Une aventure romantique

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Une aventure romantique
Description de cette image, également commentée ci-après
Assia Noris et Leonardo Cortese
scène du ballet à la villa
Titre original Una romantica avventura
Réalisation Mario Camerini
Acteurs principaux
Pays de production Drapeau de l'Italie Italie
Genre drame
Durée 82 minutes
Sortie 1940

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution.

Une aventure romantique (titre original : Una romantica avventura) est un film réalisé par Mario Camerini et sorti en 1940.

Synopsis[modifier | modifier le code]

Un couple vieillissant, Annetta et Luigi, se souviennent de leurs jeunes années : alors qu'elle, une fille de la campagne, et lui, un honnête travailleur, étaient déjà fiancés, l'arrivée d'un jeune comte bouleversa leur existence. Invitée à un bal fastueux, la jeune femme tomba amoureuse de l'aristocrate. Ce dernier était un conspirateur engagé dans la réalisation de l'unité italienne, tandis que le compagnon d'Annetta était un de ses auxiliaires. De fait, le gentilhomme ne voulut jamais trahir son ami. Annetta dut se résoudre à devenir l'épouse de Luigi, avec le sentiment d'avoir manqué une vie luxueuse et romanesque. Aujourd'hui, leur fille se marie avec un homme qu'elle aime : cet événement sera-t-il une condition nécessaire à la réconciliation du couple ?

Fiche technique[modifier | modifier le code]

Image promotionnelle pour le film.

Distribution[modifier | modifier le code]

Commentaires[modifier | modifier le code]

« Le film est construit de manière typiquement cinématographique, il apparaît parfaitement achevé et interprété, écrit Antonioni. Il est réalisé par Camerini avec la sûreté et le sérieux que nous apprécions tant chez lui, et qui nous conduit à le considérer comme un artiste [...] dont il est légitime d'attendre le meilleur », ajoute-t-il[1]. Ennio Flaiano note préalablement que « le dix-neuvième siècle plaît au cinéma. [...] (Il) faisait sourire : on s'en servait pour en exploiter les airs ingénus, émouvants et un tantinet ridicules. [...] Mario Camerini a donc bien fait de rompre avec ces habitudes, qu'il avait d'ailleurs lui-même mises à la mode vers 1932 - voir Figaro e la sua gran giornata (1931) et La ultima avventura (1932). Son dernier film, Una romantica avventura, nous a semblé être une forme d'hommage, la volonté de revoir avec des yeux purs un matériel érodé et réduit en miettes. [...] De ce film émane aussi le parfum d'un vieux tiroir de secrétaire, fait de bouquets de fleurs fanées, d'anciennes missives et de miniatures. La mélodie d'une valse démodée rassemble toutes ces choses, les impose au respect du public, les met en vers. »[2]

Autour du film[modifier | modifier le code]

  • En 1940, Mario Camerini vient d'épouser, au bout de longues fiançailles, Assia Noris : le film constitue une forme d'hommage somptueux à l'actrice. Il s'agit, en fait, de la huitième et avant-dernière réalisation tournée avec elle. Avec Camerini, le miracle Assia Noris - celle d'une femme douce et timide - opérait idéalement. Le réalisateur de Darò un milione n'avait-il pas, en outre, la réputation d'être un women's director, un George Cukor italien ? Quoi qu'il en soit, Una romantica avventura apparaît comme un star-vehicle, superproduction en costumes, bâtie sur mesure pour l'interprète. Assia Noris y campe trois rôles : Annetta à l'âge de 20 ans, Annetta vingt ans plus tard et Angioletta, sa fille, qui s'enfuit du domicile pour se marier. Le film s'inspire d'une œuvre de Thomas Hardy, « mais il est tourné en temps de guerre et d'hostilité farouche » envers le Royaume-Uni. De fait, toute référence à la source littéraire sera scrupuleusement évacuée. « Dans ce film, on retrouve également les traces d'une biographie imaginaire. Assia Noris est une petite-bourgeoise de campagne. Cependant, elle rêve d'un monde différent. Quand elle tombe sur le gentilhomme Leonardo Cortese, elle lui demande de pouvoir participer à un bal au château. C'est ainsi que le conte de fées prend corps. » [...] Plus tard, « elle ne rêve que du comte, des grands miroirs dorés et des candélabres d'argent de son immense demeure. Annetta en prend conscience avec vingt ans de retard. »[3]

Références[modifier | modifier le code]

  1. M. Antonioni in : La sorpresa veneziana, Cinema, 25/08/1940.
  2. E. Flaiano in : Cinema Illustrazione, 13/11/1940.
  3. Sources et citations issues du livre Les Séductrices du cinéma italien (Stefano Masi/Enrico Lancia), Gremese Editore (it), Rome, 1997.

Lien externe[modifier | modifier le code]