Silvia Andrea

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Silvia Andrea
Nom de naissance Johanna Gredig
Naissance 20 ou 22 mars 1840
Zuoz
Décès
Castasegna
Activité principale
Écrivain
Auteur
Langue d’écriture allemand

Œuvres principales

Faustine (1889), Wilhelm Tell (1891), Das Bergell (1901), Violanta Prevosti (1905) et Wir und unsere Lieblinge (1914)

Silvia Andrea, née le 20 ou le à Zuoz et morte le à Castasegna, est le nom de plume d'un écrivain suisse d'expression allemande.

Elle est notamment l'auteur des romans Faustine et Violanta Prevosti, d'une version en prose de l'histoire de Guillaume Tell et de divers récits et histoires d'animaux.

Biographie[modifier | modifier le code]

Origines et famille[modifier | modifier le code]

Silvia Andrea naît Johanna[1] Gredig le 20[2] ou, selon ses propres dires[3], le [1] à Zuoz, dans le canton des Grisons. Elle est originaire de Tschappina et de Castasegna, dans le même canton. Son père, Johann Thomas Gredig, est instituteur; sa mère est née Margrith Florin. Elle est de langue maternelle romanche[2].

Elle épouse en 1861 Agostino Garbald, receveur des douanes, originaire de Castasegna[2]. lls vivent à Castasegna dans une maison construite en 1863 et 1864 à leur intention d'après les plans de Gottfried Semper[4]. Ils ont trois enfants[5].

Enfance, études et activités[modifier | modifier le code]

Elle grandit à Zuoz[6] et suit sa scolarité à l'institut de jeunes filles de Coire. Après son mariage, elle vit à Castasegna et s'investit dans l'éducation et l'instruction des filles de la région[2].

Parcours littéraire[modifier | modifier le code]

Elle écrit toujours en allemand[2]. Elle peut être considérée comme un écrivain autodidacte, qui forge son style à la lecture des classiques allemands de la bibliothèque familiale héritée par son mari[4],[5]. Bien qu'elle ait émis avant son mariage le vœu de devenir écrivain, elle n'est publiée qu'en 1877, après la naissance de son premier enfant[6].

L'histoire des Grisons lui inspire de nombreuses nouvelles et un roman, Violanta Prevosti, paru en 1905. À l'occasion des six cents ans de la Confédération, en 1891, elle publie sa version de l'histoire de Guillaume Tell, récit en prose qu'elle peuple de figures féminines originales. Selon ses propres dires, son roman Faustine, paru en 1889, est un autoportrait. Les récits de Das Bergell (1901) et les histoires d'animaux de Wir und unsere Lieblinge (1914) connaissent un vif succès[2].

Elle publie par ailleurs de nombreux récits et poèmes dans des journaux et revues, surtout dans Helvetia[2].

Mort[modifier | modifier le code]

Elle meurt le à Castasegna, à l'âge de 94 ans[2].

Œuvres[modifier | modifier le code]

  • (de) Erzählungen aus Graubündens Vergangenheit., Glaris,
  • (de) Faustine: Roman, Glaris, Vogel,
  • (de) Wilhelm Tell: historische Erzählung, Frauenfeld, J. Huber, , 147 p. (lire en ligne)
  • (de) Das Bergell : Wanderungen in der Landschaft und ihrer Geschichte (photogr. Andrea Garbald (fils)), Frauenfeld, J. Huber, , 121 p.
  • (de) Die Rhätierin ; Ein Apostel : Zwei Erzählungen aus Graubündens Vergangenheit, Schkeuditz, W. Schäfer, , 436 p.
  • (de) Violanta Prevosti : Geschichtlicher Roman., Frauenfeld, Huber & Co., , 244 p.[5]
  • (de) Wir und unsere Lieblinge, Frauenfeld, Huber & Co., , 133 p.
  • (de) Die Rüfe: Eine Erzählung, Frauenfeld et Leipzig, Huber & Co., , 213 p.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b (de) Sophie Pataky (de), Lexikon deutscher Frauen der Feder, vol. 1, Berlin, (lire en ligne), p. 243
  2. a b c d e f g et h Maya Widmer (trad. Babette Buob-Allemann), « Silvia Andrea » dans le Dictionnaire historique de la Suisse en ligne, version du .
  3. (de) R., « Aus dem Bergell », Engadiner Post,‎ , p. 2
  4. a et b (de) Elisabeth Bardill, « Eine schreibende Frau vor 100 Jahren », Engadiner Post,‎ , p. 15 (lire en ligne)
  5. a b et c (it) Andrea del Bondio, « Il romanzo storico Violanta Prevosti di Silvia Andrea », Quaderni grigionitaliani, vol. 3, no 78,‎ , p. 249 à 264 (lire en ligne)
  6. a et b (de) Marie-Claire Jur, « Eine starke Frau, die starke Frauenfiguren schuf », Engadiner Post,‎ , p. 8 (lire en ligne)

Liens externes[modifier | modifier le code]