Jérôme Bocuse

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Jérôme Bocuse
Naissance (54 ans)
Nationalité Française
Pays de résidence Drapeau de la France France
Profession
Formation
Ascendants

Jérôme Bocuse est un chef cuisinier français et un entrepreneur. Né le [1], il appartient à une lignée de chefs et de cuisiniers de renommée nationale et internationale.

Fils de Paul Bocuse (1926-2018), il devient en 2016, le président de Pôle Développement, entreprise regroupant des brasseries (Le nord, Le sud, L'est, L'ouest, Lumières, Louvre et Irma), des restaurants (Fond Rose et Marguerite), ainsi que les établissements Ouest Express, Rendez-Vous et Bocuse Original Comptoir.

Famille[modifier | modifier le code]

Jérôme Bocuse est le fils de Paul Bocuse et de Raymone Carlut. Par son père, Jérôme Bocuse a une sœur aînée, Françoise, née en 1947, du mariage de Paul Bocuse et de Raymonde Duvert. Françoise est l'épouse du chocolatier-pâtissier lyonnais Jean-Jacques Bernachon, fils de Maurice Bernachon. Jérôme Bocuse avait un père plutôt absent qui passait la plupart de son temps au travail. Néanmoins, Jérôme Bocuse a toujours souhaité préserver l’héritage de son père, Paul Bocuse. Il affirme :

« Mon objectif est de préserver l’ADN et l’âme du concours influencé par Paul Bocuse. Je souhaite l’inscrire dans la continuité et préserver les valeurs défendues depuis l’origine par mon père tout en cherchant en permanence de nouvelles évolutions possibles ».

Jérôme Bocuse vit aux États-Unis avec son épouse Robin Passila Bocuse, anciennement directrice des opérations de la chaîne hôtelière Hilton et travaillant dorénavant dans l'immobilier, et leur fils Paul, né en 2007. Sa résidence principale est une propriété dont Paul Bocuse avait fait l’acquisition pour y passer des vacances, située au bord du lac Sheen à Windermere, à quinze minutes d’Orlando (Floride).

Formation[modifier | modifier le code]

Jérôme Bocuse a fait sa scolarité chez les Maristes, sur la colline de Fourvière, à l’école Sainte-Marie de Lyon. Après avoir passé son baccalauréat, il passe son diplôme de moniteur de ski. Il se rend ensuite aux États-Unis à l'âge de 20 ans pour étudier l'hôtellerie restaurations sous les conseils de son père, Paul Bocuse. Diplômé du Culinary Institute of America (en)[2],[3] à New York, en 1992, il complète sa formation par un MBA en management d'hôtellerie à l'Université de Floride à Miami[4].

Le pavillon français de l'EPCOT à Orlando en Floride[modifier | modifier le code]

Parc EPCOT Center à Orlando: Pavillon français au bord de la "Manche".

En 1996, ensuite à sa formation à l’Université de Floride, Jérôme Bocuse, âgé de 27 ans, rejoint le pôle restauration du pavillon français de l’EPCOT Center à Orlando, où son père a ouvert un restaurant en 1979. En 2004 et 2005, les associés de Paul Bocuse, Roger Vergé et Gaston Lenôtre souhaitent se retirer. Ainsi, Jérôme Bocuse s'endette pour racheter les parts de l'entreprise, qu'il rachète définitivement en 2006[5]. Le pavillon français reçoit environ 1 500 clients chaque jour et compte environ 300 employés. Depuis que Jérôme Bocuse est à la tête de l'établissement, le chiffre d’affaires a triplé, atteignant près de 36 millions de dollars en 2015.

Pôle Développement[modifier | modifier le code]

Jérôme Bocuse rachète les actions de Naxicap Partners qui représentaient 38 %[6]. En 2015, il devient l’actionnaire majoritaire de Nord Sud Développement et c'est sous sa présidence que le Comptoir de L'Est, la Brasserie des Lumières et la Brasserie du Louvre voient le jour. La holding Pôle Développement est ensuite créée. Jérôme Bocuse détient aussi de nombreuses brasseries (Le Nord, Le Sud, L'Est, L'Ouest, Lumières, Louvre et Irma), des restaurants (Fond Rose et Marguerite)[7], ainsi que les établissements Ouest Express, Rendez-Vous et Bocuse Original Comptoir[8]. L’Ouest Express de Lyon Vaise a été racheté par McDonald’s fin 2021 pour des raisons financières. Après avoir perdu plus d’un million d'euros, la cession du fast food de Vaise était vitale pour tous les employés ainsi que la famille Bocuse. Le projet date de 2017 mais n’a été réalisé que fin 2021[9].

Malgré tout, Jérôme Bocuse a refusé de reprendre le pôle Ouest Express, car il ne se reconnaissait pas dans cette enseigne de restauration rapide créée par son père.

Le Bocuse d'Or, concours mondial de la cuisine[modifier | modifier le code]

Depuis 1993, Jérôme Bocuse gère l'organisation du Bocuse d'Or international[10], et est membre du conseil d'administration de la Fondation Bocuse d'Or USA comme vice-président[11]. Avec les chefs Thomas Keller et Daniel Boulud, Jérôme Bocuse est responsable du soutien et de la sensibilisation pour l'effort américain, ainsi que de la sélection des candidats participant au Bocuse d'Or américain, dont le vainqueur représente les États-Unis dans les finales internationales du Bocuse d'Or à Lyon.

Sirha[modifier | modifier le code]

Jérôme Bocuse a aussi repris les commandes du Sirha, le Salon International de la Restauration, de l’Hôtellerie et de l'Alimentation[12]. Ce salon est organisé tous les deux ans à Lyon. C’est sur ce salon que se déroule la finale des Bocuse d’or. En 2017, une soixantaine de pays ont été en compétition.

Autres activités[modifier | modifier le code]

Jérôme Bocuse est actuellement le dépositaire de la marque Bocuse : il supervise la gestion des licences, et ainsi possède et dirige les sept restaurants et cinq boulangeries se trouvant au Japon.

Sport[modifier | modifier le code]

Jérôme Bocuse a comme passion le sport. Il a pratiqué le ski nautique, un de ses sports favoris, à l’Université de Miami pendant son MBA. Il a le statut de moniteur de ski.

Jérôme Bocuse a toujours préféré le sport malgré sa passion pour la cuisine.

Références[modifier | modifier le code]

  1. « Paul Bocuse, Monsieur croque-madames », sur Libération,
  2. Greene, Gael, New York Magazine (April 19, 1993). Dinner of the Century
  3. The Culinary Institute of America, press release The Culinary Institute of America to Host Bocuse d'Or USA Finals
  4. Par Stéphane Loignon Le 5 mars 2018 à 11h35, « Jérôme Bocuse, héritier de marque et sauveur de l'entreprise familiale », sur leparisien.fr, (consulté le )
  5. Robert Belleret, 10. L’épopée d’un chef, Edition Archipel, , Chapitre : Au pays de Walt Disney et du fast-food
  6. Vincent Charbonnier, « Jérôme Bocuse, dans les pas de Monsieur Paul », sur Les Echos Executives, (consulté le )
  7. « Nos maisons », sur Restaurants & Brasseries de Lyon® Bocuse (consulté le )
  8. « Kiosque Annecy », sur www.bocuse-original-comptoir.fr (consulté le )
  9. « Lyon. Vente du restaurant Ouest Express à Mc Donald's France : "Une décision vitale" avance le Groupe Bocuse », sur www.leprogres.fr (consulté le )
  10. « Jérôme Bocuse devient le nouveau président du Bocuse d'or • Les Nouvelles Gastronomiques | Actualités », sur Les Nouvelles Gastronomiques | Actualités, (consulté le )
  11. (en-US) Jeremy Repanich et Jeremy Repanich, « Culinary Masters: The Talented Heir Apparent to the Bocuse Empire », sur Robb Report, (consulté le )
  12. Guillaume Lamy, « Lyon : mais c'est quoi le Sirha ? », sur Lyon Capitale, (consulté le )

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]