Yves Le Lay

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Yves Le Lay
Portrait de Yves Le Lay
Biographie
Naissance
Avranches
Décès
Rouen
Nationalité Française
Thématique
Profession Traducteur (en)Voir et modifier les données sur Wikidata

Yves Le Lay (1888-1965) est un enseignant, un traducteur de Sigmund Freud, de Carl Gustav Jung et d'Otto Rank, ainsi qu'un militant socialiste français.

Biographie[modifier | modifier le code]

Originaire de Saint-Brieuc, Yves Le Lay obtient son baccalauréat en 1906. Il part ensuite faire des études en Allemagne, à l’université de Leipzig. Interné au moment de la déclaration de guerre, il est transféré ensuite à Genève en Suisse et autorisé à reprendre ses études[1]. Il traduit alors le premier essai de Sigmund Freud en langue française (1920)[2],[3].

Revenu en France, il est nommé professeur de philosophie à Lannion. Dans les années 1920, il publie de nouvelles traductions de Freud[4] et de Jung[5], mais s'investit également dans la politique, au sein de la SFIO[6]. Proche d'Augustin Hamon, il collabore à La Charrue rouge et à L’Éveil breton. En 1928, il se présente, sans succès, aux élections législatives. En 1934, il quitte la Bretagne pour s'installer à Blois, où il devient enseignant au collège Augustin-Thierry.

Il poursuit ensuite ses travaux de militant syndicaliste et de traducteur.

Traductions[modifier | modifier le code]

  • Sigmund Freud, Cinq leçons sur la psychanalyse, 1909, traduction en français par Y. Le Lay en 1920 et 1921.
  • Otto Rank, Au-delà du freudisme : la volonté du bonheur, traduction en français par Y. Le Lay en 1934.
  • Carl Gustav Jung, Conflits de l'âme enfantine, traduction en français par Y. Le Lay en 1935.
  • Carl Gustav Jung, L'énergétique psychique, traduction en français par Y. Le Lay en 1956.
  • Carl Gustav Jung, Métamorphoses de l'âme et ses symboles, traduction en français par Y. Le Lay en 1953.
  • Carl Gustav Jung, Les Racines de la conscience, traduction en français par Y. Le Lay, 1970.

Articles d'Yves Le Lay[modifier | modifier le code]

  • Y.Le Lay, « Études et opinions sur Freud et la psychanalyse » dans Le Disque vert,
  • Y.Le Lay, « La psychologie de l'inconscient et l'esprit français », in: Die Kulturelle Bedeutung der Komplexen Psychologie. Berlin, Heidelberg, Springer, 1935, republié dans les Cahiers jungiens de psychanalyse en 2015. https://doi.org/10.3917/cjung.141.0201
  • Y.Le Lay, « Aux confins de la psychologie et de la philosophie » dans Le Disque vert, n° spécial consacré à Jung, 1955

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Yves Le Floch, « Yves Le Lay » dans Jean Maitron, Dictionnaire biographique du mouvement ouvrier français, Quatrième partie : 1914-1939, Paris, éditions ouvrières, 1989, p. 204-205. https://maitron.fr/spip.php?article117540
  • François Prigent, « Le Front Populaire dans le Trégor : laboratoire, rupture, mobilisation » dans Recherche socialiste n°36, 2006, p. 1-8.
  • Jacques Sédat « La réception de Freud en France durant la première moitié du XXe siècle. Le freudisme à l’épreuve de l’esprit latin », Topique, 2/2011, n°115, p. 51-68.
  • Florent Serina, "Le Lay, Yves, Louis, Marie", in Alain de Mijolla (dir.), Dictionnaire international de la psychanalyse, vol. II, Paris, Librairie Arthème Fayard, coll. "Pluriel", 2013, p. XIV-XV.
  • Florent Serina, C. G. Jung en France. Rencontres, passions et controverses, Paris, Les Belles Lettres, 2021.

Références[modifier | modifier le code]

  1. Yves Le Floch, « LE LAY Yves, Louis, Marie », dans Le Maitron, Maitron/Editions de l'Atelier, (lire en ligne)
  2. Florent Serina, « La France aux prises avec les nouvelles théories germaniques de l’inconscient : Yves Le Lay, critique méconnu de la réception de Freud et Jung dans l’entre-deux-guerres », Textes & Contextes, no 11,‎ , http://preo.u (lire en ligne, consulté le )
  3. Jacqueline Carroy, « Ce que pense la jeunesse universitaire d’Europe. Présentation », Bulletin de psychologie, vol. 52, no 440,‎ , p. 173–173 (lire en ligne, consulté le )
  4. Elisabeth Roudinesco, « Freud, une passion publique », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  5. « Jung, l'âme moderne et ses mythes », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  6. Christian Bougeard, « La CGT des Côtes-du-Nord, des années 1920 au milieu des années 1950 : éléments pour une histoire du syndicalisme », Annales de Bretagne et des pays de l'Ouest, vol. 102, no 3,‎ , p. 115–141 (DOI 10.3406/abpo.1995.3832, lire en ligne, consulté le )

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