Nicky Larson (film, 2024)

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Nicky Larson

Titre original シティーハンター
Shitī Hantā
Réalisation Sato Yuichi
Scénario Mishima Tatsuro
Musique Yoshihide Ōtomo
Acteurs principaux

Ryohei Suzuki
Misato Morita

Sociétés de production HoriPro
Netflix
Pays de production Drapeau du Japon Japon
Genre Comédie policière, action
Durée 104 minutes
Sortie 2024

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution.

Nicky Larson (シティーハンター, Shitī Hantā?, littéralement City Hunter) est un film japonais réalisé par Sato Yuichi, sorti en 2024. Le long-métrage, adapté du manga shōnen City Hunter signé Tsukasa Hōjō, est une exclusivité du service de streaming Netflix, lequel officie également comme producteur.

Synopsis[modifier | modifier le code]

Tireur d'élite, combattant hors pair et coureur incorrigible, Nicky Larson résout des affaires aux côtés de son meilleur ami, Tony Marconi.

Alors qu'ils sont chargés de retrouver la jeune Kimy, leur investigation prend une tournure dramatique : Tony est violemment assassiné sous les yeux de Laura, sa sœur cadette.

A la mort de son coéquipier, Nicky se lance sur les traces des meurtriers. Mais, des sombres recoins de Tokyo au milieu flamboyant du cosplay, son enquête piétine. Sa tâche est d'autant moins aisée qu'il se retrouve flanqué de Laura, bien décidée à se venger.

Bientôt, le duo découvre qu'une mystérieuse drogue sévit dans la capitale, décuplant les forces et provoquant la folie de ceux qui se l'injectent...

Fiche technique[modifier | modifier le code]

Icône signalant une information Sauf indication contraire ou complémentaire, les informations mentionnées dans cette section peuvent être confirmées par la base de données IMDb.

  • Titre original : City Hunter (シティーハンター, Shitī Hantā?)
  • Titre français : Nicky Larson
  • Réalisation : Sato Yuichi
  • Scénario : Mishima Tatsuro
  • Musique : Yoshihide Ōtomo
  • Décors : Hiroo Kobayashi
  • Costumes : Kumiko Ogawa, Shuhei Sakaue
  • Photographie : Motonobu Kiyoku
  • Montage : Takuya Taguchi
  • Production : Kôsuke Oshida, Keisuke Sanpei
  • Production exécutive : Shinichi Takahashi
  • Sociétés de production : HoriPro et Netflix
  • Sociétés de distribution : Netflix
  • Pays de production : Drapeau du Japon Japon
  • Langue originale : japonais
  • Format : couleur
  • Genre : Comédie policière, action
  • Durée : 104 minutes
  • Date de sortie : (sortie mondiale sur Netflix)
  • Classification :
    • Déconseillé aux moins de 16 ans sur la plateforme Netflix[1].

Distribution[modifier | modifier le code]

Ryohei Suzuki, l'interprète du personnage principal.

Note : Pour la diffusion française, les personnages sont nommés selon le doublage francophone de la série animée. La version française est dirigée par Fabrice Josso au studio Dubbing Brothers et l'adaptation est signée Nicolas Mourguye.

 Source et légende : version française (VF) sur RS Doublage[2] et cartons du doublage français.

Production[modifier | modifier le code]

Genèse et développement[modifier | modifier le code]

Si des adaptations hongkongaise et françaises existaient déjà, de même qu'un drama coréen éponyme très vaguement inspiré de l'univers, ce City Hunter est le premier film japonais en live action tiré de l'œuvre de Tsukasa Hōjō[3].

L'esprit général du manga est respecté, incluant un héros érotomane, très sensible aux charmes féminins, accro à la pornographie et adepte de l'humour graveleux. Toutefois, la nature perverse de Nicky / Ryo est légèrement adoucie pour s'adapter au public contemporain : « Nous avons établi pour règle que [Nicky], dans notre version, ne toucherait pas le corps de quelqu'un sans son consentement » précise son interprète, Ryohei Suzuki[4]. Des coordinatrices d'intimité sont également présentes sur le plateau[4].

De la même façon, Laura Marconi / Kaori Makimura (campée par Misato Morita) est repensée comme une héroïne plus indépendante et plus forte, qui n'a pas « besoin d'être protégée par un homme »[4].

Ryohei Suzuki définit le long-métrage comme « romantique, idiot, réconfortante et extrêmement cool », porté par la volonté d'être accessible à tous[3]. L'acteur a en outre salué le projet de Philippe Lacheau, lequel avait transposé Nicky Larson au cinéma dans Le parfum de Cupidon : « la version française était vraiment bien faite, je me suis dit : merci Philippe Lacheau ! »[4].

L'arrondissement Shinjuku, de nuit.

Tournage[modifier | modifier le code]

Le tournage du film s'est déroulé en partie à Tokyo (dont l'arrondissement cosmopolite de Shinjuku), conformément à l'intrigue. Plusieurs séances ont néanmoins été tournées dans d'autres villes nippones telles que Chiba, Nagara, Yokohama ou encore dans les environs de Hamamatsu et Nagoya[5].

Réception en France[modifier | modifier le code]

Accueil public[modifier | modifier le code]

La sortie du long-métrage sur Netflix fait rapidement sensation. En France, il est le film le plus visionné de la plateforme, vingt-quatre heures seulement après sa sortie, devançant le blockbuster Rebel Moon - Parie 2 de Zack Snyder. Nicky Larson figure également dans le top 10 d'une trentaine de territoires et prend la tête des visionnages dans une dizaine de pays[6].

Allociné récolte une bonne moyenne de 3,5/5 pour les spectateurs[7] et SensCritique ressence une note globale de 6,2/10 auprès de ses internautes[8].

Retours de la presse[modifier | modifier le code]

La presse se montre assez enthousiaste : le respect du manga, la prestation de son acteur principal et l'émotion véhiculée par le jeu de Misato Morita (Laura Marconi / Kaori Makimura) sont largement salués.

Avis positifs[modifier | modifier le code]

Télérama voit dans ce Nicky Larson « un film noir de série B » et loue une « transposition en prises de vues réelles plus fidèle que les précédentes », qu'il s'agisse de celle avec Jackie Chan (Niki Larson) ou avec Philippe Lacheau (Nicky Larson et le Parfum de Cupidon) [9].

Selon HuffPost, le « nouveau live action Nicky Larson peut se targuer d’être réussi et le manga de Tsukasa Hōjō consolide sa place dans le club fermé des œuvres qui ont eu le droit à de très bonnes adaptations »[10].

Télé-Loisirs se montre tout aussi élogieux : « Au programme, une longue fusillade contre des dizaines d'adversaires surarmés qui fait penser à du John Woo, maître hong-kongais de l'action, ou un combat mano à mano face à une méchante particulièrement revêche... [...] Le tout culmine dans un final spectaculaire et déchirant. Oui, vraiment, on est loin du Club Dorothée. Mais c'est sans doute une bonne chose »[11].

Avis mitigés[modifier | modifier le code]

Pour Journal du Geek, cette version 2024 s'avère « une adaptation absolument honorable de City Hunter avec ses personnages et son univers. Drôle et pas avare en action, on retrouve tout ce qui fait le sel du manga. Dommage que le film doive se restreindre au cadre austère imposé par Netflix pour ses productions génériques qui le pousse, si ce n'est vers le bas, du moins du côté de l'oubliable »[12].

JeuxActu partage ce ressenti : « Tout cela aurait pu virer au graveleux un peu gênant ou maladroit si l'acteur en question n'était pas parvenu à retranscrire l'esprit de Ryo Saeba / Nicky Larson, mais là encore, la production a eu un flair incroyable en proposant le rôle de notre détective au comédien Ryohei Suzuki [...], il est capable de passer du sérieux au côté absolument pervers et burlesque de Ryo Saeba en un claquement de doigt. Jamais il n'est ridicule, il est à chaque fois dans le bon ton. [...] On pourrait donc croire que tout est parfait jusque-là, mais il y a tout de même des choses qui sont moins peaufinées, moins convaincantes, notamment dans la réalisation du film. Rien de dramatique ni de scandaleux, mais on reste sur une mise en scène globalement assez timide, assez générique »[13].

Avis négatifs[modifier | modifier le code]

Moins convaincu, Première regrette la fidélité au matériel de base, arguant que le « film Netflix ne fait que reproduire, pendant 1h40, un épisode vieux de 40 ans »[14].

L'écho est similaire du côté de Slate : « Ça reste encore et toujours l'histoire d'un enquêteur obsédé (et aussi un peu cœur d'artichaut), et comme celui-ci se prend moins de coups de maillet que dans les autres versions, il y a de quoi avoir envie de hurler. C'est bien dommage, car à cette immense réserve près ce Nicky Larson 2024 est un polar franchement prenant, qui se permet de larges incursions dans le film de genre [...]. Le bilan est tout de même un peu triste, puisque le meilleur du film réside dans tout ce qui ne relève pas de l'ADN de City Hunter »[15].

Controverse[modifier | modifier le code]

Le visionnage français suscite la désapprobation concernant le doublage et les sous-titres : certains spectateurs remettent en cause le choix de Netflix France d'avoir repris les noms francisés de la série animée au détriment des identités japonaises[16].

L'emploi des prénoms francisés tels qu'utilisés dans la série animée n'a pas fait l'unanimité auprès du public français.

Ainsi, les critiques estiment qu'il s'agit avant tout d'une méthode marketing visant à jouer sur la nostalgie des spectateurs et non d'une volonté artistique. « Seul Lacheau a conservé les noms français pour son adaptation. Mais avec une action se déroulant en France et rendant ouvertement hommage au Club Dorothée ; il ne pouvait en être autrement. Si on parle de tout ça, c’est parce que ce qui peut encore passer, à la limite, dans un film d’animation ou dans une adaptation française, devient complètement ridicule dès lors que les événements et le casting sont marqués géographiquement. [...] De là, on s’interroge fortement sur le parti-pris de Netflix France. [...] Le choix de se positionner en France sur Nicky Larson est donc uniquement pour attirer le fan » analyse l'équipe de Journal du Geek[12].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Nicky Larson | Site officiel de Netflix », sur www.netflix.com (consulté le )
  2. « Fiche du doublage français du film », sur RS Doublage
  3. a et b (ja) Natasha Inc, « 「シティーハンター」Netflixで日本初の実写映画化、主演は鈴木亮平(コメントあり) », sur 映画ナタリー (consulté le )
  4. a b c et d « "Nicky Larson": comment Netflix a rendu le héros japonais obsédé sexuel moins sexiste », sur BFMTV (consulté le )
  5. Clément Canaux, « Netflix: où a eu lieu le tournage du film japonais « Nicky Larson » ? », sur mcetv.ouest-france.fr, (consulté le )
  6. « Netflix : 24 heures après sa sortie, ce film d'action adapté d'une saga culte détrône "Rebel Moon 2" au sommet du top en France », sur ozap.com, (consulté le )
  7. Avis sur le film Nicky Larson, AlloCine Consulté le .
  8. SensCritique, « Nicky Larson - Film (2024) », sur SensCritique (consulté le )
  9. « “Nicky Larson”, sur Netflix : un film noir de série B fidèle au manga », sur www.telerama.fr, (consulté le )
  10. « Avec le film « Nicky Larson », Netflix signe une très bonne adaptation du manga d’origine », sur Le HuffPost, (consulté le )
  11. Thomas Colpaert, « Netflix : cette version sombre de Nicky Larson vous fera oublier le Club Dorothée », sur www.programme-tv.net, (consulté le )
  12. a et b Allan Blanvillain, « Critique Nicky Larson : enfin un film City Hunter qui ne craint personne ? 🎯 », sur Journal du Geek,‎ (consulté le )
  13. « Nicky Larson : Netflix a réussi l'impossible avec son City Hunter live-action (CRITIQUE) », sur JeuxActu (consulté le )
  14. « Nicky Larson : une adaptation fidèle ne fait pas toujours un bon film (critique) », sur Premiere.fr, (consulté le )
  15. Thomas Messias, « Aliens, catastrophes et le retour de Nicky Larson: quatre films à voir sur Netflix », sur Slate.fr, (consulté le )
  16. AlloCine, « City Hunter sur Netflix : la nouvelle adaptation de Nicky Larson dévoile ses premières images et certains fans ne sont pas contents », sur AlloCiné, (consulté le )

Liens externes[modifier | modifier le code]