Willi Agatz

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Willi Agatz
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Fonctions
Député au Bundestag
Première législature du Bundestag
-
Député
1re législature du Landtag de Rhénanie-du-Nord-Westphalie (d)
Député au Reichstag sous la république de Weimar
Biographie
Naissance
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Heisingen (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 53 ans)
Berlin-EstVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activité
Autres informations
Parti politique
Conflit
Lieu de détention

Wilhelm Agatz, dit « Willi » Agatz, né le à Heisingen (province de Rhénanie, royaume de Prusse) et mort le à Berlin-Est[1], est un syndicaliste, homme politique et résistant communiste allemand. Membre du Parti communiste d'Allemagne (KPD), il est d'abord député au Reichstag de la république de Weimar de 1930 à , avant d'être interné et engagé sur le Front de l'Est lors de la Seconde Guerre mondiale. Il siège ensuite au Landtag de Rhénanie-du-Nord-Westphalie de 1946 à 1949, puis à la première législature du Bundestag de 1949 à 1953.

Biographie[modifier | modifier le code]

Fils d'un mineur, Agatz est scolarisé dans une Volksschule de Essen, puis il suit un apprentissage aux mines Carl Funke (de) et Ludwig (de) de Bergenhausen. En 1920, il rejoint la Jeunesse ouvrière socialiste (de) (SAJ), qui devient peu après la Ligue des jeunes communistes d'Allemagne (KJVD). Après la fin de son apprentissage, il est élu au comité d'entreprise de la mine Ludwig. Exclu du syndicat des mineurs en 1930, il s'engage dans l'Opposition syndicale révolutionnaire (de) (RGO), dont il prend la direction en à la suite d'Albert Funk, après être devenu directeur du Syndicat unitaire des mineurs d'Allemagne (de) (EVBD) en 1931.

En septembre 1930, Willi Agatz est élu député de la 18e circonscription (Westphalie-Sud) au Reichstag de la république de Weimar ; il est alors le plus jeune membre de l'assemblée. Il y siège jusqu'en mars 1933, avant de poursuivre ses activités politiques dans la clandestinité sous le Troisième Reich. En , il devient directeur technique du RGO clandestin, puis également directeur de l'organisation de la branche nationale du syndicat après l'arrestation de Roman Chwalek au même mois de septembre. Après l'exil de Fritz Schulte (de), Agatz prend également la directon du comité national du RGO clandestin[2].

Le , Willi Agatz est arrêté à Berlin avec d'autres responsables du RGO. Plusieurs documents saisis lors de cette opération permettent une série de nouvelles arrestations au sein des structures clandestines de la RGO dans tout le Reich[2]. Le , Agatz est condamné par le Volksgerichtshof à trois années de prison[3], qu'il passe à Luckau. Il est ensuite interné au camp d'Oranienbourg-Sachsenhausen, avant d'être relâché et placé sous surveillance policière en 1939. Il travaille alors comme maçon jusqu'en début 1943. Le , il est engagé sur le Front de l'Est au sein de la 999e division légère de la Wehrmacht. Fait prisonnier de guerre par l'Union soviétique, il est interné dans un camp près de Klaipėda en RSS de Lituanie. À partir de 1943, il suit une formation dans une école antifasciste (de) soviétique.

Après sa remise en liberté en , Agatz retourne à Essen et devient vice-président du syndicat de l'industrie minière de la zone d'occupation britannique, l'ancêtre du syndicat IG Bergbau, Chemie, Energie (de). En , il est vaincu par August Schmidt (de) (SPD) à l'élection du premier président du syndicat, à 232 voix de délégués contre 349. Il n'est pas non plus réélu au poste de vice-président.

Agatz siège au Landtag de Rhénanie-du-Nord-Westphalie de 1946 à 1949, puis à la première législature du Bundestag de la République fédérale d'Allemagne de 1949 à 1953.

En 1953, Agatz s'installe en République démocratique allemande, où il travaille pour le Parti socialiste unifié d'Allemagne (SED) jusqu'à sa mort en 1957.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Voir la fiche de Willi Agatz sur le site du Landtag de Rhénanie-du-Nord-Westphalie.
  2. a et b (de) Stefan Heinz, Moskaus Söldner? Der „Einheitsverband der Metallarbeiter Berlins“ : Entwicklung und Scheitern einer kommunistischen Gewerkschaft, Hambourg, , pp. 325 et suiv..
  3. Az.: 5 O Js 4933.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]