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Bouton à mémoire de contact

Le Bouton à mémoire de contact (ou aussi appelé bouton à mémoire tactile), le plus souvent désigné par le sigle CMB (de l'anglais contact memory bouton) est un dispositif électronique de récupération, analyse et stockage de données, qui a été créé pour permettre une utilisation en milieu hostile, par exemple le militaire, l’aérospatiale, le transport ou l'industrie. La technologie du bouton à mémoire de contact fait partie de la famille des technologies d'identification automatique et de saisie des données, aussi désignée par le sigle AICD (de l'anglais Automatic Identification and Data Capture).

Il est composé d'une surface de communication et d'une puce électronique qui lui permettent de communiquer avec un appareil qui viendrait en contact avec le bouton à mémoire de contact.

Le bouton à mémoire de contact existe depuis approximativement 40 ans déjà. Il s'agit d'un type spécifique d'auto-identification qui nécessite un contact physique entre l'appareil de communication et le bouton à mémoire de contact pour lire les données dans la mémoire de celui-ci. Chaque bouton à mémoire de contact fait quelques millimètres de rayon.[1]

Compte tenu de l'adoption limitée de la technologie du bouton à mémoire de contact, il y a relativement peu d'investissements et d'innovation se produisant dans ce domaine. Parce que le bouton à mémoire de contact ne sera jamais une solution d'auto-identification répandue, une préoccupation clé entourant cette technologie est que les trois principales solutions de bouton à mémoire de contact utilisées aujourd'hui sont des systèmes de propriété d'entreprise. Si ces solutions sont abandonnées, trouver un remplaçant peut s'avérer difficile. Mais certains des attributs clés du bouton à mémoire de contact présentent certains avantages très pertinents.[2]

Son utilisation principale est le suivi d'actifs qui permet de stocker les informations principales du produit sur lequel il est installé. Pour cette fonction, le bouton à mémoire de contact n'est pas très différent d'une étiquette à radio fréquence aussi appelée étiquette RFID (de l'anglais Radio Frequency Identification). A l'inverse de l'étiquette RFID, le bouton à mémoire de contact n'a pas sa fonctionnalité perturbée par des conditions extrêmes, notamment températures extrêmes, des radiations, des décharges électrostatiques, des interférences électromagnétiques, impulsions magnétiques ou chocs et vibrations quelconques.

Le grand point positif du bouton à mémoire de contact est que toutes les données peuvent être stockées et protégées du fait que le moyen d’accéder aux données est de physiquement les atteindre, pour cette raison c'est l'armée qui a utilisé cette technologie en premier. De plus, le bouton à mémoire de contact permet de réduire le temps et les inconvénients associés à la visualisation et mise à jour des données. En effet, l'opération s'effectue en direct sur la machine ou le produit.[3]

Cette technologie de mémoire peut contenir un grand nombre d'informations, elle a un espace de stockage allant jusqu'à 4 Go[4], elle peut donc être utilisée pour stocker des informations sur :

  • Des accès qui permettent de simplifier le passage aux bornes d'enregistrement automatique, par exemple cela peut se faire avec une bague.
  • La maintenance des appareils qui ont été effectuée pendant la période d'utilisation de l’appareil sur lequel est le bouton à mémoire de contact.
  • Les relevés d'un capteur qui peuvent être couplés au bouton à mémoire de contact.
  • L'identification de l’appareil sur lequel est le bouton à mémoire de contact.

Historique[modifier | modifier le code]

Les premiers travaux sur le bouton à mémoire de contact se situent aux alentours des années 1980 aux Etats-Unies.

La première utilisation industrielle du bouton à mémoire de contact a été observée dans l'entreprise MacSema pour le compte de l'armée américaine. Dés les années 1990, l'armée américaine commence à l'utiliser pour tracer les différents appareils mobiles type avion, char ou camion. A cette époque, le bouton à mémoire de contact était un dispositif plus volumineux que ce que l'on trouve de nos jours.

En 1991, le bouton à mémoire de contact fut apporté sur le marché publique pour être commercialisé sous la forme d'un badge contenant des informations digitales. [5]

En 1995, après plusieurs années dans l'armée, le gouvernement américain voyant le potentiel du dispositif voulut permettre au bouton à mémoire de contact d'être utilisé pour des objets qui sont soumis à de plus fortes conditions extrêmes, par exemple des missiles ou torpilles.

En 1999, l'armée américaine établit une large campagne de pose du bouton à mémoire de contact dans tous les domaines de l'armée, avec notamment des applications dans plus de systèmes d'armes, de navires et d'équipements terrestres.

Parallèlement, cette même année en 1999, MacSema commercialisa le bouton à mémoire de contact pour la maintenance dans différents domaines publics, par exemple l'aviation commercial avec Boeing, l'automobile avec Ford Motor ou l'alimentaire avec Dole Fruit.

En 2006, l'armée américaine étendit encore l'utilisation du bouton à mémoire de contact pour l'ensemble de la maintenance aéronautique des systèmes de traçage automatisé, appelée AMATS (de l'anglais Aviation Maintenance Automated Tracking System).[6]

Principe de fonctionnement[modifier | modifier le code]

Principe de fonctionnement de la CMB

Le bouton à mémoire de contact est un dispositif électronique de stockage de données en lecture/écriture. C’est un dispositif passif, c’est-à-dire qu’il n’a pas besoin de batterie pour fonctionner. Les données sont stockées dans une puce et peuvent être récupérées par contact momentané avec une sonde ou un scanner alimenté.[5]

Contrairement aux autres technologies d’auto-identification telle que la RFID, le principe de fonctionnement précis du bouton à mémoire de contact n’est pas disponible. En effet, cette technologie n’a pas encore de norme universelle et est une propriété privée.[1] Les fournisseurs proscrivent les communications au sujet de cette technologie brevetée, soulevant ainsi des problèmes concernant l'interprétabilité globale des données en raison d'un manque de normalisation.[7]


Les éléments nécessaires à son utilisation[modifier | modifier le code]

Les éléments nécessaires à l’utilisation de cette technologie sont :

  • Un ou plusieurs boutons à mémoire de contact : ils permettent le stockage électronique de données et offrent un accès en lecture/écriture.
  • Un appareil de lecture/écriture : le plus souvent une sonde ou un scanner qui lit les informations stockées sur les boutons à mémoire par contact avec celui-ci. De la même manière, de nouvelles informations peuvent être enregistrées à l’intérieur.
  • Un ordinateur portable, relié à un système informatique : il sert d’interface immédiate avec l’homme en affichant les informations lues par la sonde.
  • Un moyen de transfert de données : pour permettre à l’appareil informatique portable d’être en communication électronique avec la sonde.
  • Un ordinateur central ayant une base de données : pour stocker des données relatives à l'équipement. Cet ordinateur central se trouve à un emplacement éloigné de l'équipement.
  • Un deuxième moyen de transfert de données : pour permettre la communication électronique entre l’appareil informatique portable, l'ordinateur central et aussi la base de données.

L’appareil informatique portable peut être un ordinateur portable, ou tout autre « assistant personnel numérique » (en anglais Personal Digital Assistant ou PDA). Le second moyen de transfert de données peut être une connexion électronique physique où il peut se présenter sous la forme d'une connexion sans fil tel qu’Internet. Cette connexion peut être cryptée et protégée par un mot de passe.

L'ordinateur central est un serveur réseau accessible aux ordinateurs des utilisateurs autorisés via un réseau informatique, qui peut être un réseau local (LAN) ou un réseau étendu (WAN) tel qu'Internet. Ce serveur réseau est protégé par un pare-feu pour empêcher toute intrusion dans le serveur par des pirates. De plus, l'accès au serveur réseau par les ordinateurs des utilisateurs autorisés se fait par mot de passe protégé. La sécurité envers l’accès aux données est un aspect essentiel de la technologie de transfert de données par bouton à mémoire de contact.[8]

Cette technologie est souvent accompagnée ou proposée avec une application de gestion des données. Elle s’utilise généralement à partir d’un navigateur web. Ces applications servent d’interfaces avec l’utilisateur et présentent les données se rapportant au bouton sondé. Aussi, ces applications permettent de mettre à jour les données. Ces données sont stockées dans une base de données sur des serveurs qui sont le plus souvent à l’extérieur de l’organisme ou entreprise utilisant cette technologie, par les fournisseurs de l’application.[9]

Composant technologique du bouton à mémoire de contact[modifier | modifier le code]

Le circuit intégré est composé principalement de la technologie CMOS (de l'anglais Complementary Metal Oxyde Semiconductor) ce qui permet d'utiliser le stockage des données avec une consommation énergétique extrêmement faible pendant les états d'activité du bouton à mémoire de contact.

En plus de la technologie CMOS, le bouton à mémoire de contact est composé d'un microcontrôleur ou de puces logiques en plus de la batterie qui permettent d'activer l'appareil au moment de l'utilisation.

Protocole d’exécution[modifier | modifier le code]

L'utilisation de bus de données se fait pour permettre la communication entre le bouton à mémoire de contact et l'appareil de communication, notamment 1-Wire qui séquence les informations avec un code spécifique établi au préalable.

Avec cette méthode, les données sont envoyées bit par bit par l'appareil de communication et collectées en octets par le bouton à mémoire de contact, notamment on peut utiliser le bit LSB (de l'anglais Least Significant Bit).

Une fois que l'octet est réceptionné par le bouton à mémoire de contact, la donnée est analysée et, suivant son taux de qualité de réception (nombre de bits reçus valides sur le nombre de bits envoyés), le bouton à mémoire de contact renvoie un message de bonne réception ou demande un renvoi de la donnée. Cette méthode de communication d'informations est appelée transfert de données dans des tranches de temps.

Une fois le contact créé, l'appareil de communication commence à dialoguer et envoie en permanence des données au bouton à mémoire de contact. Celui-ci lui répond et tant que la communication n'est pas interrompue, il continue d'envoyer les données.[10]

La pose de la puce sur un appareil[modifier | modifier le code]

Si un doigt peut toucher le composant, cela signifie que le bouton à mémoire de contact peut être lu ou écrit. On peut donc l’utiliser dans des endroits étroits et sombres. Les boutons à mémoire de contact peuvent être fixés par époxy et/ou par des méthodes mécaniques. On peut placer les boutons contenant les puces sur les surfaces non réfléchissantes ou encore sur des applications discrètes, comme sur une arme par exemple. Au niveau du temps de pose ainsi que de la méthode, cela prendra approximativement une demi-heure pour préparer la surface et mélanger l’époxy ou la colle. La température ambiante du bouton à mémoire de contact doit être proche de 70°F (soit environ 21°C) pour assurer un collage correct. Sous des conditions normales, le temps de séchage peut prendre entre 24 heures (80% de séchage) et 5 jours (100% de séchage). Cependant, l’utilisation d’une lampe à chaleur pendant 90 minutes accélère de manière significative le processus de séchage.[5]

Caractéristiques[modifier | modifier le code]

Relations avec les humains du bouton à mémoire tactile[modifier | modifier le code]

Le bouton à mémoire de contact réduit l’erreur humaine car il n’implique pas une vraie intervention humaine lors de son usage.[11]

Relations avec l’environnement du bouton à mémoire de contact[modifier | modifier le code]

Le bouton à mémoire de contact survit et résiste aux :

  • Températures extrêmes ;
  • L’exposition aux fluides ;
  • Vibrations et aux chocs ;
  • Pulsations électromagnétiques, aux interférences électromagnétiques et aux champs magnétiques ;
  • L’immersion, la pluie, l’humidité, le sel, la brume, le sable et la poussière ;
  • Solvants ;
  • Décharges électrostatiques ;

Basse pression (donc haute altitude)[modifier | modifier le code]

Les boutons à mémoire de contact sont capables de résister à la fois à un environnement à faible pression et à des changements de pression rapides. Un test avait été mené pour prouver cette résistance avec un environnement basse pression de base fixé à 5,3 kPa. On augmente la pression de l’environnement puis on la baisse jusqu'à obtenir 18,8 kPa. Cette condition de basse pression a été maintenue pendant au moins 10 minutes pour permettre à l'environnement du test de se stabiliser. Le test est une réussite.

Les élevées températures[modifier | modifier le code]

Un test a exposé les boutons à mémoire de contact à, au moins, sept cycles de température de 24 heures où l’on change la température ambiante entre 91°F et 160°F, soit de 33°C à 71°C, sur une période de 24 heures. Le taux de changement de température n'a pas excédé les 3°F par minute pour ne pas avoir de chocs thermiques.

Les températures faibles[modifier | modifier le code]

Dans un nouveau test, les boutons à mémoire de contact sont placés à l'intérieur d’une chambre basse température. Après que la température des boutons à mémoire de contact soit baissée jusqu'à -112°F, soit -80°C, à une vitesse de 1°C par minute, la température a été maintenue pendant 24 heures. Les boutons à mémoire de contact ont été enlevés de la chambre à basse température et la température des boutons à mémoire de contact a ensuite été ramenée à la température ambiante à une vitesse de 1°C par minute.

Choc thermique[modifier | modifier le code]

Une cellule de température de l'air et une chambre basse température formaient la chambre de température à deux cellules dans lesquelles les conditions d'essai pouvaient être établies et maintenues. Les boutons à mémoire de contact étaient placés dans la chambre basse température. Après que la température des boutons à mémoire de contact a été diminuée jusqu’à -112°F, soit -80°C, à une vitesse de 1°C par minute, cette température est maintenue pendant 10 minutes. Les boutons à mémoire de contact sont ensuite transférés à la cellule de température maximale de l'air à 160°F, soit 71°C, pendant une durée inférieure à une minute.

Dès que la porte de la chambre est fermée et les boutons à mémoire de contact reviennent à la température de début, la chambre d'essai est parcourue pendant une partie du cycle diurne jusqu'à ce que la température de l'air de la chambre atteigne la température de réponse des boutons à mémoire de contact. Cette température a été maintenue pendant cinq minutes. Les boutons à mémoire de contact sont ensuite transférés vers l’environnement à température aussi basse que -112°F en moins d'une minute.

Pollution par les fluides[modifier | modifier le code]

Le test consiste à plonger les boutons à mémoire de contact dans le liquide d'essai spécifié pendant 24 heures. Il a ensuite fallu faire sortir les boutons à mémoire de contact pour les exposer aux conditions de température ambiante pendant 8 heures. Une série de vérifications visuelles et de lectures ont ensuite dues être effectuées. La procédure devait être répétée pendant encore 15 heures en incluant les contrôles visuels et de lectures.

Le test devait encore être refait sur deux périodes supplémentaires de 24 heures chacune incluant les contrôles visuels et les lectures.

Lors du test, les fluides polluants (et/ou toxiques) utilisés étaient :

  • Du diesel ;
  • De l’alcool isopropylique ;
  • De l’huile de nettoyage pour pistolet (solvant révolutionnaire) ;
  • De l’éthylène glycol ;
  • Une solution aqueuse composée de 25% éthylène glycol et 75% eau ;
  • De l’insecticide commercial (perméthrine) ;
  • Du phénol (88% phénol pur et 12% eau).

Pluie[modifier | modifier le code]

Pour cet exemple, le test consistait à d’abord placer les boutons à mémoire de contact dans l'installation de pluie et à ensuite ajuster le taux de pluie à environ 2 mm/min. La buse avait une pression fixée à au moins 276 kPa.

Ensuite, il fallait amorcer le vent à une vitesse d'environ 20 mm/s et l'y maintenir pendant environ 40 minutes. Pour finir, les boutons à mémoire de contact devaient être renversés pour pouvoir exposer la face inférieure à la pluie et au vent.

Humidité[modifier | modifier le code]

Pour cet exemple, le test consistait à d’abord placer les boutons à mémoire de contact dans une chambre d'humidité et régler la température de la chambre à 23 ± 2°C et 50 ± 5% de HR (Humidité Relative). Ensuite, il fallait maintenir les précédentes conditions pendant 24 heures puis ajuster la température de la chambre d'humidité à 30°C et l'HR à 95%.

Les boutons à mémoire de contact devaient ensuite être exposés à 5 cycles répétitifs de température et d'humidité de 48 heures. Après chaque cycle, une session de vérification de lisibilité devait effectuée.

Lorsque la température est modifiée, la tolérance utilisée ne doit pas dépasser les 3°C. Il fallait ensuite maintenir l'humidité relative à 95 ± 4% en tout temps, sauf pendant les périodes de température en baisse où l'humidité relative peut descendre jusqu'à 85%.

Brouillard salin[modifier | modifier le code]

Pour cet exemple, la température de la chambre d'essai de brouillard salin est ajustée à 95°F, soit 35°C. Avant d’être introduit au brouillard salin, les boutons à mémoire de contact doivent être exposés à cette température sur une période de 2 heures.

Dans la chambre du brouillard salin, il faut ensuite vaporiser continuellement une solution aqueuse saline à 5 ± 1% pendant une période de 24 heures. Pendant cette période, le taux de retombées du brouillard salin et le pH de la solution de retombées se situaient entre 1 et 3 mL sur 80 cm² par h.

Enfin, il faut laisser les boutons à mémoire de contact sécher à une température ambiante standard et à une humidité relative ne dépassant pas 50% pendant 24 heures.

Une fois la période de séchage terminée, les boutons à mémoire de contact sont replacés dans une chambre à brouillard salin pour un total de deux périodes (chacune faite d’un cycle humide et d’un cycle de sèche) de 24 heures chacune.

Sable et poussière[modifier | modifier le code]

Pour l’expérience du processus de décantation de la poussière, on place les boutons à mémoire de contact à l'intérieur de l'armoire de grenaillage avec une température de 77 ± 18°F, soit 25 ± 8°C, et une humidité relative ne dépassant pas 30%. Il faut maintenir la vitesse de l'air au-dessus des boutons, inférieure à 0,2 m/s. Utiliser diverses particules de poussière telles que la silice, les fibres organiques, le quartz, ou encore le sel selon un taux de dépôt de base de 6 g/m²/jour pendant trois jours.

Pour la procédure de sablage, les boutons à mémoire de contact sont placés à l'intérieur de l'armoire de sablage abrasif avec les mêmes conditions que pour la poussière. Il faut ensuite maintenir la vitesse de l'air à 18 m/s. Les particules de sable de silice sont utilisées (au moins 95% en poids de SIO2) et l’on maintient leur concentration à 2,2 ± 0,5 g/m3 pendant 90 minutes.

Immersion[modifier | modifier le code]

Pour le test de l’immersion, il faut immerger les boutons à mémoire de contact dans l'eau de sorte que le point le plus haut des boutons soit à 1 ± 0,1 m sous la surface de l'eau pendant 60 minutes.

Accélération[modifier | modifier le code]

Pour le test de l’accélération, il a fallu installer des boutons à mémoire de contact sur un tour dans son orientation opérationnelle. La vitesse du tour devait être amenée à une vitesse de 135 tr/min. Il s'agit de la vitesse requise pour induire un niveau de 2 G (G étant la constante de gravitation de la Terre égale à 9,81 N/kg) sur les boutons à mémoire de contact.

Choc[modifier | modifier le code]

Pour le test des chocs, il a fallu installer les boutons à mémoire de contact dans un boîtier de transit ou de combinaison. Ensuite, il a fallu faire tomber ledit boîtier sur chaque face, bord et coin (un total de 26 chutes) à partir d'une hauteur de test de 48 pouces, soit 1,22m.

Atmosphère acide[modifier | modifier le code]

Pour cette expérience, on travaille dans une chambre d'essai apte à conserver les températures d'exposition à 95 ± 4°F, soit 35 ± 2°C. On y introduit ensuite une solution d'essai contenant 11,9 mg d'acide sulfurique et 8,8 mg d'acide nitrique pour 4 litres de solution dans de l'eau distillée préparée pour cette occasion.

La chambre d'essai possède ensuite une atmosphère acide ajustée à 95°F et les boutons à mémoire de contact doivent avoir été exposés à cet environnement pendant au moins 2 heures avant l'introduction de la solution acide.

Les boutons à mémoire de contact ont maintenant été exposés à une période de pulvérisation de 2 heures suivie d'une période de stockage de 22 heures. Ce processus a été répété pendant deux autres fois.

Pluie verglaçante[modifier | modifier le code]

Pour ce test, on utilise une chambre d'essai pouvant conserver les températures dans la zone d'exposition à -10°C. Les boutons à mémoire de contact y sont ensuite introduits.

La température ambiante de la chambre était de 32°F, soit 0°C.

On y vaporise ensuite de l'eau pré-refroidie à 32°F sur les boutons à mémoire de contact pendant près d’1 heure. La température de la chambre d'essai est ensuite baissée à 14°F, soit -10°C, et le débit de pulvérisation d'eau est conservé jusqu'à ce que l'épaisseur requise de glace se constitue sur la surface du bouton à mémoire par contact.

Puis, la température de la chambre d'essai est maintenue pendant 4 heures, puis les boutons à mémoire de contact sont retirés de la chambre pour se stabiliser dans des conditions ambiantes standard.[3]

Investissements ainsi que l’impact économique liés aux boutons à mémoire de contact[modifier | modifier le code]

La technologie des boutons à mémoire de contact est actuellement peu adoptée, de ce fait les investissements sont limités (ce qui freine les innovations). Le coût d'utilisation des boutons à mémoire de contact commence à 1 $ (0,91 €) pour jusqu'à 8 Mo de mémoire.

Tableau 1 : Les attributs des boutons à mémoire de contact dont le coût d’utilisation débute à 1 $
Modification des données Peuvent être écrites et lues plusieurs fois. Ils sont robustes car ils peuvent résister aux vibrations et aux environnements difficiles tout en étant lus
Sécurité des données Peuvent avoir leurs données cryptées
Quantité de données Stockage de données atteignant 8 Mo
Normes Pas d’existence de norme universellement acceptée, les boutons de mémoire de contact sont des technologies propriétaires.
Durée de vie Contact physique nécessaire à la communication avec le lecteur limite la durée de vie utilisable de ce lecteur.
Distance de lecture Distance de lecture est essentiellement nulle (le lecteur d’étiquettes doit entrer en contact physique avec l’étiquette de bouton).
Nombre d'appareils pouvant être lus à la fois Le lecteur ne peut lire qu'un seul appareil à la fois.
Interférence potentielle Le contact physique requis limite également l'efficacité avec laquelle le bouton de mémoire de contact peut être lu.

Faire l’inventaire des boutons à mémoire de contact permet de contrôler les coûts et de diminuer les investissements en stock. Cela permet aussi de rabaisser les prix des produits ainsi que d’obtenir une meilleure concurrence lorsqu’il s’agit de présenter les produits aux potentiels consommateurs.

De meilleures informations sur les inventaires offrent aux détaillants toutes sortes d'avantages potentiels. Les détaillants savent combien de stocks sont encore sur des palettes dans l'entrepôt, combien sont en route vers les centres de distribution et les magasins, et combien sont actuellement sur les étagères de chacun de ces magasins. Grâce à ces connaissances, les détaillants peuvent constituer des bases pour mesurer la consommation des produits, voir les habitudes d'achat et contrôler les stocks plus efficacement. Grâce à ce processus, un détaillant s'assure que ses étagères sont stockées et que les clients peuvent acheter des produits à volume élevé (tels que des lames de rasoir, des couches) quand ils en ont besoin et selon la quantité dont ils ont besoin.

Pour le financement des projets sur les boutons à mémoire de contact, il est sûr de dire que les entreprises ne vont pas dépenser d’argent à moins qu’elles n’attendent de retour sur investissement. Les grands détaillants pensent qu'un programme de CMB complet (liant les fournisseurs aux stocks de magasins de détail) permettra de réaliser des économies d'environ 10 à 16%, simplement en se basant sur la réduction des coûts des stocks dans chacun de leurs centres de distribution. Cela se traduit par des milliards de dollars d'économie chaque année, résultat assez impressionnant. Les avantages peuvent s'étendre à des applications différentes de celles des détaillants. Parmi elles, il y a les sociétés de logistique lambdas pouvant accélérer leur cycle de facturation et créer une nouvelle source de revenus avec les boutons à mémoire par contact, les agences gouvernementales pouvant réduire les pertes et accroître la sécurité, les musées capables de réduire les coûts de l'inventaire, les équipes sportives aptes à augmenter les achats effectués par leurs nombreux fans. Les applications sont illimitées.

L'avantage des données sérialisées est un meilleur contrôle des stocks, une réduction des pertes et du coût de transport ainsi qu’une meilleure satisfaction des clients (clients à tous les niveaux). Par conséquent, chacun de ces avantages par rapport au système existant a l'avantage d'améliorer la productivité.

L'avantage d'avoir moins de mains humaines impliquées est une réduction des erreurs. Cela produit un débit plus rapide ainsi que des dommages et des retours réduits. L'implication globale d'une intervention humaine réduite, prenant en compte le coût élevé des salaires, des avantages sociaux et des coûts de gestion associés aux équipes de travailleurs, est une baisse conséquente des coûts d'exploitation.

Les systèmes de péage automatisés représentent un excellent exemple sur la façon dont le manque d'intervention humaine permet d'économiser du temps et de l'argent. Rappelez-vous combien de temps les lignes aux péages d'autoroute étaient auparavant. Avec les systèmes de péage automatisés, une voiture ne met plus exactement le même temps à s'arrêter pour remettre de l'argent liquide à une personne qui inhale les gaz d'échappement dans une boîte de 2 x 3 pieds (61 x 91 cm) tous les jours. Moins de trafic, moins de coûts, élimination d'un travail dangereux.

Quant aux les balises actives (qui peuvent être coûteuses malgré tout), elles ont prouvé un retour sur investissement significatif pour de nombreuses applications. Depuis le début des années 1990, le DoD (Department of Defense ou Département de la Défense en français) a placé des boutons à mémoire de contact sur des conteneurs pour suivre à la fois leur contenu et leur localisation. Depuis 2003, chaque conteneur expédié par le DoD hors Amérique est doté d'une étiquette active. Certains types de balises actives utilisées dans les industries ferroviaire et maritime peuvent être incluses au système de positionnement global (GPS), à un réseau de communication cellulaire ou à un système satellite embarqué pour fournir une localisation exacte et fournir une communication constante à un programme de suivi.[1]

La norme concernant les boutons à mémoire de contact[modifier | modifier le code]

La technologie du bouton à mémoire de contact ne possède pas encore de norme ISO ou de norme ANSI (de l’anglais American National Standards Institute). Le gouvernement américain a cependant ses propres normes concernant le bouton à mémoire de contact au-travers du Département de la Défense qui a permis de les mettre en place. En effet, les boutons à mémoire de contact ont été tout d’abord testés en correspondance avec le Département de la Défense par le Commandement des Systèmes Aéronavals (en anglais Naval Air Systems Command ou NAVAIR) et par l’Installation de support de la marine de guerre (US Navy). Elle devait être utilisée pour les normes internes de la US Navy. La volonté de travailler avec le Bureau de Logistique du Département de la Défense pour créer des normes ISO et ANSI pour le bouton à mémoire de contact n’a pas encore abouti malgré le fait que les discussions à ce sujet aient commencé en Octobre 2000.[5]

En outre, des normes ont été mises en place dans les pays européens à partir de 2012 dans la série aérospatiale sous le nom de « Contact Memory Button (CMB) Tags Intended For Aircraft Use ». La norme européenne a pour désignation CEN – EN 4819. Il a fallu attendre le 21 décembre 2017 pour qu’une norme française soit publiée par l’AFNOR sous le nom « Bouton Mémoire par Contact (CMB) pour usage aéronautique ».

« L'objectif de la présente norme européenne est : de fournir un document porteur d'exigences pour permettre aux fabricants de CMB de produire des systèmes pour l'industrie de l'aéronautique, de l'espace et de la Défense. D'identifier les exigences de performance minimale spécifiques aux CMB utilisés sur les pièces de véhicules de l'aéronautique, de l'espace et de la Défense accessibles uniquement pendant les opérations au sol. D'identifier les normes existantes applicables aux CMB. De fournir une norme de qualification pour les CMB qui permettra une installation par apposition permanente sur les systèmes. De fournir des modèles de données. » (AFNOR, 2017)[12]

Comparaison entre la technologie du bouton à mémoire de contact et la RFID[modifier | modifier le code]

Comme expliqué précédemment, le bouton à mémoire de contact permet de faciliter l'accès aux données tout en les sécurisant du fait de son contact obligatoire.

Pour la technologie RFID[modifier | modifier le code]

Cependant, le bouton à mémoire de contact a une forte ressemblance avec le système de la technologie des étiquettes RFID, ceci notamment sur les coûts équivalents des technologies et de leur fonctionnement.

En plus de cela, l'utilisation d'onde à moyenne et courte portées de la technologie des étiquettes RFID, approximativement jusqu'à 20 mètres pour la portée la plus éloignée, permet une utilisation simple et rapide pour tous les appareils ou produits.

De ce fait, on pourrait penser que la technologie des étiquettes RFID sera introduite dans le marché et que le bouton à mémoire de contact restera en arrière-plan.

Pour la technologie du bouton à mémoire de contact[modifier | modifier le code]

Cependant, la technologie du bouton à mémoire de contact permet une sûreté à toute épreuve des données stockées.

En moyenne, un bouton à mémoire de contact a une durée de vie d'un siècle avec aucune altération des données sous 35 ans quand il n'y a aucune activité du produit.

De plus, le bouton à mémoire de contact a des propriétés de résistance sur de nombreux domaines, notamment les impulsions, les interférences électromagnétiques et aux radiations.

Comme nous avons pu le constater, le bouton à mémoire de contact sera toujours en accord avec la technologie des étiquettes RFID, du fait de leurs applications dans des environnements bien différents et des entreprises qui allouent des fonds de recherche pour le bouton à mémoire de contact comme MacSema et Titanox Industrie.[13]

Système de maintenance par le bouton à mémoire de contact[modifier | modifier le code]

Les boutons mémoire par contact peuvent aussi être des outils pour une maintenance plus efficace. Ils permettent aux techniciens ou aux opérateurs de maintenance une meilleure accessibilité aux données concernant les appareils ou pièces sur lesquelles un travail doit être effectué. Par exemple, ils sont utilisés pour la maintenance des freins d’avions et on peut y stocker notamment des diagrammes de réparation.[7] Le grand avantage de cette technologie est que les formulaires de maintenance et les rapports d’intervention papiers sont totalement supprimés.[14] Aussi, le nombre d’erreurs humaines est réduit, puisque les données sont accessibles en direct. Boeing Aerospace l’utilise pour suivre les équipements de haute valeur, au cours de leur cycle de vie, en enregistrant aussi bien les informations concernant le management de la maintenance que les inventaires.[5]

Un système brevet en 2012 est, de nos jours, la méthode la plus commercialisée[3] et la plus utilisée en maintenance, notamment dans des applications aéronavales. Grâce à ce système, un technicien effectuant des services d'inspection ou de maintenance d'équipements, en particulier des équipements mobiles tels que des aéronefs, peut avoir un accès direct sans papier, au réel point d'inspection ou de maintenance, aux enregistrements de maintenance historiques et aux références d'informations pertinentes concernant les équipements inspectés ou entretenus. Ces enregistrements et informations sont stockés dans une base de données centrale éloignée de l'équipement. Le technicien peut accéder à la base de données, en utilisant des moyens informatiques portables tels qu’un ordinateur portable ou une tablette. Une interface de logiciel de Gestion de Maintenance Assistée par Ordinateur est souvent nécessaire à cette tâche. De plus, une partie des enregistrements et informations pertinentes peut être stockée dans un ou plusieurs boutons de mémoire montés à l’intérieur ou sur l'équipement, de préférence dans des emplacements proches des points d'inspections et d'entretiens réguliers pour faciliter et optimiser le travail du technicien de maintenance. De même, les informations peuvent être stockées directement dans la mémoire du moyen informatique portable.

Le bouton de mémoire étant une puce identifiée de manière unique ayant une capacité de lecture-écriture, sa mémoire est accessible au moyen d'une sonde appropriée à cette utilisation. L'amplitude de la « gamme de sondes » variera selon le type particulier de bouton de mémoire utilisé et les exigences particulières de la tâche d'inspection ou de maintenance à effectuer. Cependant, d'une manière générale, la plage de sonde dépend de la technologie utilisée (ici le bouton à mémoire de contact) et de la tâche de maintenance à effectuer. Par exemple, lors d’une inspection de l'état de fonctionnement des appareils d'éclairage sur un pont routier, la tâche pourrait être exécutée de manière satisfaisante depuis la chaussée, sans avoir à obtenir un accès étroit aux appareils eux-mêmes. La plage de sonde sera nulle pour les tâches d'inspection ou de maintenance relatives à un équipement ayant un bouton de mémoire par contact.

Chaque bouton de mémoire peut être enfermé dans un boîtier de protection, pour fournir une robustesse et une durabilité accrue, et pour fournir une protection contre les interférences électromagnétiques qui pourraient altérer la mémoire de la puce ou interférer avec le transfert de données vers ou depuis la mémoire de la puce. Cette enveloppe de protection est le plus souvent en métal par exemple en acier inoxydable.

Après avoir utilisé la sonde sur le bouton mémoire par contact, le technicien peut accéder aux informations stockées sur les boutons mémoire par contact grâce aux moyens informatiques portables. Il peut également y enregistrer de nouvelles informations relatives à la tâche d'inspection ou de maintenance effectuée à l'occasion en question. Le technicien peut ensuite mettre à jour la base de données centrale en transférant les informations contenues dans les boutons mémoire à la base de données via la sonde et les moyens informatiques portables. Étant donné que la base de données est mise à jour rapidement à la fin de chaque tâche d'inspection et de maintenance, les personnes accédant à la base de données peuvent obtenir des informations à jour sur l'état de maintenance de l'équipement et sa disponibilité pour le déploiement.

Dans un autre aspect, cette méthode est un procédé de stockage et récupération des informations d'inspection et de maintenance concernant un équipement qui permet de :

  • Lire les données sélectionnées qui y sont stockées, et transmettre lesdites données sélectionnées via les moyens de transfert de données jusqu’aux moyens informatiques portables.
  • Transmettre un signal depuis le moyen informatique portable jusqu’à l'ordinateur central via un second moyen de transfert de données, et ordonner à l'ordinateur central de transmettre des données sélectionnées de la base de données au moyen informatique portable via le second moyen de transfert de données.
  • Effectuer une tâche d'inspection ou d'entretien sur l'équipement.
  • Entrer des informations de performance de tâches dans les moyens informatiques portables concernant la performance de la tâche d'inspection ou de maintenance.
  • Transmettre électroniquement un signal, correspondant aux informations de performance de tâche, depuis le moyen informatique portable jusqu’au bouton mémoire par contact, via le premier moyen de transfert de données et la sonde. On peut ainsi stocker les informations des performances de l’équipement ou de la maintenance sur le bouton mémoire.
  • Transmettre électroniquement un signal, correspondant aux informations de performance de tâches, depuis le moyen informatique portable jusqu’à l'ordinateur central, via le second moyen de transfert de données, de manière à stocker lesdites informations dans la base de données.

Le récapitulatif de la mise en place d’une telle méthode est présenté ci-dessous :

  • Acquérir un bouton de mémoire comprenant une puce de mémoire en lecture-écriture scellée, cette puce de mémoire contenant un numéro d'identification unique et inaltérable.
  • Associer le numéro d'identification unique des puces de mémoire à l’équipement.
  • Apposer le bouton de mémoire sur l'équipement.
  • Fournir des moyens informatiques portables ayant une mémoire de lecture-écriture et une interface utilisateur grâce à laquelle des données et des commandes peuvent être entrées dans la mémoire de lecture-écriture.
  • Fournir une sonde spécifique aux boutons mémoire par contact en communication électronique avec les moyens informatiques portables. Cette sonde étant adaptée pour une communication avec cette technologie de manière à transférer des données depuis les moyens informatiques portables vers la puce de mémoire ou de la puce de mémoire vers les moyens informatiques portables.
  • Associer un code d'inspection unique à un agent d'inspection spécifique.
  • Obtenir un accès physique jusqu’au bouton mémoire, tout en portant à la fois le moyen informatique portable et la sonde de bouton de mémoire sur le lieu de l’intervention.
  • Au moyen de l'interface utilisateur, entrer le code d'inspection unique dans la mémoire du moyen informatique portable.
  • Actionner la sonde de bouton de mémoire

Pour enregistrer :

  • Dans la mémoire de lecture-écriture de la puce de mémoire, le code d'inspection unique, plus la date et l'heure.
  • Dans la mémoire du moyen informatique portable, le numéro d'identification unique de la puce de mémoire, plus l'heure et la date.

Le procédé de vérification de l'accès physique à un équipement peut en outre comprendre les étapes suivantes :

  • Effectuer une tâche d'inspection ou d'entretien sur l'équipement.
  • A partir de l'interface utilisateur (application ou logiciel de GMAO), entrer des informations de performance relatives à la tâche dans les moyens de calcul portables concernant la performance achevée de l'inspection ou de la maintenance sélectionnée.
  • Actionner la sonde de manière à transmettre un signal correspondant aux informations de performance, du moyen informatique portable jusqu’au bouton de mémoire, et de manière à stocker lesdites informations de performance de tâches sur la puce de mémoire de lecture-écriture du bouton de mémoire.

A noter que l'équipement n'a pas de moyen embarqué pour lire les informations stockées dans le bouton mémoire et la lecture se passe obligatoirement par la sonde. De plus, la base de données de l'ordinateur central stocke et modifie uniquement les informations techniques relatives à l'équipement sélectionné, ce qui assure la sécurité et confidentialité des données sur les autres équipements.

Le procédé de vérification de l'accès physique peut également comprendre l'étape supplémentaire de transmission d'un signal du moyen informatique portable à l'ordinateur central, ordonnant à l'ordinateur central de transmettre, des informations techniques sélectionnées concernant l'équipement sur lequel a lieu l’intervention. [8]

Utilisation[modifier | modifier le code]

Utilisation dans le domaine sanitaire des boutons à mémoire de contact[modifier | modifier le code]

Les hôpitaux sont des bâtiments relativement complexes et chacun d’entre eux comprend un large éventail d'unités fonctionnelles et de services. Ainsi, il s'agit surtout de fonctions de diagnostic et de traitement (l’imagerie, la chirurgie, les salles d’urgence, les laboratoires cliniques), les fonctions d'accueil (l’entretien ménager, la restauration) et, pour finir, les fonctions fondamentales de soins aux patients. Cette diversité est présentée dans la large gamme de réglementations, des codes et de la surveillance qui régissent la construction et l'exploitation des hôpitaux ainsi que leurs spécificités. Dire que le système hospitalier est « primitif » serait un secret de polichinelle. En effet, malgré sa popularité et sa réputation, les erreurs et les accidents sont encore facilement observables en partie à cause de l’erreur humaine lors des manipulations et interventions des responsables.

Pour donc remédier à cela, implanter les boutons à mémoire de contact dans le domaine hospitalier serait très intéressant. En effet, ils permettent l’identification à distance.

Énoncé du problème[modifier | modifier le code]

Meredith ROWE, professeure à l’école d’infirmières de l’université de Floride et doctorante de l’institut du vieillissement a mené une étude sur les niveaux d’errance des patients. Dans cette même étude, moins de 4% des patients qui s'éloignent sont capables de financer leur retour à la maison sans assistance.

Par contre, on a constaté que les organismes chargés de l'application des lois retardaient la recherche d'adultes pensant qu'ils reviendraient d'eux-mêmes. Parmi les 675 cas signalés pour disparition dans tout le pays au retour en toute sécurité de l’Association Alzheimer sur 13 mois, les schémas suivants ont été identifiés.

Le constat est que, 49% ont été trouvés entre 1 et 5 miles (soit entre 1,61 et 8,05 km) de l'endroit où ils ont été vus pour la dernière fois. 37% ont été retrouvés moins d’1 mile de chez eux, 14% l’ont été à plus de 5 miles de chez eux.

Pour continuer, un peu plus de 25% ont été trouvés dans des cours résidentielles, 22% trouvés au milieu des rues, 11,8% des centres commerciaux, 3,7% sur les trottoirs, 3,4% le long des autoroutes, 3,1% chez les dépanneurs, 3,1% dans les restaurants, 1,8% dans les zones naturelles éloignées, 1,6% dans les stationnements. Ensuite, 1,6% dans les magasins d'alimentation, 1% dans les banques, 0,8% le long des chemin de fer, 0,8% dans les centres de soins pour personnes âgées, et tous ceux trouvés dans des régions éloignées étaient morts.

Un article du Lancet de mai 1994 disait de l’errance que c’était « une caractéristique distinctive et difficile de la démence. Le patient part pour visiter la maison, le quartier ou la ville, sans but apparent. Contrairement aux animaux errants, ils ne rentrent généralement pas chez eux. Chaque spécialiste en gériatrie peut raconter des histoires d'horreur de patients traversant des autoroutes et marchant le long de voies ferrées. Les patients souffrent souvent d'accidents de la route ; certains continuent de conduire une voiture et de renverser quelqu'un d'autre. »

Ainsi, il est certain que le système de recherche usité maintenant présente de nombreux inconvénients. Tout dépend de l’intégrité du travailleur lorsqu'il s'agit d'obtenir les informations correctes sur le patient. De plus, toutes les fois qu'il y a une urgence dans le bâtiment de l'hôpital (incendie, catastrophes naturelles), cela entraînera des retards pour compter les patients à l'hôpital une fois qu'ils sont assemblés dans la zone de rassemblement. Si l’on remarque qu’un patient a disparu, retrouver la victime nécessite du temps en particulier parce que personne ne connait l'emplacement exact de la personne disparue.

En analysant la sécurité disponible et les défis économiques, les principaux problèmes relevés sont :

  • Pas de système de surveillance approprié pour les patients Alzheimer ;
  • Frustration du personnel face à l'inefficacité des opérations. En cas d'urgence comme un incendie ou une catastrophe naturelle, la totalité du personnel est tenue de se réunir dans une zone de rassemblement spécifique et une méthode conventionnelle de comptage des têtes est utilisée pour vérifier et identifier chaque patient de l'hôpital ;
  • Aucun moyen efficace de recherche d'urgence à l'hôpital.

Objectif[modifier | modifier le code]

L'objectif de ce projet est de construire un système hospitalier efficace, fiable et réalisable. Grâce à la technologie des boutons à mémoire de contact, construire un système automatisé qui peut considérablement augmenter les chances d'améliorer le système de gestion de l'hôpital est tout à fait possible. Ce système renforcerait la surveillance pour les patients Alzheimer. De même, ce même système pourrait mesurer la température, compter les têtes présentes en cas d'urgence pour augmenter la fiabilité du système actuel et réduire le temps de traitement des recherches de victimes.

Portée de l’étude[modifier | modifier le code]

La portée de ce projet se fera en suivant ces étapes :

  • Effectuer des recherches sur les composants du système, notamment le matériel et les logiciels, et identifier leurs limites. Les composants matériels les plus adaptés au système sont le générateur de champ standard et le capteur de mouvement ;
  • Découvrir comment configurer le matériel (en particulier le générateur de champ) afin qu'il génère un champ capable de couvrir la zone appropriée ;
  • Créer des prototypes de sous-systèmes et effectuez des tests. Ceci est fait pour garantir que toutes les fonctionnalités du système peuvent être construites et fonctionner comme prévu.

Le champ d'étude inclura tout d’abord le système de communication : cela consiste en la compréhension de la fréquence radio et les interférences autour. Deuxièmement, la microélectronique est impliquée afin d'étudier le circuit et les configurations des récepteurs des signaux des boutons à mémoire de contact et des générateurs de champ. Enfin, il y aura les travaux de programmation. Cela est nécessaire pour construire la base de données du système.[11]

Logistique militaire[modifier | modifier le code]

Le commandement du système aéronaval (NAVAIR) a qualifié la technologie du bouton de mémoire par contact pour être utilisée sur les composants de l’aviation en se servant de lignes directrices très strictes sur la sûreté des vols. La plupart des tests de résistance, de durabilité et environnementaux ont été réalisés par NAVAIR. Pour les applications de l’aéronaval, la plupart des composants sont marqués avec un bouton à mémoire de contact. Cet appareil répond aux exigences de la US Navy et aux exigences en termes de capacité de survie dans la plupart des environnements d’opération.

Ces boutons ont été placés dans le but de récolter des données spécifiques sur les composants d’aviation, sur les données de calibration des composants électroniques, sur les registres d’hélicoptères et des manuels techniques transportés avec les différents appareils. Ils sont utilisés dans les applications militaire et commerciale pour les forces navales américaines.[5]

Gestion des produits et logistique[modifier | modifier le code]

La technologie du bouton à mémoire de contact est idéale pour des utilisations dans des applications industrielles difficiles et, dans des situations, qui rendraient les codes-barres illisibles ou impraticables. Les boutons peuvent marquer les déchets dangereux et radioactifs pour un stockage au long terme. Ils permettent aussi de suivre des articles sur une chaîne d’assemblage ou de stocker l’historique de production. Ils peuvent être utilisés pour suivre les déplacements des produits d’un point de vue logistique au sein d’un même site ou bien sur plusieurs sites différents.[7] Néanmoins, la RFID est plus appréciée dans ce domaine, puisque le contact avec la puce n’est pas nécessaire.  

En outre, on retrouve ces applications dans certains bureaux de poste aux Etats-Unis qui utilisent les boutons mémoire à contact dans le processus de collection et de distribution du courrier. Dans l’industrie, Ford Motor Compagny les utilise pour enregistrer des données de production lors de la fabrication de composants électroniques.[5]

Une autre application intéressante en production pour le bouton mémoire à contact est la lecture d’objets en mouvement qui créent du bruit radio et des vibrations. En effet, la RFID s’appuie sur les fréquences radio, les tags RFID ne peuvent pas transmettre des signaux à-travers un bruit radio significatif. Les boutons mémoire quant à eux, ne sont pas affectés par ce bruit, puisqu’ils communiquent par contact, ce qui convient tout particulièrement à ce genre d’environnement soumis à de fortes vibrations ou bruit radio.

La technologie du bouton à mémoire de contact convient aussi pour le suivi des produits chimiques volatiles. Il s’avère que les boutons résistant à des environnements hostiles et sont moins sujets à la corrosion et la dégradation dans ce type d’environnement.[1]

Aéronautique[modifier | modifier le code]

Le bouton à mémoire de contact a aussi une utilisation dans l’aéronautique avec par exemple Boeing qui en équipa ses avions commerciaux. Ce système fut créé en collaboration avec Futjitsu (entreprise japonaise de conception de matériel électronique), l'armée des Etats-Unis et Boeing.

La technologie du bouton à mémoire de contact permit de réduire considérablement les temps et les coûts d'opération de maintenance par le biais d'une simplification des accès aux informations. Elle fut mise en place sur de nombreux équipements qui sont utilisés dans des environnements très hostiles :

  • L'extérieur des ailes où la pression, la température ou le rayonnement solaire peuvent être à des valeurs extrêmes.
  • Les réacteurs car la technologie de bouton à mémoire de contact est très résistante aux hautes températures.
  • Les appareils qui ne supportent pas les étiquettes RFID, c'est-à-dire les dispositifs qui ne peuvent pas communiquer par ondes pour cause de détériorations possibles.

Le bouton à mémoire de contact dans les avions de Boeing permet de :

  • Identifier le produit pour un repérage plus facile.
  • Trouver les différentes caractéristiques du produit pour une opération rapide fait par l'ouvrier de maintenance.
  • L'historique des maintenances sur le produit pour permettre à l'opérateur de maintenance de se faire un bref aperçu des problèmes possibles sur le produit.
  • Un espace de recommandation où l'on peut entrer du texte, photo ou vidéo pour aider les futurs opérateurs de maintenance.

Pour résumer, avant que les boutons à mémoire de contact soient mis en place, la maintenance s'effectuait en 390 minutes. Maintenant, la maintenance s'effectue en 15 minutes, soit un gain de temps de plus de 90%.[15]

De même, l'entreprise Airbus a hésité entre la technologie du bouton à mémoire de contact pour les utiliser dans l'avion A380 XWB3. Mais après plusieurs années de test, ils se sont redirigés vers les étiquettes RFID car plus rentables et plus simples à standardiser.[16]

Sécurité et Badge d'identification[modifier | modifier le code]

Le bouton à mémoire de contact est aussi utilisé dans le domaine de la sécurité avec l'utilisation de badge électronique. Ces badges peuvent être de différentes formes suivant leur utilisation, comme :

  • Des cartes pour une simplicité d'utilisation et de rangement.
  • Des badges circulaires pour plus de robustesse et pour permettre de les accrocher avec des clés.
  • Des bagues pour une utilisation simple et rapide.

Cette technologie est souvent utilisée dans les lieux où beaucoup de personnes ont besoin d’avoir accès, comme :

  • Les halls d'entrée d’immeuble pour les propriétaires et locataires de l'immeuble.
  • Les accès contrôlés d'usine ou entreprise, notamment utilisés dans les laboratoires de recherche et développement des entreprises.

Comme son domaine l'indique, il est fait pour la sécurité, il est donc toujours couplé avec des systèmes de cryptage pour encoder le dispositif. Pour cela, différents encodages peuvent être utilisés, comme les codes PIN (de l'anglais Personal Identification Number) souvent utilisés pour les cartes ou par la méthode de valeur CRC (de l'anglais Cyclic Redundancy Check).

Par exemple, l'entreprise Dallas a créé un bouton à mémoire de contact qui sert d’appareil d'identification. Cet équipement est représenté sous la forme circulaire dans un boitier résistant aux chocs, à la saleté et à l'humidité. Au contraire, de toutes les autres applications, l'utilisateur tient en main le bouton à mémoire de contact et non le dispositif de communication.

Ici, la technologie du bouton à mémoire de contact est utilisée pour permettre l'accès à des sites localisés et fermés par une protection électronique. Cette protection est créée par le biais d'aimants ou de moteurs électriques reliés à une serrure électrique. L’inconvénient de cette serrure est la coupure de courant qui fait dysfonctionner le système de serrure électronique.[10]

Un autre exemple d'utilisation avec l'entreprise Dallas qui a créé des bagues avec la technologie du bouton à mémoire de contact pour permettre de réduire les accès à certains centres.

Cette technologie a aussi la particularité d'être utilisée pour identifier le dossier de la personne qui l’utilise, par exemple l'armée indienne commanda 100 000 bagues avec la technologie du bouton à mémoire de contact pour surveiller les rendez-vous médicaux et avoir accès plus facilement et rapidement à ces informations.[17]

Autres Applications[modifier | modifier le code]

Certains usages spécifiques aux boutons mémoire par contact sont applicables dans différents domaines. Dans l’agriculture, le bouton à mémoire de contact est utilisé pour suivre les animaux depuis la naissance en attachant le bouton à l’oreille du bétail. Il transporte ensuite les informations concernant sa nourriture, les antibiotiques ingérés et les éventuels problèmes de santé. Cette technologie versatile peut être adaptée à plusieurs utilisations et même dans la santé humaine pour créer des enregistrements ou faire la pair entre une mère et son nouveau-né dans les maternités.[7]

Référence[modifier | modifier le code]

  1. a b c et d (en) Patrick J. Sweeney II, RFID For Dummies, John Wiley & Sons, (ISBN 978-1-118-05447-5, lire en ligne)
  2. (en) Lawrence J. Fennelly, Effective Physical Security, Butterworth-Heinemann, (ISBN 978-0-12-804495-7, lire en ligne)
  3. a b et c (en) MacSema, « Button Memory Product Catalog », Magazine,‎ (lire en ligne)
  4. Industrie-techno, « Le bouton à mémoire à l'assaut de l'industrie », Magazine,‎ (lire en ligne, consulté le )
  5. a b c d e f et g (en) Clifford Bragdon, Transportation Security, Butterworth-Heinemann, (ISBN 978-0-08-088730-2, lire en ligne)
  6. (en) MacSema Choice of DoD, « Button Memory Product Catalog », magazine,‎ , Pages 41 à 44 (lire en ligne)
  7. a b c et d (en) Erick C. Jones, Supply Chain Engineering and Logistics Handbook: Inventory and Production Control, CRC Press, (ISBN 978-1-351-65854-6, lire en ligne)
  8. a et b (en) Ron Craik, « SYSTEM AND METHOD FOR STORING AND RETRIEVING EQUIPMENT INSPECTION AND MANTENANCE DATA », Brevet,‎ (ISSN US 8,198,986 B2[à vérifier : ISSN invalide])
  9. (en) Roya Montakhab, « Contact Memory Button - NDIA Conference », Diaporama de conférence,‎ , p. 16 (Oui)
  10. a et b (ru) microsin, « Serrure électronique à clé - bouton «tablettes» i », sur microsin.ru, (consulté le )
  11. a et b (en) Meredith Rowe, Tracking system for alzheimer patients, 65 p., p. 1 à 4
  12. « NF EN 4819 - Décembre 2017 », sur www.boutique.afnor.org (consulté le )
  13. Marc Chabreuil, « Complément ou alternative à la RFID : le bouton à mémoire CMB », sur Techniques de l'Ingénieur, (consulté le )
  14. (en) Naval Aviation News, Chief of Naval Operations, (lire en ligne)
  15. (en) The Boeing Company, « RFID Integrated Solutions System Optimizes Maintenance Efficiency », sur boeing.com, (consulté le )
  16. Alain Clapaud, « Airbus construit le premier avion 100% RFID », sur bfmbusiness.bfmtv.com, Télévision (Chaine d'information), (consulté le )
  17. (en) I. D. G. Enterprise, Computerworld, IDG Enterprise, (lire en ligne)