Georges Pérol

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Georges Pérol, né le à Paris où il est mort le [1],[2],[3], est un haut fonctionnaire et homme politique français.

Il est connu pour avoir été le directeur général de l'Office public d'aménagement et de construction de Paris de 1982 à 1993, et avoir été impliqué dans l'affaire des HLM de Paris.

Biographie[modifier | modifier le code]

Son grand-père était négociant en vins à Meymac[4]. « Corrézien de Paris » car né dans la capitale le 20 décembre 1925[4], Georges Pérol revient en Corrèze comme ingénieur du génie rural[5],[6] pour y faire carrière ; il y installe la direction départementale de l'Agriculture qu'il dirige à partir de 1965[4],[6]. C'est dans les années 1960, qu'il rencontre en Corrèze Jacques Chirac avec qui il se lie très rapidement.

En , il est nommé directeur général de la SOMIVAL (Société de mise en valeur de l'Auvergne et du Limousin)[4]. En , Jacques Chirac le nomme chargé de mission à son cabinet de ministre de l'Agriculture[7],[6]. En , il lui confie la création de l'Office national du bétail et des viandes (ONIBEV)[4].

Élu en Corrèze[modifier | modifier le code]

Maire de Meymac en Corrèze[7],[6], de 1977 à 1995, conseiller régional en 1980[7], puis conseiller général pour le canton de Meymac en 1988[7],[6] et vice-président du conseil général, Georges Pérol est présenté comme « un ami de Jacques Chirac ».

Il est directeur général l'Office public des HLM de Paris à partir de 1982 et transforme l'organisme en Office public d'aménagement et de construction (Opac) de la ville de Paris de 1987 à 1993[7].

Il a été soupçonné d'avoir fait bénéficier le Centre d'art contemporain de Meymac d'importants dons des entreprises fournisseurs de l'OPAC[8]. Ces mêmes entreprises ont également été mises à contribution pour le financement de la liste RPR[5] aux élections régionales de 1992 dans le Limousin.

Affaire des HLM de Paris[modifier | modifier le code]

En 1995, il est mis en examen par le juge Éric Halphen pour trafic d'influence dans le cadre de l'affaire des HLM de Paris[7],[6]. L'affaire aura pour lui des conséquences politique immédiate avec sa défaite aux municipales[5].

En 2006, en l'absence de tout responsable politique, c'est Georges Pérol qui fait figure de clé de voûte de ce que l'on appelle l'« affaire des HLM de Paris », vaste système de versements de commissions par les entreprises et de détournement de procédures dans l'attribution de marchés publics de l'OPAC de Paris.

Le tribunal correctionnel de Paris le condamne à deux ans de prison avec sursis et 20 000 euros d'amende pour détournement de fonds publics[9].

Les bénéficiaires de marchés publics de l'office HLM de Paris auraient largement financé (plus de 5 millions de francs) une Association des amis du Centre d'art contemporain (CAC) de Meymac[8] ou l'association Essor du Limousin. Ainsi, après le départ de Georges Pérol de l'OPAC, le CAC de Meymac constatera à regret un « effritement » des dons.

Bénévolat[modifier | modifier le code]

En , à l'âge de 85 ans, Pérol était toujours actif, travaillant bénévolement, au sein du parc naturel de Millevaches, avec le communiste Christian Audouin[10]. Il affirmait avoir voté pour François Hollande[10].

En 2015, il reçoit la distinction de conseiller général honoraire pour avoir exercé cette fonction durant 20 ans[11].

Décès[modifier | modifier le code]

Le 16 mars 2024, Georges Pérol s'éteint à l’âge de 98 ans. Il est inhumé au cimetière de Montparnasse[2].

Publications[modifier | modifier le code]

  • Georges Pérol (directeur général de l'OPHVP), « L'art de composer Paris : L'OPHVP », PCM, no 1,‎ , p. 25-27 (lire en ligne)
  • Georges Pérol (directeur de publication), La Lettre du conseiller général de Meymac, 1999-2008 (SUDOC 048761699)
  • Georges Pérol, « De la première charte… au nouveau parc », Millevaches, Gentioux-Pigerolles, PNR de Millevaches en Limousin, vol. Hiver 2013,‎ , p. 7 (ISSN 1774-6876, lire en ligne)

Références[modifier | modifier le code]

  1. Relevé des fichiers de l'Insee
  2. a et b Annonce sur le site de la mairie de Meymac.
  3. « Figure politique de la Corrèze et personnage clé du chiraquisme, Georges Pérol n'est plus », La Montage du .
  4. a b c d et e Marc Ambroise-Rendu et Michel Dubreuil, « Georges Pérol, serviteur dévoué, en Corrèze comme à Paris », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  5. a b et c Philippe Defawe, « L’ancien directeur de l'OPAC minimise ses liens avec le RPR », Le Moniteur,‎ (lire en ligne).
  6. a b c d e et f « La justice relance les affaires de financement politique », Les Échos,‎ (lire en ligne).
  7. a b c d e et f Karl Laske, « HLM-Paris : Georges Pérol mis en examen. L'ancien directeur général de l'Opac de Paris est poursuivi pour trafic d'influence », Libération,‎ (lire en ligne).
  8. a et b « L'art contemporain au procès des HLM », Le Nouvel Observateur,‎ (lire en ligne).
  9. « Du sursis et des amendes », sur LExpress.fr, (consulté le ).
  10. a et b « L'ancien conseiller général RPR Pérol avait voté Hollande », Le Populaire du Centre,‎ (lire en ligne).
  11. « 13 conseillers honoraires », La Montagne,‎ (lire en ligne).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Lien externe[modifier | modifier le code]