Gaston Hugues Ilunga Kampete

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Gaston Hugues Ilunga Kampete
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Gaston Hugues Ilunga Kampete, né le à Lubumbashi, est un général congolais (RDC), nommé commandant de la garde républicaine (en) le . Il est visé par des sanctions européennes pour son rôle dans les violences commises par le régime du président Joseph Kabila.

Biographie[modifier | modifier le code]

Issu de l'ethnie Luba[1], Gaston Ilunga est né le à Lubumbashi[2] dans l'ancien Katanga.

Sous Mobutu[modifier | modifier le code]

Il sert d'abord dans la Division Spéciale Présidentielle du président du Zaïre Mobutu. En 1997, il commande un escadron de chars lors de la bataille de Kenge, qui voit finalement les rebelles de l'alliance des forces démocratiques pour la libération du Congo chasser Mobutu[3].

Sous Kabila père[modifier | modifier le code]

Laurent-Désiré Kabila devient chef du gouvernement de salut public congolais en . Après un exil de quelques mois, Ilunga Kampete revient en RDC[4]. Il reçoit le commandement de la brigade blindée de la composante terrestre des forces armées de la république démocratique du Congo, la composante terrestre étant alors dirigée par Joseph Kabila[3] dont il gagne la confiance grâce au général François Olenga (en)[4]. Lors de la bataille de Pweto en 2000, l'unité d'Ilunga Kampete est mise en déroute et interné en Zambie[3].

Sous Kabila fils[modifier | modifier le code]

Après la défaite des FARDC lors de la bataille de Goma face au M23 en 2012, il est nommé le coordonnateur de la Task Force de la garde républicaine (GR). Cette unité d'élite, commandée par Mohindo Akili, avait fait preuve de peu d'efficacité. Ilunga Kampete participe en conséquence aux offensives victorieuses des FARDC contre le M23. En , il calme la grogne contre le régime Kabila d'officiers de la GR fidèles à John Numbi[3]. Le , il devient commandant de la GR. En 2015, la GR réprime sous son commandement des manifestations à Kinshasa contre le régime, 38 manifestants étant tués par balles par les forces de sécurité. En , il installe son centre de commandement dans la capitale et aurait donné l'ordre « d'écraser » les manifestants demandant le départ de Kabila. Cette violente répression provoque son inscription le sur la liste des personnalités congolaises sanctionnés par l'Union Européenne et par les États-Unis[5]. Il est également sanctionné par la Suisse le [6].

Références[modifier | modifier le code]

  1. Ibrahima Bah, « Que cache le remaniement de l'armée en RDC ? », Deutsche Welle,‎ (lire en ligne)
  2. « Annex 1a: List of persons, entities and bodies referred to in article 2b », Official Journal of the European Union, vol. 61,‎ , p. L 314/49 (lire en ligne)
  3. a b c et d Jean-Jacques Wondo Omanyundu, « Portrait : Qui est Ilunga Kampete, le nouveau commandant de la Garde républicaine ? », sur desc-wondo.org,
  4. a et b Trésor Kibangula, « RDC : Joseph Kabila et ses faucons militaires », Jeune Afrique,‎ (lire en ligne)
  5. « RD Congo : Qui sont les 9 individus sanctionnés par l'UE et les États-Unis ? », sur Human Rights Watch,
  6. Hubert Leclercq, « RDC : sanctions suisses contre 9 dignitaires congolais », La Libre Afrique,‎ (lire en ligne)