Haine anti-Bamiléké (Bamiphobie)

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La haine anti-bamiléké est la discrimination et l'hostilité manifestées à l'encontre des Bamilékés en tant que groupe ethnique au Cameroun. Né et mis en forme durant l'époque coloniale, elle s'est développée et continue d'exister au Cameroun[1],[2],[3],[4],[5],[6],[7],[8].

Genèse[modifier | modifier le code]

Actes et propos de haine anti-Bamiléké[modifier | modifier le code]

En son numéro 22, de février 1957, Le journal 'Le Bamiléké' titrait "La chasse aux Bamilékés va t-elle durer encore longtemps".

Le 24 avril 1960, au quartier Congo à Douala, un incendie criminel décime le quartier, détruisant 1000 cases en bois et faisant entre 19 et 3000 morts selon les sources.

Le 31 décembre 1966, des milices attaquent plusieurs villages et procèdent à une extermination méthodique des villageois bamilékés. Officiellement, les massacres ont fait 236 morts et un milliers de blessés.

En 1991, lors des contestations politiques, des élites Sawa demandent aux commerçants et propriétaires d'immeubles Bamiléké de restituer les terrains volés[9]. En octobre 1992, des milices locales brulent et pillent des maisons, boutiques et autres lieux de commerces des ressortissants des Grassfields (Bamiléké) dans un contexte de crise post-électorale.

Régulièrement dans les médias, sur les plateaux de télévision, les bamilékés sont indexés[10].

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Tribalisme et problème national en Afrique noire de Moukoko Priso et Elenga Mbuyenga[11]
  • Tribalisme et exclusions au Cameroun, le cas des Bamiléké, de Jacques Kago, Yaoundé, CRAC, 1995.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. recevez nos alertes infos, « Christian Ntimbane Bomo : « Non au tribalisme anti Bamileke à ciel ouvert dans la Vallée du Ntem » », sur Actu Cameroun, (consulté le ).
  2. « L'adjoint de Cabral Libii dénonce son tribalisme anti-Bamiléké | | Coups Francs », (consulté le ).
  3. cameroun24 net-Master Communication, « Non au tribalisme anti bamiléké à ciel ouvert dans la vallée du Ntem », sur cameroun24.net (consulté le ).
  4. « « Les fruits du tribalisme sont amers » », La Croix,‎ (ISSN 0242-6056, lire en ligne, consulté le )
  5. « Le tribalisme anti-Bamiléké : l'arme fatale du dictateur Paul Biya pour mourir au pouvoir !!!! », sur Icicemac (consulté le ).
  6. « Luc Perry Wandji : « nous n'allons pas éternellement admettre que prospère le tribalisme anti Bamiléké » », sur 24cameroun.com (consulté le ).
  7. La Dépêche d'Abidjan, « Cameroun Présidentielle : Le tribalisme a gâché la fête », sur La Dépêche d'Abidjan (consulté le ).
  8. « Memoire Online - Justice politique et prévention des conflits dans les sociétés pluriethniques: cas de la politique de l'équilibre régional au Cameroun. - Alain Patrick Yodou Sibeudeu », sur Memoire Online (consulté le ).
  9. Alphonse Bernard Amougou Mbarga, À travers les dénominations des rues et des quartiers de la ville de Douala La quotidienneté comme univers de sens (lire en ligne), p. 205
  10. « JS le Résistant », sur facebook.com (consulté le ).
  11. Neo, « [Billet invité] Le Peuple Bamiléké du Cameroun et son rapport au Pouvoir. Part 1 » (consulté le ).