Gare de Poix-Saint-Hubert

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Poix-Saint-Hubert
Image illustrative de l’article Gare de Poix-Saint-Hubert
Ancien bâtiment voyageurs, vu depuis le quai opposé.
Localisation
Pays Belgique
Commune Saint-Hubert
Hameau Poix-Saint-Hubert
Adresse Route de Smuid
6870 Saint-Hubert
Coordonnées géographiques 50° 01′ 10″ nord, 5° 17′ 33″ est
Gestion et exploitation
Propriétaire Infrabel
Exploitant SNCB
Code UIC 88652271
Services Omnibus (L)
Heure de pointe (P)
Caractéristiques
Ligne(s) 162, Namur à Sterpenich
Voies 2
Quais 2
Altitude 322,13 m
Historique
Mise en service

Carte

La gare de Poix-Saint-Hubert est une gare ferroviaire belge de la ligne 162 de Namur à Sterpenich (frontière luxembourgeoise). Elle est située au hameau de Poix-Saint-Hubert, à environ 6 kilomètres à l’ouest de la ville de Saint-Hubert, dans la province de Luxembourg en région wallonne.

Elle est mise en service en 1858 par la Grande compagnie du Luxembourg.

C'est une halte voyageurs de la Société nationale des chemins de fer belges (SNCB) desservie par des trains Omnibus (L) et Heure de pointe (P).

Situation ferroviaire[modifier | modifier le code]

Établie à 322 mètres d'altitude, la gare de Poix-Saint-Hubert est située au point kilométrique (PK) 76,20 de la ligne 162, de Namur à Sterpenich (frontière du Luxembourg), entre les gares ouvertes de Grupont et de Libramont[1].

Histoire[modifier | modifier le code]

La ligne de Namur à la frontière du Luxembourg est mise en service par sections en 1858 par la Grande compagnie du Luxembourg qui inaugure la section de Grupont à Arlon, comprenant la station de Poix-Saint-Hubert[2], le [3].

La construction par l'État d’une nouvelle route de Saint-Hubert à Libin par la station de Poix est décidée dès [4]. La section de Saint-Hubert à Poix (5,7 km) est réalisée en 1859, pour un coût total de 144.998 fr. En ce qui concerne le tronçon de Poix à Libin (5,5 km), les travaux sont entrepris en 1859 et se poursuivent en 1860, pour un montant de 46.615 fr[5].

En 1863, la « station de Poix » est la neuvième de la ligne, une nouvelle route mène à Saint-Hubert, petite ville de 2 407 habitants située à 8 kilomètres (distance donnée par le guide)[6].

La Grande Compagnie du Luxembourg, dont la gestion est de plus en plus critiquée, est finalement nationalisée en 1873 après avoir failli être rachetée par une compagnie française, les Chemins de fer de l'Est. Les Chemins de fer de l’État belge — future SNCB en 1926 — agrandissent les installations et font réaliser plusieurs autres lignes ferroviaires dans la région.

Tramway devant la gare en 1951.

En 1886, la Société nationale des chemins de fer vicinaux (SNCV) crée les Tramways vicinaux de Poix, un réseau de quatre lignes à voie métrique, permettant des correspondances en gare de Poix. Les lignes 509 et 510B, disposant d'un arrêt face à la gare, ferment entre 1954 et 1962.

La cour à marchandises, où était s'effectuait autrefois le transbordement des tramways et camions, est finalement désaffectée en 1989[2]. Le site a été utilisé par des engins de chantier lors de la réfection de la ligne 162 dans les années 2020.

En 2008, la gare a le statut de point d'arrêt non gardé (PANG), sa fréquentation moyenne est de 83 montées du lundi au dimanche, dont 31 pendant le week-end. Elle dispose d'installations sommaires en mauvais état : les quais sont glissants, avec des dalles cassées ou couvertes de mousses ; les abris de quai sont l'un en bois (récent, quai 1) et l'autre en blocs de béton (plus ancien, quai 2)[7].

Description[modifier | modifier le code]

Le bâtiment de la gare[modifier | modifier le code]

Le style et les dimensions de la première gare de 1858 ne sont pas connus.

Un nouveau bâtiment plus grand est construit en deux étapes par l’Administration des chemins de fer de l’État belge. La façade est en pierre d’Ardenne et en briques. L'aile des voyageurs en 1890 suivie par la partie haute et les dépendances en 1896[8].

Le résultat est un bâtiment qui respecte les directives alors pratiquées pour la construction des gares. Il est semblable à deux autres gares érigées à la même période à Grupont et Longlier-Neufchâteau[9] mais elles présente une série de différence dues à sa construction différée :

  • L’aile basse, longue de dix travées côté voies (initialement sept[10]), diffère complètement tant dans sa disposition, avec un mur-pignon à deux versants, que par sa façade, dépourvue de frise et rythmée par des pilastres ainsi que d’épais entourages de portes et fenêtres avec un larmier en brique ; de nombreux points communs (y compris la corniche à denticules de bois[10]) existent avec la gare d'Hatrival, correspondant à un plan type des années 1880, ainsi que le second bâtiment de la gare de Marbehan.
  • Le corps de logis à étage se rapproche du plan standard et présente des murs décorés de briques et de pierre de plusieurs couleurs. Cependant, les fenêtres de chaque étage sont à arcs bombés, contre des arcs en plein cintre aux rez-de-chaussée à Grupont et Neufchâteau.
  • En 1925, l'aile basse a été rallongée avec trois travées supplémentaires abritant le buffet. Cette extension respecte la disposition d'origine mais avec des matériaux de construction légèrement différents.

Une halle à marchandises en briques se trouve sur sa gauche. À une date inconnue, l’aile gauche, abritant les dépendances a été coiffée d’une toiture sous bâtière[10].

Service des voyageurs[modifier | modifier le code]

Accueil[modifier | modifier le code]

Halte SNCB, c'est un point d'arrêt non gardé (PANG) à accès libre. Elle est équipée d'un automate pour l'achat de titres de transport[11].

Le passage en sécurité d'un quai à l'autre se fait en empruntant le passage à niveau de la N808.

Desserte[modifier | modifier le code]

Poix-Saint-Hubert est desservie par des trains omnibus (L) et d'heure de pointe (P) de la SNCB, qui effectuent des missions sur la ligne 162[12].

La gare est desservie toutes les deux heures par un train L entre Marloie et Libramont.

En semaine, cette desserte est renforcée le matin par un train P de Libramont à Ciney, un de Rochefort-Jemelle à Libramont et un de Namur à Luxembourg via Marbehan et Arlon, et l'après-midi par un train P de Rochefort-Jemelle à Libramont et un autre de Libramont à Ciney.

Intermodalité[modifier | modifier le code]

Un parking pour les véhicules y est aménagé[11].

La gare est desservie par les lignes TEC 5 (Poix - Saint-Hubert), 5/5 (Saint-Hubert - Maissin - Framont) et 806 (Poix - Paliseul)[13].

Patrimoine ferroviaire[modifier | modifier le code]

L'ancien bâtiment voyageurs de 1890/1896, avec, de gauche à droite sur la photo "côté route de Smuid" ci-après, un buffet (1 porte et 1 fenêtre), une salle d'attente avec aubette à journaux (1 fenêtre, 1 porte, 1 fenêtre), les guichets et autres locaux de travail (2 fenêtres), l'entrée du personnel (1 porte, transformée en fenêtre), le bureau de poste (1 porte), l'habitation du chef de gare (partie avec étage), les dépendances de l'habitation et les sanitaires des voyageurs (extrémité droite, sans étage)[réf. souhaitée]. Ce bâtiment d'une superficie de 450 m2, l'ancienne halle à marchandises en briques de 165 m2 et le terrain avoisinant comprenant l'ancienne cour aux marchandises ont été mis en vente par la SNCB en 2021[8]. Un premier projet de réhabilitation avait été lancé en 2016 en vue de créer un espace de coworking et une salle de spectacle dans le bâtiment désaffecté mais n'a pas été concrétisé[14].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Carte technique du réseau », sur Infrabel, (consulté le ).
  2. a et b (nl) Jean-Pierre Schenkel et al., « ST/H/PA : Poix-Saint-Hubert », sur spoorweggeschiedenis, (consulté le ).
  3. « Ligne 162 : Namur - Frontière luxembourgeoise : Historique », sur belrail.be (consulté le ).
  4. Arrêté royal du 20 juillet 1858, Moniteur belge, no 207 du lundi 26 juillet 1858.
  5. Extrait du rapport décennal sur la situation administrative de la Belgique (1851-1860), Bruxelles, 1863
  6. Augustin Joseph Du Pays, Itinéraire descriptif, historique, artistique et industriel de la Belgique (Guide), Paris, Librairie de L. Hachette et Cie, coll. « Collection des Guides-Joanne », , 432 p. (lire en ligne), Route 73, « Continuation de la route de Namur à Arlon », p. 317.
  7. Association des Clients des Transports Publics (ACTP), Ligne 162 Namur-Arlon : Enquête - avril à novembre 2008, , 114 p. (lire en ligne), p. 96-97.
  8. a et b Thibault Léonard, « La gare de Poix-Saint-Hubert en vente », l'Avenir, (consulté le ).
  9. Hugo De Bot, Architecture des gares en Belgique, tome I : 1835 - 1914, Turnhout, Brepols, , p. 89-91.
  10. a b et c « Les gares belges d'autrefois. La gare de Poix. Guy Demeulder. », sur www.garesbelges.be (consulté le ).
  11. a et b « Poix-Saint-Hubert », sur belgianrail.be (consulté le ).
  12. « Brochures de ligne », sur belgiantrain.be, (consulté le ).
  13. « Me déplacer - InfoTEC », sur www.infotec.be (consulté le ).
  14. « La gare de Poix-Saint-Hubert est à vendre », sur TV Lux, (consulté le ).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Articles connexes[modifier | modifier le code]

Lien externe[modifier | modifier le code]

Origine Arrêt précédent Train Consultez la documentation du modèle Arrêt suivant Destination
Marloie Grupont L Libramont Libramont
Ciney
ou Rochefort-Jemelle
Grupont P
(en semaine)
Libramont Libramont
Namur Grupont P
(en semaine)
Libramont Luxembourg