Khieu Ponnary

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Khieu Ponnary
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 83 ans)
PailinVoir et modifier les données sur Wikidata
Nom dans la langue maternelle
ខៀវ ពណ្ណារីVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
Activités
Fratrie
Conjoint
Autres informations
Parti politique

Khieu Ponnary, (1920-2003) était une personnalité cambodgienne (khmère), première épouse de Pol Pot de cinq ans son cadet.

Née le dans la province de Battambang, son père, un juge provincial, aurait abandonné sa famille en 1946. Khieu Ponnary a une sœur cadette Khieu Thirith qui épouse Ieng Sary. Khieu Ponnary est la première jeune fille khmère à obtenir le baccalauréat en 1940 au Lycée Sisowath de Phnom Penh[1]. Selon Norodom Sihanouk, elle a une intelligence supérieure[2].

Elle séjourne en France pour suivre des études linguistiques et y rencontre un certain Saloth Sâr qui ne s'appelle pas encore Pol Pot. De retour au Cambodge en 1951, elle enseigne la littérature khmère au Lycée Sisowath puis épouse Sâr le [1] ; ils divorceront en 1985[réf. nécessaire].

En 1963 son mari prend le maquis pour échapper aux intimidations policières à cause de ses activités dans le parti communiste du Kampuchéa (PCK). Elle poursuit ses cours jusqu'en 1965, date à laquelle elle rejoint à son tour les maquis. Membre du comité central du PCK, elle rejoint le Front uni national du Kampuchéa dès sa création par Norodom Sihanouk en 1970[1].

Elle manifeste un premier dérèglement mental au cours d'un séjour à Pékin en 1970 manifestant une phobie de ce qui pouvait évoquer le peuple vietnamien[3].

En , en tant que secrétaire du PCK de la province de Kampong Thom, elle assiste Ke Pauk dans la mise en place de directives demandant la collectivisation des terres, l'abolition de la monnaie, la création de coopératives et l'élimination discrète des partisans de Norodom Sihanouk et des Viêtnamiens, pourtant officiellement leurs alliés[1].

Pendant la domination khmère rouge elle n'occupe que des fonctions honorifiques et n'est pas impliquée dans les crimes commis par le régime. En 1979 elle se trouve en Chine où elle est soignée pour schizophrénie chronique[3].

Elle vit ses dernières années en recluse auprès de sa sœur Thirith et de son beau-frère Ieng Sary à Pailin, dans le nord-ouest du Cambodge, où elle décède le [4].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c et d Solomon Kane (trad. de l'anglais par François Gerles, préf. David Chandler), Dictionnaire des Khmers rouges, IRASEC, , 460 p. (ISBN 9782916063270), « Khieu (Ponnary) », p. 196-198
  2. Norodom Sihanouk, Chroniques de guerre... et d'espoir 1979 Hachette/Stock p. 230
  3. a et b Francis Deron, Le Procès des Khmers rouges : Trente ans d'enquête sur le génocide cambodgien, Paris, Gallimard, coll. « La Suite des temps », , 480 p. (ISBN 978-2-07-012335-3, présentation en ligne), p. 282
  4. (en) Elizabeth Becker, « Khieu Ponnary, 83, First Wife Of Pol Pot, Cambodian Despot », The New York Times,‎ (lire en ligne)