Utilisateur:Jacques50000/Brouillon

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La fragilité peut s'entendre soit de façon relative, comme la situation particulière d'une personne dont la stabilité est facilement remise en cause, suite à une évolution défavorable de sa vie, depuis sa conception, soit de façon absolue, comme le propre de la nature humaine (comme celle de toute forme de vie) dont la résistance est limitée. Un nourrisson, une personne plus que centenaire, une personne porteuse d'un handicap délétère, une personne souffrant de malnutrition, une personne blessée sont fragilisées (sur-fragilité), mais un athlète en pleine santé possède aussi un niveau de fragilité, ce qui le rend vulnérable face aux forces naturelles (événement météorologique extrême, virus, radioactivité, etc.).

La fragilité est différente de la vulnérabilité en ce qu'elle est une de ses causes[1].

Fragilité inhérente[modifier | modifier le code]

Risque du déni[modifier | modifier le code]

Surhomme. Mégalomanie-


Fragilité et magnanimité[modifier | modifier le code]

magnanimité courage


La fragilité appelle une politique altruiste, l'élu est d'autant plus co-responsable de l'avenir du citoyen que ce dernier est fragile[2].

Fragilité et cohésion sociale[modifier | modifier le code]

«  Penser la fragilité comme ce qui, au fond, crée cette indéfectible solidarité de l’humanité. La fragilité, c’est ce qui marque le statut de l’humain dans un monde qui demeure, quoi qu’il arrive, indéchiffrable et infini.  »

— Xavier Emmanuelli

«  La fragilité ne doit pas être interdite. Mais elle ne doit pas être vénérée, idéalisée, ni romanticisée. (…) Notre société nie la mort, nie la fragilité, et feint d’être toute-puissante. La fragilité EST, apprenons à vivre avec elle.  »

— Bruno Tardieu[3]

«  Ce n’est qu’à partir du moment où il y a une acceptation de ses propres fragilités, de ses failles, et donc de la dépendance, que l’on peut s’ouvrir aux autres et faire place à la confiance dans les autres, seule façon de recréer du lien social.  »

— Michela Marzano

«  La fragilité n’est pas seulement à corriger et à accompagner, elle peut devenir terreau de nouveauté. Certes ce n’est pas la fragilité elle-même dont il faut faire l’éloge, mais plutôt de ce qu’elle permet, rend possible, révèle. La fragilité n’est pas un bien en soi, elle est la condition de l’engendrement, donc de l’émergence du radicalement nouveau.  »

— Elena Lasida[4]

«  Y-a-t-il autre chose à faire avec la fragilité que de la combattre ? Si nous supposons un instant – ou si nous croyons par la foi – que notre condition a un sens, alors se pose une question : à quoi cela peut-il servir d’être fragile ?  »

— Marie Balmary

Sur-fragilité acquise[modifier | modifier le code]

Fragilité des âges extrêmes[modifier | modifier le code]

Assurance maladie,

Les soins palliatifs sont au cœur de la fragilité des patients, avec la particularité que leur mort est au bout de la dernière ligne droite[5]

Fragilité contingente[modifier | modifier le code]

Handicap[modifier | modifier le code]

«  [Pour les assistants qui vivent avec les personnes handicapées mentales à L’Arche], un chemin se fait pour accepter leur propre vulnérabilité; ce chemin est celui du passage de la tête au cœur, avec au centre le désir que le faible se relève et se mettre debout. La relation avec la personne fragile n’est pas seulement le lieu de transformation de cette personne mais c’est à partir de là que les forts commencent à accueillir leurs propres fragilités et deviennent plus humains.  »

— Jean Vanier

Travail[modifier | modifier le code]

Une étude[6] datant de {Date:2018}, en France, montre que les fragilités en entreprise touche 56% des salariés et 91% des entreprises. Pour 37% des salariés les fragilités sont d’origine personnelle, pour 38% d’origine professionnelle. Les situations de fragilité personnelle comme professionnelle ont un effet important sur la vie au travail, l’engagement, la productivité et l’ambiance de travail. L’entreprise est perçue comme légitime pour intervenir sur les fragilités d’origine professionnelle, moins sur celles d’origine personnelle. Les dirigeants indiquent avoir déjà mis en place de nombreuses actions, mais les managers et les salariés perçoivent peu ces actions.

Vers une politique de la fragilité[modifier | modifier le code]

Sur le plan philosophique, Fred Poché repart de la vulnérabilité sociale comme d’un symptôme permettant de repenser la politique. Pour lui, l’essentiel d’une vie humaine se tient dans la fragilité : l’amour, la beauté, la démocratie, la nature, la paix, la vie. Aussi, plutôt que de penser la société à partir des performances techniques, ou de la concurrence généralisée, il propose de valoriser la qualité d’une société à partir ce qui respecte et promeut ce qui est vulnérable. En proposant une politique de la fragilité, le philosophe souligne la nécessité de penser l’existence avec et à partir de ceux qui éprouvent le plus la vulnérabilité sociale. Il invite à poser un autre regard sur l’organisation de la société, en aidant la participation des personnes plus vulnérables et en remettant en cause les logiques de performance[7],[8]

"Parce que l’humain est fragile", un professeur de philosophie à Aix-en-Provence, Pierre-Jean Dessertine, en appelle à la société et aux organes de l'État à veiller à ce que les devoirs citoyens tiennent compte de nos limites.[9]

En , un colloque[10] a été tenu sur la place de la fragilité dans notre société. La série de colloques dont il fait partie a été la sources de plusieurs ouvrages[11],[12],[13].

Critiques[modifier | modifier le code]

La conscience de fragilité peut conduire dans une attitude de victime, de faible estime de soi, de pusillanimité. Dans un relation déséquilibrée, type dominant-dominé, le dominant peut user de la fragilité du dominé pour renforcer son emprise sur lui.

«  Oui, le monde sera toujours un lieu où le fort dominera et méprisera le faible, à moins que chacun de nous accueille ce qui est faible et brisé à l’intérieur de soi  »

— Martin Luther King

Manipulation mentale


Culture et société[modifier | modifier le code]

«  Tout le théâtre, tout le cinéma, toute la littérature, toute forme d’expression repose sur la fragilité. Elle est notre source cachée, le moteur de toute émotion et de toute beauté. Acceptons-la. Revendiquons-la. Nous devons préserver la fragilité, parce qu’elle nous rapproche les uns des autres, alors que la force nous éloigne.  »

— Jean-Claude Carrière

Cinéma et télévision[modifier | modifier le code]

Littérature[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. Saucier, Gilles, « Le deuil du Moi en Soi devant la mort annoncée : de la fragilité du Corps à la vulnérabilité de l’Être », Théologiques, vol. 28, no 1,‎ , p. 171–195
  2. Ricoeur Paul, « Responsabilité et fragilité », Autres Temps. Cahiers d'éthique sociale et politique, nos 76-77,‎ , p. 127-141 (lire en ligne, consulté le )
  3. Bruno Tardieu a été délégué national d’ATD Quart Monde pour la France de 2006 à 2014. Il est aujourd’hui coresponsable du centre international Joseph Wresinski
  4. « Elena Lasida », sur Babelio (consulté le )
  5. Barreau, Jean-Marc, « Pour une culture palliative ? Fragilités et vulnérabilité », Théologiques, vol. 28, no 1,‎ , p. 7–16 (lire en ligne, consulté le ).
  6. https://harris-interactive.fr/opinion_polls/les_situations_de_fragilite_des_salaries
  7. A. Kasanda Lumembu, « Une politique de la fragilité. Éthique, dignité et luttes sociales », sur NRT,
  8. Yves Labbé, « F. Poché, Une politique de la fragilité. Éthique, politique et luttes sociales, 2004 », Revue des Sciences Religieuses, sur www.persee.fr, (consulté le ), pp. 291-292.
  9. Pierre-Jean Dessertine, « L’humain fragile »,
  10. https://www.fragilites-interdites.fr/5/la-fragilite
  11. Marie Balmary, Lytta Basset, Xavier Emmanuelli et Jean Vanier, La fragilité faiblesse ou richesse ?, , 224 p. (ISBN 978-2-22624-651-6)
  12. Bruno Frappat, Julia Kristeva, Michela Marzano et Jean Vanier, Tous fragiles tous humains, , 210 p. (ISBN 978-2-22622-162-9)
  13. Anne-Dauphine Julliand, Emmanuel Faber, Philippe Pozzo di Borgo et Jean Vanier, Quand la fragilité change tout, , 208 p. (ISBN 978-2-22624-960-9).

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Autonomie Handicap Vulnérabilité


Catégorie:Homonymie de titre