Les Gitanos

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Les Gitanos
op. 15
Valse espagnole
Image illustrative de l’article Les Gitanos
Les Gitanos, impression d'Édouard Manet, Metropolitan Museum of Art.

Genre musique pour piano, musique orchestrale
Musique Mel Bonis
Langue originale français
Dates de composition 1891

Les Gitanos, aussi appelé valse espagnole, op. 15, est une œuvre de la compositrice Mel Bonis, datant de 1891.

Composition[modifier | modifier le code]

Mel Bonis compose Les Gitanos pour un concours de valse organisé par le journal Piano Soleil. Elle remporte le 1er prix en 1891. L'œuvre existe dans trois versions : la première, pour piano seul[1], la deuxième pour piano à quatre mains[2], et la troisième pour orchestre[3]. La version pour orchestre a été réalisée par Adolphe Gauwin[3]. La version pour piano a été publiée aux éditions Hamelle en 1892 puis rééditée en 2016 par les éditions Furore[1]. La version pour piano à quatre mains a aussi été publiée chez Hamelle en 1892, puis rééditée en 2009 par Furore[2]. La version pour orchestre a été publiée aux éditions Hamelle en 1904, puis rééditée chez Furore en 2018[3].

Analyse[modifier | modifier le code]

Sa valse revendique une couleur pittoresque qui se mêle à l’atmosphère des boulevards parisiens. L’allusion à l’Espagne, discrète, se perçoit dans le rythme enlevé de certains passages, où l’on croit entendre les coups de talons de danseurs, dans certaines inflexions mélodiques et harmoniques (cadences avec demi-ton descendant dans la partie de basse). Les Gitanos donne une idée de ce que le public français percevait comme « espagnol ». Brillante mais sans grande difficulté technique, cette « musique du foyer » a aussi trouvé sa place au concert et sur les ondes de radio[4].

Réception[modifier | modifier le code]

Les Gitanos est composée dans le cadre d'un concours organisé par la revue Piano-Soleil en 1891[5]. Le prix est décerné par Charles-Marie Widor, André Messager et Pierre de Choudens[6]. Elle remporte le premier prix, soit 400 francs et une médaille vermeille[5],[7]. Son œuvre est publiée par Hamelle et par la revue dans un supplément musical.

La version orchestrale des Gitanos a connu un certain succès à la radio dans les années 1920, mais elle n'est mentionnée dans aucun concert connu[8].

Entre le 20 décembre 1926 et le 8 mars 1828, Radio-Toulouse programme Les Gitanos huit fois[9]. Elle est notamment programmée le 19 octobre 1926[10], le 23 janvier 1927[11], le 10 octobre 1927[12],[13],[14], le 24 octobre 1927[15],[16],[17], le 10 février 1928[18], le 9 mars 1928[19].

L'œuvre a été jouée, dans sa version pour quatre mains, au château de Morsbroich, à Leverkusen, en 1998, par Yvette Domange, petite-fille de la compositrice et fille d'Édouard Domange, et Christine Géliot, arrière-petite-fille de la compositrice[20].

Edition disponible[modifier | modifier le code]

Version pour piano seul[modifier | modifier le code]

Œuvres pour piano vol. 5, Mel Bonis, éd. Furore, 2013.

Version pour piano à quatre mains[modifier | modifier le code]

Œuvre pour piano vol. 8, Mel Bonis, éd. Furore, 2009.

Version pour orchestre[modifier | modifier le code]

Les Gitanos pour orchestre, Mel Bonis, éd. Furore, 2018.

Discographie[modifier | modifier le code]

Version pour piano[modifier | modifier le code]

  • L'ange gardien, par Laurent Martin (piano), Ligia Digital LIDI 01033181-07, 2007 (OCLC 884450880)
  • Le diamant noir, par Laurent Martin (piano), Ligia Digital, 2016

Version pour orchestre[modifier | modifier le code]

  • Mel Bonis : Symphonic Works, Bucharest Symphony Orchestra, Benoît Fromanger (dir.), Le Chant de Linos CL 1287.

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Jardin 2020, p. 59.
  2. a et b Jardin 2020, p. 67.
  3. a b et c Jardin 2020, p. 78.
  4. Palazzetto Bru Zane, « Gitanos, grande valse espagnole pour piano, Les (Mel Bonis) », sur Bru Zane Media Base (consulté le )
  5. a et b Jardin 2020, p. 159.
  6. Jardin 2020, p. 305.
  7. Piano Soleil, 18 octobre 1891
  8. Jardin 2020, p. 175.
  9. Jardin 2020, p. 163.
  10. « Le Patriote des Pyrénées : paraissant tous les jours excepté le dimanche », sur Gallica, (consulté le )
  11. « Le Patriote des Pyrénées : paraissant tous les jours excepté le dimanche », sur Gallica, (consulté le )
  12. « Le Peuple : organe quotidien du syndicalisme », sur Gallica, (consulté le )
  13. « Le Petit journal », sur Gallica, (consulté le )
  14. « La Parole libre : supplément du Journal parlé... », sur Gallica, (consulté le )
  15. « La Dépêche de Brest : journal politique et maritime ["puis" journal de l'Union républicaine "puis" journal républicain quotidien "puis" quotidien républicain du matin]... », sur Gallica, (consulté le )
  16. « L'Action française : organe du nationalisme intégral / directeur politique : Henri Vaugeois ; rédacteur en chef : Léon Daudet », sur Gallica, (consulté le )
  17. « La Parole libre : supplément du Journal parlé... », sur Gallica, (consulté le )
  18. « La Dépêche de Brest : journal politique et maritime ["puis" journal de l'Union républicaine "puis" journal républicain quotidien "puis" quotidien républicain du matin]... », sur Gallica, (consulté le )
  19. « Excelsior : journal illustré quotidien : informations, littérature, sciences, arts, sports, théâtre, élégances », sur Gallica, (consulté le )
  20. Jardin 2020, p. 46-47.

Sources[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]