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Recherches sur la classe inversée[modifier | modifier le code]

De nombreuses recherches ont exploré les avantages et les inconvénients de la classe inversée.

Deux chercheurs québécois en sciences de l’éducation : Steve Bissonnette et Clermont Gauthier ont réalisé en 2012 une méta-analyse de plus de 250 articles traitant de l’impact de la classe inversée sur l’apprentissage des élèves. Faute de données probantes, les deux chercheurs conseillent en l’état de "plutôt faire la classe à l’endroit qu’à l’envers"[1].

Vincent Faillet, également chercheur en sciences de l’éducation a conduit en 2014, une étude sur la classe inversée dans des cours de science d’un lycée parisien. Ses travaux révèlent que "les élèves de bon niveau en sciences dans le système de classe traditionnelle sont globalement moins performants en classe inversée alors que les élèves de niveau plus faible dans la classe traditionnelle sont plus performants dans le système de classe inversée"[2]. Pour Faillet, "cette inversion de la performance est à rapprocher avec une adaptation des élèves de bon niveau au système traditionnel et une tendance à travailler plus pour les élèves de moins bon niveau lorsqu’ils sont dans un système de classe inversée". Une telle pénalisation des "bons élèves", bien que souvent observée[3], ne doit pas occulter les bénéfices qui sont notés pour les élèves plus en difficulté.

Cependant, dans une étude expérimentale de 2015, des chercheurs américains et brésiliens relativisent l’impact de l’inversion du cours. Ces chercheurs ont comparé deux groupes qui suivaient un cours de biologie, le premier en format classe inversée, le second en format plus traditionnel[4]. Aucune différence en termes de résultats ou de motivation n’a pu être relevée entre les deux situations d’apprentissage. Selon ces universitaires, les bénéfices souvent attribués à la classe inversée seraient en réalité le fruit de la pédagogie active qui accompagne la classe inversée. Et il est possible de faire de la pédagogie active sans recourir à la classe inversée[5].

  1. Steve Bissonnette et Clermont Gauthier, « Faire la classe à l'endroit ou à l'envers ? », Revue scientifique Formation et profession,‎
  2. Vincent Faillet, « La pédagogie inversée : recherche sur la pratique de la classe inversée au lycée », Revue STICEF, vol. 21,‎ (lire en ligne, consulté le )
  3. La-Croix.com, « La classe inversée va-t-elle révolutionner l’école ? », sur La Croix (consulté le )
  4. « L'Agence nationale des Usages des TICE - La classe inversée : que peut-elle apporter aux élèves ? », sur www.cndp.fr (consulté le )
  5. (en) Jamie L. Jensen, Tyler A. Kummer et Patricia D. d M. Godoy, « Improvements from a Flipped Classroom May Simply Be the Fruits of Active Learning », CBE-Life Sciences Education, vol. 14,‎ , ar5 (ISSN 1931-7913, PMID 25699543, PMCID 4353080, DOI 10.1187/cbe.14-08-0129, lire en ligne, consulté le )