Jean-Daniel Nicoud

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Jean-Daniel Nicoud

Naissance (85 ans)
Nationalité suisse
Résidence Belmont-sur-Lausanne
Domaines Physique, électronique numérique, informatique
Diplôme École polytechnique fédérale de Lausanne
Renommé pour invention du Smaky
IEEE 694-1985 (CALM)
Standard MUBUS

Jean-Daniel Nicoud, né le [1] à Bonvillars, est un informaticien suisse, inventeur de la première souris optique et de la norme CALM Common Assembly Language for Microprocessors.

Biographie[modifier | modifier le code]

Jean-Daniel Nicoud obtient un diplôme en physique à l'École polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL) en 1963[1]. Vers 1965, il s'intéresse aux systèmes logiques. Il mène des études sur ce sujet et obtient un doctorat en 1970 par la soumission de sa thèse Algoritmes et systèmes logiques spécialisés pour la conversion de codes dirigée par le professeur Daniel Mange[2]. En 1973, il devient professeur. À Lausanne, il participe à la création des premiers pavillons contenant des ordinateurs de 10 mètres sur 5. Avec l'arrivée des mini-ordinateurs dès 1970, l'attention de Jean-Daniel Nicoud s'est porté ad infinitum sur la miniaturisation informatique[3].

De 1976 à 1978, il occupe en parallèle la fonction de rédacteur en chef de la revue MicroScope.

Il dirige ensuite son premier laboratoire, le laboratoire des calculatrices digitales, qui devient dès 1980 le Laboratoire de Micro-Informatique (LAMI)[3],[4]. Avec l'arrivée des microprocessesurs, il y développe l'ordinateur personnel Smaky. En 1974, il part 5 mois aux États-Unis travailler pour DEC, où il produit une variante du Smaky 4. Puis, il revient à l'EPFL, à la tête du laboratoire des calculatrices digitales. Il dirige alors plusieurs thèses de doctorats[5]. En 1971, il voit une souris aux États-Unis. À son retour, son ami Niklaus Wirth lui en demande plusieurs, alors Jean-Daniel Nicoud en produit 50. Sun Microsystem s'est intéressé à la souris de Nicoud. Logitech a assuré la distribution des souris Nicoud, puis la fabrication[3].

À partir de 1993, il travaille sur un projet de robot démineur. Il y consacre un budget de 1 million de dollars, sans résultats[3].

Le 6 juin 2000, Jean-Daniel Nicoud prend officiellement sa retraite[3]. Il lègue le LAMI au professeur Paolo Ienne, dont il a été le directeur de thèse[6], qui en fera le laboratoire d'architecture des processeurs (LAP)[7].

L'avion-robot miniCeline de Jean-Daniel Nicoud pèse moins de 6 grammes. Il est contrôlé à distance et peut voler à l'intérieur d'un bâtiment.

Après sa retraite, Jean-Daniel Nicoud continue ses activités dans sa société privée DIDEL[3], spécialisée dans la miniaturisation et l'optimisation de modèles réduits d'avions. Le robot mobile Khepera a aussi été développé au LAMI.

Les Smaky conçus par Jean-Daniel Nicoud sont exposés au Musée Bolo de Lausanne[8].

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Ouvrages[modifier | modifier le code]

  • (en) Jean-Daniel Nicoud, Microprocessor interface design : digital circuits and concepts, Londres, Chapman & Hall et Masson, , 312 p. (ISBN 0-412-45140-9)
  • (en) J.-D. Nicoud et F. Wagner, Major Microprocessors : A Unified Approach uning CALM, Amsterdam, North-Holland, , 348 p. (ISBN 0-444-70116-8)
  • Jean-Daniel Nicoud, Calculatrices, vol. XIV : Traité d'électricité, Amsterdam, Presses polytechniques et universitaires romandes, , 376 p. (ISBN 2-88074-054-1, lire en ligne)

Publications[modifier | modifier le code]

  • (en) Jean-Daniel Nicoud, « Basic microprocessor structure », MicroScope, no 1,‎
  • (en) Jean-Daniel Nicoud, « Mubus standard », MicroScope, no 2,‎
  • (en) Jean-Daniel Nicoud, « Serial and parallel interfaces », MicroScope, no 4,‎
  • (en) Jean-Daniel Nicoud, « Common assembly language », MicroScope, no 7,‎
  • (en) Jean-Daniel Nicoud, « TTL and CMOS gates », MicroScope, no 10,‎

Rapport technique[modifier | modifier le code]

  • (en) Jean-Daniel Nicoud, The 68000 microprocessor, Belmont, Epsitec-system, , 64 p.

Citations[modifier | modifier le code]

  • « Je n'aime pas trop le C et ce genre de langages qui vous éloignent de la machine. »
  • « J'aime inventer des machines qui n'existent pas. »[4]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b [(fr) Profil EPFL alumni de J.-D. Nicoud (page consultée le 31 janvier 2012)]
  2. [PDF] [(fr) Abstract de la thèse de doctorat de Jean-Daniel Nicoud (page consultée le 31 janvier 2012)]
  3. a b c d e et f Nicolas Dufour, Jean-Daniel Nicoud, directeur du Laboratoire de micro-informatique de l'EPFL, www.letemps.ch, 13 juin 2000 (consulté le 25 février 2020)
  4. a et b [PDF] Christelle Magarotto, « On a aussi inventé l'ordinateur », La Liberté,‎ (lire en ligne)
  5. [(en) Liste de doctorants du professeur Nicoud (page consultée le 31 janvier 2012)]
  6. [PDF] [(fr + en) Abstract de la thèse de doctorat de Paolo Ienne (page consultée le 31 janvier 2012)]
  7. [(fr) Biographie de Paolo Ienne (page consultée le 31 janvier 2012)]
  8. Le Smaky en vedette au musée Bolo!, www.museebolo.com (consulté le 25 février 2020)

Liens externes[modifier | modifier le code]