Quintette pour vents et piano de Caplet

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Quintette
Début de la partition
Début du Quintette pour flûte, hautbois, clarinette, basson et piano.

Genre Quintette
Nb. de mouvements 4
Musique André Caplet
Durée approximative 27 min
Dates de composition 1898-1899
Création
Paris,Drapeau de la France France
Interprètes Société moderne d'instruments à vent

Le Quintette pour vents et piano est une œuvre musicale d'André Caplet composée en 1898-1899 et écrite pour un quintette instrumental réunissant une flûte, un hautbois, une clarinette, un basson et un piano[1],[note 1].

Présentation[modifier | modifier le code]

Le Quintette fait partie des premières œuvres de Caplet[1]. Il est composé durant ses années d'études au Conservatoire de Paris, en 1898 et 1899[2]. Le premier mouvement est donné en première audition publique le par des membres de la Société moderne d'instruments à vent, dont Georges Barrère à la flûte, et Caplet au piano[2].

La création de l’œuvre dans son intégralité se déroule le [3],[note 2], année où la pièce reçoit le prix de la Société des compositeurs de musique[4].

Après plusieurs exécutions, la partition disparaît, avant d’être redécouverte à la fin des années 1930 et publiée seulement à la fin des années 1990[1].

Structure[modifier | modifier le code]

Le Quintette pour vents et piano, « œuvre pleine de charme et d'une architecture élaborée[5] », comprend quatre mouvements :

  1. Allegro
  2. Adagio
  3. Scherzo. Très vite
  4. Final. Allegro con fuoco

La durée moyenne d'exécution de la pièce est de vingt sept minutes environ[6].

Analyse[modifier | modifier le code]

Programme de concert
Programme du , où sont présentés le Quintette et la Suite persane.

Le premier mouvement est de forme sonate et de caractère enjoué, instaurant un dialogue permanent entre les vents et le piano[7]. Il s'ouvre sur un thème brillant en majeur, tandis que le mouvement suivant, lent, est en fa dièse mineur, et intègre un solo mélancolique de clarinette, à jouer « avec un grand sentiment de tristesse » suivant l'indication du compositeur[8].

Le troisième mouvement est un scherzo vif, aérien et très rythmé, en la mineur dorien[7]. Enfin, le final, de forme rondo-sonate, est échevelé, et se conclut par une coda grandiose aux échos du thème initial[1].

À l'occasion d'une exécution de l’œuvre en 1901, la revue musicale Le Ménestrel écrit : « L'audition du quintette pour flûte, hautbois, clarinette, basson et piano a attesté chez son auteur une distinction de sentiment et une souplesse de facture remarquables chez un jeune compositeur. »[9]

Gustave Samazeuilh considère que, dans cette partition de jeunesse comme dans la Suite persane pour instruments à vent, André Caplet montre « une nature raffinée, déjà soucieuse de se libérer de l'observation étroite des disciplines de l'école, et de subordonner à un but poétique une sûreté technique déjà surprenante[10] ».

Discographie[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Ouvrages généraux[modifier | modifier le code]

Monographies[modifier | modifier le code]

  • Denis Herlin et Cécile Quesney, André Caplet : compositeur et chef d'orchestre, Paris, Société française de musicologie, , 540 p. (ISBN 978-2-853-57269-9).

Articles[modifier | modifier le code]

Notes discographiques[modifier | modifier le code]

  • (en + de + fr) Issay Kohata (trad. Daniel Fesquet), « Œuvres pour vents et piano », p. 19-20, Munich, Warner Classics (0825646231850), 2014.
  • (nl + fr + en) Niek Nelissen (trad. Philippa Kennedy), « Quatre compositeurs à la recherche de couleurs et d'esprit », p. 8-12, Hilversum, Et'Cetera (KTC 1259), 2003.
  • (en + fr + de) Rainer Schottstädt (trad. Sylvie Gomez), « André Caplet (1878-1925) », p. 19-20, Cologne, MDG (603 0599-2), 1995.
  • (de + en + fr) Ruth M. Seiler, « Quintette », p. 16-17, Hambourg, Thorofon (CTH 2375), 1998.
  • (fr + en) Jacques Tchamkerten, « Les vents de l'esprit », p. 4-8, Paris, Timpani (1C1202), 2013.

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Soit le même effectif que le Quintette op. 8 d'Albéric Magnard (1894).
  2. Caplet au piano entouré de messieurs Barrère, Gaudard, Richardot et Flament de la Société moderne d'instruments à vent.

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b c et d « Quintette pour vents et piano (André Caplet) », sur Bru Zane Media Base (consulté le )
  2. a et b « Biographie », sur www.andre-caplet.fr (consulté le )
  3. (en) Nancy Toff, Monarch of the Flute: The Life of Georges Barrere, Oxford University Press, USA, (ISBN 978-0-19-517016-0, lire en ligne)
  4. Poirier 1989, p. 205.
  5. Kohata 2014, p. 20.
  6. (en-US) Joseph Stevenson, « Quintet for flute, oboe, clarinet,… | Details », sur AllMusic (consulté le )
  7. a et b Tchamkerten 2013, p. 5.
  8. Nelissen 2003, p. 10.
  9. « Le Ménestrel : journal de musique », sur Gallica, (consulté le )
  10. Samazeuilh 1925, p. 234.

Liens externes[modifier | modifier le code]