Rentrer chez soi

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Rentrer chez soi
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Le réalisateur Ricardo Preve (à gauche) lors du tournage du film en 2017.
Titre original Volviendo a casa
Réalisation Ricardo Preve
Scénario Ricardo Preve
Musique Andrés Rubinsztejn
Sociétés de production Ricardo Preve Films LLC
Esto del Cine SRL
Pays de production Drapeau de l'Argentine Argentine
Drapeau de l'Italie Italie
Drapeau du Soudan Soudan
Genre Drame
Durée 88 minutes
Sortie 2019

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution.

Rentrer chez soi (Volviendo a casa) est un film argentin de 2019 réalisé et écrit par Ricardo Preve. Défini par le réalisateur lui-même comme une production de docufiction, Rentrer chez soi est fondé sur l'histoire de Carlo Acefalo, un marin italien décédé près des côtes du Soudan pendant la Seconde Guerre mondiale et dont les restes ont été rapatriés vers son pays natal en 2018[1]. Le film a connu le succès lors de son passage dans les festivals internationaux, où il a récolté prix et nominations[2].

Synopsis[modifier | modifier le code]

Pendant la Seconde Guerre mondiale, le sous-marin italien Macallé a fait naufrage en mer Rouge, près des côtes du Soudan. 45 membres de l'équipage ont échoué sur une île déserte. Le sous-officier Carlo Acefalo est décédé sur cette île et y a été enterré par ses coéquipiers. Près de 80 ans plus tard, une équipe se rend sur place et récupère les restes de Carlo pour les ramener dans son village natal, Castiglione Falletto, où sont célébrées des funérailles auxquelles participe pratiquement tout le village.

Origine, production et sortie[modifier | modifier le code]

Preve, un plongeur-archéologue certifié[3], a commencé à s'intéresser au projet tandis qu'il réalisait une séance de prise de vue de requins près des côtes du Soudan. Au cours de l'une de ses plongées, le cinéaste est tombé sur quelques pièces du sous-marin Macallé. Il s'est ensuite efforcé de localiser le corps du sous-officier Carlo Acefalo, décédé et enterré par ses coéquipiers sur une île déserte[3],[4],[5].

Reconstitution du sous-marin Macallé, utilisé dans le film.

En 2017, les scènes de reconstitution historique du film ont été tournées dans des extérieurs à Claromeco et dans un studio à Vicente Lopez, deux localités de la province de Buenos Aires. Vers la fin de cette même année, l'équipe s'est rendue au Soudan et a participé à l'exhumation et au postérieur transfert du corps du sous-officier, en gardant la trace de chaque fait sur la pellicule[3]. Après environ cinq années de travail, en 2018, le documentaire a commencé à parcourir des festivals et des évènements tels que le Latitude Film Awards à Londres et le Festival de Cine Latino de Punta del Este en Uruguay, où il a récolté plusieurs prix et distinctions. En juillet 2019, la première de Rentrer chez soi a eu lieu dans les salles argentines[6].

Les coulisses du film, 2017.

Le film a bénéficié du soutien de l'Institut national du cinéma et des arts audiovisuels argentin[7] et a été financé grâce à une campagne de financement participatif[3]. La Marine argentine a mis à disposition des instruments nautiques qui ont aidé à construire la réplique du sous-marin[3]. Preve a fait référence à son œuvre de la façon suivante : « Pour moi, ce film était une nécessité. Après avoir pris connaissance de cette histoire et obtenu des données sur la localisation des restes de l'un des sous-officiers, il est devenu nécessaire de garder une trace des recherches et de restituer ses restes à la famille. Le format du documentaire est une bonne façon de reconstruire l'histoire »[7].

Accueil[modifier | modifier le code]

Rentrer chez soi a été bien accueilli par la critique spécialisée. Adolfo Martínez, du journal La Nación, a assuré que « le film subjugue grâce à ses scènes émouvantes, et rappelle la tragédie qui s'est produite dans notre pays avec l’ARA San Juan »[8]. Laura Pacheco, du portail Escribiendo Cine a parlé du film en ces termes : « Cette histoire émeut jusqu’aux larmes pour de nombreuses raisons, elle a du cœur, et se ressent et s'apprécie peut-être encore davantage parce que la voix de l'auteur est présente de façon constante »[9].

Leonardo D'Espósito a affirmé dans sa critique pour le magazine Noticias : « Rentrer chez soi est une aventure humaine racontée avec la précision qu'exige un bon récit, sans tomber dans des effets dramatiques et en se concentrant dans chaque scène sur ce qui importe réellement »[10]. Juan Pablo Cinelli, du journal Página/12, a loué le travail de Ricardo Preve et déclaré que « le réalisateur parvient à transmettre la passion aventurière qui semble l'avoir poussé à mener à bien ce projet »[11]. Pablo Arahuete, du site spécialisé Cinefreaks, a affirmé que « l'introduction de témoignages et de discussions hautement enrichissantes apporte une valeur ajoutée à un travail soigneux et rigoureux »[12].

Dans la culture populaire[modifier | modifier le code]

En juin 2021, dans le numéro 2309 du magazine de BD italien Skorpio, a été publiée une bande dessinée intitulée « Les 44 ». Inspirée par le documentaire, son auteur est l'illustrateur argentin Oscar « Oski » Yáñez, l'artiste chargé de la production des storyboards pour Rentrer chez soi. La BD compare l'histoire du sous-marin italien Macallé et celle du sous-marin argentin A.R.A. San Juan, qui a coulé en 2017[13].

Prix et distinctions[modifier | modifier le code]

Année Évènement Catégorie Résultat
2018 Festival de Cine Latino de Punta del Este Meilleur documentaire Lauréat
Prix à la trajectoire Lauréat
Latitude Film Awards, Londres Prix de bronze du meilleur long-métrage documentaire Lauréat
Prix de bronze de la meilleure musique Lauréat
2019 Accolade Global Film Competition, Californie Meilleur long-métrage documentaire, meilleure photographie et créativité Lauréat
Originalité, concept et musique Lauréat
Los Angeles Motion Picture Festival, Californie Meilleur réalisateur de film documentaire Lauréat
Meilleur documentaire international Lauréat
South European International Film Festival, Valence Meilleur film pédagogique et scientifique Lauréat
Meilleur long-métrage documentaire Nomination
Meilleure photographie dans un film documentaire Nomination
Meilleurs effets spéciaux ou conception visuelle Nomination
Meilleure musique originale Nomination
London International Motion Picture Awards, Londres Meilleur long-métrage documentaire Nomination
Dumbo Film Festival, New York Meilleur long-métrage documentaire Nomination
Festival Internacional de Cine de Madrid Meilleur réalisateur d'un long-métrage documentaire Nomination
Meilleur long-métrage documentaire Nomination
2020 VI Sudan Independent Film Festival, Khartoum, Soudan Sélection officielle Nomination
Impact Doc Awards, Californie Prix du mérite au meilleur long-métrage documentaire Lauréat
Puglia International Film Festival, Polignano a Mare, Italie Meilleur long-métrage documentaire Lauréat

Références[modifier | modifier le code]

  1. (es) « Crítica de 'Volviendo a casa': al rescate de un tripulante de un submarino », sur Clarín, (consulté le )
  2. (es) « El documentalista Ricardo Preve visitará mañana Santa Fe », sur Pausa, (consulté le )
  3. a b c d et e (es) « Ricardo Preve: Me siento más cómodo y seguro bajo el agua y rodeado de centenares de tiburones, que caminando por las calles de una gran ciudad », sur CineFreaks, (consulté le )
  4. (es) « Sono ritornato a casa », sur Página 12, (consulté le )
  5. (es) « El argentino que buscó un submarino italiano hundido en 1940 y encontró la tumba de su única víctima », sur La Nación, (consulté le )
  6. (es) « El documental Volviendo a casa se estrena el 18 de julio », sur Funcinema (consulté le )
  7. a et b (es) « Primera función de Volviendo a casa », sur Instituto Nacional de Cine y Artes Audiovisuales (consulté le )
  8. (es) « Volviendo a casa: cálido recuerdo de una odisea », sur La Nación, (consulté le )
  9. (es) « Volviendo a casa », sur EscribiendoCine (consulté le )
  10. (es) « Volviendo a casa », sur Perfil (consulté le )
  11. (es) Juan Pablo Cinelli, « Un documentalista estilo Indiana Jones | Volviendo a casa, de Ricardo Preve », sur PAGINA12, (consulté le )
  12. (es) « Volviendo a casa: Del mar nos vieron llegar », sur CineFreaks, (consulté le )
  13. (es) Óscar Yáñez, « I 44 », Skorpio,‎

Liens externes[modifier | modifier le code]