Laboratoire sous-marin Provence-Méditerranée

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Le laboratoire sous-marin Provence-Méditerranée (LSPM) est une plateforme de recherche implantée en Méditerranée à plus de 2 000 m de profondeur pour étudier la physique des neutrinos, le changement climatique et les fonds marins.

Histoire[modifier | modifier le code]

Financé par le CPER de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur, le CNRS, la DRARI Provence-Alpes-Côte d'Azur, le conseil régional de Provence-Alpes-Côte d'Azur, le conseil départemental des Bouches-du-Rhône, la métropole d'Aix-Marseille-Provence et la ville de Marseille, le LSPM est inauguré le à Marseille. Le détecteur de neutrinos, son principal instrument, a été développé par une collaboration de 250 chercheurs de 17 pays[1].

Implantation[modifier | modifier le code]

Le LSPM est implanté à 2 450 m de profondeur, à 40 km au large de Toulon (Var, région Provence-Alpes-Côte d'Azur, France). La base sous-marine est organisée autour de nœuds de connexion en titane et de systèmes intelligents capables d'alimenter plusieurs instruments scientifiques et d'en recueillir les données en temps réel grâce à un câble électro-optique de 42 km. Trois nœuds sont opérationnels en 2023, et l'ajout d’un second câble pourra faire monter ce nombre à cinq[1].

Instruments[modifier | modifier le code]

L'instrument principal du LSPM, KM3NeT[a], de taille kilométrique, est un détecteur des neutrinos venus de l'espace, via le sillage de lumière bleutée que les neutrinos laissent dans l'eau. KM3NeT a pour objectif de détecter plusieurs dizaines de neutrinos par jour, afin de mieux comprendre leurs propriétés quantiques[1].

Les autres instruments ont pour objectif d'étudier la vie et la chimie de l'environnement profond : acidification des océans, désoxygénation de la mer profonde, radioactivité sous-marine, sismicité, suivi des populations de cétacés et observation des animaux bioluminescents. Cette composante océanographique est intégrée au réseau d'observatoires sous-marins de l'infrastructure de recherche européenne EMSO (en)[1].

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Le sigle KM3NeT signifie Cubic Kilometre Neutrino Telescope (« Télescope à neutrinos d'un kilomètre cube ») : KM3 pour km3, Ne pour neutrino, T pour telescope.

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b c et d Paschal Coyle, « Un laboratoire installé au fond de la Méditerranée pour sonder la mer et le ciel », sur CNRS, (consulté le ).