« Cameroun britannique » : différence entre les versions
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Le '''Cameroun britannique''' (en [[anglais]] : ''British Cameroon'', ''British Cameroons'' ou ''Cameroons'') est un territoire administré par le [[Royaume-Uni]] de [[1922]] à [[1961]], sous [[mandat de la Société des Nations]] puis sous [[Liste des territoires non autonomes selon l'Organisation des Nations unies|tutelle des Nations unies]]. Il est aujourd'hui partagé entre le [[Nigeria]] et le [[Cameroun]]. |
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Après la Seconde Guerre mondiale, le territoire est mis sous tutelle de l'ONU en lieu et place du mandat de la SDN. |
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En juin 1957, l'homme politique [[Ndeh Ntumazah]] fonde le ''[[One Kamerun]]'' (OK), considéré comme la branche anglophone de l'[[Union des populations du Cameroun]] (UPC). Les autorités britanniques collaborent toutefois avec les autorités françaises, malgré leur animosité réciproque, dans la répression des militants upécistes réfugiés au Cameroun britannique. [[Isaac Tchoumba Ngouankeu]], l'un des leaders de l'UPC, est ainsi livré à l'administration française. En avril 1957, des commandos français pénètrent secrètement (sans en avoir averti les Britanniques) dans un siège de l'UPC, incendient les bâtiments et exécutent plusieurs militants<ref>{{Ouvrage|langue=|auteur1=Thomas Deltombe, Manuel Domergue, Jacob Tatsita|titre=Kamerun !|passage=|lieu=|éditeur=La Découverte|date=2019|pages totales=|isbn=|lire en ligne=}}</ref>. |
En juin 1957, l'homme politique [[Ndeh Ntumazah]] fonde le ''[[One Kamerun]]'' (OK), considéré comme la branche anglophone de l'[[Union des populations du Cameroun]] (UPC). Les autorités britanniques collaborent toutefois avec les autorités françaises, malgré leur animosité réciproque, dans la répression des militants upécistes réfugiés au Cameroun britannique. [[Isaac Tchoumba Ngouankeu]], l'un des leaders de l'UPC, est ainsi livré à l'administration française. En avril 1957, des commandos français pénètrent secrètement (sans en avoir averti les Britanniques) dans un siège de l'UPC, incendient les bâtiments et exécutent plusieurs militants<ref>{{Ouvrage|langue=|auteur1=Thomas Deltombe, Manuel Domergue, Jacob Tatsita|titre=Kamerun !|passage=|lieu=|éditeur=La Découverte|date=2019|pages totales=|isbn=|lire en ligne=}}</ref>. |
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{{Article détaillé|Référendum de 1961 au Cameroun britannique}}À l'issue d'un référendum organisé par l'ONU, |
{{Article détaillé|Référendum de 1961 au Cameroun britannique}}À l'issue d'un référendum organisé par l'ONU, la partie septentrionale du territoire, se rattache au Nigeria en mai 1961, tandis que la partie méridionale se rattache au Cameroun, le {{date-|1er octobre 1961}}. |
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== Dirigeants == |
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Version du 10 mai 2024 à 18:59
(en) British Cameroon
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(39 ans, 2 mois et 11 jours)
Hymne | God Save the Queen |
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Statut | Territoire administré par le Royaume-Uni, sous mandat de la SDN puis sous tutelle de l'ONU |
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Capitale | Buéa |
Langue(s) | Anglais |
Religion | Christianisme, animisme et islam |
Monnaie | Livre de l'Afrique occidentale britannique |
Population (1949) | ~ 1 030 000 |
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Superficie | 85 000 km2 |
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Le Kamerun est occupée par la France et la Grande-Bretagne. | |
Traité de Versailles : L'Allemagne renonce à ses droits sur le Kamerun. | |
Mandat de la Société des Nations | |
Approbation de l'Assemblée générale de la mise en tutelle du Cameroun britannique par le Royaume-Uni | |
Union du Cameroun septentrional avec le Nigeria | |
Union du Cameroun méridional avec le Cameroun |
Entités précédentes :
Le Cameroun britannique (en anglais : British Cameroon, British Cameroons ou Cameroons) est un territoire administré par le Royaume-Uni de 1922 à 1961, sous mandat de la Société des Nations puis sous tutelle des Nations unies. Il est aujourd'hui partagé entre le Nigeria et le Cameroun.
Géographie
Le Cameroun britannique recouvrait trois États de l'actuel Nigeria (Adamawa, Taraba et Borno) ainsi que deux régions du Cameroun (Nord-Ouest et Sud-Ouest).
Administration territoriale
Le territoire était divisé en cinq provinces : Benue, Bornu, Adamawa, Bamenda et Cameroons. Les provinces orientales de Cameroons et de Bamenda étaient administrées comme les provinces de la Région occidentale de la colonie et protectorat du Nigeria. La province de Cameroons était divisée en trois districts : Victoria, Kumba et Mamfé dirigés par un district officer. La province de Bornu aussi appelée l'Émirat ou le Sulnanat de Dikoa.
Histoire
Le Kamerun (dont le territoire correspond à l’actuel Cameroun et à la frange du Nigeria) est colonisé par l'Allemagne sous le régime du protectorat durant le partage de l'Afrique entre puissances européennes à la fin du XIXe siècle. Pendant la Première Guerre mondiale, le territoire est occupé par les troupes britanniques, françaises et belges, puis confié pour partie à la France et pour partie au Royaume-Uni en 1922, sous mandat de la SDN.
Période du mandat (1922-1946)
Les Britanniques découpent administrativement ce territoire en deux régions, le Cameroun septentrional (Northern Cameroons) et le Cameroun méridional (Southern Cameroons). Le territoire est placé sous le régime de l'indirect rule. Des autorités indigènes (native-authorities) administrent les populations locales selon leurs coutumes, sauf lorsque celles-ci sont en contradiction avec les principes de la civilisation britannique. Les autorités britanniques déterminent les grandes orientations et en laissent la mise en œuvre aux autorités indigènes. Par ailleurs, les autorités britanniques gardent la mainmise sur le commerce, l'exploitation des ressources économiques et minières et l'administration des Européens.
Pendant la Seconde Guerre mondiale, 3 500 hommes originaires du Cameroun britannique s'engagent dans les troupes de l'Empire.
Période de tutelle (1946-1961)
Après la Seconde Guerre mondiale, le territoire est mis sous tutelle de l'ONU en lieu et place du mandat de la SDN.
En juin 1957, l'homme politique Ndeh Ntumazah fonde le One Kamerun (OK), considéré comme la branche anglophone de l'Union des populations du Cameroun (UPC). Les autorités britanniques collaborent toutefois avec les autorités françaises, malgré leur animosité réciproque, dans la répression des militants upécistes réfugiés au Cameroun britannique. Isaac Tchoumba Ngouankeu, l'un des leaders de l'UPC, est ainsi livré à l'administration française. En avril 1957, des commandos français pénètrent secrètement (sans en avoir averti les Britanniques) dans un siège de l'UPC, incendient les bâtiments et exécutent plusieurs militants[1].
Levée de la tutelle (1961)
À l'issue d'un référendum organisé par l'ONU, la partie septentrionale du territoire, se rattache au Nigeria en mai 1961, tandis que la partie méridionale se rattache au Cameroun, le .
Dirigeants
Économie
L'économie du territoire était étroitement liée à celle du Nigeria britannique. Dans les années 1950, les principales exportations du Cameroun britannique étaient les bananes, le cacao, le caoutchouc et les noix de palme[2]. Les plantations de bananes du mont Cameroun, qui ont été relancées dans les années 1930, étaient particulièrement importantes[3].
Monnaie
Poste et timbres
Notes et références
- Thomas Deltombe, Manuel Domergue, Jacob Tatsita, Kamerun !, La Découverte,
- Calendario Atlante de Agostini, Istituto Geografico de Agostini, 1960.
- Calendario Atlante de Agostini - Edizione speciale fuori commercio per le Forze Armate, Istituto Geografico de Agostini, 1942.
Voir aussi
Bibliographie
- (en) Carlson Anyangwe (dir.), The secrets of an aborted decolonisation: the declassified British secret files on the Southern Cameroons, Langaa RPCIG, Mankon, Bamenda, 2010, 796 p. (ISBN 995-657850-9)
- (en) Bongfen Chem-Langhëë, The paradoxes of self-determination in the Cameroons under United Kingdom administration: the search for identity, well-being, and continuity, University Press of America, Lanham, Md., 2004, 238 p. (ISBN 0-7618-2504-5)
- (en) Nfor N. Nfor, In chains for my country : crusading for the British Southern Cameroons, Langaa Research & Publishing CIG, Bamenda, Cameroon, 2014, 161 p. (ISBN 978-995-679204-7)
- (en) Victor Julius Ngoh, Southern Cameroons, 1922-1961: a constitutional history, Ashgate, , Aldershot, Hampshire, England ; Burlington, Vt. 2001, 201 p. (ISBN 0-7546-1401-8)
- Jules Sansterre Nkarey, Afrique : l'histoire entre le Cameroun anglophone et le Cameroun francophone : de 1472 à 2003, Publibook, Paris, 2004, 2006, 266 p. (ISBN 2-7483-0362-8)
Articles connexes
- Histoire du Cameroun
- Histoire du Nigeria
- Ambazonie
- Référendum de 1961 au Cameroun britannique
- Histoire coloniale du Cameroun
Liens externes
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :
- (en) The British Empire - British Cameroons
- (en) Cameroons under British Administration Trusteeship Documents - UN Documentation: Trusteeship Council