Lise Gervais

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Lise Gervais
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Naissance
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Saint-Césaire (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 64 ans)
MontréalVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activité

Lise Gervais est une peintre abstraite et sculptrice canadienne née à Saint-Césaire le et morte le à Montréal.

Formation[modifier | modifier le code]

De 1950 à 1954, elle a étudié la peinture et la sculpture à l'École des beaux-arts de Montréal. Parmi ses professeurs figurent Suzanne Duquet, Jacques de Tonnancour et Stanley Cosgrove ainsi que le sculpteur Louis Archambault[1]. Elle y remporte les premiers prix de dessin, de peinture et de sculpture[2]

Carrière[modifier | modifier le code]

Après plusieurs exposition de groupe au Québec et en Ontario, elle fait sa première exposition personnelle à la galerie Denyse Delru à Montréal en 1961[3]. Son style est souvent identifié aux automatistes[4], à l'expressionnisme abstrait, au fauvisme et au colorfield painting[5]. À propos des automatistes elle déclara : «Ce que j'ai appris des automatistes ne fut pas tellement une conception de la peinture, ni des théories, mais plutôt une exigence personnelle vis-à-vis de l'œuvre à faire. Pourquoi les couleurs, les formes, la matière ont-elles plus d'importance pour moi que les mots, les sons ou les chiffres? Au fond, cela n'a pas beaucoup d'importance. Ce qui importe, c'est de me sentir à l'aise devant une toile blanche, d'avoir du plaisir à y étaler des couleurs ; cette joie de peindre compense l'angoisse inhérente à l'inconnu auquel j'ai à faire face[6].» Grande coloriste, sa démarche picturale se démarque des automatistes en «choisissant un tachisme formel plus proche de sa sensibilité[7]

Dans un article publié en 1966, Yves Robillard distinguait « trois phases principales dans sa peinture : la première, depuis 1960 où l’accent était mis sur le prismatisme de la tache : la deuxième débute vers 1961-1962 où la tache devient graphisme pur, objet en soi : la tache dessinée devient partie dynamique d’un ensemble où le mouvement prend un aspect essentiel dans la structure du tableau ; la troisième période débute vers 1963 : la tache devient masse positive ou négative suivant sa valeur dans le tableau, opposition-affirmation dynamique, devient solution d’une antinomie[6]

À travers sa pratique, elle utilisera des médiums variés tels que l’huile, l’aquarelle, la gouache, l’acrylique, les pastels, l’ancre. Ses sculptures exploreront des matériaux divers, dont la fibre de verre et l’acier inoxydable[5].

Pendant de nombreuses années, elle enseigne l'art à l'École des beaux-arts de Montréal, à l'Université du Québec et à l'Université Concordia[4].

En 1983, elle a été élue présidente du Conseil des artistes peintres du Québec[3].

Gervais est décédée le à Montréal[8].

Héritage[modifier | modifier le code]

Avec des artistes telles que Marcelle Ferron, Kittie Bruneau, Marcella Maltais, Françoise Sullivan et Rita Letendre, Lisa Gervais a contribué à la modernité artistique du Québec[9]. À ce sujet, une exposition a été organisée au Musée d'art contemporain de Baie-Saint-Paul à l'automne 2021.

Une de ses sculpture, Luna Park (1967), fut installée à la Place Ville-Marie au printemps 2021 dans le cadre du projet de revitalisation de cette place[10].

Expositions[modifier | modifier le code]

Expositions sélectionnées[4]

Musées et collections publiques[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. « Gervais, Lise », La Corniche Gallery (consulté le )
  2. a et b Gilles Hénault, « Lise Gervais », Vie des arts, no 42,‎ , p. 48–51 (ISSN 0042-5435 et 1923-3183, lire en ligne, consulté le )
  3. a et b « Lise Gervais (1933 - 1998) », Mayberry Fine Art (consulté le )
  4. a b et c « Lise Gervais », The Canadian Art Group (consulté le )
  5. a et b « Lise Gervais - art auction records », sur www.askart.com (consulté le )
  6. a et b Yves Robillard, « Montréal, aujourd'hui », Vie des arts,‎ , p. 49-93 (lire en ligne)
  7. Josée. Bélisle et Musée d'art contemporain de Montréal, La Collection : tableau inaugural, Musée d'art contemporain de Montréal, (ISBN 2-551-12850-1 et 978-2-551-12850-1, OCLC 29596588, lire en ligne)
  8. « Lise Gervais: 1933-1998 », sur beaux-arts.ca (consulté le )
  9. « Inventer la liberté », sur Musée d'art contemporain de Baie-Saint-Paul (consulté le )
  10. « Le Musée d’art contemporain de Montréal s’installera à Place Ville Marie », sur Ivanhoé Cambridge, (consulté le )
  11. « Lise Gervais | Banque d'art du Conseil des arts du Canada », sur banquedart.ca (consulté le )
  12. « Lise Gervais | Collection Musée national des beaux-arts du Québec », sur collections.mnbaq.org (consulté le )

Liens externes[modifier | modifier le code]