Rose Depecker

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Rose DepeckerMme Gentil

Naissance
Paris, Drapeau de la France France
Décès (à 50 ans)
Paris, Drapeau de la France France
Activité principale Pianiste
Activités annexes Pédagogue
Compositrice
Formation Conservatoire de Paris
Conjoint Émile Gentil
Distinctions honorifiques Palmes académiques

Rose Depecker (également appelée Madame Gentil, de son nom d'épouse, Depecker-Gentil ou Gentil-Depecker) est une pianiste, compositrice et pédagogue française née le à Paris[1] et morte le dans la même ville[2].

Biographie[modifier | modifier le code]

Rose Depecker entre très jeune au Conservatoire de Paris et obtient dès 1879 une première médaille de solfège, ainsi qu'une première médaille de piano préparatoire en 1882[3]. Elle réalise ensuite un parcours complet au sein de l'établissement, en étant l'élève de Bazille pour l'accompagnement (1er prix en 1887), de Lenepveu pour l'harmonie (1er prix en 1887), de Le Couppey puis Duvernoy pour le piano (1er prix en 1888), et de Guiraud pour la composition (1er prix de contrepoint et fugue en 1892)[3].

À l'issue de sa scolarité, elle est professeure de piano[4] et devient une interprète recherchée[5], comme soliste[6] ou partenaire de musique de chambre[7].

Elle est aussi la dédicataire de plusieurs partitions[8], de Benjamin Godard, Théodore Dubois, Cécile Chaminade, Georges Alary, ou encore Claude Debussy, qui lui dédie sa Valse romantique[9].

En 1894 elle est décorée des Palmes académiques en tant qu'officier d'académie[10] et épouse quelques années plus tard l'explorateur et administrateur colonial Émile Gentil, le 26 octobre 1898[11].

À la suite de la mort de son mari en 1914 elle reprend son activité de concertiste, qu'elle avait mise en sommeil, et se produit de nouveau en musique de chambre[12] ou en soliste avec l'orchestre Lamoureux-Colonne[13], l'orchestre de la Société des Concerts du Conservatoire[14] ou les Concerts Pasdeloup[15].

À son décès elle est inhumée au cimetière du Père-Lachaise auprès de son défunt mari.

Comme compositrice, outre ses travaux d'étudiante au Conservatoire (ont par exemple été publiées ses réalisations en harmonie d'une basse donnée[16] et d'un chant donné[17], ainsi que d'une fugue à 4 parties[18]), sont conservées à la Bibliothèque nationale de France deux mélodies pour voix et piano parues chez Enoch vers 1895.

Œuvres[modifier | modifier le code]

  • Rêveuse, mélodie pour ténor (ou soprano) et piano sur une poésie d'Édouard Guinand[19]
  • Crysalide, mélodie pour ténor (ou soprano) et piano sur une poésie d'Édouard Guinand[20]

Distinctions[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Archives numérisées d'état civil de Paris, 1869, 10e arr., acte de naissance n° 2597, vue 13/31 » (consulté le )
  2. « Archives numérisées d'état civil de Paris, 1919, 9e arr., acte de décès n° 695, vue 30/31 » (consulté le )
  3. a et b Constant Pierre, Le Conservatoire national de musique et de déclamation : documents historiques et administratifs, Paris, Imprimerie nationale, (lire en ligne), p. 738
  4. « Le Ménestrel : journal de musique », sur Gallica, (consulté le )
  5. « Le Ménestrel : journal de musique », sur Gallica, (consulté le )
  6. « Le Ménestrel : journal de musique », sur Gallica, (consulté le )
  7. « Le Ménestrel : journal de musique », sur Gallica, (consulté le )
  8. « Category:Depecker, Rose/Dedicatee - IMSLP », sur imslp.org (consulté le )
  9. « Valse romantique - Catalogue of works - Centre de documentation Claude Debussy », sur debussy.fr (consulté le )
  10. « Le Ménestrel : journal de musique », sur Gallica, (consulté le )
  11. « Archives numérisées d'état civil de Paris, 1898, 10e arr., acte de mariage n° 1387, vue 16/29 » (consulté le )
  12. « L'Evénement », sur Gallica, (consulté le )
  13. « Paris-midi : seul journal quotidien paraissant à midi / dir. Maurice de Waleffe », sur Gallica, (consulté le )
  14. « Figaro : journal non politique », sur Gallica, (consulté le )
  15. « La Revue politique et littéraire : revue des cours littéraires... », sur Gallica, (consulté le )
  16. Cent Leçons d'harmonie, recueil comprenant 50 leçons, basses et chants donnés avec la réalisation de l'auteur, 30 leçons de concours du Conservatoire réalisées par les élèves de la classe d'harmonie (femmes) de Ch. Lenepveu, 20 leçons inédites de Th. Dubois, Ernest Guiraud et Henri Fissot, avec la réalisation des auteurs, Paris, Henry Lemoine, (lire en ligne), p. 122
  17. Cent Leçons d'harmonie, recueil comprenant 50 leçons, basses et chants donnés avec la réalisation de l'auteur, 30 leçons de concours du Conservatoire réalisées par les élèves de la classe d'harmonie (femmes) de Ch. Lenepveu, 20 leçons inédites de Th. Dubois, Ernest Guiraud et Henri Fissot, avec la réalisation des auteurs, Paris, Henry Lemoine, (lire en ligne), p. 124
  18. André Gedalge, Traité de la fugue. 1ere partie : De la fugue d'école, Paris, Enoch, (lire en ligne), p. 299
  19. Rêveuse. Paroles de Ed. Guinand, Enoch & Cie, (lire en ligne)
  20. Chrysalide. Paroles de Ed. Guinand, Enoch & Cie, (lire en ligne)

Liens externes[modifier | modifier le code]