Pierre Margot (architecte)

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Pierre Margot
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CullyVoir et modifier les données sur Wikidata
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Archives fédérales des monuments historiques (d) (CH-001053-6: EAD-MARG)[1]Voir et modifier les données sur Wikidata

Pierre Margot, né le à Neuchâtel et mort le à Cully, est un architecte, professeur et expert en conservation des monuments suisse.

Biographie[modifier | modifier le code]

Petit-fils d’un pasteur de l’Église évangélique libre du canton de Vaud, Pierre Margot est apparenté à l’archéologue cantonal Louis Bosset, à Payerne, et lié à l’architecte Frédéric Gilliard, chez qui il est stagiaire en 1948. Le jeune homme étudie l’architecture à l’École polytechnique fédérale de Lausanne et obtient son diplôme en 1950, puis poursuit une spécialisation patrimoniale à Paris, en suivant des cours notamment à l’Institut français d’archéologie, à l’École nationale des chartes, et à l’École des Beaux-Arts. Il conserve par la suite encore des liens forts avec la Société française d’archéologie, dont il obtient en 1965 une médaille d’argent[2].

Pierre Margot revient en Suisse en 1952 et ouvre son propre bureau d’architecture à Lausanne. S’il construit à neuf quelques maisons individuelles et des lieux de culte (chapelles de Malley-Lausanne et de Lovatens, église de Sévelin à Lausanne), son domaine d’activité principal est la restauration de monuments historiques. Il restaure notamment de nombreuses églises : abbaye de Bonmont, abbatiale de Payerne, église d’Avenches, Ballens, Baulmes, Bullet, Châtillens, Chesalles-sur-Moudon, Crissier, Cully, Etoy, L'Isle, Lutry, Maracon, Missy, Oron, Romont, Saint-Saphorin-sur-Morges, Vers-l’Église, Vucherens, ainsi que l’Abbaye de la Fille-Dieu à Romont. Il restaure également les châteaux d’Aigle, de Begnins (Rochefort), de Blonay, d’Yverdon, de Prangins. Dès 1973, on lui confie de manière permanente la supervision des travaux de la cathédrale de Lausanne[2].

Inscrit depuis 1954 à la Société vaudoise d’histoire et d’archéologie, Pierre Margot présente dans ce cadre ses découvertes archéologiques relatives aux églises d’Etoy et de Saint-Saphorin (Lavaux). Dans le domaine des publications, on lui doit des contributions au volume sur l’Abbatiale de Payerne (1966) [3], à la Suisse romane (1967) [4], et au Dictionnaire des églises de France, de Belgique et de Suisse (1971)[5], ainsi qu’en 1965 un article sur le château de Ripaille[6]. Il publie également en 2010 un ouvrage consacré au château de Mirabel, en Ardèche, dont il est propriétaire. http://www.patrimoine-ardeche.com/visites/mirabel.htm

Entre 1962 et 1996, Pierre Margot siège à la Commission fédérale des monuments historiques, et, au niveau du Canton de Vaud, il est membre de la Commission des monuments historiques et la Commission pour la protection des Biens culturels[2].

Sources[modifier | modifier le code]

Archives cantonales vaudoises[modifier | modifier le code]

Fonds : Margot (Pierre) (1501-2012) [70 mètres linéaires : 475 boîtes, 236 rouleaux, 6 classeurs, 3 cartables, 1 chemise]. Cote : PP 549. Archives cantonales vaudoises (présentation en ligne).

Les archives du bureau d'architecture Pierre Margot contiennent de la comptabilité, des dossiers architecturaux, des rapports archéologiques, des plans, des photographies (entre 1940 et 1993). Ce fonds, de première importance pour l'art monumental régional, documente de très nombreuses églises, châteaux et autres demeures historiques, vaudoises pour l'essentiel. On y trouve aussi des concours d'architecture.

Archives d’État de Fribourg[modifier | modifier le code]

Fonds Pierre Margot Château de Bossonnens (1985-2003). Archives de l'État de Fribourg (présentation en ligne).

Le fonds que les Archives de l'État de Fribourg possède a été remis par les enfants de Pierre Margot en août 2013. Ces documents concernent les restaurations des châteaux de Bossonnens et de Vuissens. Il s'agit principalement de plans, de photos et de correspondance.

Archives fédérales des monuments historiques (Bibliothèque nationale, Berne)[modifier | modifier le code]

Fonds : Archives Pierre Margot (ca 1980-1995) [42 boîtes, 1 rouleau de plans sur papier-calque, 3 classeurs]. Section : Archives fédérales des monuments historiques (AFMH); Cote : EAD-MARG. Bibliothèque nationale suisse (présentation en ligne).

Investigations archéologiques 1988, documentation photographique. Payerne Musée, mur ouest, partie nord, niveau inférieur avant travaux.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Paul Bissegger, « In memoriam: Pierre Margot, architecte (1922-2011) », Revue historique vaudoise, 2012, pp. 439–440
  • Vanessa Diener, « Pierre Margot, d’architecte-restaurateur estimé à persona non grata », Monuments vaudois, vol. 12,‎ , p. 54-64 (ISSN 1664-3011)

Références[modifier | modifier le code]

  1. « https://www.helveticarchives.ch/detail.aspx?ID=752 » (consulté le )
  2. a b et c Paul Bissegger, « In memoriam: Pierre Margot, architecte (1922-2011) », Revue historique vaudoise, 2012, pp. 439-440.
  3. L’abbatiale de Payerne (Bibliothèque historique vaudoises 39), Lausanne 1966, 254 p, particulièrement pp. 81-110.
  4. Suisse romane, La Pierre-qui-Vire : Zodiaque, 1967.
  5. Dictionnaire des églises de France, Belgique, Luxembourg, Suisse, Paris : R. Laffont, 1966-1971
  6. Congrès archéologique de France, CXXIIIe Session 1965, Savoie (Société française d'archéologie), Paris 1965.