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Utilisateur:Kim KLC/Brouillon

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La légende de Chú Cuội et de la lune.


La légende de Chú Cuội (oncle "Caillou") est issu d’une légende populaire vietnamienne. Il s’agit du nom d’un jeune bûcheron qui, suite à quelques aventures, s’est retrouvé sur la lune, condamné à y vivre éternellement. La tradition veut que nous puissions distinguer, en regardant les tâches de la lune, une forme de vieil arbre et une ombre à son pied : c’est chú Cuội assis au pied du banian ("chú Cuội ngồi gốc cây đa", nom de la chanson populaire traitant de cette histoire).

A chaque fête de la mi-automne (le Tết Trung Thu), il est chanté et célébré par les enfants, de même que la déesse de la Lune Hằng Nga (Chang'e). Ainsi, tous les Vietnamiens connaissent cette légende.


La légende de chú Cuội[modifier | modifier le code]

Le banian magique[modifier | modifier le code]

Il y a fort longtemps, un jeune bûcheron nommé Cuội vivait seul dans les contrées du Vietnam. Il avait pour habitude de partir à l’aube couper du bois dans la forêt. Un matin, alors qu’il s’avançait dans la pénombre des bois, la lumière du petit jour ne perçant pas encore au travers des feuilles, il fut surpris par de jeunes tigres apparaissant juste à ses côtés. Affolé, il abattit sa cognée au hasard et bientôt, un rugissement terrible se fit entendre derrière lui. Cuội eut juste le temps de grimper dans un arbre.

De là-haut, il vit alors que les petits étaient étendus au sol, morts sous le choc de sa cognée, et que le rugissement venait de leur mère hurlant de douleur devant le spectacle de ses enfants inertes. Mais très vite, la mère partit vers un petit arbre proche, en arracha quelques feuilles, se mit à les mâcher tout en revenant vers ses petits et, sous le regard intrigué de Cuội, introduisit un peu de cette bouillie dans la gueule de chacun de ses jeunes tigres. Elle se mit alors à attendre… Et, ô miracle ! Ils se mirent à bouger, à agiter leur queue, ils se redressèrent et partirent tous ensemble dans la forêt accompagnés de leur mère.

Cuội resta là un moment, stupéfait. Lorsqu’il reprit ses esprits, il descendit de son arbre et décida de déterrer la plante pour la ramener chez lui.

Sur le chemin du retour, alors qu’il ressassait dans son esprit ce qu’il venait de voir, il tomba sur la dépouille d’un vieux mendiants qui venait de mourir. Cuội prit alors quelques feuilles de l’arbuste pour les mâcher et les glissa ensuite à son tour dans la bouche du vieillard. Très vite, celui-ci retrouva la vie et questionna Cuội sur ce miracle et sur cette sensation qu’il avait d’avoir recouvré toute sa santé perdue depuis des années. Après avoir écouté le récit du jeune Cuội, il s’exclama : - Terre, Ciel ! Vous avez trouvé la plante qui ressuscite les morts ! Le Ciel vous donne là la possibilité de venir en aide au monde. Il faut en faire bon usage, jeune homme. Prenez bien soin de cette plante et surtout n’utilisez que de l’eau pure ou la plante sera perdue à jamais ! Sur ces mots, le vieillard partit au loin. Et Cuội rentra chez lui bien décidé à suivre les directives de cet homme. Aussi, il n’arrosa sa plante qu’avec de l’eau pure de son puit.

A partir de ce jour, il sauva de nombreuses vies et on ouï bientôt de ses miracles dans tout le pays. Il sauva également un chien, dont le cadavre flottait sur la rivière, et ce chien devint depuis ce jour son plus fidèle compagnon. Plus tard, un notable du village voisin fit chercher Cuội pour sauver sa fille qui venait de se noyer. Ressuscitée et reconnaissante de l’avoir sauvée, elle voulut bien épouser Cuội qui ne fut alors plus seul dans sa maison il s’occupèrent à deux du banian magique.


Les pirates[modifier | modifier le code]

Tous ensembles, ils vivaient heureux. Jusqu’au jour où des pirates, non contents de voir certaines personnes qu’ils avaient tués recouvrer la vie, fomentèrent de tuer la femme de Cuội en son absence et de jeter les entrailles de la femme dans la rivière. A son retour, Cuội fut fou de douleur, toutes les feuilles de son arbre magique ne purent ramener sa bien-aimée à la vie. Comment vivre sans entrailles ?

Leur chien s’avança alors et lui fit comprendre qu’il lui donnait volontiers les siens. Alors Cuội les lui prit pour sa femme et l’opération réussit. Emu, il entreprit de modeler des entrailles de terre pour son chien.

Tous les trois étaient à nouveau réunis, encore plus soudés qu’autrefois.


Les lois de la nature[modifier | modifier le code]

Cependant, depuis cette affreuse mésaventure, la femme de Cuội ne fut plus tout à fait la même. Elle devint étourdie et se soulageait dans le jardin. Cuội ne cessait de lui répéter qu’en aucun cas elle ne devait s’approcher de l’arbre magique sinon celui-ci serait perdu à jamais.

Une fin d’après-midi, alors que Cuội n’était pas encore rentré de son travail, la femme fut prise d’une envie pressante et couru dans le jardin se soulager. Ce besoin animal lui faisait oublier toutes les recommandations de son mari : elle s’était soulagée près du banian.

La terre se mit alors à trembler, le ciel gronda et le banian commença à se déraciner. Bientôt tout l’arbre s’éleva vers les cieux. Cuội, qui rentrait, eut juste le temps d’accrocher sa cognée à l’une des racines. Mais l’arbre était bien plus fort et il fut entraîné lui aussi vers les nuages, jusqu’à la lune.


C’est depuis ce jour que chú Cuội vit sur la lune. Et si nous observons attentivement cet astre les soirs de pleine lune, nous pourrons apercevoir la forme d’un arbre et une tâche à ses pieds : c’est chú Cuội assis au pied de son banian.

Et les enfants chantent les soirs de pleine lune du 8ème mois lunaire lors de la fête de la mi-automne des chansons pour lui. Ne se sent-il pas trop seul sur la lune ? Aspire-t-il à revenir sur terre pour pouvoir jouer avec nous ? Le ciel nous prêterait-il une échelle pour aller jouer là-haut ?


Chu Cuôi dans la littérature et les chansons populaires du Vietnam[modifier | modifier le code]

Chanson populaire ("Ca dao" en vietnamien) : Thằng Cuội ngồi gốc cây đa, Để trâu ăn lúa, gọi cha ời ời. Cha còn cắt cỏ trên trời, Mẹ còn cưỡi ngựa đi mời quan viên. Ông thời cầm bút cầm nghiên, Ông thời cầm tiền đi chuộc lá đa.


"Le jeune Cuôi est assis au pied du banian, laissant son buffle manger du blé, hêlant son père ohé ohé. Le père est encore à arracher l'herbe du ciel, La mère est encore à chevaucher ...............?. Le génie du temps tient sa plume et son encrier, Le génie du temps tend des pièces pour quelques feuilles du banian."


Chanson "Chú Cuội" de Phạm Duy : Musique "Thằng Cuội" Trăng soi tóc thề, đưa trai gái về Tình ơi! Nửa đường thôn quê, gặp đàn em bé hát vè một câu: Câu thơ chú cuội mà lấy tiên nga, Cuội ơi!


Chanson "Thằng Cuội" de Lê Thương (ou de Tố Hà) : Bóng trăng trắng ngà có cây đa to Có thằng Cuội già ôm một mối mơ… Lặng im ta nói Cuội nghe Ở cung trăng mãi làm chi Bóng trăng trắng ngà có cây đa to Có thằng Cuội già ôm một mối mơ

Gió không có nhà gió bay muôn phương Biền biệt chẳng ngừng trên trời nước ta Lặng nghe trăng gió bảo nhau Chị kia quê quán ở đâu Gió không có nhà gió bay muôn phương Biền biệt chẳng ngừng trên trời nước ta

Các con dế mèn suốt trong đêm khuya Hát xẩm không tiền nên nghèo xác xơ Đền công cho dế nỉ non, Trời cho sao chiếu ngàn muôn Các con dế mèn suốt trong đêm khuya Hát xẩm không tiền nên nghèo xác xơ

Sáng rơi xuống đời, sáng leo lên cây Sáng mỏi chân rồi, sáng ngồi xuống đây Cùng trông ánh sáng cười vui Chị em ta hãy đùa chơi Sáng rơi xuống đời, sáng leo lên cây Sáng mỏi chân rồi, sáng ngồi xuống đây

Các em thích cười muốn lên cung trăng Cứ hỏi ông Trời cho mượn cái thang Mười lăm tháng Tám trời cho Một ông trăng sáng thật to Các em thích cười muốn lên cung trăng Cứ hỏi ông Trời cho mượn cái thang Các em thích cười muốn lên cung trăng Cứ hỏi ông Trời cho mượn cái thang Cho mượn cái thang ...


"A la lumière éclatante et douce de la lune, il y a un banian géant Il y a un vieil oncle Cuôi qui nourrit dans son coeur un souhait... Dans le silence je dis à Cuôi qui m'écoute A quoi cela sert-il de rester éternellement sur la lune ? A la lumière éclatante et douce de la lune, il y a un banian géant Il y a un vieil oncle Cuôi qui nourrit dans son coeur un souhait...

Le vent n'a pas de maison, le vent vole dans toutes les contrées Sans laisser de traces et ne s'arrêtant jamais de voler au-dessus de mon pays Muet j'écoute la lune et le vent se dire Grande soeur quel est ta terre d'origine ? Le vent n'a pas de maison, le vent [...] au-dessus de mon pays.

Les petits grillons chantent toute la nuit Chantent des airs tellement peu attirantes qu'ils en deviennent pauvres La lumière de la lune rend les chants des grillons doux et langoureux Le Ciel fait briller les étoiles par milliers Les petits grillons chantent toute la nuit [...] qu'ils en deviennent pauvres.

La lumière descend sur la terre (vie), la lumière grimpe dans les arbres Une fois fatiguée, la lumière s'assied là haut, Réunis sous la lumière de la lune à rire, joyeux, Allons nous amuser tous ensemble ! La lumière descend sur la vie [...] la lumière se repose là.

Les enfants aiment s'amuser, souhaiteraient aller sur la lune, Ne cessent de demander au Souverain du ciel de leur prêter une échelle. Le 15 du 8ème mois, le Ciel donne Une lune plus lumineuse et plus grande que jamais. Les enfants aiment s'amuser, souhaiteraient aller sur la lune, Ne cessent de demander au Souverain du ciel de leur prêter une échelle. Les enfants aiment s'amuser, souhaiteraient aller sur la lune, Et ne cessent de demander au Souverain du ciel de leur prêter une échelle, de leur prêter une échelle...


Autres articles[modifier | modifier le code]

http://news.go.vn/chuyen-dong/tin-1878168/bo-tranh-vui-su-tich-chu-cuoi-ngoi-goc-cay-da.htm

Histoire de chu Cuôi sous son banian en vietnamien

Livre de contes vietnamiens "L'histoire de chu Cuôi et du palais lunaire", de la maison d'édition Đại học Giao Thông Vận Tải

Anthologie de la littérature vietnamienne, 2ème partie; publication: Phước Quế Thư Quán.  : cite des textes de poètes parlant du banian magique se trouvant sur la lune.