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Maya Cousineau Mollen

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Maya Cousineau Mollen
Biographie
Naissance
Nationalité
Formation
Activité

Maya Cousineau Mollen est une auteure et poète engagée innue d'Ekuanitshit (Mingan).

Biographie[modifier | modifier le code]

Maya Cousineau Mollen est née à Ekuanitshit (Mingan) en 1975[1],[2]. Ses parents biologiques sont innus et ses parents adoptifs québécois[3] : dès le jeune âge, elle est plongée dans un mélange intime de ces cultures[4]. Sa famille adoptive garde le lien entre Maya Cousineau Mollen et sa famille biologique et veut lui permettre d'être connectée avec la nature[5]. Également, son grand père adoptif Jack Monoloy entretenait un lien avec Sylvestre Mollen, son grand-père biologique et ancien leader innu[6] à qui il écrivait et parlait[4],[5].

Elle détient un baccalauréat en sciences politiques et études autochtones de l'Université Laval[7].

Carrière[modifier | modifier le code]

Activiste et engagée, Maya Cousineau Mollen œuvre dans diverses domaines afin de défendre la cause des femmes autochtones et celle de son peuple Innu[2],[4]. Elle détient un baccalauréat en sciences politiques et études autochtones de l'Université Laval[7]. À l'université, elle fonde l'association autochtone de l'université[4].

Lors de ses études à l’Université Laval, Cousineau Mollen fait la rencontre de son « mentor » Claude Picard[8],[9], de la nation Wendat, qui lui donne la « piqûre de la question autochtone[2] ».

De 2007 à 2013, elle travaille en tant qu'agente de liaison des Affaires Autochtones pour la Commission de la construction du Québec[10]. De 2013 à 2016, elle devient agente de développement en projet communautaire à la Commission de la Santé et des Services sociaux des Premières Nations du Québec et du Labrador[11]. En 2016, Cousineau Mollen se joint à l'équipe derrière l'« Enquête sur les femmes et les filles autochtones disparues ou assassinées[12] ». Dès 2017, Cousineau Mollen s'implique chez Projets autochtones du Québec en tant qu'administratrice[13]. Elle a également été co-présidente de RÉSEAU, un organisme qui « soutient l’éco-système formé d’individus et organismes engagés à améliorer la qualité de vie de la communauté autochtone à Montréal[14] ». Elle s'implique aussi, dès 2018, en tant que bénévole chez Wolf Pack Street Patrol, une OSBL venant en aide aux personnes itinérantes la nuit[11]. Cousineau Mollen est aujourd'hui conseillère en développement communautaire pour les Premières Nations et les Innus chez la firme d'architecture montréalaise EVOQ et ce, depuis 2017[15],[16].

Conférencière, Cousineau Mollen sensibilise différentes communautés à la réalité autochtone[17]. En février 2020, elle présente « L'architecture, la diversité oubliée des peuples autochtones » au Salon Tedx à Montréal[18]. Elle parle de l'architecture innue et démontre des exemples de projets architecturaux nés d'un mélange des cultures autochtone et québécoise. Elle participe également à divers événements tels que les conférences hors mur du Salon du Livre du Saguenay-Lac-Saint-Jean[19].

Elle participe à la rédaction d’articles engagés. En 2018, elle co-signe l’article « Encore une fois, l’aventure se passera entre nous, les Autochtones ? » et « À propos de “Kanata, épisode 1, la controverse” » dans le journal Le Devoir[20],[21].

Vie littéraire[modifier | modifier le code]

Poète, Maya Cousineau Mollen écrit depuis l'âge de quatorze ans[3],[22]. En 2007, elle participe à une résidence d'écrivains à Banff, en Alberta[10]. Elle offre souvent des performances audio et/ou vidéo en plus de ses textes écrits. Par exemple, elle performe à CIBL 101.5 en 2017, au Festival Présence autochtone en 2019 et à la deuxième émission de la série sur la solitude « C'est Fou », émission de ICI Première en 2019[3],[22]. En 2019, Cousineau Mollen publie son premier recueil de poésie où elle écrit sur la femme, la colère identitaire, le corps de la femme innue, l'amour des amants et la colonisation[23]. Son recueil est écrit en français avec plusieurs mots innus et quelques anglais[23].

En 2020, elle prend part à une autre résidence d'artiste au Théâtre du Soleil à Paris où elle poursuit l'écriture d'un roman[24]. En juin 2020, elle participe à la résidence Acadie-Québec, dont le spectacle final sera annulé, mais la performance de textes est publiée en ligne[25]. Durant la même année, elle publie un poème, « L’Appel », en hommage à Rémi Savard, décédé en 2019, dans la revue Recherches amérindiennes au Québec[26]. Avec Louis Hamelin, Erwan Gavelle, Nathalie Lasselin, Paul Duncombe et Marty-Kanatakhatsus Meunier, elle participe au Projet Manicouagan[27], lequel « vise la diffusion d’un corpus d’oeuvres plastiques, audiovisuelles et littéraires ainsi que le partage de données scientifiques et de découvertes culturelles[27]. » En 2022, elle est écrivaine en résidence à McGill dans le cadre du programme Mellon ISCEI Writer in Residence program[28].

Pour Maya Cousineau Mollen, la poésie lui permet d’ouvrir le dialogue sur les enjeux sociaux. La poésie lui permet « de trouver des façons de formuler des choses difficiles dans des termes qui vont toucher le cœur, et non la colère de l’autre[29]. »

Œuvre[modifier | modifier le code]

Poésie[modifier | modifier le code]

  • Mots de neige, de sable et d'océan : littératures autochtones, Wendake, Éditions du CDFM, , 2008 p., « Mort à l'arme blanche », p. 72
  • Mots de neige, de sable et d'océan : littératures autochtones, Wendake, Éditions du CDFM, , 2008 p., « Jalousie masculine », p. 73
  • Susan Ouriou (dir.), Languages of Our Land : Indigenous Poems and Stories from Quebec / Langues de notre terre: Poèmes et récits autochtones du Québec, Banff, Banff Centre Press, , « [Poèmes/Poems] », p. 145-160
  • Bréviaire du matricule 082, Wendake, Éditions Hannenorak, , 80 p. (ISBN 9782923926377)
  • Michel Thérien (dir.) et Nelson Charest (dir.), Projet terre, Ontario, David Édition, , 169 p. (ISBN 9782895977834)
  • Enfant du lichen, Wendake, Éditions Hannenorak, , 95 p. (ISBN 9782923926674)

Nouvelles[modifier | modifier le code]

  • Michel Jean (dir.), Amun, Montréal, Stank., , « Mitatamun (Regret) », p. 133-154

Littérature jeunesse[modifier | modifier le code]

  • Le Noëldes amis de la forêt (ill. Audrey Jadaud), Saint-Lambert, Dominique et compagnie, (ISBN 9782898204326)

Prix et honneurs[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Maya Cousineau Mollen (cohorte 2022) », sur Département de science politique - Université de Montréal (consulté le ).
  2. a b et c Stéphane Tremblay, « Maya Cousineau Mollen - un modèle pour les jeunes Innus », sur Ma Côte-Nord, (consulté le ).
  3. a b et c « Maya Cousineau Mollen », sur Kwahiatonhk! (consulté le ).
  4. a b c et d « Une conversation avec Maya »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur L'Itinéraire (consulté le ).
  5. a et b « De nombreux séjours en Europe pour Maya Cousineau Mollen », sur Le Nord-Côtier, (consulté le ).
  6. « Ekuanitshit - Mingan », sur Ekuanitshit - Mingan (consulté le ).
  7. a et b « Viens découvrir Maya Cousineau-Mollen – Projet SEUR » (consulté le ).
  8. Josée Panet-Raymond, « Une conversation avec Maya », L'itinéraire,‎ (lire en ligne)
  9. « McGill's Faculty of Arts in conversation with Maya Cousineau-Mollen » (consulté le ).
  10. a et b « Maya Cousineau-Mollen », sur r22 (consulté le ).
  11. a et b « À propos »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur Éditions Hannenorak (consulté le ).
  12. « Enquête sur les femmes autochtones: une équipe spécifique pour le Québec », sur Le Soleil, (consulté le ).
  13. « Maya Cousineau Mollen ».
  14. « À propos de nous – RÉSEAU » (consulté le ).
  15. « Vous avez cherché maya cousineau mollen », sur EVOQ (consulté le ).
  16. « Témoignage : Menuentakan (Invitation à prendre le thé, à s’asseoir) », sur Ordre des architectes du Québec (consulté le ).
  17. « Rencontre avec Maya Cousineau-Mollen », sur Metropolis Bleu, (consulté le ).
  18. Maya Cousineau Mollen, « L'architecture, la diversité oubliée des peuples autochtones » (consulté le ).
  19. « Salon du livre – Du Saguenay–Lac-Saint-Jean » (consulté le ).
  20. « Encore une fois, l’aventure se passera sans nous, les Autochtones? », sur Le Devoir, (consulté le ).
  21. « À propos de « Kanata, épisode 1, la controverse » », sur Le Devoir, (consulté le ).
  22. a et b « ICI Radio-Canada Première | Balados, livres audio », sur Radio-Canada (consulté le ).
  23. a et b Maya Cousineau Mollen, Bréviaire du matricule 082, Wendake, Éditions Hannenorak, , 84 p. (ISBN 9782923926377)
  24. « ICI Radio-Canada Première | Balados, livres audio », sur Radio-Canada (consulté le ).
  25. Maison de la littérature, « Résidence Acadie-Québec 2020 - Maya Cousineau Mollen », sur Youtube, (consulté le ).
  26. Robert Lanari, François Léger-Savard, Marie Léger et Sylvie Vincent, « Hommage à Rémi Savard (1934-2019) », Recherches amérindiennes au Québec, vol. 49, no 2,‎ , p. 96–99 (ISSN 0318-4137 et 1923-5151, DOI 10.7202/1070762ar, lire en ligne, consulté le )
  27. a et b « projetmanicouagan », sur projetmanicouagan.com (consulté le ).
  28. (en) « Writer in Residence », sur ISCEI (consulté le ).
  29. (en) « Poetic Reconciliation: In Conversation With Mellon Indigenous Writer in Residence, Maya Cousineau-Mollen », sur Faculty of Arts (consulté le ).
  30. (en-US) « 2020 IVAs », sur Indigenous Voices Awards (consulté le ).
  31. (en) Bréviaire du matricule 082 by COUSINEAU-MOLLEN, MAYA (lire en ligne)
  32. La Presse canadienne, « Prix littéraires du Gouverneur général: Alain Farah et Maya Cousineau Mollen primés »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur Le Devoir, (consulté le ).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]