Twinnite

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Twinnite
Catégorie II : sulfures et sulfosels[1]
Général
Classe de Strunz
Classe de Dana
Formule chimique AsPbS4Sb Pb(Sb,As)2S4
Identification
Masse formulaire[2] 532,1 ± 0,1 uma
As 14,08 %, Pb 38,94 %, S 24,11 %, Sb 22,88 %,
Couleur Gris-noir
Système cristallin Triclinique
Classe cristalline et groupe d'espace Pinacoïdale ;
P1
Clivage Parfait à {100}
Cassure Conchoïdal
Habitus Cristaux aciculaires
Échelle de Mohs 3.5
Trait Brun
Éclat Métallique
Propriétés optiques
Pléochroïsme Assez fort
Transparence Opaque
Propriétés chimiques
Densité 5.2

Unités du SI & CNTP, sauf indication contraire.

La twinnite[3],[4],[5] est une rare espèce minérale de la classe des sulfosels, c'est-à-dire formé d'un métal (ici le plomb), d'un métalloïde (ici un groupe antimoine et arsenic) et du soufre. La twinnite a été identifiée à Madoc (en), Ontario, Canada en 1967[6],[7]. Ce minéral est étroitement associé à la guettardite, qui a la même composition chimique mais une structure cristalline différente. D'une dureté de 3.5 sur l'échelle de Mohs et d'une densité de 5.26, la twinnite est opaque, de couleur noire, mais blanche dans les sections polies[8].

Historique de la description et appellations[modifier | modifier le code]

Inventeur et étymologie[modifier | modifier le code]

La Commission géologique du Canada mena dans les années 1920 une campagne de prospection dans la région de Madoc, sous la direction de M. E. Wilson, pour identifier des minéraux à caractère économique. Une imprégnation du marbre par de la pyrite, de la sphalérite et de la jamesonite fut découverte et des échantillons prélevés. C'est dans ces échantillons qu'un sulfosel non identifié fut pour la première fois repéré. À partir de 1961, John L. Jambor (1936–2008), minéralogiste canadien, entreprit une recherche méthodique sur les sulfosels de Madoc. En 1967, il décrit la twinnite qu'il souhaite nommer d'après son ancien professeur de minéralogie, Robert M. Thompson (1918-1967). Le nom de thompsonite ayant déjà été donné, le nom choisi de twinnite est une allusion au fait que Thompson signifie ‘fils de Thomas’, et que Thomas signifie en araméen ‘jumeau’ (twin). En outre, l’une des caractéristiques de ce minéral est d’être toujours maclé («twinned» en anglais)[9].

Topotype[modifier | modifier le code]

Madoc (en), Comté d'Hastings, Ontario, Canada[3].

Cristallographie[modifier | modifier le code]

Gîtes et gisements[modifier | modifier le code]

Gîtologie[modifier | modifier le code]

  • Dans des marbres avec d'autres sulfosels contenant du plomb (Madoc, Canada)[8].

Minéraux associés[8][modifier | modifier le code]

Gisements remarquables[8][modifier | modifier le code]

  • Canada
Madoc, Comté d'Hastings, Ontario.
Gisement d'or de Hemlo, District de Thunder Bay, Ontario.
  • France
La Chapelle-en-Valgaudémar, Hautes-Alpes.
  • Kirghizistan
Novoye, Khaydarkan, Vallée de Ferghana, Monts Alaï.
  • Serbie
Gisement de Rujevac, municipalité de Ljubovija, district de Mačva.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. La classification des minéraux choisie est celle de Strunz, à l'exception des polymorphes de la silice, qui sont classés parmi les silicates.
  2. Masse molaire calculée d’après « Atomic weights of the elements 2007 », sur www.chem.qmul.ac.uk.
  3. a et b Mindat.org
  4. a et b Webmineral data
  5. Anthony, J. W., Bideaux, R. A., Bladh, K. W., and Nichols, M. C. (1990) Handbook of Mineralogy: Volume 1: Elements, Sulfides, Sulfosalts. 306 p. http://rruff.geo.arizona.edu/doclib/hom/twinnite.pdf
  6. Jambor, J.L. (1967) New lead sulfantimonides from Madoc, Ontario. Part 2 – Mineral descriptions. Can. Mineral., 9, 191–213.
  7. (1968) American Mineralogist, 53, 1425
  8. a b c et d (en) « Twinnite » [PDF], Handbook of Mineralogy, Mineral Data Publishing (consulté le )
  9. Histoire de la découverte

Articles connexes[modifier | modifier le code]