Concert baroque

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Concert baroque
Auteur Alejo Carpentier
Pays Drapeau de Cuba Cuba
Genre Roman
Version originale
Langue Espagnol
Titre Concierto barroco
Éditeur Siglo veintiuno
Date de parution 1974
Version française
Traducteur René L. F. Durand
Éditeur Gallimard
Collection Du monde entier
Lieu de parution Paris
Date de parution 1976
Type de média Livre papier
Nombre de pages 130
ISBN 2-07-029407-2

Concert baroque (Concierto barroco) est un roman de l'écrivain cubain Alejo Carpentier paru en 1974.

Le roman, traduit en français par René L. F. Durand, est publié chez Gallimard en 1976.

Résumé[modifier | modifier le code]

Au XVIIIe siècle, un riche seigneur mexicain prépare ses valises pour se rendre au carnaval de Venise. L'instant paraît très attendu car c'est à une cérémonie bien rodée que nous assistons. En effet le maître se présente rapidement comme un esthète, ainsi qu'un passionné pour l'histoire de son pays. Accompagné de son premier valet Francisquillo, il part donc le lendemain et fait une première étape à La Havane, ravagée par une épidémie qui emporte le serviteur. Le Maître, attristé de n'avoir plus de héraut à ses côtés pour le distraire au son de son instrument, trouve alors un créole (Filomeno) jouant de la guitare d'une façon archaïque et irrévérencieuse, et se décide à faire de ce « noir libre » son nouveau page, impatient de poursuivre son voyage et de pouvoir faire à Venise sa « prestigieuse apparition » tant escomptée.

Ils partent alors, traversent l'Europe par Madrid, Valence, Barcelone et d'autres villes encore et c'est en traversant un voile lugubre que le carnaval se livre enfin. le Maître, déguisé en Montezuma se fond alors, accompagné de Filomeno dans un éclatement de couleur et de musique. Ils rencontrent dans ce tumulte un prêtre du nom de Antonio (Vivaldi), qui les présente à un certain Georg Friedrich (Haendel) ainsi qu'à Scarlatti. Le prêtre mène tout ce beau monde au Pio Ospedale della Pietà où va se dérouler une fresque d'ivresse où les époques se mêlent, où les costumes tendent à devenir réalité et où la musique nous entraîne dans la recherche d'un idéal artistique, libéré de toutes conventions, où le langage littéraire même tend à devenir musique dans ce Concert baroque improvisé, surnaturel.

Le concert baroque s'achève sur une participation éblouissante de Louis Armstrong sans doute appelé par The Trumpet Shall Sound de Haendel quelques pages plus haut : il vient mêler Go Down Moses aux réminiscences de tous les opéras bibliques, un anachronisme qui renforce la dimension baroque et surnaturelle du roman[1].

Particularités du roman[modifier | modifier le code]

Œuvre de maturité, Concert baroque se présente comme un court roman exposant une forme de synthèse des préoccupations de l'artiste. C'est ici toute la virtuosité d'un chef de file du réalisme magique qui s'exprime, ainsi que le musicologue, toujours intéressé par la transposition des moyens structurels de la musique à la littérature.

Multipliant également les références à tous les arts et faisant se côtoyer artistes de toutes époques et de tous horizons, il y a au-delà d'un hommage certain, une volonté de réconcilier les cultures au profit de la recherche d'un renouveau artistique.

Éditions[modifier | modifier le code]

Édition originale espagnole
Éditions françaises

Références[modifier | modifier le code]

  1. Fabrice Parisot, « Des trompettes de Jéricho aux trompettes de la Renommée : itinéraire d'un instrument symbolique dans Concert baroque d'Alejo Carpentier », dans Carmen Vásquez, Kevin Perromat Augustín (dir.), Hommage à Alejo Carpentier 1904-1980. Actes du colloque, 4-5 octobre 2010, Université de Picardie, Amiens, Université de Picardie Jules Verne, (ISBN 978-2-35260-083-1), p. 225-244.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Fabrice Parisot, « L’intertextualité dans Concert Baroque d'Alejo Carpentier : une mosaïque d'esthétiques variées », Cahiers de Narratologie, no 13,‎ (lire en ligne Accès libre).
  • Aurélien Talbot, « De la métraduction à la transculturation : musique et « oralité populaire » dans Concierto barroco d’Alejo Carpentier », ILCEA, no 38,‎ (lire en ligne Accès libre).
  • Thierry Clermont, « Concert baroque, un livre de poche à ouvrir », Le Figaro,‎ (lire en ligne Accès limité).

Liens externes[modifier | modifier le code]

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