Utilisateur:Siri96/Brouillon

Une page de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Article Wikipédia : Violence dans le sport

Histoire de la violence dans le sport[modifier | modifier le code]

Très généralement l'histoire du sport décrit comme modèle les sports de l'antiquité et plus particulièrement les jeux olympiques qui durèrent plus de mille ans (de 776 av. J.-C. à 393). Cependant le rapprochement avec les pratiques et compétitions actuelles ne peut être fait qu'avec prudence tant les conditions étaient très différentes. La violence acceptée dans le sport était très supérieure à la nôtre et les jeux grecs n'obéissaient guère à l'esprit de loyauté. Lors du Moyen Âge, puis de la Renaissance, divers jeux sportifs sont pratiqués comme le croquet (ou jeu de mail), le tir à l'arc (l'une des premières compétitions se déroule en 1895, en Angleterre, avec plus de 300 000 participants), la soule (ancêtre du football). Mais la compétition emblématique est le tournoi, un combat de chevaliers comportant diverses épreuves, dont des combats à pied, mais dont l'image la plus forte reste celle du chevalier avec une lance. Au cours de la Renaissance le sport le plus pratiqué est sans doute le jeu de Paume (En 1657, 114 salles de jeu de paume sont recensées à Paris). Contrairement aux précédents ce n'est pas un sport violent et les femmes le pratiquent. Dans la seconde moitié du xixe siècle puis dans la première moitié du xxe siècle de nombreux sports sont inventés en Angleterre et se répandent rapidement dans le monde : courses hippiques, football, lutte, boxe, tennis, chasse au renard, aviron, le croquet, athlétisme ; il s'agit plutôt d'activités de loisirs aristocratiques ou mondains. Cependant dans le football des violences existent dans les stades dès la fin du xixe siècle ; elles sont spontanées et sont le fait des supporters ; elles concernent aussi bien le sport professionnel qu'amateur. Pierre de Coubertin après avoir analysé la formation sociale et morale des établissements scolaires britanniques, commence, à partir de 1887, une campagne de promotion du sport scolaire en France. Les Jeux de la première olympiade ont lieu en 1896 à Athènes, après la création du Comité international olympique. Le serment prononcé par un athlète et écrit par Pierre de Coubertin en 1920, est «Nous jurons que nous nous présentons aux jeux Olympiques en concurrents loyaux, respectueux des règlements qui les régissent et désireux d’y participer dans un esprit chevaleresque, pour l’honneur de nos pays et pour la gloire du sport.» C'est à partir des années 1970 avec l'apparition des groupes de supporters que la violence est devenue une réalité sociale telle que juristes et institutions n'ont pu l'ignorer.


La violence psychologique dans le sport

La violence dans le sport est un sujet populaire abondamment traité dans les œuvres littéraires et les médias. Cette violence est principalement en lien avec la violence physique subit par les sportifs. La violence psychologique n’est pas autant visible que la violence physique, mais elle serait autant et sinon plus néfaste pour un athlète[1]. Pour bien comprendre le concept de la violence psychologique dans un cadre sportif, voici une définition selon Kerr et Stirling (2012) :

Les comportements doivent survenir dans la relation entraîneur-athlète alors qu'ils ont le potentiel de nuire au bien-être émotionnel de l'athlète (repousser, terroriser, rabaisser, humilier, menacer, exploiter/corrompre), ces comportements se produisent à plusieurs reprises et sur une certaine période de temps, les actes surviennent dans une relation où l'agresseur a une influence significative sur le sens de sécurité et de confiance des besoins de l'autre.[2]

Eteri Tutberidze, entraineuse connue pour ses techniques exigeantes.

Selon l’Institut national de Santé publique du Québec : « au Québec, une étude menée auprès de 1 055 jeunes athlètes âgés de 14 à 17 ans [relève] que 79,2 % de ceux-ci auraient fait l’expérience d’au moins une forme de violence psychologique au cours de leur carrière sportive »[1]. Cette violence psychologique peut avoir des conséquences sur le développement d’un jeune sportif. Des études sur le sujet témoignent d’impacts physiques, cognitifs, émotionnels, comportementaux et relationnels chez ces athlètes[3]. Par exemple, certains sportifs vont développer une problématique au niveau de l’assiduité à leurs entrainements ou abandonner leur pratique sportive. Au niveau des conséquences physiques, certains développeront des problèmes nutritionnels, de sommeils et de diverses dépendances (alcool, drogues et jeux). Sur le plan psychologique, une victime de violence psychologique dans le sport pourrait développer des problèmes d’anxiété, de dépression et d’isolement social et certains peuvent aller jusqu’au suicide.[3]Compte tenu de l’augmentation de la violence dans le sport, le gouvernement du Québec a mis en place « une Régie de la sécurité dans les sports. Cet organisme public indépendant s’est vu conféré des fonctions conseil, d’assistance, d’éducation, de contrôle, d’information ainsi que d’analyse et recherche ».[4] Selon Michelyne Routhier : « Les principales caractéristiques à développer par la pratique de ce sport se regroupe ainsi: honneur, respect, dignité, maitrise de soi, sens des responsabilités et esprit sportif ».[5]


Les violences entre les sportifs[modifier | modifier le code]

Le coup de tête de Zinédine Zidane contre Marco Materazzi lors de la Coupe du monde de football en 2006 par la médiatisation qu'il a eu symbolise les actes d'agression que peut commettre un sportif. La violence verbale, due au racisme par exemple, est présente sur les terrains. Par exemple le 15 octobre 2011 Patrice Evra accuse un autre joueur, Luis Suarez d’avoir tenu des propos racistes à son égard en l'ayant qualifié de « negrito » à une dizaine de reprises durant la rencontre. La FIFA sanctionne Luis Suarez de 8 matchs de suspension, et à verser la somme de 40 000 livres à Patrice Évra. Les actes d'agression ne sont pas propres au football, ainsi dès 1978 la fédération de basket consacre un article de sa revue au déchaînement de la violence et écrit "Des actes de violence entre des joueurs opposés résultent généralement d'une escalade de la rudesse des contacts personnels. Cela peut commencer par des attouchements occasionnels, suivi par des mouvements de tenir l'adversaire plus intentionnellement ou par l'usage illégal des coudes, des épaules et hanches ou des genoux, ensuite par le fait de pousser et finalement de frapper l'adversaire ou lui donner des coups de poing. Tous ces contacts ne font naturellement pas partie de la rencontre et devraient être immédiatement pénalisés par les officiels du terrain. Mais le seuil des contacts personnels qui demandent une sanction n'est pas toujours facile à déterminer.




  1. a et b QUÉBEC. Institut national de santé publique du Québec, « Violence interpersonnelle chez les jeunes en contexte sportif », sur INSPQ (consulté le )
  2. FOURNIER, Caroline., « Liens entre la violence psychologique de l'entraineur de la conformité des jeunes athlètes aux normes du sport ethic », (consulté le )
  3. a et b AMBRESIN, Anne-Emmanuelle, ALL., « Maltraitance du jeune sportif : la détecter et l'évaluer », Revue Médicale Suisse, vol. 15,‎ (ISSN 1660-9379, DOI 10.53738/revmed.2019.15.657, 10 juillet 2019, https://www.revmed.ch/revue-medicale-suisse/2019/revue-medicale-suisse-657/maltraitance-du-jeune-sportif-la-detecter-et-l-evaluer#tab=tab-toc, page consultée le 23 avril 2023.)
  4. Gilles Létourneau, « Problématique de la violence dans les loisirs et moyens d’action corrective et préventive : l’expérience québécoise et canadienne », Informations et documents, vol. 19, no 3,‎ , p. 653–669 (ISSN 2292-2512 et 0035-3086, DOI 10.7202/1058601ar, lire en ligne, consulté le )
  5. ROUTHIER, Michelyne., « La valorisation par les parents des comportements agressifs et violents des jeunes joueurs de hockey, » [PDF], sur mémoire,, mai 1984, (consulté le )