Kirill Petrenko

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Kirill Petrenko
Fonctions
Chef d'orchestre en chef (d)
Orchestre philharmonique de Berlin
depuis
Directeur musical
Bayerische Staatsoper
-
Directeur musical
Opéra comique de Berlin
-
Carl St. Clair (en)
Directeur musical
Meiningen State Theatre (en)
-
Marie-Jeanne Dufour (d)
Fabrizio Ventura (d)
Biographie
Naissance
Voir et modifier les données sur Wikidata (52 ans)
OmskVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalités
Formation
Activités
Autres informations
Membre de
Instrument
Genre artistique
Distinction
International Opera Award (en)Voir et modifier les données sur Wikidata

Kirill Garrijewitsch Petrenko (en russe : Кирилл Гарриевич Петренко, transcriptible en Kirill Garrievič Petrenko), né le à Omsk, est un chef d'orchestre russe et autrichien.

Biographie[modifier | modifier le code]

Il naît en URSS dans une famille d'origine juive[1]. Son père Garry Petrenko est premier violon de l'Orchestre symphonique d'Omsk. Sa mère Olga Davidovna Petrenko, née Weintraub, est musicologue. Kirill Petrenko commence son école primaire musicale avec études renforcées du piano. Il débute comme soliste à onze ans et il est accompagné par l'Orchestre symphonique d'Omsk. À la veille de la disparition de l'URSS, la famille émigre en Autriche, où Garry Petrenko obtient un poste de violoniste à l'Orchestre de Brégence. Le jeune Petrenko poursuit ses études au Conservatoire de Feldkirch, puis à Vienne dans la classe du Slovène Uroš Lajovic (en).

Directeur musical du Théâtre de Meiningen en Allemagne, où il dirige le Meininger Hofkapelle (1999-2002), il a été directeur musical de la Komische Oper Berlin de 2002 à 2007. C'est dans la capitale autrichienne que Kirill Petrenko obtient son premier poste : chef assistant à la Wiener Volksoper (Opéra populaire de Vienne), temple de la musique légère viennoise[2]. Après avoir renoncé pendant quelques années à occuper un poste de directeur musical, il a choisi d'accepter de diriger à partir de 2013 l'Opéra de Munich où il succède à Kent Nagano.

En France, de 2006 à 2010, il est invité par Serge Dorny pour monter un cycle Tchaïkovski à l'Opéra de Lyon, mis en scène par Peter Stein ; l'opéra Mazeppa de Tchaïkovski à la tête de l'Orchestre de l'Opéra national de Lyon. À Vienne, les musiciens de la Wiener Staatsoper sont galvanisés par son Rosenkavalier : dans les couloirs, il se dit que son interprétation est du niveau de celle de Carlos Kleiber[réf. souhaitée]. Il a fait depuis l'objet d'invitations venant d'orchestres prestigieux : Orchestre philharmonique de Berlin, Orchestre symphonique de Chicago, Orchestre de Cleveland, Orchestre Philharmonique de Radio France, etc.

Le , l'Orchestre philharmonique de Berlin officialise sa nomination en tant que successeur de Simon Rattle à la tête de l'orchestre[3] (contrat signé le ). C'est seulement le que Kirill Petrenko prend officiellement ses fonctions de directeur musical de l'Orchestre philharmonique de Berlin, et inscrit ainsi ses pas dans ceux de Hans von Bülow (1887-1895), Arthur Nikisch (1895-1922), Wilhelm Furtwängler (1922-1945), Sergiu Celibidache (1945-1952), Wilhelm Furtwängler (1952-1954), Herbert von Karajan (1954-1989), Claudio Abbado (1989-2002), Simon Rattle (2002-2018).

En réponse à l'invasion de l'Ukraine du 24 février 2022, Petrenko exprime sa solidarité avec l'Ukraine et a condamné « l'attaque insidieuse et contraire au droit international contre l'Ukraine » de Poutine comme « un couteau dans le dos de tout le monde pacifique »[4]. En septembre 2023, il est classé comme le meilleur chef d'orchestre du monde par un ensemble de critiques internationaux [5] réunis par le site musical Bachtrack.

Représentation[modifier | modifier le code]

Avec son poste de directeur musical, Kirill Petrenko continue à diriger des opéras : ainsi, il ouvre le Festival de Pâques (2023) de Baden-Baden avec La Femme sans ombre de Richard Strauss, en dirigeant l'Orchestre philharmonique de Berlin[6]. Richard Strauss a conçu là sa musique la plus dense, inventant une palette orchestrale infinie. Petrenko guide aussi les voix[7]'[8].

Discographie[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. (en) Richard Morrison, « Kirill Petrenko the surprise successor to Simon Rattle at Berlin Philharmonic », The Times,‎ (ISSN 0140-0460, lire en ligne, consulté le )
  2. À Berlin, il a ainsi régulièrement dirigé des opérettes de Franz Lehar
  3. « Kirill Petrenko nouveau chef du Philharmonique de Berlin », Francemusique.fr, 22 juin 2015
  4. « Guerre en Ukraine : l’opéra fait de la résistance », sur Forum Opéra (consulté le )
  5. « Critics’ Choice 2023 : le top 10 des meilleurs chefs et orchestres », sur bachtrack.com (consulté le )
  6. Allemagne: au festival de Baden-Baden, le génie Petrenko a encore frappé.
  7. Festspielhaus Baden-Baden
  8. Strauss : La femme sans ombre, Kirill Petrenko, Berliner Philharmoniker.
  9. Stéphane Friédérich, « La Symphonie n° 7 de Mahler en demi-teinte sous la baguette de Kirill Petrenko », sur ResMusica, (consulté le )
  10. (en-US) « Audio », sur Berliner Philharmoniker Recordings (consulté le )

Annexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]