Siège de Vérone

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Le siège de Vérone est un affrontement entre les armées byzantines et ostrogothes lors de la guerre des Goths. Menés par Totila, les Ostrogoths parviennent à défendre avec succès la ville contre l'armée byzantine supérieure en nombre. Le siège marque le début d'une période de reconquête par les Ostrogoths des territoires qu'ils ont perdus en Italie, jusqu'à la mort de Totila en [1].

Contexte[modifier | modifier le code]

Suite à l'avènement sur le trône ostrogoth de Totila, Justinien demande à ses généraux de poursuivre la conquête des territoires encore aux mains des Ostrogoths en Italie. En 541, ceux-ci ne contrôlent qu'un territoire réduit, centré sur Vérone et Pavie. Les généraux byzantins Johannes, Bessas, Vitalius et Artabazes réunissent donc des forces éparpillées dans les garnisons des grandes villes d'Italie et marchent sur Vérone avec 12 000 hommes[2].

Siège[modifier | modifier le code]

Grâce à l'aide d'un notable de la ville, nommé Marcianus[3], les Byzantins parviennent rapidement à entrer dans la ville. Durant la nuit, celui-ci ouvre secrètement les portes de Vérone à l'armée byzantine. Une petite troupe de 100 hommes commandée par Artabazes pénètre alors dans la cité et force la garnison ostrogothe à battre en retraite[4].

Après cette capture apparemment rapide de la ville, les chefs byzantins se disputent le butin, si bien que la force principale reste dans le camp militaire installé à l'extérieur de la ville. Lorsque les Ostrogoths découvrent le nombre réel de byzantins ayant entré dans la ville, ils reviennent avec des renforts emmenés par Totila et reprennent la ville, infligeant de lourdes pertes aux hommes d'Artabazes[4].

Conséquences[modifier | modifier le code]

Après cette défaite, les Byzantins lèvent le siège et se replient vers le fleuve [2]. Totila lance alors une contre-attaque et les défait à la bataille de Faventia.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Encyclopædia Britannica (1823). Encyclopædia Britannica: Vol.XI. London.
  2. a et b Procope de Césarée, Histoire de la guerre contre les Goths, Guerres de Justinien - livre II, traduction de Otto Veh, Librairie Tusculum, Munich 1966, (ISBN 9783776520668), S. 455–461.
  3. Patrick Amory, People and Identity in Ostrogothic Italy, p. 393
  4. a et b Edward Gibbon, The History of the Decline and Fall of the Roman Empire, Volume 4, Harvard College Libray, 1941, p. 123

Source de la traduction[modifier | modifier le code]