Trio pour hautbois, clarinette et basson d'Auric

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Trio pour hautbois, clarinette et basson
Genre trio d'anches
Nb. de mouvements 3
Musique Georges Auric
Effectif hautbois, clarinette et basson
Durée approximative 10 min
Dates de composition 1938
Dédicataire Henri Sauguet
Création
Paris, salle Gaveau
concert de La Sérénade
Interprètes Trio d'anches de Paris (Myrtil Morel, Pierre Lefebvre et Fernand Oubradous)

Le Trio pour hautbois, clarinette et basson est un trio d'anches pour clarinette, hautbois et basson de Georges Auric composé en 1938.

Présentation[modifier | modifier le code]

Le Trio pour hautbois, clarinette et basson de Georges Auric est un trio d'anches composé en 1938[1],[2].

L'œuvre, dédiée à Henri Sauguet[2], est créée le à Paris, salle Gaveau, lors d'un concert de La Sérénade, par le Trio d'anches de Paris, avec Myrtil Morel au hautbois, Pierre Lefebvre à la clarinette et Fernand Oubradous au basson[3],[1].

Pour la musicologue Adélaïde de Place, la partition « renoue avec la production d'avant la Sonate pour piano résolument romantique, en se tournant vers l'esprit du divertissement propre à la musique française de l'entre-deux-guerres[1] ».

Structure et analyse[modifier | modifier le code]

Le Trio pour hautbois, clarinette et basson, d'une durée moyenne d'exécution de douze minutes environ[2], s'inscrit dans le cadre traditionnel des trois mouvements vif, lent et vif[1] :

  1. Décidé, « grand pied de nez débridé à toute la musique sérieuse, puisant son inspiration dans la musique clownesque et les rengaines enfantines[4] », où la clarinette « donne le ton avec un sardonisme presque agressif, lequel devient franchement grotesque, voire grinçant, lorsque le hautbois s'approprie le thème transposé dans son registre le plus aigu. Le tout s'achevant, comme il se doit, sur une jolie queue de poisson[4] » ;
  2. Romance, « en total contraste, […] instant délicatement élégiaque, [qui] révèle une tendresse toute pudique[4] » ;
  3. Final. Vif et joyeux, final à la « simplicité sautillante[4] », dans lequel « une courte section centrale voit les instruments minauder avec une fausse candeur, avant que la conclusion guillerette n'y mette un terme d'un geste souriant mais ferme[4] ».

Le Trio est publié par L'Oiseau Lyre au sein d'un recueil de trios d'anches.

Adélaïde de Place relève que dans l'ensemble, l'œuvre, qui recherche « la simplicité, se veut agréable et insouciante[1] », retrouve l'esthétique première du Groupe des Six, et constitue, « avec son écriture aérée et frétillante, ainsi que par sa tonalité brillante de majeur, une pièce favorite du répertoire pour trio d'anches[1] ».

Discographie sélective[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d e et f de Place 1989, p. 8.
  2. a b et c James Ernest Gillespie, The reed trio: an annotated bibliography of original published works, Detroit, Information Coordinators, (lire en ligne), p. 17-18
  3. Michel Duchesneau, L’avant-garde musicale à Paris de 1871 à 1939, Sprimont, Mardaga, (ISBN 2-87009-634-8, BNF 36967589), p. 330
  4. a b c d et e Kossenko 1999, p. 5.
  5. Jean-Luc Caron, « Musique française pour trio d’anches », sur ResMusica,

Liens externes[modifier | modifier le code]