Discussion:Histoire du gaz manufacturé

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Proposition d'anecdote pour la page d'accueil[modifier le code]

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Texte transféré de "Histoire du métier de plombier"[modifier le code]

Gazomètre en briques rouges de Zwickau en Allemagne centrale.
Les dangers du gaz vu par les Anglais.

Depuis l'usine de fabrication jusqu'au gazomètre, les tuyauteries étaient généralement en acier. Ensuite, la distribution se faisait au début par des tuyaux en fonte en tranchées ; lors de rénovations, il a été mis au jour des tuyauteries en bois et en poterie pour les premiers pas de ces nouvelles techniques, qui s’apparentaient aux travaux des plombiers qui installaient les réseaux d'adduction d'eau. Mais la fonte de l'époque était coûteuse à la fabrication, trop poreuse pour le gaz, provocant de nombreuses fuites par les joints, de plus, la rigidité de la fonte ne permettait pas une souplesse suffisante lors des mouvements de terrain[1].

Les tuyaux en fonte furent remplacés dès 1861 par des tuyaux en tôle plombée, goudronnée puis sablée, appelés tôle ou tuyaux Chameroy[2]. Les jonctions se faisaient à l'étain, rappelant étrangement les méthodes des plombiers-fontainiers du XVIIe siècle. Ces tuyaux moins chers et beaucoup plus souples que la fonte lors des mouvements de terrain, seraient encore en service sur quelques parties du réseau de gaz parisien, mais abandonnés sur les réseaux des autres grandes villes de France.

Début 1906, le réseau parisien comporte environ 2 610 km de conduites avec des diamètres de 27 à 1 000 mm, avec une pression de 8 mbar jusqu’à mars 1979, pour passer à 20 mbar, à la suite de la conversion au gaz naturel en remplacement du gaz manufacturé et la suppression progressive des gazomètres.

Gazomètres de Landy à Saint Denis. Sur le site actuel du Stade de France.

La morphologie du réseau de gaz des grandes villes est complexe, il n'est pas toujours aisé d'avoir des indications fiables sur la nature des réseaux en service.

Un allumeur de réverbères à Londres vers 1900.

C'est sous Louis XVIII en 1816, que la première rue fut éclairée à Paris – le passage du Panorama, puis le Luxembourg[3]. Malgré les réticences du début, en raison des risques d'incendie et d'explosion : les usines de transformation sont construites en périphérie de la capitale et des grandes villes de France et avec elles les énormes cuves de stockage du gaz, les gazomètres, dont les plus célèbres se trouvaient sur l'emplacement actuel du Stade de France à Saint-Denis. Tout au long du XXe siècle, la construction des réseaux se poursuit, parallèlement aux raccordements d'immeubles, avec mise en place des becs de gaz dans les bâtiments publics, les rues, ponts, hôpitaux, théâtres et habitations privées[4].

  • En 1855, il y avait 533 km de réseaux et 20 738 becs de gaz.
  • En 1889, il y avait 1 850 000 becs de gaz.
  • En 1906, il y avait 11 usines de production regroupant 67 gazomètres,

2 610 km de réseaux principalement en tôle, et 55 027 colonnes montantes et 527 000 abonnés[5].

Suivant les sources, les chiffres divergent sur la longueur du réseau, toujours un problème de fiabilité dans les chiffres.

Dans tous ces travaux, les plombiers étaient impliqués, à la fois pour la pose et les jonctions soudées des tuyaux en tôle Chameroy, mais surtout dans le raccordement des immeubles qui se faisait en tuyaux de plomb.

Lampadaire sur le pont Alexandre III – éclairage au gaz en 1900.

Lorsque de l'éclairage seul, l'utilisation du gaz passa à la gazinière et au chauffage de l'eau, puis quand des installations en rez-de-chaussée, on monta dans les étages avec la pose et le raccordement des compteurs sur les colonnes montantes, les hommes et le matériel se trouvèrent au rendez-vous, pour satisfaire une nouvelle clientèle pressée d’avoir un moyen de cuisson facile à utiliser, ainsi que des moyens de chauffage et de production d’eau chaude modernes. Plus besoin d'allumer la cuisinière au feu de bois ou au charbon pour faire le café du matin. C'était une pratique encore très courante dans les foyers des provinces de France dans les années '50, hors des grandes villes, qui étaient seules en cours de raccordement aux réseaux de gaz.

Mais il en était fini des soudures à la louches sur les tuyaux en tôle, il y avait le chalumeau, lequel servait à faire des piquages sur ces tuyaux Chameroy, parfois sans couper le gaz (!), après étamage de la partie ou devait être soudé le piquage en plomb pour le branchement de l'immeuble[6]. Le travail sur les tuyaux de plomb pour les installations de gaz, qui furent utilisés jusqu'à l'arrivée des tubes cuivre, était délicat, à la fois pour le cintrage et pour les soudures, car sa faible épaisseur en faisait un matériau fragile lors du cintrage et de la soudure. Pour les fixations, des crochets enfoncés dans le plâtre des murs ou des cloisons.

Le pont Alexandre III et ses lampadaires éclairant au gaz en 1900.

Si en 1910, commence la concurrence de l’ambre jaune, appelé aussi l’électricité, le gaz résiste et les plombiers redoublent d’ingéniosité pour alimenter tous ces nouveaux clients, dans des immeubles où rien n’a été prévu pour le passage de ces tuyauteries qu’il est nécessaire de sécuriser, sans oublier la ventilation des locaux.

En 1951 en France, le gaz naturel est découvert à Lacq, il fait son apparition en région parisienne en 1970. Mais il alimente Bordeaux en 1958, Nantes en 1959, Lyon en 1960, etc. dans les premiers temps, il est mélangé au gaz de ville, on passe alors de 14 à 21 mbar, avec le changement des injecteurs et le réglage des brûleurs[7]. Malgré la dangerosité des installations de gaz dans ses débuts, ainsi que la concurrence de l'électricité dans les domaines du chauffage et de la production de l'eau chaude, le gaz est toujours présent dans les maisons et dans de nombreux immeubles.

Conduite de gaz en bois avec emboîture. Premier réseau de gaz de Lille.

Pour les matériaux, l'ère du plomb s'est terminée à la faveur du tube de cuivre, puis à celui du polyéthylène. Les réseaux principaux sont en acier et en polyéthylène, avec des pressions toujours plus importantes dans le transport de ce fluide particulier. La production de gaz elle aussi se diversifie, fabrication de méthane à partir des lisiers, méthanisation des bio déchets de la ferme ou ménagers.

De sources officielles, en 2014, environ 11 millions de consommateurs sont raccordés aux réseaux de distribution de gaz naturel, acheminent le gaz naturel vers 9515 communes ; le réseau de gaz en France aurait une longueur égale à 5 fois le tour de la terre[8]. Les gaziers et les plombiers ne manquent pas de travail pour l'entretien et la modernisation de ce réseau.

--Maillage (discuter) 18 mai 2021 à 15:38 (CEST)[répondre]

  1. MEGE Mémoire du Gaz de l'Électricité et de l'Éclairage public. « Évolution des matériaux de canalisations ».
  2. Edme-Augustin Chameroy, Histoire du gaz manufacturé
  3. B. Bourdoncle, novembre 2001. Les débuts obscurs du gaz d'éclairage. Site officiel du Passage du Panorama Paris 2e. Site du Passage des Panoramas.
  4. Phozagora - Site web français sur l'éclairage public. « Histoire de l'éclairage public en France ». MEGE Mémoire du Gaz de l'Électricité et de l'Éclairage public. « Le gaz d'éclairage » - « Le début de l'éclairage public ». MEGE Mémoire du Gaz de l'Électricité et de l'Éclairage public. « L’Éclairage Public. Historique ». Quimper BZH. « Un long chemin vers la lumière, histoire de l'éclairage public à Quimper ».
  5. Mège. Mémoire de l'électricité du gaz et de l'éclairage public à Paris.
  6. Nous faisions cela à Bordeaux en 1957. La coupure du gaz sur une partie de la ville est toujours dangereuse au moment de la remise en service. Avec 8 m/bars de pression, une bonne préparation et un système ingénieux, il n'y avait que quelques flammèches au moment ou on commençait la soudure. Mais fallait faire vite!
  7. MEGE Mémoire du Gaz de l'Électricité et de l'Éclairage public. « Le gaz naturel ». Alain Beltran. « Le gaz devient naturel », pages 94 et 95.
  8. Commission de Régulation de l'Énergie[source insuffisante].