Synagogue de Lausanne

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Synagogue de Lausanne
Image illustrative de l’article Synagogue de Lausanne
Vue extérieure du bâtiment
Présentation
Culte Judaïsme
Fin des travaux 1910
Style dominant romano-byzantin[1]
Protection Bien culturel d'importance nationale
Site web http://www.cilv.ch
Géographie
Pays Suisse
Canton Vaud
Ville Lausanne
Coordonnées 46° 30′ 59″ nord, 6° 38′ 16″ est
Géolocalisation sur la carte : Suisse
(Voir situation sur carte : Suisse)
Synagogue de Lausanne
Géolocalisation sur la carte : canton de Vaud
(Voir situation sur carte : canton de Vaud)
Synagogue de Lausanne
Géolocalisation sur la carte : Lausanne
(Voir situation sur carte : Lausanne)
Synagogue de Lausanne

La synagogue de Lausanne, lieu de culte destiné à la confession juive, est située dans la ville vaudoise de Lausanne, en Suisse (avenue Juste-Olivier 1).

Histoire[modifier | modifier le code]

Au tout début du XXe siècle, la communauté israélite se réunit dans l'immeuble Jean-Jacques Mercier de la rue du Grand-Chêne à Lausanne. Bientôt, toutefois, l'assemblée devenant trop nombreuse, la communauté souhaite pouvoir disposer de son propre lieu de culte[1].

À la mort en 1907 de Daniel Iffla, dit Osiris, riche marchand d'origine bordelaise mort à Paris, la Ville de Lausanne reçoit un legs de 50 000 francs. Ce don est destiné à la construction à Lausanne d'une synagogue, étant précisé que celle-ci devrait s'inspirer de celle de la rue Buffault à Paris[2].

Ce lieu de culte lausannois est édifié en 1909-1910[1] grâce à l'engagement de la communauté ashkénaze locale fondée en 1848, qui finance en partie cette réalisation[3], tandis que la Ville de Lausanne s'engage elle aussi pour un montant de 300 000 francs[4]. Le bâtiment, œuvre des architectes lausannois Charles Bonjour, Adrien van Dorsser et Oscar Oulevey, est inauguré le [5]. La décoration intérieure est due au peintre Otto Alfred Briffod[6].

Les coûts de construction s'élèvent à 48 000 francs pour le gros œuvre et 28 000 francs pour la décoration et le mobilier. Avec l'achat du terrain, le total est d'environ 280 000 CHF[1].

Après la Seconde Guerre mondiale, la communauté s'élargit et accueille des Séfarades. Ceci nécessite un certain consensus dans les rites ainsi que dans l'utilisation de la synagogue[7].

En 2010, les 100 ans de l'édifice sont célébrés par la communauté israélite de Lausanne et du canton de Vaud (CILV) par l'organisation de plusieurs événements destinés à « créer des passerelles avec les Lausannois et les Vaudois »[8], notamment une exposition retraçant l'histoire de la synagogue[9].

Aujourd'hui, le bâtiment est inscrit comme bien culturel suisse d'importance nationale[10]. S'il est utilisé pour célébrer les offices de Shabbat et les grandes fêtes, les responsables lui préfèrent une salle plus petite et située au sous-sol pour les offices quotidiens[5]. En 1995, un concert de musique liturgique juive donné à la synagogue de Lausanne a été enregistré sous forme de CD[11].

Architecture[modifier | modifier le code]

De style romano-byzantin, la synagogue est composée d'une grande nef accessible depuis un vestibule. Trois côtés de la nef sont bordés par des galeries comportant 160 places réservées aux femmes. Le parterre, quant à lui, avec 230 places, est réservé aux hommes[1]. L'Almemohr comporte un tabernacle enfermant les Sifrei Torah ainsi qu'une chaire utilisée par le rabbin qui officie. Les peintures sont dues à Otto Alfred Briffod, tandis que les vitraux sortent de l'atelier de Guignard & Schmid[1].

À côté se trouve une sacristie. Le sous-sol de la synagogue comporte divers locaux utilitaires.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Ronald Lévy et Eran Shamgar, La Synagogue de Lausanne : 100 ans de présence en Belle Fontaine, Communauté israélite de Lausanne et du Canton de Vaud, .
  • Ron Epstein-Mil et Michael Richter, Les synagogues de Suisse : construire entre émancipation, assimilation et acculturation, Neuchâtel, Alphil, .
  • Dave Lüthi (dir.), Lausanne. Les lieux du sacré, vol. 3, Berne, Société d’histoire de l’art en Suisse, coll. « Architecture de poche », (ISBN 978-3-03797-277-9), p. 176-177.

Notes et références[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

  1. a b c d e et f « La Synagogue de Lausanne », Bulletin technique de la Suisse romande, vol. 38, no 2,‎ , p. 19-23 (DOI 10.5169/seals-29467)
  2. Dave Lüthi (dir.), Lausanne. Les lieux du sacré, vol. 3, Berne, Société d’histoire de l’art en Suisse, coll. « Architecture de poche », (ISBN 978-3-03797-277-9), p. 176-177.
  3. Joël Hanhart, Waldemar Mordekhaï Haffkine (1860-1930). biographie intellectuelle, Paris, Honoré Champion, , 692 p. (ISBN 978-2-7453-3074-1)
  4. Mathieu Signoreli, « Un siècle de culte juif à Lausanne », Le Temps,‎ .
  5. a et b « Grande Synagogue de Lausanne », sur cisrl.ch (consulté le ).
  6. Catherine Schmutz Nicod, Elena Quintela Mimet et Veritsa Vuchkova, « Sur les traces d’Otto Alfred Briffod, peintre décorateur », Monuments vaudois, vol. 12,‎ , p. 84-87.
  7. « Les 100 ans de la synagogue de Lausanne », sur pasaj.ch (consulté le ).
  8. Marie Nicollier, « La synagogue célèbre ses 100 ans en grande pompe », 24 Heures,‎ .
  9. [PDF] « Synagogue de Lausanne 1910-2010 », sur cilv.ch (consulté le ).
  10. [PDF] L'inventaire édité par la confédération suisse, canton de Vaud
  11. « Concert de Musique Liturgique Juive à la Synagogue de Lausanne CD », sur cduniverse.com (consulté le ).