Paul-Marie Reynaud

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Paul-Marie Reynaud
Portrait de {{Mgr}} Reynaud en couverture du magazine China des Missions étrangères de Scarboro (mai 1926)
Fonctions
Évêque titulaire
Fussola (en)
à partir du
Vicaire apostolique
Diocèse de Ningbo
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 71 ans)
ParisVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activités
Diacre catholique (à partir du ), prêtre catholique (à partir du ), évêque catholique (à partir du )Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Ordre religieux
Consécrateurs
Géraud Bray (d), Alphonse de Voss (en), Valentin Garnier (d)Voir et modifier les données sur Wikidata

Paul-Marie Reynaud, né le à Pavezin (Loire, France) et mort le à Paris, est un missionnaire lazariste français en Chine qui fut évêque in partibus de Fussala (de) (ou Fussulan) et vicaire apostolique du Tché Kiang[1] (du au ), puis du Tché Kiang oriental (du au ), devenu le vicariat apostolique de Ning Po (aujourd'hui diocèse de Ningbo). Il en assume la charge jusqu'à sa mort le . Ning Po (ou Ningbo), au sud de Shanghaï, est le siège épiscopal du diocèse.

Biographie[modifier | modifier le code]

Il fait sa profession chez les lazaristes le et est ordonné prêtre le [2]. Il part tout de suite après pour la mission de Chine[3] en septembre [4].

Mgr Reynaud entouré des missionnaires du Tché Kiang.

Le , il est nommé évêque in partibus de Fussala (de) (ou Fussulan) et vicaire apostolique du Tché Kiang. Sa consécration épiscopale[5] a lieu le , fête de saint Pierre et saint Paul. Le nombre de catholiques est alors de 5 000 fidèles. Il fait paraître un ouvrage en 1897 un ouvrage intitulé Une autre Chine[6]. L'avant-propos de ce livre précise : « Ce n'est pas la Chine de l'avenir que les Européens rêvent sillonnée de chemins de fer et enrichie de tous nos progrès modernes ; ce n'est pas non plus la Chine du passé ni celle du présent, telle qu'on a coutume de la décrire dans certains livres. Non, c'est une Chine nouvelle, plus ou moins inconnue, parce qu'on la défigure en la confondant avec les ombres qui l'enveloppent. C'est la Chine des missionnaires. »

Lorsque le Tché Kiang est divisé en deux vicariat apostoliques, il prend la tête, le , de celui du Tché Kiang oriental[2] dont le siège épiscopal est toujours à la cathédrale Notre-Dame-des-Sept-Douleurs. En , il reçoit une lettre de son confrère lazariste, le père Vincent Lebbe, qui exprime son désir de voir le clergé chinois recevoir plus de responsabilités[7]. Les idées du Père Lebbe seront rapidement avalisées par Rome. En 1924, le vicariat assume le nom de vicariat apostolique de Ning Po (aujourd'hui diocèse de Ningbo). Il en assume la charge jusqu'à sa mort en 1926, survenue à Paris, après avoir effectué quelques mois auparavant sa visite ad limina à Rome et visité l'exposition internationale des missions catholiques. Il est alors le doyen des évêques de Chine[8]. Il laisse le souvenir d'un évêque qui accrut le prestige de l'Église notamment dans l'aide sociale face aux diverses calamités frappant la région, comme les famines de 1913 et de 1917, les inondations, ou le typhon de 1921. Il fait construire des écoles, des dispensaires, des hôpitaux, des orphelinats et des couvents dans son vicariat, aidé notamment des Filles de la Charité (européennes et chinoises) et de la congrégation diocésaine des Vierges du Purgatoire fondée pour les Chinoises. Il est décoré par la Chine impériale, le Saint-Siège, la république française et la nouvelle république de Chine[9]. À sa mort, le nombre de catholiques dans son territoire excédait 73 000 fidèles[10] et il a pu ordonner 51 prêtres chinois issus de son séminaire.

Distinctions[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Carte du vicariat apostolique du Tché Kiang.
  1. Aujourd'hui province du Zhejiang
  2. a et b (en) catholic-hierarchy.org
  3. Yannick Essartel, L'Aventure missionnaire lyonnaise : 1815-1862. De Pauline Jaricot à Jules Montchanin, éditions du Cerf, coll. Histoire, Paris, 2001, page 142
  4. (en) Nécrologie dans China, revue missionnaire des Missions étrangères de Scarboro, n° mai 1926 pp. 72-73
  5. Par Mgr Géraud Bray C.M.
  6. Livre paru en 1897 chez C. Paillart, imprimeur-éditeur à Abbeville
  7. (en) Nicolas Standaert et allii, Handbook of Christianity in China, sous la direction de R. G. Tiedemann, vol. II, Brill, Leiden-Boston, 2010, page 578
  8. (en) China, revue des Missions étrangères de Scarboro, n° avril 1926, page 52
  9. (en) Han Zhang (University of International Business & Economics, Beijing), China's Local Entrepreneurial State and Urban Spaces, Palgrave, McMillan, 2016, page 68
  10. (en) Nécrologie dans China, revue missionnaire des Missions étrangères de Scarboro, n° mai 1926, pp. 72-73
  11. « Recherche - Base de données Léonore », sur www.leonore.archives-nationales.culture.gouv.fr (consulté le )

Publications[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Voir aussi[modifier | modifier le code]