Massacre de Bakinjaw

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Massacre de Bakinjaw
Date Du 25 au 27 juin 2022
Lieu Bakinjaw, Akwaya (Région du Sud-Ouest, Cameroun)
Victimes Civils
Type Tuerie de masse
Morts 32
Auteurs présumés Groupes armés séparatistes pro-Ambazonie
Coordonnées 6° 31′ 09″ nord, 9° 37′ 31″ est
Géolocalisation sur la carte : Cameroun
(Voir situation sur carte : Cameroun)
Massacre de Bakinjaw

Le massacre de Bakinjaw se déroule du 25 au [1] dans le village de Bakinjaw, dans la commune d'Akwaya au Sud-Ouest du Cameroun. Le bilan annoncé serait de 32 civils tués, dont des femmes et des enfants[2].

Contexte[modifier | modifier le code]

Conflit séparatiste[modifier | modifier le code]

Le massacre s'inscrit dans un contexte de conflit armé opposant l'armée camerounaise à des mouvements séparatistes anglophones, dans les régions anglophones du Nord-Ouest et du Sud-Ouest du pays. Des exactions sont commises et les belligérants s'accusent mutuellement de crimes contre les civils[3].

Conflit intercommunautaire[modifier | modifier le code]

Le massacre survient dans un contexte de conflit foncier entre les ethnies Oliti et Messaga Ekol. Le 29 avril, les Oliti attaquent une ferme appartenant aux Messaga Ekol, tuant plusieurs d'entre eux[4].

Déroulement[modifier | modifier le code]

Selon le ministère de la Défense, le 25 juin « des bandes armées sécessionnistes » font irruption dans le domicile d'un élu, ouvrant le feu sur des civils qui assistaient aux funérailles du frère de cet élu. Les assaillants incendient le centre de santé du village et une cinquantaine de maisons ainsi que la dépouille du défunt.

Selon le ministère de la Défense, quatre assaillants sont tués et plusieurs autres sont blessés dans une riposte de l'armée camerounaise[5].

Victimes[modifier | modifier le code]

Au total, plus de 30 personnes sont tuées dans l'attaque, dont des femmes et des enfants, parmi les victimes figurent six Nigérians, qui ont été inhumés dans des fosses communes[6].

Responsabilité[modifier | modifier le code]

Le ministère de la Défense confirme dans un communiqué diffusé le 28 juin un bilan de 32 civils tués. Mais les autorités ne parlent pas de violences intercommunautaires. Le ministère pointent du doigt « des bandes armées sécessionnistes »[2].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. (en) « Cameroon Separatists-for-Hire Suspected in Intercommunal Killings », sur VOA (consulté le )
  2. a et b « Cameroun: plus de trente morts dans des violences intercommunautaires », sur RFI, (consulté le ).
  3. « Des exactions commises par l'armée et les séparatistes au Cameroun anglophone, selon Human Rights Watch », sur Le Figaro, (consulté le )
  4. AFP, « Cameroun : plus de 30 villageois massacrés dans des combats intercommunautaires », sudouest,‎ (ISSN 1760-6454, lire en ligne, consulté le )
  5. « Cameroun / Crise anglophone : Les sécessionnistes responsables du massacre de 32 civils dans le Sud-Ouest », sur aa (consulté le )
  6. (en) Amindeh Blaise Atabong, « About 30 killed in feud over land in Cameroon's South West », Reuters,‎ (lire en ligne, consulté le ).