Discussion:Politique de l'enfant unique

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Effet sur le sex-ratio[modifier le code]

On lit dans le texte, Cette politique de l'enfant unique induit un déséquilibre entre les sexes. Il faudrait préciser davantage il me semble. En effet, si l'on suppose que le sexe est indépendant de l'ordre de naissance dans une famille (c'est à peu près vrai), le sex-ratio ne devrait pas changer suite à une politique d'enfant unique, même si on privilégie les garçons (dans le sens : si on a un garçon en premier, on peut avoir un autre enfant). Sans infanticides, la différence de sex-ratio me semble difficilement explicable. ApprentiMiam (d) 26 avril 2010 à 13:55 (CEST)[répondre]

Bonjour. Je n'ai pas le temps d'être bref.
Les trois premières phrase sont tout à fait exactes. C'est la politique de l'enfant unique couplée à la préférence pour les garçons qui provoque un déséquilibre du taux de masculinité mesuré (et publié), par trois mécanismes principaux :
  • L'avortement sélectif (plus d'avortement de fœtus filles que de fœtus de garçons) ; c'est depuis une quinzaine d'années le facteur le plus important en Chine, en Inde, au Vietnam (plus récemment).
  • Un sous-enregistrement beaucoup plus important pour les filles que pour les garçons dans les recensements et enquêtes, d'autant plus qu'elles sont jeunes. C'était jusqu'aux années 90 - et de loin - le principal facteur en Chine. Il continue à être important, en particulier pour les enfants les plus jeunes, tendant à exagérer les taux de masculinité à la naissance. Il n'affecte pas les taux de masculinité réel.
  • Les différentes causes de surmortalité des filles : infanticide, négligence plus grande, discrimination consciente ou non dans la nutrition, les soins de santé, sevrage plus avancé, etc. Difficile à estimer, cette surmortalité a toujours été considérée par les démographes comme un facteur très faible, mais non-négligeable dans certaines régions et à certaines périodes.
Il y d'autres mécanismes qui affectent les taux mesurés. Exemple apparemment surprenant, on trouvait au recensement de 1990 en Chine 147 filles pour 100 garçons parmi les premiers enfants des femmes âgées de 45 à 49 ans. En bref, des femmes craignant de ne pas avoir d'enfant du tout déclarent comme leur propre enfant une « fille excédentaire », le plus souvent de leur propre famille, ce qui permettra à la mère biologique de faire un « nouvel essai ». Ces filles « adoptées » sont souvent, en réalité, leur petite-fille, leur petite-nièce, etc., et c'est souvent leurs vraies mères qui s'occupent d'elles.
Il y a enfin d'autres facteurs microscopiques, comme la prise en compte des variations du taux de masculinité en fonction de l'ordre de naissance, de l'âge de la mère, du sexe des naissances précédentes, etc.
Pour en revenir à la phrase d'origine, elle ressemble aux affirmations du type « Les agents pathogènes provoquent des maladies » et « Le manque d'hygiène provoque les maladies ». Les deux sont vraies, ou fausses, au choix. Ce sont les agents pathogènes combinés au manque d'hygiène qui provoquent des maladies. Salutations. André de StCoeur (d) 25 octobre 2011 à 00:21 (CEST)[répondre]
Je m'apprêtais à faire la même remarque qu'ApprentiMiam mais je vois que cela été fait. Pourtant à ce jour l'article n'a pas été corrigé. Non, la politique de l'enfant unique n'induit pas le déséquilibre entre les sexes, c'est un certain nombre de comportements sociaux décrits plus haut qui en sont la cause, on peut tout juste dire que la politique de l'enfant unique, en ne laissant pas aux familles une "deuxième chance" d'avoir un garçon, a aggravé le déséquilibre des sexes. A titre général, je trouve que l'article manque de neutralité, les effets pervers du mécanisme y sont copieusement décrits alors qu'il n'y a même pas un paragraphe sur ses résultats au regard de la surpopulation. -- Jplm Répondez de préférence ici, sinon : Discussion 5 septembre 2013 à 19:31 (CEST)[répondre]

Article peu objectif[modifier le code]

On décèle dans plusieurs passages une critique voilée de l'opportunité ou de la réussite de la politique de l'enfant unique, ce qui est d'ailleurs contradictoire. En effet s'il elle n'avait eu que des effets modérés sur la démographie, pourquoi critiquer sa mise en oeuvre ? A un moment le texte cherche à donner l'impression qu'elle aurait même eu l'effet inverse de celui recherché (empêcher le taux de natalité de baisser) ce qui est indémontré, et bien sûr indémontrable.

Dans la phrase "... affirme dans une interview accordée au site web du gouvernement chinois que la politique de l'enfant unique a permis d'éviter la naissance de quatre cents millions de naissances en un peu plus de trente ans", le verbe "affirme", pas complètement neutre en français il me semble, jette un doute sur ces "affirmations".

Par ailleurs, que ce soit effectivement ce qui est "affirmé" ou ce qu'en a retenu le rédacteur, ce chiffre ne signifie rien tel quel. La démographie est par essence dynamique. Il manquerait 400 millions de personnes A QUELLE DATE ? Je veux dire que s'il manque 400 millions de personnes en 2000 alors il en manque 600 millions (au pif) en 2010 etc. car les gens qui ne sont pas nés n'ont pas d'enfants (en général).

Il serait donc plus pédagogique de reprendre la courbe démographique présentée ici (https://fr.wikipedia.org/wiki/D%C3%A9mographie_de_la_Chine) et éventuellement d'autres observations/conclusions de cet article. (euh, après l'avoir lu, il s'avère qu'il a été écrit avec les mêmes a-prioris anti PEU. On y rencontre même dès l'introduction l'idée que la PEU a engendré de faux chiffres démographiques (il est évident que sans PEU, ils seraient justes) donc que probablement tout calcul qui montrerait son efficacité serait d'avance à rejeter etc.)

Personnellement j'observe que la courbe démographique, dans la mesure où on peut lui accorder confiance, paraît effectivement s'éloigner nettement de l'exponentielle à laquelle on assiste dans d'autres pays, notamment l'Inde.

Il est injuste et anti-scientifique de comptabiliser unilatéralement un certain nombre de torts et méfaits et de les attribuer sans sourciller à la PEU. Sans la PEU il n'y aurait pas d'infanticides en Chine ? Sans la PEU il n'y aurait pas de prostitution, pas de traffic humain, pas de déséquilibre des sexes ?

Il serait normal d'évoquer ces problèmes dans cet article et de souligner comment ils peuvent être vus par certains théoriciens comme un sous-produit de la PEU, mais A CONDITION de parler aussi de tous les avantages invisibles procurés par la non-naissance de centaines de millions d'individus en terme de logement, de pollution, d'accès aux ressources, etc. etc.

Le manque d'objectivité sur ce sujet n'est pas l'apanage de Wikipedia : http://www.lemonde.fr/planete/article/2016/10/14/pourquoi-la-demographie-chinoise-ne-se-relevera-pas_5013380_3244.html

Dans cet article du Monde de 2016, les mêmes maux sont attribués à la limitation des naissances par la PEU, tout en minimisant son action... (même problème de raisonnements ou calque ?) sans qu'aucun de ses bienfaits ne soit envisagé/mis en balance. Il faut aller dans les commentaires pour trouver des gens qui applaudissent. Comment sont-ils arrivés à des raisonnements qui échappent aux journalistes et apparemment, aux démographes ? Peut-être qu'ils ont lu des livres, eux ?

Sur le plan de la faille logique, je me permettrai une petite comparaison automobile : si je prétends que "c'est freinage soutenu et exagéré qui a provoqué l'accident mais que j'introduis aussi l'idée que le véhicule ne freinait que très mal d'où des dégâts importants au moment du choc à cause de la vitesse à peine diminuée" normalement les gens qui me lisent vont commencer à voir que je considère seulement les torts du freinage mais que j'exclus tout bénéfice lui incombant, non ?

Pour finir, je dirai que le vieillissement de la population est un mal qui se guérit de lui-même, tandis que la fuite en avant nataliste ne peut qu'aggraver les maux qu'elle veut soigner. Le comprendre nécessite un minimum de bagage mathématique.

Stefjourdan — Le message qui précède, non signé, a été déposé par 2a01:cb1c:10e:2500:6dda:ad61:148c:5edb (discuter), le 12 mai 2018 à 14:49

  • L'absence d'efficacité de la politique de l'enfant unique a fait l'objet d'une publication (il en existe peut-être d'autres ; cet article est peu actif donc il est improbable qu'il intègre tout ce qui a été écrit sur le sujet), et est facile à voir dans les chiffres de natalité de la Chine : la natalité a augmenté au moment de l'instauration de cette politique, sans doute parce qu'elle se substituait à une politique de sensibilisation et d'information plus efficace. Si les agents du planning familial deviennent des policiers dont il faut se méfier, fatalement leurs enseignements, y compris par exemple sur les méthodes de contraception, toujours peu utilisées en Chine de nos jours, perdent de leur efficacité. Après une période de rodage, la politique coercitive a permis de rattraper la tendance antérieure à la baisse de la natalité. D'autres pays tels que la Thaïlande ou le Vietnam ont connu des évolutions de leur natalité similaires sans politique coercitive. La natalité à Taïwan, une des plus faibles du monde, a toujours été plus faible qu'en Chine continentale. Donc en effet l'affirmation selon laquelle cette politique aurait été efficace est une simple affirmation, d'une personnalité politique parlant au nom d'un gouvernement dictatorial, qui n'est pas étayée par l'observation dès lors que l'on place la Chine dans un contexte régional, ni par aucune étude scientifique jusqu'à preuve du contraire. Si on se contente de regarder l'évolution de la natalité chinoise, elle a bien sûr baissé, mais la natalité a baissé presque partout.
  • Les infanticides de filles sont directement liés à la politique de l'enfant unique, car certaines familles, confrontées à l'obligation de n'avoir qu'un enfant, ont fait le choix de ne pas garder leur fille, pour que l'enfant unique auquel elles avaient droit soit un garçon. Avant la mise en œuvre d'une politique coercitive, elles auraient gardé leur fille et essayé ensuite d'avoir un garçon (ce qui heureusement est le choix que de nombreuses familles ont fait). Quel est l'ampleur du problème ? Cela dépend beaucoup des lieux. Quand la pratique devient courante dans un village, elle devient banalisée et est perçue presque comme une obligation sociale par les mères. Au contraire, dans d'autres lieux, la très grande majorité, les cas sont très rares. Certes, les infanticides de filles sont fréquents aussi en Inde, en l'absence de politique de l'enfant unique, mais une différence importante est qu'en Inde, traditionnellement les parents d'une fille doivent donner de l'argent à la famille de l'époux lors de son mariage, et n'ont rien à attendre d'elle en retour. Autrement dit, avoir une fille représente un cout important. En Chine, ce sont les parents de la fille qui reçoivent de l'argent lors des mariages, tandis que ceux du marié doivent fournir un logement pour le couple. Cela représente un cout très significatif : plusieurs années de salaire. De plus en plus, les parents réalisent qu'avoir une fille présente de nombreux avantages. Reste la question de la lignée : les Chinois y sont très attachés, et elle se transmet traditionnellement par voie patrilinéaire. N'avoir qu'une fille signifie donc en principe l'arrêt de la lignée. Aujourd'hui, les parents d'une fille unique obtiennent souvent qu'un des enfants de celle-ci porte leur nom de famille, assurant ainsi la continuité de la lignée familiale. Il y a quelques décennies, la perspective de n'avoir qu'une fille était un véritable problème.
  • Pour revenir à l'article proprement dit, le plus simple est de faire confiance à la méthode Wikipédia : si certaines des affirmations qui figurent dans l'article sont contredites par des sources de qualité, alors il suffit d'ajouter ces sources pour relativiser les affirmations actuelles (également sourcées). De même, s'il existe des études scientifiques attestant de l'efficacité de la politique de l'enfant unique en termes démographiques, il est également possible de les ajouter.
Ydecreux (discuter) 12 mai 2018 à 21:08 (CEST)[répondre]

Votre réponse/cours démontre à nouveau le biais ce que j'ai avancé : vous dites en même temps que la PEU a eu des effets désastreux ET qu'elle n'a eu aucun effet ! Prenons un des points que vous abordez, l'infanticide des filles. Si toutes ces filles ont été tuées, alors il est impossible que cela n'ait pas eu d'effet sur la démographie. Réflechissez ! Comparer Taiwan à la chine continentale, c'est ignorer leurs différences économiques. Quant à la Thailande, vous pensez que sa population va s'arrêter de croitre et qu'elle va subir la même "catastrophe de vieillissement de la population" que la Chine prévue par Le Monde ? Je ne croyais pas que c'était un article scientifque, maintenant je sais que c'est un article militant. Les scientifiques ne pensent pas que certains effets sont "facile à voir". Je m'en tiens là mais avant de partir j'attire votre attention sur un des articles cités dans la page en anglais (https://www.telegraph.co.uk/news/worldnews/asia/china/9933468/336-million-abortions-under-Chinas-one-child-policy.html) je me demande pourquoi d'ailleurs il est "toujours là", car il est noyé parmi d'autres articles montrant que la PEU n'a eu aucun effet, sauf ses effets désastreux naturellement. Cet autre article, en anglais, cité dans la page fr (https://io9.gizmodo.com/did-chinas-one-child-policy-actually-reduce-population-1511784972) est plus honnête, car il donne plusieurs effets que la PEU peut avoir eu, même si le chiffre de 400 millions de naissances évitées en trente ans était exagéré (?). Lui au moins PROPOSE un chiffre corrigé, au lieu de sous-entendre zéro. Aussi il évoque la possibilité que cette politique a HABITUE les chinois à l'idée de n'avoir qu'un seul enfant ET de lui donner la meilleure éducation. Un article équilibré, en somme .....Stefjourdan — Le message qui précède, non signé, a été déposé par 2a01:cb1c:10e:2500:ad39:5ac:5326:353f (discuter), le 12 mai 2018 à 22:59

  • Je ne dis pas que la politique de l'enfant unique n'a pas eu d'effets : elle a eu des effets humains très négatifs, mais elle n'a pas eu les effets escomptés en matière de réduction de la natalité. Certes, les avortements forcés et les infanticides ont réduit la population, tandis que les amendes ont certainement convaincu un certain nombre de familles de ne pas avoir d'autres enfants qu'elles auraient peut-être eus. Mais dans le même temps elle a interrompu les efforts antérieurs en faveur d'une meilleure information des femmes. Il est difficile de dire ce qui aurait pu se passer sans ce changement d'approche, mais d'autres publications mettent en doute l'efficacité de cette mesure, par exemple celle-ci.
  • La croissance démographique de la Thaïlande depuis 2000 est légèrement inférieure à celle de la France, et son taux de fécondité est de 1,5 enfant par femme, soit nettement en-dessous du seuil de renouvèlement de la population, et en-dessous de celui de la Chine (visiblement beaucoup de Thaïlandais se sont habitués tous seuls à n'avoir qu'un enfant). Donc si ce taux de fécondité se maintient, la population de la Thaïlande va en effet cesser de croitre et finira par décroitre (cela prend un peu de temps parce qu'il faut d'abord que la pyramide des âges se déforme : les jeunes Thaïlandaises ne font pas beaucoup d'enfants mais elles sont nombreuses car la fécondité était forte il y a 25 ans). Je ne dis pas du tout qu'il s'agit d'une catastrophe, c'est simplement un fait, qui montre que la Chine n'avait pas besoin de recourir à cette mesure pour réduire la natalité. La politique de l'enfant unique n'a pas pris fin plus tôt parce qu'elle rapportait beaucoup de recettes et faisait vivre une armée de contrôleurs des naissances, donc politiquement il était compliqué d'y mettre un terme.
Ydecreux (discuter) 12 mai 2018 à 23:41 (CEST)[répondre]