Jean-Charles Le Vasseur

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Jean-Charles Le Vasseur
Portrait gravé de Jean-Charles Le Vasseur réalisé par Jean-Baptiste Greuze.
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Jean-Charles Le Vasseur, né le à Abbeville et mort le à Paris, est un graveur et éditeur d'estampes français.

Biographie[modifier | modifier le code]

Issu d’une famille ancienne du comté de Ponthieu, Le Vasseur se destina, jeune encore, à la carrière des arts et vint à Paris, à l’âge de dix-neuf ans, étudier la gravure sous Jacques Firmin Beauvarlet puis Jean Daullé[1]. Cherchant à varier sa façon selon le style des divers peintres qui lui confièrent leurs tableaux, il traita successivement le Quos ego, d’après Lépicié ; la Continence de Scipion et les Adieux d’Hector et d’Andromaque, d’après Lemoine ; la Confiance d’Alexandre en son médecin Philippe, d’après Restout, etc[2].

Il a gravé un portrait de Marie-Antoinette en 1770, d'après des peintures de Joseph Kranzinger et Joseph Ducreux, qui a été publié peu après son mariage avec le Dauphin[3]. En 1771, il fut reçu à l’Académie royale avec Diane et Endymion, d’après Van Loo, comme morceau. Il produisit alors une grande quantité d’ouvrages, qui attestent la précision et l’énergie de son burin. Dessinateur habile, il forma de nombreux élèves qui sont devenus des maitres célèbres. Le peintre qui parait avoir eu sa préférence et dont il a reproduit plusieurs compositions, est Greuze, au nom duquel le sien est en quelque sorte associé. Il publie, entre autres, la Belle-mère, la Veuve de son curé, la Laitière, Thaïs ou la Belle pénitente, le Testament déchiré. Très ami avec lui, Le Vasseur, consola toujours Greuze dans les chagrins domestiques du peintre célèbre, qui voulut lui donner une preuve de son affection en faisant, comme gage de reconnaissance, son portrait, traité dans le genre flamand. Greuze était jusqu’alors peu connu dans le genre du portrait, mais celui de Le Vasseur[4], plein de vérité, de force et d’étude, est un de ses chefs-d’œuvre[2].

Doyen de l’Académie, Le Vasseur n’ambitionna jamais d’autre place que celle qu’il occupait. Étranger à toute intrigue, il rendit toujours justice au mérite de ses confrères et donna asile à des ecclésiastiques pendant la Révolution, qui lui enleva la plus grande partie de sa fortune. Le Vasseur n’en continua pas moins de travailler, attendant, en cultivant son art, des temps meilleurs pour mettre au jour ses dernières productions, au nombre desquelles sont : les Quatre Saisons de Collet et une Sainte Famille, de Raphaël Munge, dédiée, en 1814 au cardinal Talleyrand-Périgord. Dans son œuvre, on distingue principalement le Léonard de Vinci mourant dans les bras de François Ier, d’après Ménageot, et le Commerce, d’après Lemonnier[2].

Musées et collections publiques[modifier | modifier le code]

France[modifier | modifier le code]

Pays-Bas[modifier | modifier le code]

États-Unis[modifier | modifier le code]

Suède[modifier | modifier le code]

Galerie[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Fiche de Jean-Charles Le Vasseur sur le site de la BnF. Consulté le 1er avril 2015.
  2. a b et c Mémorial universel : journal du Cercle des arts, p. 32-35.
  3. Le Vasseur, Jean-Charles, « Marie-Antoinette, en buste, de trois quarts à gauche, en robe garnie de dentelle, avec un noeud de ruban sur la poitrine, un éventail replié dans la main droite », sur Gallica, (consulté le ).
  4. Portrait de Le Vasseur par Greuze, dans Mémorial universel : journal du Cercle des arts, p. 32-35.
  5. « Musée Boucher-de-Perthes, La Jeunesse studieuse », notice no M0811000082, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Joconde, ministère français de la Culture.
  6. « Musée Boucher-de-Perthes, Louis XVI », notice no M0811000089, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Joconde, ministère français de la Culture.
  7. La Belle mère.
  8. « L'amour paternel », notice no M0811000105, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Joconde, ministère français de la Culture.
  9. « La Petite marchande de carpes », notice no M0811000095, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Joconde, ministère français de la Culture.
  10. « La Sainte Famille », notice no M0811000114, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Joconde, ministère français de la Culture.
  11. « La Famille du forgeron », notice no M0811000107, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Joconde, ministère français de la Culture.
  12. « Les différents génies de la sculpture », notice no M0811000116, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Joconde, ministère français de la Culture.
  13. La Continence de Scipion.
  14. « L'Abbé d'Olivet », notice no M0347001688, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Joconde, ministère français de la Culture.
  15. Epithalame dédié à son altesse royale Monseigneur le comte d'Artois.
  16. Bienfaisance du roy.
  17. Neptune calmant les flots.
  18. Le Transport des filles de joie à l’hôpital.
  19. Le Passe-temps des soldats.
  20. Vénus sur les eaux.
  21. Les Fruits du ménage.
  22. L'Amour sur les eaux.
  23. La Mort d'Adonis.
  24. Le Commerce.
  25. Le Testament déchiré.
  26. Diane changeant Actéon en cerf.
  27. La Laitière.
  28. L'Amérique indépendante.
  29. Les Citrons de Javotte.

Annexes[modifier | modifier le code]

Bibliothèque[modifier | modifier le code]

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • Mémorial universel : journal du Cercle des arts, t. 7, Paris, Firmin-Didot, (lire en ligne). Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • Bénézit
  • Recueil de l'œuvre de Jean-Charles Le Vasseur, BnF, Paris, département des Estampes et de la Photographie
  • Annonces, 1757-1796
  • Emile Delignières, Catalogue raisonné de l'œuvre gravé de Jean-Charles Le Vasseur, 1866
  • Roger Portalis et Henri Béraldi, Les graveurs du dix-huitième siècle, 1880-1882
  • Jacques Lethève et Françoise Gardey, BnF Estampes, Inventaire du fonds français après 1800, 1967, Tome XIV, Lepan-Lys, p. 226

Liens externes[modifier | modifier le code]

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