Henry Moule

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Henry Moule, né le à Melksham, Wiltshire et mort le à Fordington, était un vicaire anglais de l'Église d'Angleterre et l'inventeur du « Dry Earth System » (un type de toilettes sèches)[1].

Biographie[modifier | modifier le code]

St. George's Church, Fordington, Dorchester.

Henry Moule est né le à Melksham, Wiltshire. Il s'est marié en 1824 à Melksham, Wiltshire avec Mary Mullett Evans et eut 8 enfants :

Henry Joseph Moule 1825 - 1904 Artiste aquarelliste et ami de Thomas Hardy
George Evans Moule 1828 - 1912 Missionnaire et Évêque de Mid China
Frederick John Moule 1830 - 1900 Vicaire de St Peters Church - Yaxley
Horatio Mosley Moule 1832 - 1873 ami de courte durée de Thomas Hardy
Charles Walter Moule 1834 - 1921 bibliothécaire et présidente de Corpus Christi College (Cambridge)
Arthur Evans Moule 1836 - 1916 Missionnaire & Archidiacre de Chinois médiéval
Christopher Cooper Moule 1838 - 1839 mort subite du nourrisson
Handley Carr Glyn Moule 1841 - 1920 théologien et Scholar et Évêque de Durham

Henry Moule est mort le à Fordington (actuellement Dorchester).

Travail[modifier | modifier le code]

Toilettes sèches utilisant de la terre[modifier | modifier le code]

Toilettes sèches de Henry Moule, en 1875.

En 1788, Mirabeau écrit, à propos de l’entreprise des frères Périer consistant à distribuer aux logements parisiens de l’eau pompée dans la Seine, en aval d’un égout : « c’est verser son pot de chambre dans sa carafe ».

Au milieu du XIXe siècle, à Londres, plusieurs systèmes de toilettes sèches ont été mis au point et commercialisés, comme l’Earth-Closet de Henry Moule, breveté, fabriqué et vendu pendant plusieurs décennies. Un peu partout dans le monde, des peuples ont trouvé des solutions simples, non technologiques, parfaitement respectueuses de l’eau, et aussi efficaces pour la maîtrise du risque sanitaire que pour la valorisation du potentiel fertilisant : ainsi les antiques toilettes à séparation chinoises, maliennes, yéménites (ces dernières à chaque étage dans des immeubles de 4 ou 5 niveaux), la toilette à poussière népalaise, la toilette à litière si simple et si peu coûteuse.

Le catalogue d'Henry Moule propose entre autres des toilettes qui déversent de façon automatique une quantité de terre définie, une toilette chauffant pour supprimer les odeurs, des systèmes ventilés et d'autres modèles plus basiques pour les collectivités[2].

Si l'odeur est particulièrement insupportable pendant cet été 1858 (Grande Puanteur), elle est aussi considérée comme pestilentielle et potentiellement mortelle, car porteuse du choléra. John Snow avait ainsi mis en évidence en 1854 que l'eau était responsable de la contamination.

Henry Moule fut aussi un publisciste efficace et utilisa des brochures pour promouvoir les avantages de l'assainissement basé sur la terre et la folie d'un assainissement lié à l'eau. En 1860, un certain nombre d'écoles passèrent des toilettes à eau aux toilettes à terre car elles les considéraient plus sûres et moins chères d'entretien. En 1868, 148 modèles de ces toilettes furent utilisés dans un camp militaire à Wimbledon. D'ailleurs, 40 d'entre elles furent utilisées par 2 000 hommes sans problèmes d'odeur. Dans les années 1870, des modèles furent développés avec une cuvette de séchage supplémentaire, d'autres comportaient des tuyaux de ventilation et des abattants se fermant d'eux-mêmes. Tout était déjà bien connu et relativement au point et pourtant...

Ouvrages (sélection)[modifier | modifier le code]

  • 1845 Barrack Sermons (Sermons de caserne)
  • 1861 National health and wealth, instead of the disease, nuisance, expense, and waste, caused by cess-pools and water-drainage (Santé et richesse de la nation, au lieu de la maladie, des inconvénients, de la dépense et du gaspillage, causés par les fosses d'aisance et les égouts)
  • 1870 The Science of Manure as the Food of Plants (La Science du fumier, en tant que nourriture des plantes)

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]