Phyllostachys

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Le genre Phyllostachys fait partie des Poaceae et regroupe plusieurs espèces de bambous. Ce sont pour nombre d'entre eux des bambous pouvant être cultivés jusqu'en Belgique.

Forêt de bambou Phyllostachys viridiglaucescens
Bambou Phyllostachys aurea


Le genre Phyllostachys regroupe la plupart des espèces pouvant être trouvées en pépinière en Europe.

Description[modifier | modifier le code]

Les Phyllostachys se caractérisent par 2 branches de taille inégale aux nœuds de leurs chaumes. Un sillon sur l'entre-nœud est également présent.

Les Phyllostachys ont un rhizome leptomorphe, ils sont donc traçants et peuvent être envahissants. C'est le cas notamment en Nouvelle-Calédonie[1], notamment l'espèce Phyllostachys flexuosa[2],[3].

Étymologie[modifier | modifier le code]

Phyllo vient du grec ancien φύλλον (phýllon) :« feuille » et stachys du grec στάχυς (stáchus) : épi. Le Phyllostachys est donc un grand épi à feuilles.

Taxonomie[modifier | modifier le code]

Le genre a été décrit par Siebold et Zuccarini en 1843[4].

En l'absence de floraisons régulière, l'identification des espèces se fait principalement sur les caractères des feuilles caulinaires (c'est-à-dire les « feuilles » qui poussent directement sur la tige principale et non à l'extrémité des rameaux) visibles à l'émergence des jeunes chaumes au printemps[5],[6].

On regarde alors la couleur de base de la gaine foliaire (des feuilles caulinaires) ainsi que la présence ou l'absence sur celle-ci de taches et de pilosité. À la jonction entre la gaine et le limbe imparfait on regarde la présence ou l'absence d'oreillettes (et leur forme et couleur) et de longues soies. Le limbe imparfait peut être plat, ondulé voire fortement froissé. Chez la plupart des espèces il se replie vers le bas, mais reste horizontal voir dressé chez certaines autres. La ligule est également utile pour la détermination : elle peut être ciliée (à cils > ou < à la hauteur de la ligule) ou non et son rapport longueur sur largeur est également un critère.

Quelques rares caractères diagnostics sont observables sur les chaumes comme la présence ou l'absence d'une pruine blanchâtre (qui tend à disparaître rapidement), voire d'une pilosité sur les jeunes chaume. On regarde également le rapport longueur sur largeur des entre-noeuds basaux.

Enfin la taille en hauteur ainsi que le diamètre maximum, des chaumes adultes, bien que dépendants du climat et donc relatifs, restent des critères de détermination utile.

Liste des espèces et variétés[modifier | modifier le code]

Jeune pousse de Phyllostachys Aureosulcata 'Spectabilis. Mai 2020.

Selon World Checklist of Selected Plant Families (WCSP) (14 novembre 2016)[7] :

Cultivars[modifier | modifier le code]

  • Phyllostachys bambusoides 'Castillonis', (8-10m) c'est le bambou géant qui supporte le mieux le calcaire. Ses chaumes sont jaunes rayés de vert.
  • Phyllostachys bambusoides 'Castillonis Inversa'
  • Phyllostachys nigra 'henonis' bambou géant, (10-12m) pouvant être utilisé comme haie, chaumes vert sombre.
  • Phyllostachys nigra 'boryana' bambou géant, (10-12m) pouvant être utilisé comme haie, chaumes vert tacheté.
  • Phyllostachys pubescens heterocycla 'Kikko', variété relativement rare présentant des nœuds obliques, ce qui lui vaut son nom de Kikko (écaille de tortue)
  • Phyllostachys vivax 'aureocaulis', (10-14m) identique au vivax mais aux chaumes de couleur jaune, cultivar instable pouvant avoir des lignes vertes, voire devenant complètement vert.
  • Phyllostachys vivax 'huanwenzhu', (10-14m) identique au vivax mais aux chaumes de couleur vert clair rayés de jaune, cultivar stable.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Groupe espèces envahissantes, Plantes envahissantes pour les milieux naturels de Nouvelle-Calédonie, Nouméa, Agence pour la prévention et l'indemnisation des calamités agricoles ou naturelles (APICAN), , 222 p., pp. 44-45
  2. Bernard Suprin, Mille et une plantes en Nouvelle-Calédonie, Nouméa, Editions Photosynthèse, , 382 p. (ISBN 9782952731638), p. 62
  3. Vanessa Hequet, Mickaël Le Corre, Frédéric Rigault, Vincent Blanfort, Les espèces exotiques envahissantes de Nouvelle-Calédonie, IRD, Institut de Recherche pour le Développement, , 87 p. (lire en ligne), p. 17, p. 33
  4. (la) Ph. Fr. (de) Siebold et J. G. Zuccarini, « Plantarum quas in Japonia collegit Dr. Ph. Fr. de Siebold Genera Nova, notis characteristicis delineationibusque illustrata proponunt », Abhandlungen der Mathematisch-Physikalischen Klasse der Königlich Bayerischen Akademie der Wissenschaften, vol. 3,‎ , p. 717-749 + tab. V (m1-10) [Phyllostachys : p. 745] (lire en ligne Accès libre)
  5. « Phyllostachys in Flora of China @ efloras.org », sur www.efloras.org (consulté le )
  6. Jean-Marc Tison et Bruno de Foucault, Flora Gallica: flore de France, Mèze, Biotope, , 1195 p. (ISBN 978-2-36662-012-2), p. 268
  7. WCSP. World Checklist of Selected Plant Families. Facilitated by the Royal Botanic Gardens, Kew. Published on the Internet ; http://wcsp.science.kew.org/, consulté le 14 novembre 2016

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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