Wani

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Wani (王仁) est un personnage légendaire décrit par l'historiographie japonaise antique comme ayant apporté du continent asiatique la connaissance des caractères chinois (sinogrammes) au Japon. Il serait venu du royaume de Baekje (en japonais Kudara), État du Sud-Ouest de la péninsule coréenne. Traditionnellement, Wani est vu comme un Han (Chinois) ayant vécu au Kudara.

Selon le Nihon shoki[1], le prince Uji-no-Waki-Iratsuko, fils de l'empereur Ōjin, recevait des enseignements de la part d'Achiki, un personnage de la Cour venu du Kudara, qui maîtrisait les sinogrammes. Souhaitant savoir s'il existait un savant dont les connaissances dépassaient celle de son maitre, le prince questionna Achiki, ce à quoi il vit se répondre que le savant Wani, qui résidait au Kudara, avait une érudition plus grande encore. Ce faisant, la Cour impériale nipponne fit venir Wani en 405[2], évènement à la suite duquel les Japonais commencèrent à employer les caractères chinois, appelés depuis kanjis dans le contexte de la langue japonaise.

Wani est également cité dans le Kojiki, le Shoku Nihongi et le Kogo Shūi, entre autres.

Tombe de Wani, à Hirakata.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Nihon Shoki, 10e livre : « 十五年秋八月壬戌朔丁卯、百濟王遣阿直岐、貢良馬二匹。即養於輕阪上廄。因以阿直岐令掌飼。故號其養馬之處曰廄阪也。阿直岐亦能讀經典。及太子菟道稚郎子師焉。於是天皇問阿直岐曰、如勝汝博士亦有耶。對曰、有王仁者。是秀也。時遣上毛野君祖荒田別・巫別於百濟、仍徵王仁也。其阿直岐者阿直岐史之始祖也。十六年春二月、王仁來之。則太子菟道稚郎子師之、習諸典籍於王仁莫不通達。所謂王仁者 是書首等始祖也。 »
  2. Le Nihon Shoki mentionne l'année 16 du règne de l'empereur Ōjin, qui pourrait être l'année 405, suivant en particulier des recoupements entre le Nihon Shoki et les chroniques coréennes Samguk-Sagi.

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