Inoue Yoshika

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Inoue Yoshika
井上 良馨
Inoue Yoshika

Naissance
Drapeau du Japon Domaine de Satsuma
Décès (à 83 ans)
Drapeau du Japon Tokyo
Origine Japonais
Allégeance Drapeau de l'Empire du Japon Empire du Japon
Grade Maréchal
Années de service 18681911
Commandement Drapeau de l'armée impériale japonaise Marine impériale japonaise
Conflits Guerre anglo-Satsuma
Guerre de Boshin
Rébellion de Satsuma
Guerre russo-japonaise
Distinctions Ordre du Trésor sacré
Ordre du Soleil levant
Ordre du Chrysanthème

Le vicomte Inoue Yoshika (井上 良馨?) ( - ) est un maréchal de la marine impériale japonaise.

Biographie[modifier | modifier le code]

Fils d'un samouraï du domaine de Satsuma (actuelle préfecture de Kagoshima), Inoue participe à la guerre anglo-Satsuma dans sa jeunesse. Sévèrement blessé par un éclat d'obus à la cuisse gauche, il est cependant très impressionné par la puissance de feu de la marine britannique et par la quantité de dommage provoquée par si peu de navires. Soigné, il s'enrôle dans la marine de Satsuma et participe à tous les engagements navals importants de la guerre de Boshin contre le shogunat Tokugawa comme commandant du vaisseau Kasuga (en)[1].

Après la restauration de Meiji et l'absorption des différentes navires féodales sous contrôle gouvernementale, Inoue devient lieutenant dans la nouvelle marine impériale japonaise, servant sur le Ryūjō (en), montant les échelons jusqu'au poste de commandant en second en 1872, et retournant sur le Kasuga comme capitaine en 1874.

Inoue est un partisan de Saigō Takamori et de sa position au Seikanron à propos de la Corée. Au moment de l'incident de Ganghwa de 1875, Inoue est capitaine de la canonnière Un'yō (en) et joue un rôle clé dans les événements qui mènent à l'ouverture de la Corée au commerce extérieur et aux relations diplomatiques. Inoue est ensuite assigné à la nouvelle corvette Seiki (en) où il est chef officier chargé de sa construction. Le Seiki est le premier navire de guerre moderne entièrement construit au Japon.

Malgré son admiration pour Saigō et la pensée qu'il puisse faire défection en emportant le Seiki, Inoue reste loyal au gouvernement de Meiji contre ses anciens compagnons lors de la rébellion de Satsuma. En , Inoue est assigné à bord du Seiki pour un voyage en Europe. Il passe par le canal de Suez et fait une étape à Constantinople où Inoue est reçu en audience par le sultan ottoman, puis atteint Londres. Le voyage est accueilli par la presse étrangère comme un exploit important pour le Japon.

De retour au Japon, Inoue commande beaucoup de navires dans la marine impériale, comme le Kōtetsu, l'Asama, le Fusō (en), et le Kongō (en). Inoue est promu commandant en et contre-amiral le , puis nommé directeur du bureau des affaires navales peu après. Il reçoit le titre de baron (danshaku) selon le système de noblesse kazoku le .

Inoue devient le premier commandant de l'académie navale impériale du Japon le . Il devient commandant-en-chef de la flotte d'entraînement le , et vice-amiral et commandant-en-chef du district naval de Sasebo le . Il reste chargé des forces de réserve et ne voit donc pas les combats de la première guerre sino-japonaise. Il est commandant-en-chef du district naval de Kure du au . En , il est décoré de l'ordre du Trésor sacré (1re classe). Il est commandant-en-chef du district naval de Yokosuka du au . Il est promu amiral le . En , il est décoré du Grand cordon de l'ordre du Soleil levant.

Après la guerre russo-japonaise, Inoue est élevé en vicomte (shishaku) le et nommé maréchal le jour de son retrait le . Il continue cependant à exercer de l'influence dans la politique navale et est un fort partisan de l'occupation et l'annexion des îles Carolines durant la Première Guerre mondiale[2].

Inoue meurt en 1929. Sa tombe se trouve dans sa ville natale de Kagoshima.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Hoare, Britain and Japan: Biographical Portraits, Vol. III
  2. Schencking. Making waves: politics, propaganda, and the emergence of the Imperial Japanese Navy, page 209

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • (en) J.E. Hoare, Britain and Japan : Biographical Portraits, Vol.III, California, USA, RoutledgeCurzon, , 397 p. (ISBN 1-873410-89-1)
  • (en) J. Charles Schencking, Making Waves : Politics, Propaganda, And The Emergence Of The Imperial Japanese Navy, 1868-1922, California, USA, Stanford University Press, , 283 p. (ISBN 0-8047-4977-9)

Liens externes[modifier | modifier le code]