Hôtel de ville de Saint-Pierre

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Hôtel de ville de Saint-Pierre
Vue de l'hôtel de ville de Saint-Pierre de nos jours.
Présentation
Destination initiale
Destination actuelle
Construction
1751-1764
Propriétaire
Ville de Saint-Pierre (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Gestionnaire
Ville de Saint-Pierre (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Patrimonialité
Localisation
Région
Département
Commune
Coordonnées
Carte

L'hôtel de ville de Saint-Pierre est un bâtiment public de l'île de La Réunion, département d'outre-mer français dans le sud-ouest de l'océan Indien. Ancien entrepôt de la Compagnie des Indes, il sert depuis 1825 d'hôtel de ville à la commune de Saint-Pierre. Situé place de l'Hôtel de ville, il est classé Monument historique depuis le [1],[2].

Histoire[modifier | modifier le code]

L'entrepôt colonial[modifier | modifier le code]

L'hôtel de ville de Saint-Pierre à l'époque de Pierre Étienne Cuinier.

Un premier bâtiment en bois est construit entre 1751 et 1764 (ou 1773 selon la plaque commémorative) pour servir d'entrepôt à la Compagnie des Indes[3].

La Réunion est alors une colonie du nom de Bourbon, et le bâtiment est situé en bordure d'un vaste terrain à peu de distance de la rivière d'Abord, là où ont lieu les opérations de manutention des marchandises entre la côte et les vaisseaux demeurant au large[4].

Hôtel de ville de Saint-Pierre depuis 1825[modifier | modifier le code]

Plaque commémorative sur l'hôtel de ville.

Le gouverneur Louis Henri De Saulses de Freycinet autorise en 1825 les services municipaux de Saint-Pierre à s'installer dans l'ancien magasin du Roi.

Le roi décide de céder le magasin du Roi à la commune de Saint-Pierre en 1828.

L'édifice est reconstruit afin d'exprimer les nouvelles fonctions du bâtiment : murs en moellons et en briques, corps central affirmé par l’adjonction d’un fronton d’ordre toscan, encadré de volutes chantournées ; au dessus est édifié un campanile[3].

En août 1912, lors des élections au Conseil général, l'Hôtel de ville est envahi et saccagé puis le Conseil municipal sera dissout par le gouverneur Garbit[5].

Plan et style[modifier | modifier le code]

Frontispice de l'hôtel de ville de Saint-Pierre.

D'une longueur d'environ quarante mètres, l'édifice est construit en moellons à la taille régulière et qui sont ensuite recouverts d'un enduit à la chaux. La partie centrale se termine par des ailes formant un léger ressaut, ce qui constitue un détail caractéristique de l'architecture française au XVIIIe siècle. La toiture à quatre pans est recouverte de bardeaux[4].

D'après Bernard Leveneur, cette toiture, le plan massé, la volumétrie, les élévations inscrivent le bâtiment dans la continuité stylistique des premiers édifices publics bourbonnais de l'époque : « sa conception privilégie l'utilité et la fonction, négligeant tout décor architectural considéré comme superflu »[4].

Références[modifier | modifier le code]

  1. (fr) Notice no PA00105829, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  2. (fr) « Liste des monuments historiques de La Réunion », Direction régionale des affaires culturelles de La Réunion, .
  3. a et b « Hôtel de Ville de Saint-Pierre | Mairie de Saint-Pierre », sur www.saintpierre.re (consulté le )
  4. a b et c Bernard Leveneur, Petites histoires de l'architecture réunionnaise : De la Compagnie des Indes aux années 1960, éd. du 4 Épices, Sainte-Clotilde, 2008 (ISBN 978-2-9527204-1-0).
  5. La croix du 30 août 1913 : Les massacres de la Réunion sur Gallica

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Bernard Leveneur, Sylvie Réol, Pascal Laude, Amélie Pounoussamy, Véronique Boitel, et al., Monuments historiques, Saint-Louis & Saint-Pierre, Pays d'art et d'histoire « Les Portes du Sud », Saint-Pierre, coll. « Patrimoines », 2006, 88 p. (ISBN 978-2-916533-03-2)

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Liens externes[modifier | modifier le code]