Saffiyah Khan
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Saffiyah Khan |
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Saffiyah Khan est une activiste politique née le , chanteuse et mannequin anglaise d’origines pakistanaises et bosniennes.
Elle devient une icône de résistance passive en 2017 après avoir été photographiée face à un membre de l’English Defence League (EDL), un groupuscule d'extrême-droite, lors d'une manifestation anti musulmans à Birmingham.
En 2019, elle participe à l'album Encore du groupe britannique de ska The Specials.
Biographie[modifier | modifier le code]
D'origines pakistanaises et bosniennes, Saffiyah Khan est née en Grande-Bretagne[1].
Le 8 avril 2017, âgée de 20 ans, elle est photographiée, tenant tête à Ian Crossland, le chef de file de l’English Defence League (EDL), un groupuscule d'extrême-droite, lors d'une manifestation anti musulmans organisée à Birmingham au lendemain de l’attentat de Westminster[2]. Venue observer la manifestation afin de soutenir les « personnes qu’ils harcèlent et agressent », Saffiyah Khan s'est interposée pour protéger une femme voilée, Saira Zafar, prise à partie par plusieurs manifestants[3],[4].
La photographie, prise par Joe Giddens, de l'agence Press Association est relayée par de nombreux médias britanniques dont The Guardian, The Daily Telegraph, The Daily Mirror et la BBC avant que l'histoire ne prenne une dimension internationale[5],[6],[7],[8]. Elle entre en résonance avec d'autres clichés illustrant des mouvements de résistances récents. Le 1er mai 2016, Simon Lindberg photographie Tess Asplund face à des néo-nazis à Borlänge, en Suède. Trois mois plus tard, Jonathan Bachman saisit Ieshia Evans nez-à-nez avec des policiers lors d'une manifestation du mouvement Black Lives Matter à Bâton-Rouge en Louisiane[9].
Saffiyah Khan est remarquée par les membres du groupe The Specials parce qu'elle porte un t-shirt à son effigie sur les images tournées le jour de la manifestation. Elle est invitée par le chanteur Lynval Golding à l'un de leur prochains concerts[10]. En 2019, elle participe à l'album Encore, interprétant une version revisitée de Ten Commandments of Man de Prince Buster[11].
Au printemps 2017, Saffiyah Khan fait ses premiers pas sur les podiums lors du défilé de la créatrice turque Dilara Findikoglu. Elle s'engage ensuite avec l'agence de mannequins Elite et sa division Collective qui représente les talents plutôt que des mannequins professionnels[12].
Références[modifier | modifier le code]
- (en-GB) « The Big Read – The Specials and Saffiyah Khan: “What we said has reached people – and that’s the only important thing” », sur NME, (consulté le )
- « La situation des droits humains dans le monde », sur Amnesty International Belgique (consulté le )
- « Cette manifestante devenue une icône anti-extrême droite a rencontré celle qu'elle avait défendue », sur Le HuffPost, (consulté le )
- (en) « Saffiyah Khan meets woman she defended at EDL demo », sur the Guardian, (consulté le )
- Alexandre Hervaud, « Derrière la photo virale de Birmingham », sur Libération (consulté le )
- « Saffiyah Khan, icône pacifiste », Le Temps, (ISSN 1423-3967, lire en ligne, consulté le )
- Paris Match, « Saffiyah, celle qui a tenu tête aux extrémistes de l'English Defence League », sur parismatch.com (consulté le )
- « La photo d’une manifestante défiant un extrémiste fait le tour du web », sur L'Obs, (consulté le )
- « Comment la photo d’une manifestante contre un groupe d’extrême droite anglais est devenue virale », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )
- « The Specials, légendes du ska, ravivent la flamme des “Protest Songs” », sur Télérama, (consulté le )
- (en-GB) « Saffiyah Khan: From EDL viral photo to The Specials », BBC News, (lire en ligne, consulté le )
- (en) « From anti-EDL protest to the catwalk: the rise of Saffiyah Khan », sur the Guardian, (consulté le )
Liens externes[modifier | modifier le code]
- Ressources relatives à la musique :
- Ressource relative à l'audiovisuel :
