Récif Mischief

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Récif Mischief
Image illustrative de l’article Récif Mischief
Géographie
Pays Drapeau de la République populaire de Chine Chine
Revendication par Drapeau de Taïwan Taïwan
Drapeau des Philippines Philippines
Drapeau de la République socialiste du Viêt Nam Viêt Nam
Localisation Mer de Chine méridionale (océan Pacifique)
Coordonnées 9° 55′ 00″ N, 115° 32′ 00″ E
Administration
Autres informations
Géolocalisation sur la carte : mer de Chine méridionale
(Voir situation sur carte : mer de Chine méridionale)
Récif Mischief
Récif Mischief

Le récif Mischief, aussi connu sous le nom du récif Meiji (chinois : 美济礁 ; pinyin : měijìjiāo), en tagalog Panganiban reef, est un récif dans l'archipel des îles Spratleys dans le sud de la mer de Chine à 250 kilomètres des côtes des Philippines[1].

Le récif est occupé et contrôlé par la Chine, et est revendiqué par Taïwan, les Philippines et le Viêt Nam.

La zone entourant le récif est connue[2], pour être riche et inexploitée en gaz et pétrole[3].

Histoire et topographie[modifier | modifier le code]

Le récif aurait été découvert par Henry Spratly en 1791 et aurait été nommé d'après le nom d'un de ses membres d'équipage allemand Heribert Mischief[4]. Des rochers sont visibles par marée basse ce qui forme un lagon[5].

Localisation et description[modifier | modifier le code]

Le récif Mischief est situé aux coordonnées 9° 55' N, 115° 32' E[6],[7].

Construction d'une île artificielle[modifier | modifier le code]

Les Philippines ont qualifié les actions de la Chine d'« invasion rampante »[8]. La stratégie des Chinois pour occuper un récif est tout d'abord de le marquer par des bouées de navigation, puis par des amers en béton plus permanents. Viennent ensuite des abris temporaires en bois ou en bambou, et sauf opposition ferme, des fortifications militaires sont ensuite édifiées[8].

En 1994 et 1995[9], la Chine a commencé la construction de structures sur pilotis pendant que la marine philippine n'était pas en patrouille sur les lieux en raison de la période de mousson. Après ces constructions, le gouvernement philippin a protesté mais le gouvernement chinois a précisé qu'il ne s'agissait que d'abris pour les pêcheurs. En 1999, de nouvelles protestation des Philippines ont lieu après la construction de nouvelles structures qui ressemblent à des installations militaires[8].

Les Philippines ont pris la décision de ne pas détruire les structures chinoises afin de ne pas conduire à une escalade des tensions[8].

Le , une frégate chinoise de type 053 Dongguan s'est échouée sur le récif et a provoqué une situation diplomatique délicate. Le bateau a par la suite été remorqué dans une base chinoise[10].

En 2015, le Center for Strategic and International Studies publie des images satellites montrant que des navires chinois sont en train de construire une île sur le récif[11],[12].

Dans les photos aériennes disponibles en 2016, la passe vers le lagon a été aménagée pour la navigation, les deux tiers de l'atoll ont été exhaussés sous forme d'île sablonneuse bordée de brise-lames en béton ; un aéroport a été construit, et une base militaire permanente est en cours de construction.

Notes et références[modifier | modifier le code]

(en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Mischief Reef » (voir la liste des auteurs).
  1. « Map of Mischief reef », Wikimapia (consulté le )
  2. (en) B Raman, Chinese Territorial Assertions : The Case of the Mischief Reef, Chennai, India, Institute For Topical Studies, (lire en ligne)
  3. (en) Lt Col. Stanley E Meyer, Incident at Mischief reef : Implications for The Philippines, China and The United States, Pennsylvania, USA, US Army war college, Carlisle barracks, (lire en ligne)
  4. « Spratly Islands Conflicting Claims », GlobalSecurity.org (consulté le )
  5. Cire Sarr, « Digital Gazetteer of Spratly Islands », www.southchinasea.org, (consulté le )
  6. (en) Hancox, David; Prescott, Victor, A Geographical Description of the Spratly Islands and an Account of Hydrographic Surveys amongst Those Islands, vol. 1, Université de Durham, International Boundaries Research Unit, coll. « Maritime Briefings », , 88 p. (ISBN 978-1-897643-18-1, lire en ligne), 28
  7. Eric Campbell, « Reef madness », Foreign Correspondent, Australian Broadcasting Corporation News, (consulté le )
  8. a b c et d Terry McCarthy, « Reef Wars », Time Asia, Puerto Princessa, Palawan, vol. 153, no 9,‎ (lire en ligne, consulté le )
  9. (en) Ian Storey et Herbert Yee, The China threat : Perceptions and myths, Routledge, (ISBN 0-415-34710-6, lire en ligne)
  10. (en) Tania Branigan, « Chinese frigate runs aground in disputed part of South China Sea », sur Theguardian.com, (consulté le ).
  11. « La Chine construit une île artificielle dans une zone disputée » (consulté le )
  12. What China Has Been Building in the South China Sea, Derek Watkins, The New York Times, 31 juillet 2015