SM UC-12

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SM UC-12
Unterseeboot UC-12
Autres noms X 1
Type U.Boot de type UC I
Classe Unterseeboot type UC I
Histoire
A servi dans  Kaiserliche Marine
 Regia Marina
Commanditaire Kaiserliche Marine
Chantier naval AG Vulcan Stettin à Hambourg
N° de coque: 226
Commandé 23 novembre 1914
Quille posée 27 janvier 1915
Lancement
Mise en service
Statut Coulé le 16 mars 1916 au large de Tarente
Renfloué et utilisé dans la Regia Marina
Équipage
Équipage 14 hommes
Caractéristiques techniques
Longueur 33,99 m
(Coque pressurisée: 26,92 mètres)
Maître-bau 3,15 m
(Coque pressurisée: 3,15 mètres)
Tirant d'eau 3,04 m
Tirant d'air 3,26 m
Déplacement 168 t (surface), 183 t (plongée)
Propulsion Transmission par 1 arbre
1 × moteur diesel 6 cylindres, 90 ch (67 kW)
1 × moteur électrique Siemens-Schuckert, 175 ch (130 kW)
Puissance 90 ch (surface)
175 ch (plongée)
Vitesse 6,2 nœuds (11,48 km/h) en surface
5,22 nœuds (9,66 km/h) en plongée
Profondeur 50 m
Caractéristiques militaires
Armement 12 mines dans 6 tubes internes de 1 m
1 mitrailleuse de pont (150 coups)
Rayon d'action 750 milles nautiques à 5 nœuds (1 390 km à 9,26 km/h) en surface
750 milles nautiques à 5 nœuds (1 390 km à 9,26 km/h) en surface
Pavillon Empire allemand
Localisation
Coordonnées 40° 27′ 00″ nord, 17° 11′ 00″ est
Géolocalisation sur la carte : mer Méditerranée
(Voir situation sur carte : mer Méditerranée)
SM UC-12 Unterseeboot UC-12
SM UC-12
Unterseeboot UC-12
Géolocalisation sur la carte : Italie
(Voir situation sur carte : Italie)
SM UC-12 Unterseeboot UC-12
SM UC-12
Unterseeboot UC-12

Le SM UC-12[Note 1] (ou Unterseeboot UC-12) est un sous-marin allemand (U-Boot) de type UC I mouilleur de mines utilisé par la Kaiserliche Marine pendant la Première Guerre mondiale.

Conception[modifier | modifier le code]

Sous-marin allemand de type UC I, le SM UC-12 a un déplacement de 168 tonnes en surface et de 183 tonnes en immersion. Il avait une longueur totale de 33,99 m, une largeur de 3,15 m, et un tirant d'eau de 3,04 m. Le sous-marin était propulsé par un moteur diesel Daimler-Motoren-Gesellschaft à six cylindres et quatre temps, produisant 90 chevaux-vapeur (66 kW), un moteur électrique produisant 175 chevaux-vapeur (129 kW) et un arbre d'hélice. Il était capable de fonctionner à une profondeur de 50 mètres[1].

Le sous-marin avait une vitesse maximale en surface de 6,20 nœuds (11,48 km/h) et une vitesse maximale en immersion de 5,22 nœuds (9,67 km/h). Lorsqu'il est immergé, il peut parcourir 50 milles nautiques (93 km) à 4 nœuds (7,4 km/h) ; lorsqu'il fait surface, il peut parcourir 780 milles nautiques (1 440 km) à 5 nœuds (9,3 km/h). Le SM UC-12 était équipé de six tubes de mines de 100 centimètres, douze mines UC 120 et une mitrailleuse de 8 millimètres. Son équipage était composé de quatorze à dix-neuf membres[1].

Le SM UC-12 a été commandé le comme le douzième d'une série de 15 navires de type UC I (numéro de projet 35a, attribué par l'Inspection des navires sous-marins), dans le cadre du programme de guerre d'expansion de la flotte. Les cinq derniers navires de ce type, dont l'UC-12, ont été construits dans le chantier naval A.G. Weser à Brême. Le chantier naval a estimé la durée de construction du navire à 5-6 mois.

Affectations[modifier | modifier le code]

Commandement[modifier | modifier le code]

Kaiserliche Marine
  • Oberleutnant zur See (Oblt.) Cäsar Bauer du au
  • Kapitänleutnant (Kptlt.) Karl Palis du au
  • Oberleutnant zur See (Oblt.) Eberhard Fröhner du au
Regia Marina

Patrouilles[modifier | modifier le code]

Le SM UC-12 a réalisé 7 patrouilles pendant son service actif.

Navires coulés[modifier | modifier le code]

Les mines posées par le SM UC-12 ont coulé 6 navires marchands pour un total de 3 289 tonneaux au cours des 7 patrouilles qu'il effectua.

Date Nom Nationalité Tonnage[Note 2] Destin[2]
Memphis  Marine nationale 2 382 Coulé
Marechiaro  Regia Marina 412 Coulé
Monsone  Regia Marina 249 Coulé
HMD Lily Reaich  Royal Navy 88 Coulé
HMD Boy Harold  Royal Navy 74 Coulé
HMD Enterprise II  Royal Navy 84 Coulé

Destin[modifier | modifier le code]

Le SM UC-12 a servi avec la flottille de Pola basée à Cattaro dans l'Adriatique. Il a opéré en tant que poseur de mines, et a effectué sept patrouilles dans ce rôle. Les mines posées par l'UC-12 ont fait couler six navires. L'un d'eux, le Marechiaro italien, coulé le , était classé comme navire-hôpital et a coulé avec plus de 200 victimes[3]. Comme l'Allemagne n'était pas en guerre avec l'Italie à ce stade, bien que l'Autriche le soit, l'UC 12, comme d'autres sous-marins allemands en Méditerranée, opérait sous pavillon austro-hongrois sous le nom de SM U-24.

Le , le navire a quitté sa base avec pour mission d'ériger un champ de mines dans la baie de Tarente. Le , le navire a coulé avec tout son équipage, détruit par l'explosion de sa propre mine dans la zone de la base italienne de Tarente à la position géographique de 40° 27′ N, 17° 11′ E.

Regia Marina

L'épave du navire, qui gisait à 31 mètres de profondeur à 1 700 mètres du rivage, a été brisée en deux parties lors de l'explosion. Quelques jours après le naufrage, il a été examiné par des plongeurs italiens, puis relevé à l'aide d'un ponton-grue automoteur, l'opération s'est terminée début . Le navire a été mis en cale sèche à l'Arsenal royal de Tarente, où sa construction a été examinée. L'étude de l'épave permet l’identification du sous-marin, qui était la preuve que l'Empire allemand menait une action hostile contre l'Italie sous le couvert du pavillon de son allié. Le fait de savoir que l'Allemagne, techniquement leur allié, minait assidûment leurs bases navales a contribué à la décision de l'Italie, le , de déclarer la guerre à l'Allemagne[4].

Mis en cale sèche à l'arsenal de Tarente, les deux sections ont été examinées par le colonel du Corpo del genio navale (Corps du génie naval) Curio Bernardis (l'un des principaux concepteurs de sous-marins de la Regia Marina) qui les a jugées en bon état et de nature à permettre une reconstruction du sous-marin. En fait, toute la coque centrale et la coque avant, y compris la tourelle, et sept mètres de la section arrière étaient intacts et réparables.

Le , le navire est accepté à la Regia Marina sous le nom de X 1[5],[6]. Le navire faisait partie du 1er Escadron de navires sous-marins, basé à Venise.

Le , le navire sous le commandement du Tenente di vascello (Lieutenant de vaisseau) Aldo Castellani a effectué une mission de combat, en érigeant un champ de mines près de l'île de Lussino. De juillet à octobre, le X 1 a participé aux opérations de pose de mines qui ont suivi, érigeant des barrages au large de la côte dalmate. Après la signature de la trêve entre l'Italie et l'Autriche-Hongrie à la Villa Giusti aux environs de Padoue dans le faubourg de Mandria. le , une unité sous le commandement du capitaine Mario Viotti a participé à l'occupation de la ville de Buje.

Le navire a été retiré du service le , puis mis au rebut[7].

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. "SM" pour "Seiner Majestät" (français : Sa Majesté) et combiné avec le U pour Unterseeboot peut être traduit comme Sous-marin de Sa Majesté.
  2. Le tonnage des navires marchands sont en Tonneaux. Les navires militaires sont désignés par le tonnage de leur déplacement.

Référence[modifier | modifier le code]

  1. a et b Gröner 1991, p. 30-31.
  2. https://uboat.net/wwi/boats/successes/uc12.html
  3. Helgason, Guðmundur. "Ships hit during WWI: Marechiaro". German and Austrian U-boats of World War I - Kaiserliche Marine - Uboat.net.
  4. Kemp p 17
  5. Smg. X 1 (1916) (wł.). W: Betasom - XI Gruppo Sommergibili Atlantici [on-line]. www.betasom.it.
  6. Helgason, Guðmundur. "WWI U-boats: UC 12". German and Austrian U-boats of World War I - Kaiserliche Marine - Uboat.net. Consulté le 20 février 2009.
  7. Paul E. Fontenoy: Submarines: An Illustrated History of Their Impact (Weapons and Warfare). Santa Barbara: 2007, s. 101.

Source[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • (de) Bendert, Harald (2001). Die UC-Boote der Kaiserlichen Marine 1914-1918. Minenkrieg mit U-Booten. Hamburg, Berlin, Bonn: Mittler. (ISBN 3-8132-0758-7).
  • (en) Gröner, Erich; Jung, Dieter; Maass, Martin (1991). U-boats and Mine Warfare Vessels. German Warships 1815–1945. 2. Translated by Thomas, Keith; Magowan, Rachel. London: Conway Maritime Press. (ISBN 0-85177-593-4).
  • (en) Gardiner, Robert, ed. (1985). Conway's All the World's Fighting Ships, 1906–1921. Annapolis, Maryland: Naval Institute Press. (ISBN 978-0-87021-907-8). (OCLC 12119866).
  • (en) Tarrant, V. E. (1989). The U-Boat Offensive: 1914–1945. Annapolis, Maryland: Naval Institute Press. (ISBN 978-0-87021-764-7). (OCLC 20338385).
  • (en) Messimer, Dwight R. (2002). Verschollen: World War I U-boat Losses. Naval Institute Press. (ISBN 1-55750-475-X).