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« Politique de l'enfant unique » : différence entre les versions

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[[Fichier:PlannedBirthCeramicPaintings-Xinhui.jpg|vignette|Affiche de propagande dans la [[Guangdong|province du Guangdong]] promouvant l'idée d'une [[famille nucléaire]] avec un [[Enfant unique|seul enfant]].]]
[[Fichier:PlannedBirthCeramicPaintings-Xinhui.jpg|vignette|Affiche de propagande dans la province du [[Guangdong]] promouvant l'idée d'une [[famille nucléaire]] avec un [[Enfant unique|seul enfant]].]]
La '''politique de l'enfant unique''', ou '''politique de planification des naissances''' (en [[Chinois écrit|chinois]] : {{chinois|s=计划生育政策|t=計劃生育政策|p=jìhuà shēngyù zhèngcè|l=politique de planification des naissances|court=oui|c=}}), est la [[politique publique]] de [[contrôle des naissances]] mise en œuvre par la république populaire de [[Chine]] de 1979 à 2015.
La '''politique de l'enfant unique''', ou '''politique de planification des naissances''' (en [[Chinois écrit|chinois]] : {{chinois|s=计划生育政策|t=計劃生育政策|p=jìhuà shēngyù zhèngcè|l=politique de planification des naissances|court=oui|c=}}), est la [[politique publique]] de [[régulation des naissances]] mise en œuvre par la république populaire de [[Chine]] de 1979 à 2015.


Destinée à éviter la [[surpopulation]] du pays, elle se manifeste essentiellement par la pénalisation des parents de plus d'un enfant, mais aussi par la réalisation d'[[avortement]]s et de [[Stérilisation (acte chirurgical)|stérilisations]] par la force.
Destinée à éviter la [[surpopulation]] du pays, elle se manifeste essentiellement par la pénalisation des parents de plus d'un enfant, mais aussi par la réalisation d'[[avortement]]s et de [[Stérilisation (acte chirurgical)|stérilisations]] par la force.


Assouplie pour les familles paysannes dans les {{nobr|[[années 1980]]}}, elle introduit en 2013 une nouvelle exception pour les couples dont l'un des membres est lui-même un [[enfant unique]], puis est remplacée à partir du {{date-|1|1|2016}} par une politique fixant le nombre maximal d'enfants à deux par famille. En 2021, l'assouplissement est porté à trois enfants par famille.
Assouplie pour les familles paysannes dans les {{nobr|[[années 1980]]}}, elle introduit en 2013 une nouvelle exception pour les couples dont l'un des membres est lui-même un [[enfant unique]], puis est remplacée à partir du {{date-|1|1|2016}} par une politique fixant le nombre maximal d'enfants à deux par famille. En 2021, l'assouplissement est porté à trois enfants par famille. En juillet 2022, le gouvernement annonce que les pénalités au-delà de trois enfants sont supprimées.


== Historique ==
== Historique ==
=== Politique de contrôle naissances ===
=== Contexte ===
[[Fichier:ChinaDemography since1950.svg|vignette|Démographie chinoise depuis [[1950]].]]
[[Fichier:ChinaDemography since1950.svg|vignette|Démographie chinoise depuis [[1950]].]]
Afin de contrôler la [[démographie]] du pays, le gouvernement de la [[Chine|république populaire de Chine]] a lancé deux politiques majeures de [[contrôle des naissances]] : la politique du « wan-xi-shao » ({{chinois|s=晚稀少|t=晚稀少|p=wǎn xī shǎo|l=mariage tardif, naissances peu rapprochées et peu nombreuses}}), lancée au début des {{nobr|[[années 1970]]}} et la politique de l'enfant unique, mise en application en [[1979]]<ref name="Blayo 1991">{{article|titre=Événements politiques et fécondité en Chine depuis 1950 |auteur=Yves Blayo |périodique=[[Population (revue)|Population]] |numéro=6, Hommage à Roland Pressat : Méthodes et applications de l'analyse démographique |mois=novembre-décembre |année=1991 |pages=1589-1615 |doi=10.2307/1533527 |url=http://links.jstor.org/sici?sici=0032-4663(199111%2F12)46%3A6%3C1589%3AEPEFEC%3E2.0.CO%3B2-M#abstract}}.</ref>. Les [[Groupes ethniques de Chine|minorités ethniques]] (à l'exception des [[Zhuang_(ethnie)|Zhuang]], la plus importante minorité ethnique de Chine) ne sont pas concernées.
Afin de contrôler la [[démographie]] du pays, le gouvernement de la [[Chine|république populaire de Chine]] a lancé deux politiques majeures de [[régulation des naissances]] : la politique du « wan-xi-shao » ({{chinois|s=晚稀少|t=晚稀少|p=wǎn xī shǎo|l=mariage tardif, naissances peu rapprochées et peu nombreuses}}), lancée au début des {{nobr|[[années 1970]]}} et la politique de l'enfant unique, mise en application en [[1979]]<ref name="Blayo 1991">{{article|titre=Événements politiques et fécondité en Chine depuis 1950 |auteur=Yves Blayo |périodique=[[Population (revue)|Population]] |numéro=6, Hommage à Roland Pressat : Méthodes et applications de l'analyse démographique |mois=novembre-décembre |année=1991 |pages=1589-1615 |doi=10.2307/1533527 |url=https://www.jstor.org/stable/1533527}}.</ref>.

[[Fichier:Sex ratio at birth in mainland China.png|vignette|Ratio du nombre d'hommes pour 100 femmes.]]
La loi chinoise limite notamment les [[mariage]]s en imposant un âge minimal de mariage, de {{nombre|22|ans}} pour les hommes et de {{nombre|20|ans}} pour les femmes<ref>{{Lien web|url=https://www.fmprc.gov.cn/fra/lsfz/680/200302/t20030224_10193007.html|titre=La loi de la République populaire de Chine sur le mariage|passage=Article 6|site=[[Ministère des Affaires étrangères (Chine)|Ministère des Affaires étrangères]]|date=4 février 2003}}.</ref>. En parallèle les mères célibataires sont pénalisées<ref>{{Lien web|auteur institutionnel=[[Agence France-Presse|AFP]]|url=https://www.la-croix.com/Denigrees-meres-celibataires-rebellent-Chine-2022-03-18-1301206415|titre=Dénigrées, les mères célibataires se rebellent en Chine|périodique=[[La Croix]]|date=2022-3-18}}.</ref>.
La mise en place de la « politique de l'enfant unique », la politique de [[contrôle des naissances]] la plus autoritaire mise en place à l'échelle d'un pays, est difficile à justifier sur un plan purement démographique. En effet, la [[fécondité]] chinoise a fortement chuté entre 1970 et 1978, passant de {{nombre|5,75|à=2,75|enfants}} par femme<ref>{{chapitre|auteur=Peng X. |titre=La fécondité chinoise : constats et perspectives |auteur ouvrage=Attané I. |titre ouvrage=La Chine au seuil de {{s-|XXI}} |année=2002 |éditeur=[[Institut national d'études démographiques]] |passage=61}}.</ref>, ce qui montre que la politique démographique précédente (wan-xi-shao) fut particulièrement efficace. Cela a en outre causé un [[déficit de femmes]].

Les [[Groupes ethniques de Chine|minorités ethniques]] (à l'exception des [[Zhuang (ethnie)|Zhuang]], la plus importante minorité ethnique de Chine) ne sont pas concernées.

La mise en place de la « politique de l'enfant unique »<ref>Politique de [[régulation des naissances]] la plus autoritaire mise en place à l'échelle d'un pays</ref> est difficile à justifier sur un plan purement démographique. En effet, la [[fécondité]] chinoise a fortement chuté entre 1970 et 1978, passant de {{nombre|5,75|à=2,75|enfants}} par femme<ref>{{chapitre|auteur=Peng X. |titre=La fécondité chinoise : constats et perspectives |auteur ouvrage=Attané I. |titre ouvrage=La Chine au seuil de {{s-|XXI}} |année=2002 |éditeur=[[Institut national d'études démographiques]] |passage=61}}.</ref>, ce qui montre que la politique démographique précédente (wan-xi-shao), moins autoritaire, donnait déjà des fruits.


=== Origine de la politique de l'enfant unique ===
L'origine de la politique fait débat. Certains, dont Susanne Greenhalgh, sont d'avis qu'elle trouve ses racines dans la peur [[Malthusianisme|malthusianiste]] d'une [[surpopulation]]<ref>{{article|langue=en |auteur=Susanne Greenhalgh |titre=Missile science, population science: The origins of China's one'child population policy |mois=juin |année=2005 |pages=253-276 |périodique= {{Lien|langue=en|China Quarterly}} |volume= 182}}.</ref>. D'autres auteurs, notamment Pascal Rocha da Silva, avancent l'hypothèse que la politique ait eu avant tout une motivation [[Économie (activité humaine)|économique]]. En effet, elle est mise en place par [[Deng Xiaoping]] concomitamment avec les [[Quatre Modernisations]]. Celles-ci indiquent que la nouvelle légitimité de l'État chinois se trouve non plus dans le dogme mais dans l'amélioration concrète du [[niveau de vie]]. Limiter drastiquement le nombre d'enfants permet d'allouer les maigres ressources de l'État plus pleinement à la croissance économique. En 1995, l'État indique que tel est le but de la politique en ces termes : {{citation|le planning familial doit servir et être subordonné à la tâche centrale du développement économique}}. Une raison secondaire est que les Quatre Modernisations vont entraîner, de manière prévisible, une baisse de la supervision étatique des campagnes : il n'est dès lors plus possible de poursuivre la politique de wan-xi-shao, qui repose sur la structure de la période [[Mao Zedong|maoïste]] (qui permet de surveiller chacun en tout temps)<ref>{{ouvrage|auteur=Pascal Rocha da Silva |titre=La politique de l'enfant unique en république populaire de Chine |année=2006 |éditeur=[[Université de Genève]] |passage=22-28}}.</ref>.
L'origine de la politique fait débat. Certains, dont Susanne Greenhalgh, sont d'avis qu'elle trouve ses racines dans la peur [[Malthusianisme|malthusianiste]] d'une [[surpopulation]]<ref>{{article|langue=en |auteur=Susanne Greenhalgh |titre=Missile science, population science: The origins of China's one'child population policy |mois=juin |année=2005 |pages=253-276 |périodique= {{Lien|langue=en|China Quarterly}} |volume= 182}}.</ref>. D'autres auteurs, notamment Pascal Rocha da Silva, avancent l'hypothèse que la politique ait eu avant tout une motivation [[Économie (activité humaine)|économique]]. En effet, elle est mise en place par [[Deng Xiaoping]] concomitamment avec les [[Quatre Modernisations]]. Celles-ci indiquent que la nouvelle légitimité de l'État chinois se trouve non plus dans le dogme mais dans l'amélioration concrète du [[niveau de vie]]. Limiter drastiquement le nombre d'enfants permet d'allouer les maigres ressources de l'État plus pleinement à la croissance économique. En 1995, l'État indique que tel est le but de la politique en ces termes : {{citation|le planning familial doit servir et être subordonné à la tâche centrale du développement économique}}. Une raison secondaire est que les Quatre Modernisations vont entraîner, de manière prévisible, une baisse de la supervision étatique des campagnes : il n'est dès lors plus possible de poursuivre la politique de wan-xi-shao, qui repose sur la structure de la période [[Mao Zedong|maoïste]] (qui permet de surveiller chacun en tout temps)<ref>{{ouvrage|auteur=Pascal Rocha da Silva |titre=La politique de l'enfant unique en république populaire de Chine |année=2006 |éditeur=[[Université de Genève]] |passage=22-28}}.</ref>.


=== Mise en œuvre ===
=== Mise en œuvre ===
[[Fichier:LBChine080.JPG|vignette|redresse=1.2|Un enfant à [[Shanghai]], en 2007.]]Elle s'appuie sur des méthodes autoritaires dans les {{nobr|années 1980}}<ref>{{article|titre=La fécondité chinoise au seuil de {{s-|XXI}} : constats et perspectives |auteur=Isabelle Attané |année=2000 |périodique=Population |volume=55 |numéro=2 |pages=233-264 |url=http://www.persee.fr/doc/pop_0032-4663_2000_num_55_2_7116}}.</ref>, ainsi, les parents ayant plus d'un enfant doivent payer des amendes et sont privés de toute aide sociale (à l'inverse, ceux qui n'ont qu'un enfant bénéficient de primes et de d'avantages sociaux : crèches, logements ou transports), l'avortement et la contraception sont facilités, voire imposés<ref>[https://enseignants.lumni.fr/fiche-media/00000001460/la-remise-en-cause-de-la-politique-de-l-enfant-unique-en-chine.html La remise en cause de la politique de l'enfant unique], lumni.fr, 25 novembre 2013</ref>. Ces mesures coercitives entraînent des résistances inégalement réparties dans le territoire chinois.
[[Fichier:LBChine080.JPG|vignette|redresse=1.2|Un enfant à [[Shanghai]], en 2007.]]Elle s'appuie sur des méthodes autoritaires dans les {{nobr|années 1980}}<ref>{{article|titre=La fécondité chinoise au seuil de {{s-|XXI}} : constats et perspectives |auteur=Isabelle Attané |année=2000 |périodique=Population |volume=55 |numéro=2 |pages=233-264 |url=https://www.persee.fr/doc/pop_0032-4663_2000_num_55_2_7116}}.</ref>, ainsi, les parents ayant plus d'un enfant doivent payer des amendes et sont privés de toute aide sociale (à l'inverse, ceux qui n'ont qu'un enfant bénéficient de primes et d'avantages sociaux : crèches, logements ou transports), l'avortement et la contraception sont facilités, voire imposés<ref>{{Lien web|url=https://enseignants.lumni.fr/fiche-media/00000001460/la-remise-en-cause-de-la-politique-de-l-enfant-unique-en-chine.html|titre=La remise en cause de la politique de l'enfant unique|site=[[Lumni]]|date=25 novembre 2013}}.</ref>. Ces mesures coercitives entraînent des résistances inégalement réparties dans le territoire chinois.


En 1984, face au constat que la politique est insupportable pour les paysans, l'État publie le {{nobr|document 7}} qui autorise certaines familles rurales à avoir un second enfant dans certains cas<ref>{{lien web|url= http://www.popline.org/node/346129 |titre= Shifts in China's population policy, 1984-1986. Views from the central, provincial, and local levels |année= 1986 |consulté le= 2015-12-01}}.</ref>. Cette préférence pour les garçons découle surtout du simple fait que les assurances sociales (et notamment vieillesse) sont quasi inexistantes à la campagne. Lors du mariage, l'épouse entre dans la famille de son mari et s'occupera de ses beaux-parents et non pas de ses parents biologiques.
En 1984, face au constat que la politique est insupportable pour les paysans, l'État publie le {{nobr|document 7}} qui autorise certaines familles rurales à avoir un second enfant dans certains cas<ref>{{lien web|url= http://www.popline.org/node/346129 |titre= Shifts in China's population policy, 1984-1986. Views from the central, provincial, and local levels |année= 1986 |consulté le= 2015-12-01}}.</ref>. Cette préférence pour les garçons découle surtout du simple fait que les assurances sociales (et notamment vieillesse) sont quasi inexistantes à la campagne. Lors du mariage, l'épouse entre dans la famille de son mari et s'occupera de ses beaux-parents et non pas de ses parents biologiques.


[[Image:Danshan Nongguang Village Bulletin board.jpg|vignette|250 px|Un bulletin d'information dans le village de Nongchang dans la province du [[Sichuan]] en {{date-|septembre 2005}} : {{nombre|25000 [[yuan]]s}} sont dus au titre de « taxe de compensation sociale », {{formatnum:11500}} ont été collectés et {{formatnum:13500}} restent à payer.]]
[[Image:Danshan Nongguang Village Bulletin board.jpg|vignette|250 px|Un bulletin d'information dans le village de Nongchang dans la province du [[Sichuan]] en {{date-|septembre 2005}} : {{nombre|25000 [[yuan]]s}} sont dus au titre de « taxe de compensation sociale », {{formatnum:11500}} ont été collectés et {{formatnum:13500}} restent à payer.]]


Depuis 2002, le versement d'une somme de {{unité|510|euros}} ({{Unité|5000 [[yuan]]s}}, à rapporter au salaire moyen urbain de {{Unité|1200 yuans}}) permet la naissance légale d'un deuxième enfant. Dans le cas de naissances illégales, des pénalités sont prévues : amendes et non délivrance du [[Huji|hukou]], petit livret permettant, entre autres, la gratuité des transports, scolarité{{etc.}}
À partir de 2002, le versement d'une somme de {{unité|510|euros}} ({{Unité|5000 [[yuan]]s}}, à rapporter au salaire moyen urbain de {{Unité|1200 yuans}}) permet la naissance légale d'un deuxième enfant. Dans le cas de naissances illégales, des pénalités sont prévues : amendes et non-délivrance du [[Huji|hukou]], petit livret permettant, entre autres, la gratuité des transports, scolarité{{etc.}}


=== Fin de la limite à un enfant ===
=== Fin de la limite à un enfant ===
Le {{date-|15 novembre 2013}}, l'[[Xinhua|agence Chine nouvelle]] annonce que le plénum du Comité central a décidé d'assouplir progressivement sa politique de l'enfant unique : alors que jusqu'ici les [[Chinois (nation)|Chinois]] n'étaient autorisés à avoir un deuxième enfant que s'ils vivaient à la campagne et que leur premier nourrisson était une fille ou lorsque les deux parents étaient enfants uniques, désormais les couples qui ne comptent qu'un seul parent enfant unique pourront avoir deux enfants. La politique des naissances sera ajustée et améliorée progressivement pour promouvoir {{citation|l'accroissement équilibré à long terme de la population de la Chine}}, a indiqué l'agence qui parle d'une {{citation|réforme majeure}}<ref>{{lien web|url=http://www.latribune.fr/actualites/economie/international/20131115trib000795984/fin-de-l-enfant-unique-investissement-priveun-vent-de-reformes-souffle-sur-la-chine.html |titre=Fin de l'enfant unique, investissement privé… un vent de réformes souffle sur la Chine |site=[[La Tribune (France, 1985)|La Tribune]] |date=15 novembre 2013 |consulté le=18 novembre 2013}}.</ref>.
Le {{date-|15 novembre 2013}}, l'[[Xinhua|agence Chine nouvelle]] annonce que le plénum du Comité central a décidé d'assouplir progressivement sa politique de l'enfant unique : alors que jusqu'ici les [[Chinois (nation)|Chinois]] n'étaient autorisés à avoir un deuxième enfant que s'ils vivaient à la campagne et que leur premier nourrisson était une fille ou lorsque les deux parents étaient enfants uniques, désormais les couples qui ne comptent qu'un seul parent enfant unique pourront avoir deux enfants. La politique des naissances sera ajustée et améliorée progressivement pour promouvoir {{citation|l'accroissement équilibré à long terme de la population de la Chine}}, a indiqué l'agence qui parle d'une {{citation|réforme majeure}}<ref>{{lien web|url=https://www.latribune.fr/actualites/economie/international/20131115trib000795984/fin-de-l-enfant-unique-investissement-priveun-vent-de-reformes-souffle-sur-la-chine.html |titre=Fin de l'enfant unique, investissement privé… un vent de réformes souffle sur la Chine |site=[[La Tribune (France, 1985)|La Tribune]] |date=15 novembre 2013 |consulté le=18 novembre 2013}}.</ref>.


Le {{date-|29 octobre 2015}}, lors du {{5e|plénum}} du [[Comité central du Parti communiste chinois]],un nouvel assouplissement de cette politique est annoncé<ref>{{lien web|url=https://www.lemonde.fr/asie-pacifique/article/2015/10/29/la-chine-annonce-la-fin-de-la-politique-de-l-enfant-unique_4799364_3216.html |titre=La Chine annonce la fin de la politique de l'enfant unique |site= [[Le Monde]] |date=29 octobre 2015}}.</ref> : tous les couples seront autorisés à avoir deux enfants à partir du {{Date-|1|1|2016}}<ref>{{lien web|url=https://www.lemonde.fr/asie-pacifique/article/2015/12/27/en-chine-la-fin-de-la-politique-de-l-enfant-unique-entrera-en-vigueur-le-1er-janvier_4838366_3216.html |site=[[Le Monde]] |titre=En Chine, la fin de la politique de l'enfant unique entrera en vigueur le {{Date-|1|1|2016-}} |consulté le=27 décembre 2015}}.</ref>. Il n'est pas certain que cette décision amène les familles chinoises à opter pour un deuxième enfant. En effet, en 2013, l'assouplissement précédent n'avait pas donné les résultats escomptés puisque, sur {{nombre|11|millions}} de couples potentiellement concernés par la réforme, seuls {{formatnum:700000}} d'entre eux avaient demandé l'autorisation d'avoir un deuxième enfant un an et demi plus tard (et {{formatnum:620000}} l'ont obtenue)<ref name=":0">{{Lien web|langue=en |titre = The Welcome Demise of China's One-Child Policy |url = http://thediplomat.com/2015/11/the-welcome-demise-of-chinas-one-child-policy/ |site = [[The Diplomat]] |consulté le = 2015-11-14}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web|langue=en |url= https://thediplomat.com/2015/01/is-chinas-one-child-policy-irrelevant-now/ |titre= Is China’s One-Child Policy Irrelevant Now? |date= 2015-1-14 |site= [[The Diplomat]] }}.</ref>, bien loin des deux millions attendus par les autorités. {{Citation|Dans cette Chine devenue hyper-matérialiste, l'enfant est souvent perçu comme une charge susceptible de gêner les parents dans le déroulement de leur carrière et d'entraîner des coûts tels que beaucoup préfèrent renoncer}}<ref name="Échos30102015">{{Lien web|url= https://www.lesechos.fr/journal20151030/lec1_monde/021440362518-en-chine-les-familles-sont-desormais-autorisees-a-avoir-un-deuxieme-enfant-1170509.php |titre= En Chine, les familles sont désormais autorisées à avoir un deuxième enfant |périodique= [[Les Échos]] |date= 30 octobre 2015 |auteur= Michel de Grandi}}.</ref>.
Le {{date-|29 octobre 2015}}, lors du {{5e|plénum}} du [[Comité central du Parti communiste chinois]], un nouvel assouplissement de cette politique est annoncé<ref>{{lien web|url=https://www.lemonde.fr/asie-pacifique/article/2015/10/29/la-chine-annonce-la-fin-de-la-politique-de-l-enfant-unique_4799364_3216.html |titre=La Chine annonce la fin de la politique de l'enfant unique |site= [[Le Monde]] |date=29 octobre 2015}}.</ref> : tous les couples seront autorisés à avoir deux enfants à partir du {{Date-|1|1|2016}}<ref>{{lien web|url=https://www.lemonde.fr/asie-pacifique/article/2015/12/27/en-chine-la-fin-de-la-politique-de-l-enfant-unique-entrera-en-vigueur-le-1er-janvier_4838366_3216.html |site=[[Le Monde]] |titre=En Chine, la fin de la politique de l'enfant unique entrera en vigueur le {{Date-|1|1|2016-}} |consulté le=27 décembre 2015}}.</ref>. Il n'est pas certain que cette décision amène les familles chinoises à opter pour un deuxième enfant. En effet, en 2013, l'assouplissement précédent n'avait pas donné les résultats escomptés puisque, sur {{nombre|11|millions}} de couples potentiellement concernés par la réforme, seuls {{formatnum:700000}} d'entre eux avaient demandé l'autorisation d'avoir un deuxième enfant un an et demi plus tard (et {{formatnum:620000}} l'ont obtenue)<ref name=":0">{{Lien web|langue=en |auteur=Stephanie Gordon|titre = The Welcome Demise of China's One-Child Policy |url = https://thediplomat.com/2015/11/the-welcome-demise-of-chinas-one-child-policy/ |site = [[The Diplomat (magazine)|The Diplomat]] |consulté le = 2015-11-14}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web|langue=en |url= https://thediplomat.com/2015/01/is-chinas-one-child-policy-irrelevant-now/ |titre= Is China’s One-Child Policy Irrelevant Now? |date= 2015-1-14 |site= [[The Diplomat (magazine)|The Diplomat]] }}.</ref>, bien loin des deux millions attendus par les autorités. {{Citation|Dans cette Chine devenue hyper-matérialiste, l'enfant est souvent perçu comme une charge susceptible de gêner les parents dans le déroulement de leur carrière et d'entraîner des coûts tels que beaucoup préfèrent renoncer}}<ref name="Échos30102015">{{Lien web|url= https://www.lesechos.fr/journal20151030/lec1_monde/021440362518-en-chine-les-familles-sont-desormais-autorisees-a-avoir-un-deuxieme-enfant-1170509.php |titre= En Chine, les familles sont désormais autorisées à avoir un deuxième enfant |périodique= [[Les Échos]] |date= 30 octobre 2015 |auteur= Michel de Grandi}}.</ref>.


Le {{date-|31 mai 2021}}, {{citation|pour faire face à la forte baisse du taux de natalité et au vieillissement de la population dans le pays}}<ref>{{Lien web|url=https://amp.lefigaro.fr/flash-actu/la-chine-va-autoriser-les-familles-a-avoir-trois-enfants-20210531 |titre=La Chine va autoriser les familles à avoir trois enfants |auteur= [[Le Figaro]] et [[Agence France-Presse|AFP]] |site=[[Le Figaro]] |date= 31 mai 2021}}.</ref>, la Chine annonce porter la limite à trois enfants par famille<ref>{{Lien web|url=https://www.bbc.co.uk/news/world-asia-china-57303592 |titre=China ends two-child policy amid population concerns |langue=en |site=[[BBC News]] |date= 2021-05-31}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web|url= https://www.ouest-france.fr/monde/chine/les-couples-chinois-autorises-a-avoir-trois-enfants-51f1071e-c1e3-11eb-baaf-2808cb638371 |périodique= [[Ouest-France]] |titre= Les couples chinois autorisés à avoir trois enfants |date= 2021-05-31}}.</ref>. La mesure est formellement adoptée le {{date-|20 aout 2022}}<ref>{{Lien web|langue=en |url=https://www.bbc.com/news/world-asia-china-58277473 |site= [[BBC News]] |titre=China NPC: Three-child policy formally passed into law |date=2021-08-20}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web|langue=en|url=https://assets.publishing.service.gov.uk/government/uploads/system/uploads/attachment_data/file/1076887/CHN_CPIN_Contravention_of_national_population_and_family-planning_laws.pdf|titre=Country Policy and Information Note|sous-titre=China: Contravention of the Population and Family Planning law|date=2022-5|site=[[Gouvernement du Royaume-Uni]]|passage=16 : 5.3.2}}.</ref>.
Le {{date-|31 mai 2021}}, {{citation|pour faire face à la forte baisse du taux de natalité et au vieillissement de la population dans le pays}}<ref>{{Lien web|url=https://amp.lefigaro.fr/flash-actu/la-chine-va-autoriser-les-familles-a-avoir-trois-enfants-20210531 |titre=La Chine va autoriser les familles à avoir trois enfants |auteur= [[Le Figaro]] et [[Agence France-Presse|AFP]] |site=[[Le Figaro]] |date= 31 mai 2021}}.</ref>, la Chine annonce porter la limite à trois enfants par famille<ref>{{Lien web|url=https://www.bbc.co.uk/news/world-asia-china-57303592 |titre=China ends two-child policy amid population concerns |langue=en |site=[[BBC News]] |date= 2021-05-31}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web|url= https://www.ouest-france.fr/monde/chine/les-couples-chinois-autorises-a-avoir-trois-enfants-51f1071e-c1e3-11eb-baaf-2808cb638371 |périodique= [[Ouest-France]] |titre= Les couples chinois autorisés à avoir trois enfants |date= 2021-05-31}}.</ref>. La mesure est formellement adoptée le {{date-|20 aout 2022}}<ref>{{Lien web|langue=en |url=https://www.bbc.com/news/world-asia-china-58277473 |site= [[BBC News]] |titre=China NPC: Three-child policy formally passed into law |date=2021-08-20}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web|langue=en|url=https://assets.publishing.service.gov.uk/government/uploads/system/uploads/attachment_data/file/1076887/CHN_CPIN_Contravention_of_national_population_and_family-planning_laws.pdf|titre=Country Policy and Information Note|sous-titre=China: Contravention of the Population and Family Planning law|date=2022-5|site=[[Gouvernement du Royaume-Uni]]|passage=16 : 5.3.2}}.</ref>.
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En {{date-|juillet 2022}}, le gouvernement annonce que les pénalités au-delà de trois enfants sont supprimées<ref>{{Lien web|auteur=Evelyn Cheng|url=https://www.cnbc.com/2021/07/21/china-scraps-fines-for-families-violating-childbirth-limits.html|langue=en|titre=China scraps fines, will let families have as many children as they’d like|date=2021-7-21|site=[[CNBC]]}}.</ref>. La limite n'est toutefois pas formellement supprimée<ref>{{Lien web|url=https://www.lemonde.fr/international/article/2023/01/17/la-population-chinoise-baisse-pour-la-premiere-fois-en-plus-de-soixante-ans_6158129_3210.html|titre=La Chine, pays le plus peuplé du monde, a vu sa population baisser pour la première fois en plus de soixante ans|auteur institutionnel=[[Le Monde]] avec [[Agence France-Presse|AFP]]|date=2023-1-17|périodique=[[Le Monde]]}}.</ref>.
En {{date-|juillet 2022}}, le gouvernement annonce que les pénalités au-delà de trois enfants sont supprimées<ref>{{Lien web|auteur=Evelyn Cheng|url=https://www.cnbc.com/2021/07/21/china-scraps-fines-for-families-violating-childbirth-limits.html|langue=en|titre=China scraps fines, will let families have as many children as they’d like|date=2021-7-21|site=[[CNBC]]}}.</ref>. La limite n'est toutefois pas formellement supprimée<ref>{{Lien web|url=https://www.lemonde.fr/international/article/2023/01/17/la-population-chinoise-baisse-pour-la-premiere-fois-en-plus-de-soixante-ans_6158129_3210.html|titre=La Chine, pays le plus peuplé du monde, a vu sa population baisser pour la première fois en plus de soixante ans|auteur institutionnel=[[Le Monde]] avec [[Agence France-Presse|AFP]]|date=2023-1-17|périodique=[[Le Monde]]}}.</ref>.


== Conséquences ==
== Méthodes mises en œuvre ==
Toujours dans le but de ralentir l'accroissement naturel, la constitution chinoise limite les [[mariage]]s en imposant l'âge minimal de {{nombre|22|ans}} pour les hommes et de {{nombre|20|ans}} pour les femmes. En retardant la formation des foyers, elle espère réduire la période de fécondité.


=== Stérilisation et avortement ===
=== Stérilisation et avortement ===
En république populaire de [[Chine]], {{nombre|13|millions}} d'avortements étaient réalisés chaque année avant 2009<ref>{{Lien web|url= https://www.lefigaro.fr/flash-actu/2009/07/30/01011-20090730FILWWW00453-chine-13-millions-d-avortement-par-an.php |titre= Chine : {{nombre|13|millions}} d'avortement par an |périodique= [[Le Figaro]] |date= 2009-7-30}}.</ref>, et plus de 70 % des femmes déclaraient souhaiter plus d'un enfant, dans le cadre d'une enquête conduite par le planning familial chinois en 2006<ref>{{Lien web|url= http://news.bbc.co.uk/2/hi/asia-pacific/7832440.stm |titre= Chinese women 'want more babies'|site= [[BBC News]] |date= 2009-1-16 |langue= en}}.</ref>.
En république populaire de [[Chine]], {{nombre|13|millions}} d'avortements étaient réalisés chaque année avant 2009<ref>{{Lien web|url= https://www.lefigaro.fr/flash-actu/2009/07/30/01011-20090730FILWWW00453-chine-13-millions-d-avortement-par-an.php |titre= Chine : {{nombre|13|millions}} d'avortement par an |périodique= [[Le Figaro]] |date= 2009-7-30}}.</ref>, et plus de 70 % des femmes déclaraient souhaiter plus d'un enfant, dans le cadre d'une enquête conduite par le planning familial chinois en 2006<ref>{{Lien web|url= http://news.bbc.co.uk/1/hi/world/asia-pacific/7832440.stm |titre= Chinese women 'want more babies'|site= [[BBC News]] |date= 2009-1-16 |langue= en}}.</ref>.


La politique de l'enfant unique a conduit à des [[Stérilisation contrainte|stérilisations]] et des [[Avortement forcé|avortements forcés]]<ref>{{article|url=https://www.courrierinternational.com/article/2009/02/05/l-enfant-unique-a-du-plomb-dans-l-aile |titre=L'enfant unique a du plomb dans l'aile |périodique=[[Courrier international]] |auteur=Chen Bin |date=5 février 2009}}.</ref>. L'avocat [[Chen Guangcheng]] a défendu la cause de femmes forcées à être stérilisées ou à avorter, parfois à quelques jours de l'accouchement<ref name="nouvelobs">{{article|url=http://hebdo.nouvelobs.com/hebdo/obs/p2265/articles/a371693-.html |titre=Le défenseur des avortées par force ''in'' Chine, l'empire du double langage |périodique=[[L'Obs]] |numéro=2265 |page=61 |mois=avril |année=2008}}.</ref>.
La politique de l'enfant unique a conduit à des [[Stérilisation contrainte|stérilisations]] et des [[Avortement forcé|avortements forcés]]<ref>{{article|url=https://www.courrierinternational.com/article/2009/02/05/l-enfant-unique-a-du-plomb-dans-l-aile |titre=L'enfant unique a du plomb dans l'aile |périodique=[[Courrier international]] |auteur=Chen Bin |date=5 février 2009}}.</ref>. L'avocat [[Chen Guangcheng]] a défendu la cause de femmes forcées à être stérilisées ou à avorter, parfois à quelques jours de l'accouchement<ref name="nouvelobs">{{Lien brisé|url=http://hebdo.nouvelobs.com/hebdo/obs/p2265/articles/a371693-.html |titre=Le défenseur des avortées par force ''in'' Chine, l'empire du double langage |périodique=[[Le Nouvel Obs]] |numéro=2265 |page=61 |mois=avril |année=2008}}.</ref>.


Le respect des quotas ayant une incidence politique sur les responsables des cantons, certaines exactions auraient été observées dans ce sens au [[Tibet]], entraînant là aussi des [[Contrôle des naissances au Tibet|stérilisations et avortements forcés]]<ref>{{lien web|langue=en |url=https://publications.parliament.uk/pa/ld199697/ldhansrd/vo961218/text/61218-08.htm |titre=Human Rights in China and Tibet |site=publications.parliament.uk}}.</ref>. En 2005, la Commission de la population nationale et du planning familial reconnait l'existence de nombreux cas d'avortements et de stérilisations forcées dans la province du [[Shandong]] ; des villageois qui essayaient de protéger leurs familles ont par ailleurs été battus à mort<ref>{{Lien web|url= https://www.lemonde.fr/asie-pacifique/article/2005/09/23/en-chine-une-violente-campagne-de-sterilisation-et-d-avortement_692127_3216.html |titre= En Chine, le planning familial du Shandong a imposé une violente campagne de stérilisation et d'avortement |périodique= [[Le Monde]] |date= 2019-9-23}}.</ref>. Ces exactions faisaient suite à des reproches adressés à des responsables locaux à propos d'une natalité jugée trop importante.
Le respect des quotas ayant une incidence politique sur les responsables des cantons, certaines exactions auraient été observées dans ce sens au [[Tibet]], entraînant là aussi des [[Contrôle des naissances au Tibet|stérilisations et avortements forcés]]<ref>{{lien web|langue=en |url=https://publications.parliament.uk/pa/ld199697/ldhansrd/vo961218/text/61218-08.htm |titre=Human Rights in China and Tibet |site=publications.parliament.uk}}.</ref>. En 2005, la [[Commission nationale de la population et du planning familial]] reconnait l'existence de nombreux cas d'avortements et de stérilisations forcées dans la province du [[Shandong]] ; des villageois qui essayaient de protéger leurs familles ont par ailleurs été battus à mort<ref>{{Lien web|url= https://www.lemonde.fr/asie-pacifique/article/2005/09/23/en-chine-une-violente-campagne-de-sterilisation-et-d-avortement_692127_3216.html |titre= En Chine, le planning familial du Shandong a imposé une violente campagne de stérilisation et d'avortement |périodique= [[Le Monde]] |date= 2019-9-23}}.</ref>. Ces exactions faisaient suite à des reproches adressés à des responsables locaux à propos d'une natalité jugée trop importante.


D'autre part, après une échographie pour déterminer le sexe de l'enfant, certaines familles choisissent d'avorter quand il s'agit d'une fille. D'après Isabelle Attané, ces avortements ciblés {{Citation|seraient responsables de l'élimination de {{Unité|500000|à=600000|filles}} chaque année}}<ref>{{Article|auteur1=Isabelle Attané |titre=Naître femme en Chine : une perspective démographique |périodique={{lien|langue=en|trad=Travail, Genre et Sociétés|texte=Travail, genre et sociétés}} |année=2010 |issn= |lire en ligne=https://www.cairn.info/revue-travail-genre-et-societes-2010-1-page-35.htm |pages=35-59}}.</ref>.
D'autre part, après une échographie pour déterminer le sexe de l'enfant, certaines familles choisissent d'avorter quand il s'agit d'une fille. D'après Isabelle Attané, ces avortements ciblés {{Citation|seraient responsables de l'élimination de {{Unité|500000|à=600000|filles}} chaque année}}<ref>{{Article|auteur1=Isabelle Attané |titre=Naître femme en Chine : une perspective démographique |périodique={{lien|langue=en|trad=Travail, Genre et Sociétés|texte=Travail, genre et sociétés}} |année=2010 |lire en ligne=https://www.cairn.info/revue-travail-genre-et-societes-2010-1-page-35.htm |pages=35-59}}.</ref>.


== Conséquences ==
=== Effet sur le taux de fécondité ===
=== Effet sur le taux de fécondité ===
[[Fichier:Birth rate in China fr.jpg|vignette|Taux de natalité et de mortalité en Chine entre 1950 et 2015.]]
[[Fichier:Birth rate in China fr.jpg|vignette|Taux de natalité et de mortalité en Chine entre 1950 et 2015.]]
Dans les années qui suivent la mise en œuvre de la politique de l'enfant unique, la fécondité en Chine augmente légèrement, mettant fin à la baisse continue observée au cours des années précédentes. À la suite de cela, la baisse de la fécondité reprend, suivant la tendance observée dans les pays voisins ayant adopté une politique moins autoritaire de réduction de la natalité<ref>{{lien web|langue=fr |url=http://www.google.fr/publicdata/explore?ds=d5bncppjof8f9_&met_y=sp_dyn_tfrt_in&hl=fr&dl=fr&idim=country:CHN:VNM:THA |titre=Taux de fécondité |site=Google PublicData |auteur institutionnel=[[Banque mondiale|Banque Mondiale]] }}.</ref>{{,}}<ref>{{lien web<!-- lien brisé ou problème temporaire ? -->|langue=en <!-- ou à en croire le titre et l’url « fr » ? --> |url=http://databank.banquemondiale.org/data/reports.aspx?source=statistiques-santé,-nutrition-et-population |titre= Statistiques Santé, nutrition et population |site={{langue|en|World Data Bank}}'' (sélectionner la série « ''{{langue|en|Fertility rate, total (births per woman)}}'' ») |auteur institutionnel=[[Banque mondiale]] |consulté le= 2015-12-01}}.</ref>. Ce constat a conduit plusieurs démographes à remettre en cause l'idée que cette politique ait eu un effet sensible sur la croissance de la population chinoise<ref>{{lien web|langue=en |auteur=Charlie Jane Anders |url=http://io9.com/did-chinas-one-child-policy-actually-reduce-population-1511784972 <!-- redirige vers https://gizmodo.com/did-chinas-one-child-policy-actually-reduce-population-1511784972 --> |titre=Did China's one-child policy actually reduce population growth? |site=[[io9|IO9]]<!-- ou [[Gizmodo]] ? --> |date=29 janvier 2014}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web|langue=en |url= https://www.stlouisfed.org/on-the-economy/2016/october/china-one-child-policy-effect |titre= Did China's One-Child Policy Really Have an Effect? |date= 2016-10-27 |site= [[Réserve fédérale des États-Unis#Banques régionales|Réserve fédérale de Saint-Louis]] |auteur= Guillaume Vandenbroucke}}.</ref>.
Dans les années qui suivent la mise en œuvre de la politique de l'enfant unique, le taux de fécondité en Chine, en baisse continue et prononcée au cours des années précédentes, rebondit légèrement, avant de reprendre sa tendance à la baisse quelques années plus tard<ref>{{lien web|langue=fr |url=https://www.google.fr/publicdata/explore?ds=d5bncppjof8f9_&met_y=sp_dyn_tfrt_in&hl=fr&dl=fr&idim=country:CHN:VNM:THA |titre=Taux de fécondité |site=Google PublicData |auteur institutionnel=[[Banque mondiale|Banque Mondiale]] }}.</ref>. Ce constat a conduit plusieurs démographes à remettre en cause l'idée que cette politique ait eu un effet sensible sur la croissance de la population chinoise<ref>{{lien web|langue=en |auteur=Charlie Jane Anders |url=https://gizmodo.com/did-chinas-one-child-policy-actually-reduce-population-1511784972 |titre=Did China's one-child policy actually reduce population growth? |site=[[Gizmodo]] |date=29 janvier 2014}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web|langue=en |url= https://www.stlouisfed.org/on-the-economy/2016/october/china-one-child-policy-effect |titre= Did China's One-Child Policy Really Have an Effect? |date= 2016-10-27 |site= [[Réserve fédérale des États-Unis#Banques régionales|Réserve fédérale de Saint-Louis]] |auteur= Guillaume Vandenbroucke}}.</ref>.


En raison d'une fécondité particulièrement élevée lors des années pro-natalistes, la densité du nombre de femmes en âge de procréer progresse jusqu'au début des {{lnobr|années 1990}}<ref>{{refinc|Banister J. & Hardee-Cleaveland, 1988, {{lien|langue=en|trad=The China Quarterly}}, {{p.|248}}}}.</ref>{{refinc}} et la natalité demeure donc très élevée pendant plusieurs décennies après la mise en application de la politique de l'enfant unique.
En raison d'une fécondité particulièrement élevée lors des années pro-natalistes, la densité du nombre de femmes en âge de procréer progresse jusqu'au début des {{lnobr|années 1990}}<ref>{{Article|langue=en|auteur1=Karen Hardee-Cleaveland|auteur2=Judith Banister|titre=Fertility Policy and Implementation in China, 1986-88|volume=14|numéro=2|date=1988-6|périodique={{lien|langue=en|trad=The China Quarterly}}|pages=245-286|passage=248|url=https://www.jstor.org/stable/1973572}}.</ref> et la natalité demeure donc très élevée pendant plusieurs décennies après la mise en application de la politique de l'enfant unique.


Le {{Date-|28 mars 2006}}, Zhang Weiqing, responsable de la [[commission nationale de la population et du planning familial]], affirme dans une interview accordée au [[site web]] du gouvernement chinois que la politique de l'enfant unique aurait permis d'éviter quatre cents millions de naissances en un peu plus de trente ans<ref>{{lien web|url=http://www.french.xinhuanet.com/french/2008-03/06/content_591103.htm |titre=La Chine ne changera pas sa politique de planning familial |site=[[Xinhua|french.xinhuanet]] |date=28 mars 2006}}.</ref>.
Le {{Date-|6 mars 2008}}, Zhang Weiqing, responsable de la [[Commission nationale de la population et du planning familial]], affirme dans une interview accordée au [[site web]] du gouvernement chinois que la politique de l'enfant unique aurait permis d'éviter quatre cents millions de naissances en un peu plus de trente ans<ref>{{lien archive|horodatage archive=20080412061144|url=http://www.french.xinhuanet.com/french/2008-03/06/content_591103.htm |titre=La Chine ne changera pas sa politique de planning familial |site=[[Xinhua]] |date=6 mars 2008}}.</ref>.


=== Enfants cachés ===
=== Enfants cachés ===
Un nombre inconnu d'« [[Enfant noir en Chine|enfants noirs]] » {{incise|ou enfants cachés par les familles par peur de représailles}} existe en RPC, privés d'école, de soins médicaux ou d'emploi déclaré, sans acte de naissance ni papiers d'identité (notamment le [[Huji|hukou]]) ; la plupart des études officielles, s'appuyant sur le recensement de 2010, font état de {{nombre|13|millions}} d'« enfants noirs »<ref name=":0" />{{,}}<ref>{{lien web|url=http://www.liberation.fr/planete/2015/11/01/chine-les-enfants-noirs-des-millions-d-etres-voues-au-neant-administratif_1410382 |titre=Chine : les « enfants noirs », des millions d'êtres voués au néant administratif |éditeur=[[Libération (journal)|Libération]] |date= 2015-11-1}}.</ref>.
Un nombre inconnu d'« [[Enfant noir en Chine|enfants noirs]] » {{incise|ou enfants cachés par les familles par peur de représailles}} existe en RPC, privés d'école, de soins médicaux ou d'emploi déclaré, sans acte de naissance ni papiers d'identité (notamment le [[Huji|hukou]]) ; la plupart des études officielles, s'appuyant sur le recensement de 2010, font état de {{nombre|13|millions}} d'« enfants noirs »<ref name=":0" />{{,}}<ref>{{lien web|auteur institutionnel=[[Agence France-Presse|AFP]]|url=https://www.lexpress.fr/monde/chine-les-enfants-noirs-des-millions-d-etres-voues-au-neant-administratif_1731535.html |titre=Chine : les « enfants noirs », des millions d'êtres voués au néant administratif |périodique=[[L'Express]] |date= 2015-11-1}}.</ref>.


=== Déficit de femmes ===
=== Infanticides et abandons des bébés de sexe féminin ===
{{Article détaillé|Déficit de femmes}}

==== Infanticides et abandon des bébés de sexe féminin ====
Des infanticides et des abandons de filles à la naissance, par des parents désireux que leur unique enfant soit un garçon, ont été rapportés<ref>{{Lien web|langue=en |url= https://www.economist.com/china/2018/07/26/chinas-two-child-policy-is-having-unintended-consequences |titre= China’s two-child policy is having unintended consequences |périodique= [[The Economist]] |date= 2018-7-26}}.</ref>. La tradition chinoise veut en effet {{Citation|qu'une fille soit « perdue » pour ses parents biologiques au moment de son mariage. Entièrement dévouée à sa belle-famille, elle ne doit plus rien à ses propres parents, pas même l'obligation de s'en occuper une fois âgés}}<ref name="Échos30102015" />. Par ailleurs, la Chine est un pays de culture essentiellement [[Patrilinéarité|patrilinéaire]], et la lignée familiale y revêt une grande importance<ref>{{Article|url= https://books.google.ch/books?id=eeL_qsTUHn0C&pg=PA375&lpg=PA375&dq=chine+lignée+familiale#v=onepage&q=chine lignée familiale&f=false |titre numéro= La Chine au seuil du {{s-|XXI}} |passage= 375 |titre= Un demi-siècle de socialisme chinois : heurs et malheurs de la famille paysanne|périodique= Les cahiers de l'[[Institut national d'études démographiques|INED]] |numéro= 148 |année= 2002 |auteur= Isabelle Attané}}.</ref>. La perception des filles s'est toutefois améliorée au fur et à mesure qu'elles devenaient plus rares<ref>{{Lien web|url= https://www.la-croix.com/Actualite/Monde/En-Chine-une-fille-ce-n-est-pas-grand-chose-_NG_-2010-03-07-547866 |titre= En Chine, une fille, ce n'est pas grand-chose |date= 2010-3-7 |périodique= [[La Croix]]}}.</ref>.
Des infanticides et des abandons de filles à la naissance, par des parents désireux que leur unique enfant soit un garçon, ont été rapportés<ref>{{Lien web|langue=en |url= https://www.economist.com/china/2018/07/26/chinas-two-child-policy-is-having-unintended-consequences |titre= China’s two-child policy is having unintended consequences |périodique= [[The Economist]] |date= 2018-7-26}}.</ref>. La tradition chinoise veut en effet {{Citation|qu'une fille soit « perdue » pour ses parents biologiques au moment de son mariage. Entièrement dévouée à sa belle-famille, elle ne doit plus rien à ses propres parents, pas même l'obligation de s'en occuper une fois âgés}}<ref name="Échos30102015" />. Par ailleurs, la Chine est un pays de culture essentiellement [[Patrilinéarité|patrilinéaire]], et la lignée familiale y revêt une grande importance<ref>{{Article|url= https://books.google.ch/books?id=eeL_qsTUHn0C&pg=PA375&lpg=PA375&dq=chine+lignée+familiale#v=onepage&q=chine lignée familiale&f=false |titre numéro= La Chine au seuil du {{s-|XXI}} |passage= 375 |titre= Un demi-siècle de socialisme chinois : heurs et malheurs de la famille paysanne|périodique= Les cahiers de l'[[Institut national d'études démographiques|INED]] |numéro= 148 |année= 2002 |auteur= Isabelle Attané}}.</ref>. La perception des filles s'est toutefois améliorée au fur et à mesure qu'elles devenaient plus rares<ref>{{Lien web|url= https://www.la-croix.com/Actualite/Monde/En-Chine-une-fille-ce-n-est-pas-grand-chose-_NG_-2010-03-07-547866 |titre= En Chine, une fille, ce n'est pas grand-chose |date= 2010-3-7 |périodique= [[La Croix]]}}.</ref>.


=== Déséquilibre garçons-filles ===
==== Déséquilibre garçons-filles ====
[[Fichier:Sex ratio at birth in mainland China.png|vignette|Ratio du nombre d'hommes pour 100 femmes.]]
La politique de l'enfant unique a engendré un fort déséquilibre hommes-femmes à la naissance, se prolongeant tout au long de la vie : en moyenne, la population chinoise compte {{nombre|108|hommes}} pour {{nombre|100|femmes}} en 2014<ref>{{lien web|langue=en |url=http://data.un.org/CountryProfile.aspx?crName=China |site={{lien|langue=en|trad=UNdata}} |éditeur=[[Organisation des Nations unies|ONU]] |titre=China |consulté le=10 novembre 2015}}.</ref>. En 2005, le [[Sex-ratio|rapport de masculinité à la naissance]] était de {{nombre|120|garçons}} pour {{nombre|100|filles}}<ref>{{lien web|langue=en |url=http://data.un.org/Data.aspx?d=PopDiv&f=variableID%3A52 |site={{lien|langue=en|trad=UNdata}} |éditeur=[[Organisation des Nations unies|ONU]] |titre=Sex ratio at birth |consulté le=10 novembre 2015}}.</ref>. Outre les infanticides, ce déséquilibre est le résultat d'[[Avortement sélectif|avortements sélectifs]]<ref name="Échos30102015" />.
La politique de l'enfant unique a engendré un fort déséquilibre hommes-femmes à la naissance. Le [[Sex-ratio|rapport de masculinité à la naissance]] était inférieur à {{nombre|107|garçons}} pour {{nombre|100|filles}} jusqu'à l'entrée en vigueur de la politique de l'enfant unique. Il augmente ensuite progressivement pour atteindre un maximum égal à {{nombre|117.8|garçons}} pour {{nombre|100|filles}} en 2004, 2005 et 2006. Depuis ce point haut, il est redescendu et s'établissait à {{nombre|111.8|garçons}} pour {{nombre|100|filles}} en 2021<ref>{{Lien web|langue=en|url=https://population.un.org/wpp/Download/Standard/MostUsed/|titre=World Population Prospects 2022|site=[[Département des affaires économiques et sociales]]}}.</ref>{{,}}<ref>{{lien web|langue=en |url=https://data.un.org/Data.aspx?d=PopDiv&f=variableID%3A52 |site={{lien|langue=en|trad=UNdata}} |éditeur=[[Organisation des Nations unies|ONU]] |titre=Sex ratio at birth |consulté le=2023-1-19}}.</ref>. Outre les infanticides, ce déséquilibre est le résultat d'[[Avortement sélectif|avortements sélectifs]]<ref name="Échos30102015" />.


=== Trafic d'êtres humains ===
==== Trafic d'êtres humains ====
Ce déséquilibre entre les sexes a pour conséquence la mise en place d'une [[traite des êtres humains]], notamment dans le cadre de la [[prostitution en république populaire de Chine]]. Les femmes de ces réseaux viennent notamment de pays d'[[Asie du Sud-Est]]<ref>{{lien web|url=https://lemonde.fr/asie-pacifique/article/2011/12/03/trafic-de-femmes-en-hausse-vers-la-chine-depuis-l-asie-du-sud-est_1613021_3216.html |site=[[Le Monde|lemonde.fr]] |titre=Trafic de femmes en hausse vers la Chine depuis l'Asie du Sud-Est |auteur=[[Le Monde]].fr avec [[Agence France-Presse|AFP]] |date= 3 décembre 2011}}.</ref>. Ainsi en 2002, un homme a été condamné à mort pour avoir enlevé puis vendu une centaine de femmes à des Chinois célibataires dans la province du [[Guangxi]]. Dans la province du [[Yunnan]] des dizaines de femmes ont pu être libérées avant d'être vendues à des réseaux mafieux de la prostitution. Elles étaient destinées à alimenter les lieux de prostitution comme esclaves sexuelles dans les centres urbains de l'Asie du Sud-Est. D'autres femmes devaient rejoindre [[Taïwan]] afin de s'y marier.
Ce déséquilibre entre les sexes a pour conséquence la mise en place d'une [[traite des êtres humains]], notamment dans le cadre de la [[prostitution en république populaire de Chine]]. Les femmes de ces réseaux viennent notamment de pays d'[[Asie du Sud-Est]]<ref>{{lien web|url=https://lemonde.fr/asie-pacifique/article/2011/12/03/trafic-de-femmes-en-hausse-vers-la-chine-depuis-l-asie-du-sud-est_1613021_3216.html |site=[[Le Monde|lemonde.fr]] |titre=Trafic de femmes en hausse vers la Chine depuis l'Asie du Sud-Est |auteur=[[Le Monde]].fr avec [[Agence France-Presse|AFP]] |date= 3 décembre 2011}}.</ref>. Ainsi, en 2002, un homme a été condamné à mort pour avoir enlevé puis vendu une centaine de femmes à des Chinois célibataires dans la province du [[Guangxi]]. Dans la province du [[Yunnan]] des dizaines de femmes ont pu être libérées avant d'être vendues à des réseaux mafieux de la prostitution. Elles étaient destinées à alimenter les lieux de prostitution comme esclaves sexuelles dans les centres urbains de l'Asie du Sud-Est. D'autres femmes devaient rejoindre [[Taïwan]] afin de s'y marier.


Le chef adjoint des services d'enquêtes sur les crimes indique qu'entre {{Unité|30000|et=60000|enfants}} disparaissent chaque année en Chine sans pouvoir indiquer toutefois le pourcentage attribué au trafic humain. En {{date-|août 2009}}, le ministère chinois de la Sécurité publique a mis en place un programme pilote destiné à informer les populations migrantes de ce trafic<ref>{{lien web|url=http://www.chine-informations.com/actualite/chine-nouveau-programme-pour-lutter-contre-le-trafic-humain_13823.html |éditeur=Chine informations |titre=Chine : nouveau programme pour lutter contre le trafic humain |date=20 août 2009 |consulté le=10 novembre 2015}}.</ref>.
Le chef adjoint des services d'enquêtes sur les crimes indique qu'entre {{Unité|30000|et=60000|enfants}} disparaissent chaque année en Chine sans pouvoir indiquer toutefois le pourcentage attribué au trafic humain.


=== Vieillissement de la population ===
=== Vieillissement de la population ===
Malgré l’assouplissement de la politique de l’enfant unique (dans les {{nobr|années 1980}}, puis en 2013, 2016 et 2021), le taux de natalité reste en dessous du seuil de renouvellement de la population. Le vieillissement de la population chinoise est aussi une des conséquences de cette politique<ref>{{Lien web|url= https://mobile.francetvinfo.fr/monde/chine/chine-l-expertise-francaise-au-chevet-du-vieillissement-de-la-population_2070033.html |titre= Chine : l'expertise française au chevet du vieillissement de la population |auteur= [[Dominique André]], [[Radio France]] |site= [[France Info]] |date= 23 février 2017}}.</ref>. Il se traduit par une baisse de la part de la population en âge de travailler ({{nombre|15|–=59|ans}}) dans la population totale, passée de 70 % en 2011 à 65 % en 2018<ref>{{Lien web|url= http://www.leparisien.fr/economie/chine-pour-la-premiere-fois-depuis-70-ans-la-population-a-baisse-03-01-2019-7980327.php |titre= Chine : pour la première fois depuis {{nombre|70|ans}}, la population a baissé |auteur= [[Le Parisien]] avec [[Agence France-Presse|AFP]] |date= 3 janvier 2019}}.</ref>{{,}}<ref>{{Article|url= https://journals.openedition.org/eps/3869?lang=en |titre= La démographie chinoise en mutation |auteur= Yves Boquet |périodique= Espace populations sociétés |année= 2009 |consulté le= 20 novembre 2019}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web|url= https://www.ined.fr/fichier/s_rubrique/278/version.imprimable.chine.fr.pdf |format=pdf |titre= La Chine, un géant démographique aux pieds d'argile |auteur= Isabelle Attané |site= [[Institut national d'études démographiques]] |année= 2011 |consulté le= 20 novembre 2019}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web|url= https://www.latribune.fr/economie/international/la-chine-confrontee-au-vieillissement-de-sa-population-607753.html |titre= La Chine confrontée au vieillissement de sa population |auteur= Grégoire Normand |périodique= [[La Tribune (France, 1985)|La Tribune]] |date= 14 octobre 2016}}.</ref>.
Malgré l’assouplissement de la politique de l’enfant unique (dans les {{nobr|années 1980}}, puis en 2013, 2016 et 2021), le taux de natalité reste en dessous du seuil de renouvellement de la population. Le vieillissement de la population chinoise est aussi une des conséquences de cette politique<ref>{{Lien web|url= https://mobile.francetvinfo.fr/monde/chine/chine-l-expertise-francaise-au-chevet-du-vieillissement-de-la-population_2070033.html |titre= Chine : l'expertise française au chevet du vieillissement de la population |auteur= [[Dominique André]], [[Radio France]] |site= [[France Info]] |date= 23 février 2017}}.</ref>. Il se traduit par une baisse de la part de la population en âge de travailler ({{nombre|15|–=59|ans}}) dans la population totale, passée de 70 % en 2011 à 65 % en 2018<ref>{{Lien web|url= https://www.leparisien.fr/economie/chine-pour-la-premiere-fois-depuis-70-ans-la-population-a-baisse-03-01-2019-7980327.php |titre= Chine : pour la première fois depuis {{nombre|70|ans}}, la population a baissé |auteur= [[Le Parisien]] avec [[Agence France-Presse|AFP]] |date= 3 janvier 2019}}.</ref>{{,}}<ref>{{Article|url= https://journals.openedition.org/eps/3869?lang=en |titre= La démographie chinoise en mutation |auteur= Yves Boquet |périodique= Espace populations sociétés |année= 2009 |consulté le= 20 novembre 2019}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web|url= https://www.ined.fr/fichier/s_rubrique/278/version.imprimable.chine.fr.pdf |format=pdf |titre= La Chine, un géant démographique aux pieds d'argile |auteur= Isabelle Attané |site= [[Institut national d'études démographiques]] |année= 2011 |consulté le= 20 novembre 2019}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web|url= https://www.latribune.fr/economie/international/la-chine-confrontee-au-vieillissement-de-sa-population-607753.html |titre= La Chine confrontée au vieillissement de sa population |auteur= Grégoire Normand |périodique= [[La Tribune (France, 1985)|La Tribune]] |date= 14 octobre 2016}}.</ref>.


== Notes et références ==
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=== Bibliographie===
=== Bibliographie ===
* {{article|auteur=[[Lucien Bianco]] |titre=La population chinoise face à la règle de l'enfant unique |champ libre=en collaboration avec Hua Chang-Ming |périodique=Actes de la recherche en sciences sociales |année=1989 |volume=78 |pages=31-40 |url=http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/arss_0335-5322_1989_num_78_1_2890}}.
* {{article|auteur=[[Lucien Bianco]] |titre=La population chinoise face à la règle de l'enfant unique |champ libre=en collaboration avec Hua Chang-Ming |périodique=Actes de la recherche en sciences sociales |année=1989 |volume=78 |pages=31-40 |url=https://www.persee.fr/doc/arss_0335-5322_1989_num_78_1_2890}}.


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Affiche de propagande dans la province du Guangdong promouvant l'idée d'une famille nucléaire avec un seul enfant.

La politique de l'enfant unique, ou politique de planification des naissances (en chinois : 计划生育政策 / 計劃生育政策, jìhuà shēngyù zhèngcè, « politique de planification des naissances »), est la politique publique de régulation des naissances mise en œuvre par la république populaire de Chine de 1979 à 2015.

Destinée à éviter la surpopulation du pays, elle se manifeste essentiellement par la pénalisation des parents de plus d'un enfant, mais aussi par la réalisation d'avortements et de stérilisations par la force.

Assouplie pour les familles paysannes dans les années 1980, elle introduit en 2013 une nouvelle exception pour les couples dont l'un des membres est lui-même un enfant unique, puis est remplacée à partir du par une politique fixant le nombre maximal d'enfants à deux par famille. En 2021, l'assouplissement est porté à trois enfants par famille. En juillet 2022, le gouvernement annonce que les pénalités au-delà de trois enfants sont supprimées.

Historique[modifier | modifier le code]

Politique de contrôle naissances[modifier | modifier le code]

Démographie chinoise depuis 1950.

Afin de contrôler la démographie du pays, le gouvernement de la république populaire de Chine a lancé deux politiques majeures de régulation des naissances : la politique du « wan-xi-shao » (chinois : 晚稀少 ; pinyin : wǎn xī shǎo ; litt. « mariage tardif, naissances peu rapprochées et peu nombreuses »), lancée au début des années 1970 et la politique de l'enfant unique, mise en application en 1979[1].

La loi chinoise limite notamment les mariages en imposant un âge minimal de mariage, de 22 ans pour les hommes et de 20 ans pour les femmes[2]. En parallèle les mères célibataires sont pénalisées[3].

Les minorités ethniques (à l'exception des Zhuang, la plus importante minorité ethnique de Chine) ne sont pas concernées.

La mise en place de la « politique de l'enfant unique »[4] est difficile à justifier sur un plan purement démographique. En effet, la fécondité chinoise a fortement chuté entre 1970 et 1978, passant de 5,75 à 2,75 enfants par femme[5], ce qui montre que la politique démographique précédente (wan-xi-shao), moins autoritaire, donnait déjà des fruits.

Origine de la politique de l'enfant unique[modifier | modifier le code]

L'origine de la politique fait débat. Certains, dont Susanne Greenhalgh, sont d'avis qu'elle trouve ses racines dans la peur malthusianiste d'une surpopulation[6]. D'autres auteurs, notamment Pascal Rocha da Silva, avancent l'hypothèse que la politique ait eu avant tout une motivation économique. En effet, elle est mise en place par Deng Xiaoping concomitamment avec les Quatre Modernisations. Celles-ci indiquent que la nouvelle légitimité de l'État chinois se trouve non plus dans le dogme mais dans l'amélioration concrète du niveau de vie. Limiter drastiquement le nombre d'enfants permet d'allouer les maigres ressources de l'État plus pleinement à la croissance économique. En 1995, l'État indique que tel est le but de la politique en ces termes : « le planning familial doit servir et être subordonné à la tâche centrale du développement économique ». Une raison secondaire est que les Quatre Modernisations vont entraîner, de manière prévisible, une baisse de la supervision étatique des campagnes : il n'est dès lors plus possible de poursuivre la politique de wan-xi-shao, qui repose sur la structure de la période maoïste (qui permet de surveiller chacun en tout temps)[7].

Mise en œuvre[modifier | modifier le code]

Un enfant à Shanghai, en 2007.

Elle s'appuie sur des méthodes autoritaires dans les années 1980[8], ainsi, les parents ayant plus d'un enfant doivent payer des amendes et sont privés de toute aide sociale (à l'inverse, ceux qui n'ont qu'un enfant bénéficient de primes et d'avantages sociaux : crèches, logements ou transports), l'avortement et la contraception sont facilités, voire imposés[9]. Ces mesures coercitives entraînent des résistances inégalement réparties dans le territoire chinois.

En 1984, face au constat que la politique est insupportable pour les paysans, l'État publie le document 7 qui autorise certaines familles rurales à avoir un second enfant dans certains cas[10]. Cette préférence pour les garçons découle surtout du simple fait que les assurances sociales (et notamment vieillesse) sont quasi inexistantes à la campagne. Lors du mariage, l'épouse entre dans la famille de son mari et s'occupera de ses beaux-parents et non pas de ses parents biologiques.

Un bulletin d'information dans le village de Nongchang dans la province du Sichuan en  : 25 000 yuans sont dus au titre de « taxe de compensation sociale », 11 500 ont été collectés et 13 500 restent à payer.

À partir de 2002, le versement d'une somme de 510 euros (5 000 yuans, à rapporter au salaire moyen urbain de 1 200 yuans) permet la naissance légale d'un deuxième enfant. Dans le cas de naissances illégales, des pénalités sont prévues : amendes et non-délivrance du hukou, petit livret permettant, entre autres, la gratuité des transports, scolarité, etc.

Fin de la limite à un enfant[modifier | modifier le code]

Le , l'agence Chine nouvelle annonce que le plénum du Comité central a décidé d'assouplir progressivement sa politique de l'enfant unique : alors que jusqu'ici les Chinois n'étaient autorisés à avoir un deuxième enfant que s'ils vivaient à la campagne et que leur premier nourrisson était une fille ou lorsque les deux parents étaient enfants uniques, désormais les couples qui ne comptent qu'un seul parent enfant unique pourront avoir deux enfants. La politique des naissances sera ajustée et améliorée progressivement pour promouvoir « l'accroissement équilibré à long terme de la population de la Chine », a indiqué l'agence qui parle d'une « réforme majeure »[11].

Le , lors du 5e plénum du Comité central du Parti communiste chinois, un nouvel assouplissement de cette politique est annoncé[12] : tous les couples seront autorisés à avoir deux enfants à partir du [13]. Il n'est pas certain que cette décision amène les familles chinoises à opter pour un deuxième enfant. En effet, en 2013, l'assouplissement précédent n'avait pas donné les résultats escomptés puisque, sur 11 millions de couples potentiellement concernés par la réforme, seuls 700 000 d'entre eux avaient demandé l'autorisation d'avoir un deuxième enfant un an et demi plus tard (et 620 000 l'ont obtenue)[14],[15], bien loin des deux millions attendus par les autorités. « Dans cette Chine devenue hyper-matérialiste, l'enfant est souvent perçu comme une charge susceptible de gêner les parents dans le déroulement de leur carrière et d'entraîner des coûts tels que beaucoup préfèrent renoncer »[16].

Le , « pour faire face à la forte baisse du taux de natalité et au vieillissement de la population dans le pays »[17], la Chine annonce porter la limite à trois enfants par famille[18],[19]. La mesure est formellement adoptée le [20],[21].

En , le gouvernement annonce que les pénalités au-delà de trois enfants sont supprimées[22]. La limite n'est toutefois pas formellement supprimée[23].

Conséquences[modifier | modifier le code]

Stérilisation et avortement[modifier | modifier le code]

En république populaire de Chine, 13 millions d'avortements étaient réalisés chaque année avant 2009[24], et plus de 70 % des femmes déclaraient souhaiter plus d'un enfant, dans le cadre d'une enquête conduite par le planning familial chinois en 2006[25].

La politique de l'enfant unique a conduit à des stérilisations et des avortements forcés[26]. L'avocat Chen Guangcheng a défendu la cause de femmes forcées à être stérilisées ou à avorter, parfois à quelques jours de l'accouchement[27].

Le respect des quotas ayant une incidence politique sur les responsables des cantons, certaines exactions auraient été observées dans ce sens au Tibet, entraînant là aussi des stérilisations et avortements forcés[28]. En 2005, la Commission nationale de la population et du planning familial reconnait l'existence de nombreux cas d'avortements et de stérilisations forcées dans la province du Shandong ; des villageois qui essayaient de protéger leurs familles ont par ailleurs été battus à mort[29]. Ces exactions faisaient suite à des reproches adressés à des responsables locaux à propos d'une natalité jugée trop importante.

D'autre part, après une échographie pour déterminer le sexe de l'enfant, certaines familles choisissent d'avorter quand il s'agit d'une fille. D'après Isabelle Attané, ces avortements ciblés « seraient responsables de l'élimination de 500 000 à 600 000 filles chaque année »[30].

Effet sur le taux de fécondité[modifier | modifier le code]

Taux de natalité et de mortalité en Chine entre 1950 et 2015.

Dans les années qui suivent la mise en œuvre de la politique de l'enfant unique, le taux de fécondité en Chine, en baisse continue et prononcée au cours des années précédentes, rebondit légèrement, avant de reprendre sa tendance à la baisse quelques années plus tard[31]. Ce constat a conduit plusieurs démographes à remettre en cause l'idée que cette politique ait eu un effet sensible sur la croissance de la population chinoise[32],[33].

En raison d'une fécondité particulièrement élevée lors des années pro-natalistes, la densité du nombre de femmes en âge de procréer progresse jusqu'au début des années 1990[34] et la natalité demeure donc très élevée pendant plusieurs décennies après la mise en application de la politique de l'enfant unique.

Le , Zhang Weiqing, responsable de la Commission nationale de la population et du planning familial, affirme dans une interview accordée au site web du gouvernement chinois que la politique de l'enfant unique aurait permis d'éviter quatre cents millions de naissances en un peu plus de trente ans[35].

Enfants cachés[modifier | modifier le code]

Un nombre inconnu d'« enfants noirs » — ou enfants cachés par les familles par peur de représailles — existe en RPC, privés d'école, de soins médicaux ou d'emploi déclaré, sans acte de naissance ni papiers d'identité (notamment le hukou) ; la plupart des études officielles, s'appuyant sur le recensement de 2010, font état de 13 millions d'« enfants noirs »[14],[36].

Déficit de femmes[modifier | modifier le code]

Infanticides et abandon des bébés de sexe féminin[modifier | modifier le code]

Des infanticides et des abandons de filles à la naissance, par des parents désireux que leur unique enfant soit un garçon, ont été rapportés[37]. La tradition chinoise veut en effet « qu'une fille soit « perdue » pour ses parents biologiques au moment de son mariage. Entièrement dévouée à sa belle-famille, elle ne doit plus rien à ses propres parents, pas même l'obligation de s'en occuper une fois âgés »[16]. Par ailleurs, la Chine est un pays de culture essentiellement patrilinéaire, et la lignée familiale y revêt une grande importance[38]. La perception des filles s'est toutefois améliorée au fur et à mesure qu'elles devenaient plus rares[39].

Déséquilibre garçons-filles[modifier | modifier le code]

Ratio du nombre d'hommes pour 100 femmes.

La politique de l'enfant unique a engendré un fort déséquilibre hommes-femmes à la naissance. Le rapport de masculinité à la naissance était inférieur à 107 garçons pour 100 filles jusqu'à l'entrée en vigueur de la politique de l'enfant unique. Il augmente ensuite progressivement pour atteindre un maximum égal à 117,8 garçons pour 100 filles en 2004, 2005 et 2006. Depuis ce point haut, il est redescendu et s'établissait à 111,8 garçons pour 100 filles en 2021[40],[41]. Outre les infanticides, ce déséquilibre est le résultat d'avortements sélectifs[16].

Trafic d'êtres humains[modifier | modifier le code]

Ce déséquilibre entre les sexes a pour conséquence la mise en place d'une traite des êtres humains, notamment dans le cadre de la prostitution en république populaire de Chine. Les femmes de ces réseaux viennent notamment de pays d'Asie du Sud-Est[42]. Ainsi, en 2002, un homme a été condamné à mort pour avoir enlevé puis vendu une centaine de femmes à des Chinois célibataires dans la province du Guangxi. Dans la province du Yunnan des dizaines de femmes ont pu être libérées avant d'être vendues à des réseaux mafieux de la prostitution. Elles étaient destinées à alimenter les lieux de prostitution comme esclaves sexuelles dans les centres urbains de l'Asie du Sud-Est. D'autres femmes devaient rejoindre Taïwan afin de s'y marier.

Le chef adjoint des services d'enquêtes sur les crimes indique qu'entre 30 000 et 60 000 enfants disparaissent chaque année en Chine sans pouvoir indiquer toutefois le pourcentage attribué au trafic humain.

Vieillissement de la population[modifier | modifier le code]

Malgré l’assouplissement de la politique de l’enfant unique (dans les années 1980, puis en 2013, 2016 et 2021), le taux de natalité reste en dessous du seuil de renouvellement de la population. Le vieillissement de la population chinoise est aussi une des conséquences de cette politique[43]. Il se traduit par une baisse de la part de la population en âge de travailler (15–59 ans) dans la population totale, passée de 70 % en 2011 à 65 % en 2018[44],[45],[46],[47].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Yves Blayo, « Événements politiques et fécondité en Chine depuis 1950 », Population, no 6, Hommage à Roland Pressat : Méthodes et applications de l'analyse démographique,‎ , p. 1589-1615 (DOI 10.2307/1533527, lire en ligne).
  2. « La loi de la République populaire de Chine sur le mariage », sur Ministère des Affaires étrangères, , Article 6.
  3. AFP, « Dénigrées, les mères célibataires se rebellent en Chine », La Croix, .
  4. Politique de régulation des naissances la plus autoritaire mise en place à l'échelle d'un pays
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Annexes[modifier | modifier le code]

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Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Lucien Bianco (en collaboration avec Hua Chang-Ming), « La population chinoise face à la règle de l'enfant unique », Actes de la recherche en sciences sociales, vol. 78,‎ , p. 31-40 (lire en ligne).

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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