Henri de Genève

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Henri de Genève
Fonctions
Archevêque de Bordeaux
Archidiocèse de Bordeaux
à partir du
Simon de Rochechouart (d)
Évêque de Valence et de Die
Biographie
Décès
Activité
Famille
Père
Mère
Marie de Coligny (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Fratrie

Henri de Genève (Henrici de Gebennis), mort en 1296, est un prélat évêque de Valence et de Die, puis archevêque de Bordeaux dans la seconde moitié du XIIIe siècle, issu de la maison de Genève.

Biographie[modifier | modifier le code]

Origines[modifier | modifier le code]

Henri est le troisième fils du comte Rodolphe de Genève et Marie de Coligny, dame de Varey en Bugey, fille d'Albert III, seigneur de la Tour du Pin, et de Béatrix/Béatrice, dame de Coligny[1],[2],[3]. Il a six frères et sœurs[3].

L'aîné Aymon ( ), succède à leur père, ainsi le quatrième fils Amédée ( )[3]. Le second frère Guy ( ) fait une carrière religieuse, de même que son cadet, Jean ( ), qui après avoir été prieur de Nantua, puis abbé de Saint-Seine (1280-1283) avant d'être choisi, à sa suite, comme évêque de Valence (1283-1297)[3],[4],[5].

Carrière ecclésiastique[modifier | modifier le code]

Henri fait des études à Bologne en 1268[4]. Il est chanoine à Langres, vers 1280[2].

En 1283, il est élu par le Chapitre évêque de Valence et de Die[6], alors que le pape Martin IV souhaitait se réserver le choix de la désignation[7]. Le chapitre métropolitain de Vienne confirme l'élection[7]. Si dans un premier temps, il confirme l'élection, il le casse en raison du contexte politique[4],[3]. Le pape nomme à sa place le jeune frère d'Henri, Jean[4],[3].

En 1289, il est élu à l'archevêché de Lyon dans une double élection, avec Perceval Fieschi/de Lavania, sous-diacre et chapelain du pape, mais le résultat n'est pas confirmé[2],[8],[9]. Henri est « alors archidiacre de Tonnerre, dans l'église de Langres », selon l'abbé Martin (1904)[8]. Le frère d'Henri, Guy est, au moment de l'élection, appartient au chapitre cathédral[9]. Sa désignation peut être perçue, selon Galland (1994), comme politique considérant qu'il est un choix s'opposant au parti des Savoie[9]. Le choix se porte finalement sur Bérard de Got, candidat au trône de Bordeaux[9].

C'est finalement, Henri qui est élu, là aussi dans une autre double élection, sur ce siège de Bordeaux[2],[3].

Claude Faure (1909), dans sa liste des recteurs du Comtat Venaissin, donne pour l'année 1287 : « Henri de Genève » / Henri de Giberiis[10]. Les historiens Stelling-Michaud (1960) indiquent que ce personnage aurait été, à cette période, chanoine de Reims, chapelain du pape et recteur et qu'il pourrait être le recteur mentionné[2].

Henri de Genève meurt le ou le [2],[3].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Document du (REG 0/0/1/737).
  2. a b c d e et f Sven Stelling-Michaud, Suzanne Stelling-Michaud, Les juristes suisses à Bologne, 1255-1330. notices biographiques et regestes des actes bolonais, E. Droz, , 330 p. (ISBN 978-2-60002-988-9, lire en ligne), p. 90-91.
  3. a b c d e f g et h Duparc 1978, p. 188-189 (Lire en ligne).
  4. a b c et d Louis Boisset, Un concile provincial au treizième siècle : Vienne 1289 : église locale et société, vol. 21 de Théologie historique, Éditions Beauchesne, , 359 p. (ISBN 978-2-7010-0055-8, lire en ligne), p. 119-120.
  5. Jean Irénée Depéry, Histoire hagiologique de Belley ou recueil des vies des saints, P.-F. Bottier, 1834, 405 pages, page 85 lire en ligne.
  6. Jules Chevalier, Essai historique sur l'église et la ville de Die. Tome second, Depuis l'année 1277 jusqu'en l'année 1508, t. 3, Valence, Impr. de J. Céas et fils, , 500 p. (lire en ligne), p. 60 et suivantes.
  7. a et b Bruno Galland, Deux archevêchés entre la France et l'Empire : les archevêques de Lyon et les archevêques de Vienne, du milieu du douzième siècle au milieu du quatorzième siècle, Rome, École française de Rome, coll. « Bibliothèque des Écoles françaises d'Athènes et de Rome » (no 282), , 831 p. (ISBN 2-7283-0299-5, lire en ligne [PDF]), p. 445.
  8. a et b Jean-Baptiste Martin, L'église de Lyon, des origines au XIVe siècle, Lyon, Impr. de E. Vitte, , 38 p. (lire en ligne), p. 7.
  9. a b c et d Bruno Galland, Deux archevêchés entre la France et l'Empire : les archevêques de Lyon et les archevêques de Vienne, du milieu du douzième siècle au milieu du quatorzième siècle, Rome, École française de Rome, coll. « Bibliothèque des Écoles françaises d'Athènes et de Rome » (no 282), , 831 p. (ISBN 2-7283-0299-5, lire en ligne [PDF]), p. 387-388, 528-529.
  10. Claude Faure, Étude sur l'administration et l'histoire du Comtat Venaissin du XIIIe au XVe siècle (1229-1417), Paris-Avignon, , 230 p. (lire en ligne), p. 175.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Ulysse Chevalier, Notice chronologico-historique sur les évêques de Valence, Valence, Jules Céas et fils, , 16 p. (lire en ligne). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article.
  • Ulysse Chevalier, Regeste dauphinois, ou Répertoire chronologique et analytique des documents imprimés et manuscrits relatifs à l'histoire du Dauphiné, des origines chrétiennes à l'année 1349. Tome 2, Fascicules 4-6, Impr. valentinoise, 1912-1926. Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article.
  • Pierre Duparc, Le comté de Genève, (IXe – XVe siècles), t. XXXIX, Genève, Société d’histoire et d’archéologie de Genève, coll. « Mémoires et documents » (réimpr. 1978) (1re éd. 1955), 621 p.
  • Paul Lullin et Charles Le Fort, Régeste genevois : Répertoire chronologique et analytique des documents imprimés relatifs à l'histoire de la ville et du diocèse de Genève avant l'année 1312, Société d'histoire et d'archéologie de Genève, , 542 p. (lire en ligne) - Reproduction dans Gallica

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]