Mémorial du génocide pontique au Pirée

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Mémorial du génocide pontique au Pirée
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Commémore
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Panagiótis Tanimanídis (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
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Le mémorial du génocide pontique au Pirée, en grec moderne : Μνημείο Γενοκτονίας Ποντίων στον Πειραιά / Mnimío Genoktonías Pondíon ston Pireá, est un monument situé dans la ville portuaire grecque du Pirée. Il commémore le génocide grec pontique[1].

Le monument est situé sur la place Alexandra du Pirée. L'œuvre consiste en une sculpture contemporaine créée par l'artiste Panagiótis Tanimanídis, qui l'a nommée Vol pyrrhique[1] (en référence à une danse emblématique de la région). Elle est officiellement dévoilée lors d'une cérémonie au Pirée, le [1],[2],[3]. La cérémonie marquait la première fois que des événements commémoratifs du génocide avaient lieu au Pirée.

Le génocide pontique est une atrocité perpétrée par le gouvernement ottoman, en même temps que les génocides arménien et assyrien. Le nombre de vies grecques perdues à la suite de ce génocide est estimé à environ 350 000[note 1].

Le monument a été financé par l'homme d'affaires Evángelos Marinákis[1],[2]. Celui-ci a déclaré que l'une des raisons pour lesquelles le monument était un projet si important pour lui est que sa mère[3], Iríni Karakatsáni, est une descendante de la famille Ypsilántis, dont les ancêtres ont joué un rôle central dans la guerre d'indépendance grecque.

La sculpture tridimensionnelle mesure 15,50 mètres de long et 7,10 mètres de haut[5]. Elle est réalisée en acier inoxydable et comporte des détails en laiton[5]. À l'intérieur, l'œuvre est ornée de 17 compositions sculpturales, des icônes successives décrivant la fuite du Pont pour atteindre une patrie non préparée qui accueillait les réfugiés.

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. « On estime à environ 350 000 le nombre de morts parmi les Grecs pontiques à tous les stades du génocide antichrétien ; pour l'ensemble des Grecs de l'empire ottoman, le bilan dépasse certainement le demi-million, et pourrait approcher les 900 000 tués qu'une équipe de chercheurs américains a recensés au début de l'après-guerre. La plupart des Grecs survivants ont été expulsés vers la Grèce dans le cadre des tumultueux "échanges de population" qui ont marqué l'avènement d'un État fortement "turquifié"[4]. »

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b c et d (en) « Monument to the Genocide of the Greeks of Pontus unveiled in Piraeus », sur le site protothema.gr (consulté le ).
  2. a et b (el) « Αποκαλυπτήρια για το Μνημείο Γενοκτονίας των Ποντίων » [« Dévoilement du monument au génocide pontique »], sur le site greekreporter.gr [lien archivé],‎ (consulté le ).
  3. a et b (el) « Συγκίνηση στον Πειραιά για το Μνημείο της Γενοκτονίας των Ποντίων » [« Émotion au Pirée pour le mémorial du génocide pontique »], sur le site gazzetta.gr,‎ (consulté le ).
  4. (en) Adams Jones, Genocide : A Comprehensive Introduction, Taylor & Francis, (ISBN 978-0-4154- 8618-7), p. 166.
  5. a et b (el) Natalí Chatziantoníou, « Ένα μνημείο, αλλά τι μνημείο… » [« Un monument, mais quel monument... »], sur le site lifo.gr,‎ (consulté le ).