») et le chant rap (aussi appelé « emceeing » ou « MCing » (de MC, Master of Ceremony). Le beatmaking peut souvent être confondu avec le deejaying pour la simple raison que les deux font partie de la musique de fond (ou beat) utilisée par le MC pour rapper.

Deejaying[modifier | modifier le code]

Le deejaying (DJing ou DJaying) consiste à passer des disques simultanément, en les mélangeant et en les modifiant. Le DJ utilise pour cela des techniques variées comme le scratch, le cutting, le baby scratch ou le crab. Certains DJs du mouvement sont désormais célèbres dans le milieu hip-hop comme DJ Kool Herc, Afrika Bambaataa, Grandmaster Flash, Grand Wizzard Theodore ou bien Jazzy Jay. Plusieurs DJs sont maintenant des stars tels que DJ Premier, ancien coéquipier de Guru dans le groupe Gang Starr, DJ Craze, qui remporte tournoi sur tournoi, Dee Nasty, premier DJ français du mouvement hip-hop dans les années 1980, et DJ Clue, qui grâce à ses mixtapes est le premier DJ de la scène hip-hop à vendre plus d'un million de disques.

Rap[modifier | modifier le code]

Le rap (MCing ou emceeing), est un chant saccadé (flow) composé de paroles souvent très imagées, riches en assonances et allitérations. Influencé par le toasting et par des précurseurs dans le jazz ou le rock, il connaît un succès tel qu'on assimile parfois la musique hip-hop au rap. MC est l'appellation qui désigne celui qui anime les soirées ou des manifestations, mais désigne également les rappeurs. Les initiales MC correspondent en anglais à Master of Ceremony ou Microphone Controler. Les premiers DJs encourageaient le public qui assistait aux fêtes à danser. Néanmoins, l'un d'entre eux, Grandmaster Flash, était tellement occupé à passer ses disques et à les écouter qu'il lui devint bientôt nécessaire d'engager deux amis pour qu'ils encouragent le public à sa place. Bientôt, les premiers rappeurs sentirent l'envie de raconter quelque chose de plus, et commencèrent à « lâcher des connaissances » sur le ghetto, et leur vie de tous les jours.

Les premiers groupes de rap avaient un style orienté vers la fête, les paroles étaient alors ponctuées d'onomatopées old-school, plus musical du fait de la présence plus importante alors du DJ. Le rap évolue peu à peu vers un style plus conscient avec, tout d'abord, The Message de Grandmaster Flash et de Melle Mel. Plus tard, avec des groupes comme Public Enemy le discours se radicalise. Puis, enfin, la provenance de plusieurs rappeurs issus de gangs locaux produit le gangsta rap vers la fin des années 1980. C'est quelques années plus tard que le style West Coast est dévoilé au grand public avec le groupe N.W.A et leur album Straight Outta Compton, ainsi que des groupes comme Compton's Most Wanted, Above The Law, South Central Cartel ou Cypress Hill. Le premier MC, ou du moins celui qui est considéré comme tel, est Coke La Rock[111]. Parmi les autres rappeurs et groupes de rap marquant les prémices du rap, peuvent être cités : KRS-One, Grandmaster Flash, Run-DMC, MC Hammer, Beastie Boys, LL Cool J, The Sugarhill Gang, Big Daddy Kane, Afrika Bambaataa ou bien encore Public Enemy, et en France : MC Solaar, EJM et les groupes IAM, NTM, Assassin, Ministère A.M.E.R., Les Little, Timide et Sans Complexe, Sages Poètes de la rue et Ideal J, Fonky Family, La Cliqua, Secteur Ä, Sniper, Lunatic ou Scred Connexion. En la révélation du monde noir des rappeurs comme awadi, Smokey, et surtout dans le brassage du rap avec le vernaculaire comme le wolof, Ewegbe, le noushi.

Le Rap dans son sens développé va au delà du chant saccadé. Nous avons le Rap journalisme et investigation qui introduit le rappeur dans le domaine de recherche pour éclairer les zones d'ombres de l'histoire passé. En exemple plusieurs se focalisent sur la conquête coloniale en Afrique ( l'esclavagisme) cependant par le journalisme et investigation RAP l'histoire révèle que l'esclavage existait partout dans le monde avant la traite négriere. Donc Différent du rap bling bling ( texte imaginaire, Yo ) le rap d'investigation est basé sur la vérité historique et introduit le rappeur en recherche pour informer, révolutionner ou éduquer[112]. Ce style de rap ou rouleau est utilisé par les polices investigateurs, les services judiciaires comme topo[113]. Sans oublier les scientifiques après leur recherche sur un domaine et qu'il donne le rapport sur la recherche alors nous avons le rapport ou encore le rap scientifiques.

Beatmaking[modifier | modifier le code]

Le beatmaking se fait souvent à l'aide de programmes ou de matériels spécialisés, même si au début le MC rappait sur la partie instrumentale d'une chanson passée en boucle. Le beat était donc composé à partir de samples de disques. Un beat peut être composé de trois sections : le bassline (la forme que prendra la basse dans l'instrumentale), la mélodie (la ligne principale, celle qui captera l'attention), et le drumline (sons de drums - « percussions »), mais la créativité est de mise et aucune règle n'est fixée. Plusieurs beatmakers préfèrent utiliser des samples de diverses sources et les mixer pour créer une mélodie, mais il est tout autant possible de composer complètement.

Beatbox[modifier | modifier le code]

Le beatboxing représente plusieurs genres de musique créés en utilisant la voix, la gorge et le nez. Inventé par Doug E. Fresh, il a eu un grand succès dans les années 1980 avant de décliner pour revenir vers la fin des années 1990. Un des beatboxers les plus célèbres est Rahzel, ancien membre de The Roots, dont la chanson la plus célèbre est If Your Mother only knew (sur l'album Make The Music 2000) alliait « le beat et la voix en même temps ». Comme les autres disciplines de la culture hip-hop, le beatbox connaît une résonance planétaire, de Killa Kela au Royaume-Uni, de Saïan Supa Crew à Ezra en France, aux Autrichiens de Bauchklang. De nombreux concours sont faits chaque année que ce soit en France ou ailleurs.

Hip-hop soul[modifier | modifier le code]

Le hip-hop soul est un genre à part entière, né de la fusion entre le chant soul ou RnB et la musique hip-hop, qui est le point de jonction de la new jack swing et de la neo soul (ou nu soul). Mary J. Blige porte ainsi depuis ses débuts le titre de Queen of Hip Hop Soul et également Erykah Badu surnommée « Queen of Neo-Soul ».

Image[modifier | modifier le code]

Danse[modifier | modifier le code]

Le breakdance, pour reprendre la formulation d’Ailane[11], est l’expression corporelle du hip-hop. Cette danse se caractérise par sa dimension athlétique, enchainant des mouvements fluides et amples qui sont constamment rompus pour laisser place aux suivants. Le terme de breakdance vient des médias, le terme correct étant pour parler de cette danse est le B-boying. Les danseurs sont également appelés breakers ou B-boys (B-girls pour les danseuses), le B signifiant break. En 1970, apparait le Locking avec comme créateur Don Campbell, provenant de la côte ouest des États-Unis. Il fera partie d'un groupe légendaire : les Lockers. L'émission de télévision Soul Train est déterminante dans la diffusion de ses danses car cela est la première fois qu'elles ont été visibles à la télévision. À peu près au même moment en 1978, Boogaloo Sam invente le popping et le groupe Electric Boogaloo Lockers. Le locking et le popping sont plus communément appelés les funk-styles. Fait son apparition une danse dans les années 1980 du hip-hop freestyle à New York. Il a vulgairement été appelé en France en 2003 « new style », terme commercial[réf. nécessaire]. C'est avant tout une danse de club, car elle est née dans les clubs, au moment où les minorités ethniques et gays subissaient de nombreuses ségrégations (voir Paris Is Burning). Aujourd'hui[Quand ?], ces danses se sont exportées dans le monde grâce à Internet, les événements de danse (battles) et les danseurs qui parcourent le monde pour les transmettre.

Graffiti[modifier | modifier le code]

Camion « graffé », à Paris.

Le graffiti est un phénomène omniprésent dans le paysage urbain. Le graffiti permet au graffeur (ou graffiti artist, ou « poseur ») de se réapproprier son environnement, et de marquer son mobilier urbain. Toujours réalisé à l'aide de bombes aérosols, parfois d’aérographes, sa pratique nécessite adresse et entraînement et constitue une véritable technique artistique. Celle-ci fait intervenir de nombreuses notions plastiques (stylisation, géométrisation, équilibre, etc.) mais se trouve également en relation avec d’autres domaines artistiques (infographie, photographie, bande dessinée, etc.) En tant que mode d'expression artistique, le graffiti est également porteur d'un message de révolte et d'affranchissement. Il représente souvent une recherche de reconnaissance, un défi à surmonter, ou un moyen exclusif d'expression[pas clair].

Le tag et le graffiti sont l'art de l'écriture, la représentation des lettres et des mots en respectant certains codes. De nombreux styles de tag et de graffiti sont nés de l'observation de polices de caractères d'imprimerie dans les journaux, les publicités, puis de leur modification en tentant de les rendre plus expressives, plus stylisées. La différence entre le tag et le graffiti est une question de dimensions : le tag est une signature à une seule dimension, il n'est composé que de lignes, de lettres sans autre épaisseur qu'un trait. Le graffiti est aussi une signature, comme le tag, mais représentée en deux ou trois dimensions : un i en tag (une barre verticale surmontée d'un point par exemple) devient un rectangle surmonté d'un cercle, ou un parallélépipède surmonté d'une boule par exemple. À partir de la représentation en 2D ou 3D du tag, les graffeurs ont ajouté des ornements à leurs lettres (couronnes par exemple), puis des personnages, des paysages, n'ayant d'autres limites que celles de la peinture, jusqu'à certains graffitis d'aujourd’hui, œuvres quasi-abstraites impossibles à déchiffrer pour un profane. On remarque cependant un phénomène étonnant, la naissance naturelle d'un style local dans chaque pays du monde. On différencie ainsi facilement le style espagnol du style néerlandais, allemand ou français. Il semble donc que le graffiti suive des règles de réalisation différentes selon les pays.

Mouvement féminin[modifier | modifier le code]

Bien que le hip-hop est tout d'abord investi par un milieu masculin, les femmes ont apporté, notamment dans la musique, un renouveau côté lyrique, mais aussi en termes de flow et de sujets abordés dans les chansons. Ainsi, elles sont peu à peu parvenues à se faire une place, malgré une infériorité numérique flagrante. En revanche, l'image des femmes dans le paysage du rap est de manière générale peu flatteuse, en regard de certains clips musicaux où celles-ci apparaissent souvent en tenue légère, faisant ainsi ressortir un important sexisme [réf. incomplète]. Ceci est d'autant plus flagrant dans le hip-hop mainstream où les clips passant sur MTV (et consorts) jouent beaucoup avec des imageries sexistes type « salopes qui lavent des voitures »[à recycler]. Tandis que les paroles de rap underground, bien qu'elles soient souvent sexistes (notamment usant d'un vocabulaire homophobe), évoquent aussi les « sœurs » et leur condition spécifique (violences conjugales, maternité, parloirs, etc.). Une conception de la solidarité exclue du hip-hop plébiscité par les grands médias mais qu'on retrouve, par exemple, chez LIM et les rappeuses qu'il a pu produire (notamment dans l'album Rap o Féminin, ou dans l'album solo, Verda, de Mik'ya.

Aux États-Unis, des rappeuses telles que Eve, Heather B, Bahamadia, Lil’Kim Jean Grae, Missy Elliott, MC Lyte, Lauryn Hill, The Lady of Rage, ou encore Foxy Brown ont prouvé que les femmes du hip-hop n'ont rien à envier aux hommes, certaines faisant partie de groupes majoritairement masculins (Ruff Ryders, Fugees, Digable Planets). Depuis le début des années 2010, on a pu assister à un renouveau du rap féminin avec notamment le succès fulgurant de Nicki Minaj, dont le style et les multiples facettes de sa personnalité ont su redonner un intérêt au rap féminin ; ainsi certaines rappeuses ont pu rencontrer un certain succès, comme Iggy Azalea, Azealia Banks, Young M.A , Cardi B ou encore Megan Thee Stallion

En France, on peut citer les rappeuses Saliha (compilation Rapattitude vol. 1, ses deux albums Unique en 1992, et Résolument féminin en 1994), B Love (maxi Lucie et Rapattitude vol. 2), Melissa Kaulitz, Lady Laistee, Sté Strausz, Casey (proche du groupe La Rumeur), Keny Arkana, Diam's, Ucci Why, Chilla, Shay, Ek-tomb (dont une cousine des 2Bal), Sista Cheefa (ancienne rédactrice du fanzine Yours, et qui marque les esprits, bien qu'elle n'ait officiellement sorti qu'un seul titre, Les flammes de la colère, sur la compilation Lab'Elles, initiée par Disques Barclay en 1996), Princess Aniès… Cette dernière fait également partie du groupe-duo mixte, Les Spécialistes. Doréa (SisDee), Lady Jazzamufin, bien que chanteuse à la base (jazz, soul, reggae…), rappe également, et se revendique comme faisant partie de la culture hip-hop.

Valeurs[modifier | modifier le code]

Le mouvement hip-hop serait porteur du message d'Afrika Bambaataa et de la Zulu Nation[réf. nécessaire] qui a prôné les valeurs : « Peace, love, unity and having fun » (dont James Brown fera le titre d'une de ses chansons) soit « la paix, l'amour, l'unité et s'amuser », mais aussi le respect d'autrui ainsi que l'unité des peuples. Ainsi que le disent Laplantine et Nouss[114], le hip-hop peut représenter un lieu de métissage où on allie les problèmes contemporains aux forces ancestrales, les uns répondant aux autres. Le hip-hop est donc à l'origine une culture pacifiste, prônant la pluri-racialité. Il existe de plus un élément implicite, contenu dans chacune des disciplines : le dépassement de soi. En effet, que ce soit dans la danse, le graffiti ou la musique, l'exécutant est invité à s'améliorer pour obtenir chaque fois un résultat meilleur, plus satisfaisant, et repousser ses propres limites chaque fois plus loin[réf. nécessaire].

Ces valeurs universelles sont à l'origine historique du mouvement hip-hop, même si l'ampleur et la diversification du mouvement rend certainement difficile une analyse globale de valeurs. Outre ces messages d'incitation au progrès de soi, les valeurs universelles du hip-hop sont peut-être également à chercher dans la capacité du hip-hop à faire évoluer, par ricochet, la société. En France, l'une des manifestations de la capacité du hip-hop à faire évoluer la société est l'avènement du premier animateur de télévision noir en France, étape historique ; Il s'agit de Sidney, dont l'émission H.I.P. H.O.P. est également la première au monde entièrement hip-hop[89].

Confrontant aussi une culture dominante, le hip-hop est le lieu d’une dimension de « subculture résistante »[11]. Comme le souligne Osumare, les personnes adhérant aux valeurs du hip-hop, en particulier à ses débats, sont souvent victimes d’une marginalisation sociale, et luttent par le fait même pour une meilleure inclusion, pour elles-mêmes et pour les autres[115]. Ailane voit même une dimension militante à ces mouvements en raison des actions tournées vers l’aide à la jeunesse de la rue[116].

Médias[modifier | modifier le code]

Presse écrite[modifier | modifier le code]

De nombreux magazines ou journaux, dans le monde entier, font état de la culture du hip-hop, par exemple Ego trip ou URB en font partie.

En France, les magazines sur le hip-hop et le rap sont très nombreux notamment l'Affiche, RER, Radikal, Get Busy, The Source, Groove Magazine, Rap Mag, Rap Us, 5styles, Don't Stop, Rap Addict, et Planet Rap. Tous ces derniers sont disparus. Sont encore d'actualité deux magazines tels que R.A.P R&B et Da Vibe qui a aussi sa webzine. Suit une vague de médias gratuits, sur le net ou sur papier. Quant aux fanzines, à noter le retour de Down With This, consacré au hip-hop français (1993/1999) sur le net depuis le .

Radio[modifier | modifier le code]

Le premier show de hip-hop à la radio est le Mr. Magic's Disco Showcase, sur WHBI 105.9 FM, à New York, vers 1979[111].

En France, les radios libres sont apparues en 1981, date du premier mandat de François Mitterrand. Les premiers DJ français à avoir joué du rap sont les DJ funk de l'époque tels que Sidney (Radio 7) et Dee Nasty (Carbonne 14), suivi de Cut Killer entre autres. Radio Nova sera la radio de référence pour le hip-hop. Au milieu des années 1990, des radios dites « généralistes », comme Skyrock, ont ensuite « accaparé » ce mouvement, le réduisant progressivement à sa partie la plus « grand public ». Des radios comme Générations (radio), Fréquence Paris Plurielle (à Paris) ou encore Booster (à Toulouse) proposent des émissions plus pointues sur le sujet. Radio libertaire avec l'émission Réveil hip-hop (diffusant entre autres du rap politique).

Avec l'apparition d'Internet, de nombreuses nouvelles émissions voient le jour entre 2005 et 2010. Fan de hip-hop et webzines ont lancé leurs propres médias, tel que hip-hop Session et son émission éponyme ou encore Welcome To The G Point sur Common Wave Radio[117].

Télévision[modifier | modifier le code]

À la télévision, le thème du hip-hop est attribué à des chaînes telles que MTV et Trace Urban. En France, il est attribué à des chaînes comme M6 (M6 Music Black et RapLine) et OFive.TV.

Cinéma[modifier | modifier le code]

Le mouvement hip-hop est présent sous plusieurs formes au cinéma[118] :

  • tout d'abord en tant que musique de film, où les morceaux de rap accompagnent souvent des scènes à caractère urbain, mais aussi parfois des séquences plus exotiques comme du western dans Django Unchained de Quentin Tarantino ;
  • ensuite comme thème, qu'il s'agisse de documentaires sur la banlieue ou les cultures urbaines ou encore de fictions se déroulant dans ce genre de cadre ;
  • enfin de nombreux « biopics » concernent des stars du mouvement hip-hop, comme le film autobiographique 8 Mile du rappeur Eminem.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Ouvrages[modifier | modifier le code]

Articles[modifier | modifier le code]

En français[modifier | modifier le code]

  • Kitwana Bakari,, « De la transformation du mouvement culturel hip-hop en pouvoir politique », Diogène, no 203,‎ , p 139-145. (lire en ligne)
  • Sudre David, « Le hip-hop ball américain, une culture adolescente du basket en banlieue parisienne », Agora débats/jeunesses, no 68,‎ , p. 99-112 (lire en ligne)
  • Béthune Christian, « Du jazz au rap », Le Rap. Une esthétique hors la loi, sous la direction de Béthune Christian. Paris, Autrement, « Mutations »,‎ , p. 30-46 (lire en ligne)
  • Lizaire Evenson, « La résonance biographique du rap : entre sens commun et communauté de sens », Le sujet dans la cité, no 5,‎ , p. 201-213 (lire en ligne)
  • Cornic Pauline, « Blues, féminisme et société : le cas Lucille Bogan », Volume,‎ , p. 159-162. (lire en ligne)
  • François-Xavier Hubert, « Ornette : Equality is… something else ! », Volume,‎ (lire en ligne)
  • Diallo David,, « Intertextuality in Rap Lyrics », », Revue française d’études américaines, no 142,‎ , p. 40-54 (lire en ligne)
  • Séverin Guillard, « Le rap, miroir déformant des relations raciales dans les villes des États-Unis » », Géoconfluences,,‎ (lire en ligne)
  • Guillaume Lessard, « Du gangsta rap au hip-hop conscient: subversions et alternatives critiques en réponse aux mythes américains », Conflits et sociétés Volume 34, numéro 1,‎ (lire en ligne)
  • Boris Bastide, « En 2015, les superstars du rap américain à l'assaut des dernières citadelles blanches », Slate,‎ (lire en ligne)
  • Christian Béthune, « Le hip hop : une expression mineure », Volume !,‎ (lire en ligne)
  • Gabriella Djerrahian, « Éléments d’une négritude mondialisée : le hip-hop et la conscience raciale chez de jeunes Israéliens d’origine éthiopienne », Cahiers de recherche sociologique, no 49,‎ (lire en ligne)

En anglais[modifier | modifier le code]

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  • (en-US) Wilma J. Henry & Andrea Jackson, « Hip-Hop’s Influence on the Identity Development of Black Female College Students: A Literature Review », Journal of college Student Developement,‎ , p. 237-251
  • (en-US) Awad El Karim M. Ibrahim, « Becoming Black: Rap and Hip-Hop, Race, Gender, Identity, and the Politics of ESL Learning », TESOL Quarterly, vol. 33, no. 3,,‎ (lire en ligne)
  • (en-US) Neena Speer, « Hip-Hop and Black Identity: A Meta-Analytic Review Explaining How Modern Hip-Hop Relates to Black Identity and How It Has Created Signs of Comp », University of Kentucky,‎ (lire en ligne)
  • (en-US) Andreana Clay, « Keepin' it Real: Black Youth, Hip-Hop Culture, and Black Identity », American Behavioral Scientist Volume: 46,‎ , p. 1346-1358 (lire en ligne)
  • (en-US) Toby S. Jenkins, « A Beautiful Mind:Black Male Intellectual Identity and Hip-Hop Culture », Journal of Black Studies,‎ (lire en ligne)
  • (en-US) Ralph H. Saunders, « Kickin' Some Knowledge: Rap and the Construction of Identity in the African-American Ghetto », Arizona Anthropologist, vol 10,‎ (lire en ligne)
  • (en-US) Alyssa S. Woods, « Rap Vocality and The Construction of Identify », University of Michigan,‎ (lire en ligne)
  • (en-US) Becky Blanchard, « The Social Significance of Rap & Hip-Hop Culture », EDGE,‎ (lire en ligne)
  • (en-US) Vonda Powell, « A social identity framework of American hip-hop cultural performance », Social Identities,‎ (lire en ligne)
  • (en-US) Candice M. Jenkins, « Introduction: "Reading" Hip-Hop Discourse in the Twenty-First Century », African American Review, Vol. 46, No. 1,‎ (lire en ligne)

Magazines[modifier | modifier le code]

  • All that Sheet/Libre Zulu n*4, Histoire du mouvement hip hop en Europe, fanzine francophone, 1993.
  • Get Busy (magazine) (Sear ...), fanzine francophone
  • Down With This (Nobel ...), fanzine francophone
  • Rapport de forces, fanzine francophone

Filmographie[modifier | modifier le code]

Documentaires[modifier | modifier le code]

  • Style Wars, par Henry Chalfant et Tony Silver (1983).
    Documentaire traitant du graffiti sur les trains à New York dans les années 1970 et début 1980.
  • Scratch, par Doug Pray (2001).
    Documentaire sur la culture hip-hop et les disc jockeys.
  • La face B du hip-hop, par Mouloud Achour et Ariel Wizman (2003)
    État des lieux de la culture hip hop et du "rap business". Des États-Unis à la France.
  • Hip Hop com Dendê (2005), par Fabíola Aquino et Lílian Machado
  • Rize, par David LaChapelle (2005) .
    Documentaire sur le Krump (ou Clowning), son histoire, ses origines, son développement.
  • The Furious Force of Rhymes, par Joshua Atesh Litle (2010).
    Documentaire sur le rap à travers le monde.
  • Paris HipHop 2011, par Paul Florent (2011).
    Ce documentaire décrypte le lien entre Paris et le mouvement hip hop et dresse le bilan de trente années d'activité dans la métropole[119].
  • Style Wars 2, par Veli Silver et Amos Angeles (2014).
  • Afrikaaps, documentaire réalisé par Dylan Valley (en) en 2010.
  • Luc Lagier, « Rap et Cinéma », sur Blow Up, Arte, .

Fictions[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. (en) Merriam-Webster Dictionary entry on hip-hop, sur merriam-webster.com : A subculture especially of inner-city youths who are typically devotees of rap music; the stylized rhythmic music that commonly accompanies rap; also rap together with this music.
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  3. (en) « Rap », sur AllMusic.
  4. (en) « hip-hop », sur Encyclopædia Britannica : « Hip-hop, cultural movement that attained widespread popularity in the 1980s and ’91s; also, the backing music for rap, the musical style incorporating rhythmic and/or rhyming speech that became the movement’s most lasting and influential art form. »
  5. Michele Lamont, The Cultural Territories of Race : Black and White Boundaries, University of Chicago Press, (lire en ligne), p. 334.
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